Auteur/autrice : <span>des Pages et des îles</span>

Critique de : Moi aussi je médite ! D’Elisabeth Couzon et Charlotte Ribault

Moi aussi je médite !

Présentation :

Entre le stress des examens, les histoires de cœur, le corps qui change, les conflits avec les copains ou les parents, il n’est pas toujours facile d’être un adolescent ! Ni de savoir comment l’accompagner au mieux ! Ce livre l’aidera à vivre sereinement sa vie de jeune adulte et vous aidera à l’accompagner, grâce à la pratique de la méditation de pleine conscience.

Les auteures :

Élisabeth Couzon est maître praticien en PNL, formée à l’hypnose ericksonienne, à l’EMDR et à l’EFT. Elle est spécialiste de la gestion du stress et des émotions, et anime des ateliers de méditation de pleine conscience.

Charlotte Ribault est psychologue clinicienne.

Ma chronique :

Un livre clair et complet destiné aux adolescents qui explique en quoi la méditation va révolutionner leur vie. 

C’est un ouvrage qui donne envie, les textes et illustrations sont bien choisis, adaptés au public visé tout en ciblant également les parents ou enseignants.

Les méditations guidées viennent en appui des différentes notions abordées (présence au corps, présence à l’attention, présence à soi …). Après chaque méditation, il est proposé de s’interroger sur les sensations. 

Le petit « plus » : des témoignages de jeunes qui on testé et racontent leur expérience.

J’ai plus particulièrement apprécié la partie sur le « pilote automatique » qui nous concerne tous, quand on n’est pas présent à 100% à ce que l’on fait.

Pour favoriser la concentration, les auteures conseillent le « brain gym », simple à utiliser et efficace (je pratique aussi).

Enfin, la préface de Thierry Janssen est un parfait résumé de l’intérêt de la méditation, voici ce qu’il dit : « c’est l’un des plus beaux cadeaux que l’on puisse faire à nos enfants ». Elle apaise le bavardage du mental et éveille la conscience.

Un livre à offrir aux jeunes et aux parents.

Paru aux éditions Guy Trédaniel.

Notation :

Critique de : Scènes de lectures textes choisis par Aude Volpilhac

Scènes de lecture

Présentation :

La lecture n’a pas toujours été une activité solitaire : elle s’est longtemps pratiquée à voix haute, de manière collective, et, partagée dans les salons ou les jardins, fut un élément majeur de la sociabilité. La lecture est une rencontre : entre un lecteur, un texte et un auteur ; mais aussi entre plusieurs lecteurs qui confrontent leurs interprétations. La frontière entre l’écrit et l’oral s’estompe : la lecture vocalise le texte écrit et le prolonge par la conversation, voire la relation amoureuse. 

Cette anthologie regroupe une soixantaine de textes (très connus comme rares, français et étrangers) illustrant les différentes manières de lire : les rapports à l’objet-livre, à l’activité de lecture (rêverie, réflexion, méditation…) et au corps du lecteur. Car le plaisir de lire n’est pas seulement intellectuel mais aussi sensuel.

L’auteure :

Enseignante et chercheuse à l’Université Catholique de Lyon.

Ma chronique :

Une soixantaine de textes, présentés de manière chronologique, interrogent le lecteur sur le goût de la lecture.

L’auteure rappelle que la pratique de la lecture s’est d’abord réalisée oralement et en public. Les textes réunis débutent par Saint-Augustin pour terminer par Proust. 

Le quart des lectures présentées datent du dix-neuvième siècle. Si on y trouve des auteurs célèbres comme Zola et Balzac, d’autres m’étaient inconnus.

Chaque texte est précédé d’une présentation pour donner du contexte et son rapport avec l’activité de lecture.

Cela nous donne l’occasion de porter un nouveau regard à ces différents textes et de nous confronter à différentes illustrations de notre rapport à la lecture.

Quand on est un lecteur passionné et boulimique de livres, comme je le suis, la réflexion est forcément intéressante. Un ouvrage à garder dans sa bibliothèque et à consulter au gré de ses envies.

À lire et à méditer.

Paru aux éditions Folio.

Notation :

Critique de : La méditation c’est bon pour le cerveau de Steven Laureys

La méditation, c’est bon pour le cerveau

Résumé :

Le professeur Steven Laureys est un neurologue mondialement connu qui mène avec son équipe depuis plus de vingt ans des recherches sur les états de conscience.

Il nous expose ici les effets de la méditation sur notre corps et sur notre esprit. À travers ses recherches sur le cerveau de Matthieu Ricard, il nous montre comment elle stimule le fonctionnement cérébral et le modifie de manière positive.

Mais il n’est pas nécessaire d’être moine bouddhiste ou neurologue pour vivre les changements positifs de la méditation. Les bienfaits qui en résultent pour notre santé mentale – moins de stress, un meilleur sommeil, plus de concentration, moins d’anxiété, des effets antidépresseurs et antidouleur… – sont à la portée de chacun d’entre nous.

L’auteur :

L’auteur est neurologue est directeur de recherches FNRS. Il dirige le centre du cerveau au CHU de Liège. Connu pour ses travaux sur la conscience des patients cérébrolésés, il a notamment publié « Un si brillant cerveau », qui a beaucoup de succès.

Ma chronique :

Un livre riche en enseignements à la portée de tous qui donne vraiment envie de méditer.

Ce qui m’a conquise, c’est ce mixte entre le monde de la recherche avec des expériences scientifiques et les conseils ou propositions de méditations simples et éclairés par la propre expérience de l’auteur. 

