Catégorie : <span>LITTERATURE NEO-ZELANDAISE</span>

Chronique de : Le chant des coquillages de Sarah Lark 

Résumé :

Nouvelle-Zélande, 1863. Carol et Linda vivent heureuses après que leurs mères, Cat et Ida, ont surmonté bien des embûches. Mais leur bonheur leur vaut aussi des ennemis, qui envient leur prospérité ou voient d’un mauvais oeil leurs liens avec les Maoris. Les deux jeunes femmes n’ont que faire du qu’en-dira-t-on…

L’auteure :

Sarah Lark vit près d’Almeria, en Andalousie, où elle a créé un refuge pour chevaux. Sa trilogie du « Nuage blanc », traduite dans 22 pays, a séduit plus de 3 millions de lectrices dans le monde. Ses neuf premiers romans, dont Fleurs de feu, le premier volet de cette nouvelle série, ont paru aux éditions de l’Archipel.

Ma chronique :

Un deuxième tome d’une saga passionnante qui nous plonge dans l’histoire néo-zélandaise.  Une suite plus sombre que la première partie, les héros sont face aux tensions entre les différents occupants de ce jeune pays.

J’ai été emballée par son côté historique très documenté. L’histoire du conflit entre maoris et pakehas (les blancs) est au cœur de ce roman.

Fort et tendu, ce livre, aux nombreux rebondissements, nous plonge dans cette période pleine de fureur où blancs et maoris se livrent des combats pour la détention de la terre. Un prédicateur maori profite de cette période tourmentée pour influencer les jeunes maoris et tenter de renverser les colons blancs.

Tous les héros, des pionniers et des maoris, sont attachants et vrais. Les aventures et souffrances des jeunes femmes nous émeuvent.

J’ai aimé cette incursion réussie dans l’histoire maorie, au cœur de leurs traditions. Le côté romanesque et les aventures de nos héros font de ce livre, un pavé, un page turner que l’on dévore.

À retrouver aux éditions de l’Archipel.

Notation :

Tom Neale : Robinson des mers du Sud

 

Robinson des mers du Sud
Robinson des mers du Sud

Résumé :
Souvarof… un îlot de huit cents mètres de long sur trois cents mètres de large, jeté dans le Pacifique-Sud, à l’écart de toute terre habitée. C’est sur ce caillou de corail que Tom Neale jette son dévolu.
Marin sur les lignes de commerce qui sillonnent le Pacifique et l’océan Indien, puis employé en Nouvelle-Zélande, en Polynésie et aux Hébrides, ce bourlingueur a plus de cinquante ans quand il réalise son vieux rêve : s’établir sur une île déserte.
Il se fait déposer à Souvarof par un bateau ami et entame une vie solitaire qui va durer près de vingt ans, ponctuée de très rares visites, parmi lesquelles celle de Bernard Moitessier.
Robinson des mers du Sud raconte l’extraordinaire aventure d’un homme qui a voulu vivre son paradis sur terre et qui l’a construit, jusqu’à l’épuisement, de ses propres mains.

Depuis la mort de Tom Neale en 1977, l’île est devenue une sorte de sanctuaire : les marins qui y font escale sont priés de contribuer à entretenir le jardin qu’il avait créé.

MON AVIS :

Une petite semaine sur la presqu’île du Cotentin, avec ce livre de poche dans les bagages :
les vacances commencent.

Pour l’auteur de ce merveilleux petit livre par contre cela ne vas pas être des vacances, loin de là.
Mécanicien, bourlingueur, et déjà bien au fait de la vie dans les iles du Pacifique, Tom Neal apprend l’existence de l’îlot Souvarof (ou Suwarrow) sur Rarotonga, la plus grande des îles Cook et décide d’y aller vivre seul, commence alors l’organisation de ce périple extraordinaire avec une volonté et une détermination sans faille.tom1
Calcul des quantités de nourriture, choix des divers matériels et matériaux nécessaire, c’est avec délice que l’on se passionne pour l’aventure de ce personnage attachant, et nous ne sommes pas les seuls,
Sur son île aussi, les autres habitants se passionnent pour l’aventure et l’aident comme ils le peuvent.

Beaucoup de travail l’attend sur l’île d’Anchorage, la plus grande de l’îlot.
L’île ayant servie de poste de surveillance pendant la 2ème guerre, une petite cabane aménagée
attend notre « Robinson » et de là, démarre sa nouvelle vie.
L’énorme différence entre ce livre et les autres « robinsons » c’est tout simplement qu’ici, c’est un choix et pour notre homme et nous, cette différence est flagrante.
Comme il le dit sur le titre du chapitre 4 « ENFIN SEUL ! »

On prend un grand plaisir à vivre avec lui et c’est là, aussi, que l’on se rend compte du courage et de l’énorme quantité de chance qu’il va lui falloir pour tout simplement survivre.

Très agréable à lire, un livre que l’on n’a pas envie de quitter
A partager encore et encore ….Tom2

un petit passage qui m’a bien fait rire et qui donne une bonne idée du bonhomme .

« Je fis aussi l’acquisition d’un grand carré de linoléum de cuisine pour la table.Tout au long de mes années de vagabondage, j’avais toujours voulu, même étant seul, manger sur une nappe, mais sur l’île je pensais qu’un linoléum lavable serait plus pratique. »

Merci beaucoup aux Éditions de la Table Ronde, Édition la petite vermillon, et plus spécialement à Alice.

Notation :

Le livre des secrets de Fiona Kidman

Résumé

En 1953, quand s’ouvre le roman, Maria vit depuis plus de cinquante ans seule dans la maison de famille délabrée. On la surnomme « la sorcière de Waipu », elle qui très jeune se rebella contre sa mère pour vivre sa passion avec un cantonnier. Mise au ban d’une communauté encore très respectueuse des strictes règles morales édictées par son sourcilleux fondateur – l’autoritaire et charismatique Norman McLeod, avec qui sa grand-mère Isabella quitta l’Écosse en 1817 –, elle a tout le temps de se pencher sur le passé.

Après plus de trente-cinq ans de voyage à travers le vaste monde et quelques longues étapes, en Nouvelle-Écosse et dans l’île de Cap-Breton, sur les côtes d’Amérique du Nord, McLeod, que ses disciples appelaient l’ « Homme », décida, en 1854, que leurs tribulations prendraient fin sur cette côte du Nord de la Nouvelle-Zélande où Maria vit le jour bien des années plus tard.

L’auteur

Fiona Kidman est née en 1940 et vit à Wellington. Elle a grandi dans l’île du nord de la Nouvelle-Zélande et a commencé une carrière de bibliothécaire à Rotorua, à la fin de ses études. Puis elle a été journaliste, productrice pour la radio, auteur de scénarios pour le cinéma et la télévision. Romancière, nouvelliste et poète, elle a publié plus de vingt livres, qui ont reçu de nombreux prix – en particulier le New Zealand Post en 1987 pour The Book of Secrets. En 2006, elle est lauréate du prestigieux prix Katherine Mansfield, qui lui permet de partir un an à Menton sur les traces de cette autre auteur néo-zélandaise.

Mon avis :

Plongée dans l’histoire des migrants de la Nouvelle-Zélande, un ouvrage à la fois instructif et attachant. Une histoire qui s’étale sur plus de cent ans et nous fait voyager de l’Europe à la Nouvelle-Zélande en passant par l’Amérique du Nord et l’Australie. Une carte insérée au début du livre nous représente le tracé de cette épopée.

Tout d’abord, Maria prend la parole pour nous dire qu’elle a toujours vécu recluse dans sa maison entourée de sa grand-mère et sa mère. Puis, grâce aux journaux écrits par Isabella, son aïeule, nous remontons le temps avec elle. Et là, l’aventure démarre et quelle aventure !

Pauvres, décidés et surtout armés d’une foi inébranlable, ces migrants vont parcourir les océans vers le Nouveau Monde. A la tête de cette troupe, Mc Leod qui s’érige en pasteur, propose à ses paroissiens de le suivre. Très strict et dur dans ses règles de vie, il les mènera jusqu’en Nouvelle-Zélande. Les femmes et les enfants vont souffrir de sa dictature. Seule Isabella va lui résister mais elle le paiera ensuite. Sa fille, plus docile, obéira au pasteur alors que Maria, la petite-fille résistera et toute sa vie sera bouleversée. Si le destin d’Isabella est difficile, celui de Maria est plus sombre. Ne lui fait-on pas aussi payer la liberté et témérité de sa grand-mère ?

Une grande fresque qui retrace à la fois le parcours de ces découvreurs, mais aussi les événements mondiaux comme les guerres et les grandes épidémies, dont les effets se feront ressentir jusqu’en Nouvelle-Zélande. Une saga qui témoigne surtout de la condition féminine de ces pionnières, prisonnières des convictions arriérées et avilissantes d’une société puritaine obéissant à un révérend autoritaire.

J’ai été captivée par ce récit et beaucoup appris sur ces pionniers du bout du monde.

Je vous engage à le lire pour sa puissance romanesque ainsi que pour son écriture fluide, lumineuse et intimiste.

Un grand merci aux éditions Sabine Wespeiser, une collection que j’affectionne particulièrement, tant pour les choix éditoriaux que pour l’objet livre si beau !

 

 

Notation :