J’ai aimé aussi la préface rédigée par Mathieu Ricard qui s’est prêté aux expérimentations de l’auteur. 

L’auteur adopte un langage clair pour nous expliquer le fonctionnement du cerveau et ses études sur les bienfaits de la méditation sur le corps et l’esprit. C’est convaincant !

L’auteur nous met en garde aussi : attention aux effets de mode et ne croyez pas tout ce qui se dit sur la méditation et la pleine conscience. Des fausses promesses et des charlatans peuvent abuser certains. 

Un rappel important : la méditation ne guérit pas mais peut atténuer la douleur et la souffrance émotionnelle qui en est la conséquence. Ce qui est observé : les méditants zens ressentent les sensations de douleur sans les étiqueter comme douloureuses. 

Des témoignages pour étayer l’exposé, des exercices de méditation et des conseils pour démarrer. Les différents types de méditation sont exposés : respirer en pleine conscience, la pleine conscience, la méditation de la bienveillance (prônée par Mathieu Ricard).

Ces conseils sont concrets et éclairés par l’expérience du scientifique et le regard de Mathieu Ricard.

J’ai trouvé très utile aussi les pages « trucs et astuces » avec une liste applications testées par l’auteur et une bibliographie très fournie.

Cet ouvrage est passionnant. Je vous le recommande.

Paru aux éditions Odile Jacob.

Notation :

Critique de : Johannesburg de Fiona Melrose

Johannesburg

Résumé 

Le 6 décembre 2013, Johannesburg se réveille à l’annonce de la mort de Nelson Mandela. Ce jour-là, Gin, de retour dans sa ville natale pour les quatre-vingts ans de sa mère, prépare la fête qui aura lieu le soir même. Mercy, l’employée de maison, l’aide à tout organiser, mais guette ce qui se passe dehors : quelques rues plus loin, la foule commence à se masser autour de la Résidence pour rendre hommage à Madiba. Peter, ami de jeunesse de Gin devenu juriste pour une société minière, passe devant les camions de télévision et les journalistes pendant son jogging matinal. Sur son îlot au milieu de la circulation, September, blessé par la police lors d’une grève, fait la manche avant d’aller manifester, seul, devant le siège de la mine qui l’employait. 

L’auteure 

Née à Johannesburg, Fiona Melrose a eu plusieurs carrières, notamment dans l’analyse politique pour des O.N.G. et le secteur privé. Elle vit aujourd’hui en Afrique du Sud. Midwinter a été sélectionné pour le Baileys Women’s Prize for Fiction 2017

Ma chronique :

Un portrait saisissant de la société sud-africaine : on vibre à l’unisson des personnages de Fiona Melrose.

J’avais hâte de découvrir le second roman de cette auteure après « Midwinter » qui m’avait impressionnée.

Les héroïnes, Gin et sa mère, ont des relations complexes : exilée à New-York, Gin, est une artiste rebelle qui ne supportait plus la société de Jonannesburg et se sentait trop à l’étroit. Sa mère a peu de tendresse pour sa fille et lui fait continuellement des reproches. Revenue pour fêter les quatre-vingt ans de sa mère, Gin retrouve la société et les siens semblables à ce qu’ils étaient.

Tout se déroule sur une journée, celle de la mort de Mandela, chaque personnage prend la parole successivement. 

J’ai aimé ce mixte de classes sociales, les blancs aisés, les noirs souvent relégués à des emplois de serviteurs. La violence larvée est bien décrite aussi.

Écrit avec finesse, d’une plume remarquablement fluide, voici une peinture sans concession de la société sud-africaine. 

En fin d’ouvrage, Fiona rend hommage à Virginia Woolf sa muse, le ton est donné…

Paru aux éditions de la Table Ronde collection Quai Voltaire.

Notation :

Critique de : L’art du meurtre de Chrystel Duchamp

L’art du meurtre

Résumé :

Le corps de Franck Tardy, avocat à la retraite, est retrouvé dans son luxueux appartement du XVIe arrondissement. Il a été torturé, mutilé, puis assis à une table dressée pour un banquet. Un crime de toute beauté !

Dépêchée sur place, l’équipe de la PJ découvre que l’homme – un collectionneur – fréquentait les clubs sadomasochistes de la capitale. Et que, malgré sa fortune, il était à court de liquidités.

L’auteure :

Née en 1985, l’auteure se passionne très tôt pour la littérature de genre, notamment le fantastique et la série noire. Son dernier roman « À l’ombre des sureaux » est paru en 2018.

Ma chronique :

Un très bon thriller qui m’a tenue en haleine jusqu’au bout.

Ce qui m’a tentée dans ce titre : mélanger le monde de l’art et le crime. Je n’ai pas été déçue, au contraire.

Ce n’est pas pour autant un livre qui se lit le soir au risque de cauchemarder. J’ai préféré le lire en journée même si les policiers, eux-mêmes choqués par certaines mises en scène, tentent l’humour parfois. 

Les personnages principaux : Audrey, le lieutenant et Pat, sa chef, sont vrais et attachants. Chacune est empêtrée dans des soucis au quotidien.

L’intrigue est prenante, les situations s’enchaînent avec un rythme qui ne faiblit pas. Le lecteur est plongé dans cet univers de l’art contemporain avec des situations frisant la folie.

Tout se dénoue dans les dernières lignes donc on ne lâche pas le livre jusqu’à la toute fin.

Efficace et bien ficelé, un thriller à découvrir et une auteure à suivre.

Parution aux éditions de l’Archipel.

Notation :