Des pages et des îles

Critique de : J’accuse…! La vérité en marche de Émile Zola.

J’accuse ..! La vérité en marche
J’accuse ..! La vérité en marche

Présentation :
Janvier 1898. Zola est scandalisé par la tournure que prend l’affaire Dreyfus. Face au secret militaire et à la raison d’État qui empêchent tout débat public, il rédige une lettre ouverte au président de la République. Il y met en cause le grand état- major, accusé de mensonges, de parjure et de crime. Publié le 13 janvier a la une de L’Aurore, le journal de Clemenceau, sous le titre « J’accuse… ! », ce réquisitoire fait l’effet d’une bombe. Comme il l’avait prévu, Zola sera inculpé et traduit en cour d’assises. Mais, cette fois, aucun huis clos possible : ce procès la sera public. Zola sait déjà qu’il sera condamné. Du moins aura-t-il arraché le cas Dreyfus à la nuit dont s’entoure le tribunal militaire.

Ma chronique :
Un document riche et instructif : la préface d’Henri Guillemin éclaire le rôle primordial d’Émile Zola dans l’affaire Dreyfus en détaillant l’affaire du point de vue du rôle de l’auteur révolté. Si Zola perd son procès, en fait il a gagné puisque cela a poussé ses adversaires à faire des erreurs.

Zola a été le détonateur de la libération de Dreyfus même s’il ne verra jamais sa réhabilitation qui s’est passée seulement quatre ans après la mort de l’auteur.

Émile Zola dans sa préface explique qu’il a refusé les offres de publication de roman pour ne toucher aucun droit sur cette affaire. Ce sont tous les articles publiés par l’auteur qui sont réunis (préface de février 1901).

Retrouvez aussi les derniers jours d’Émile Zola dans « Assassins », mon avis paru en septembre, ici https://www.despagesetdesiles.fr/jean-paul-delfino-assassins/

Je vous recommande chaudement cet ouvrage qui combine les écrits de l’auteur et l’analyse de son biographe.
C’est très instructif.

Publié aux éditions l’Archipel collection Archidoc.

Notation :

Critique de : Cléopâtre de Alberto Angela.

Présentation :
Peu de femmes peuvent se vanter d’avoir autant marqué les esprits que Cléopâtre. La dernière reine d’Égypte antique a séduit les puissants mais a surtout fait de son nom un symbole de puissance. Alberto Angela, vulgarisateur de génie, nous entraîne sur les pas de cette femme d’exception. Dans un monde antique dominé par les hommes, elle a permis au royaume d’Égypte de connaître une expansion fulgurante. Femme de pouvoir, douée dans l’art de la négociation comme dans celui de la guerre, elle est une grande stratège et une figure incroyablement visionnaire.

L’auteur :
Alberto Angela est connu pour mettre l’Histoire à portée de tous grâce à ses émissions culturelles à succès. Son secret ? Faire revivre l’Histoire à travers les yeux de ceux qui en furent les acteurs. Il est l’auteur de nombreux best-sellers, comme Les Trois Jours de Pompéi (Payot, 2014).

Ma chronique :

Ce pavé de cinq cent pages se lit comme un roman bien que ce soit une biographie romancée.

L’auteur s’est concentré sur quatorze années : de l’an quarante quatre avant J.-C. jusqu’à l’année trente. Une période où l’on croise César, Cassius, Marc Antoine, Octavien et Cléopâtre.

Tout est minutieusement raconté, tout semble réel même si, comme le précise l’auteur, son imagination a comblé les pans de l’histoire méconnus.

N’étant pas historienne, je ne sais pas si ce récit plaira aux historiens mais pour tous les autres, le charme devrait opérer.

En fin d’ouvrage l’auteur a inséré des cartes et une bibliographie qui complètent le récit déjà bien documenté.

Ni un roman ni un livre d’histoire, entre les deux, une lecture agréable et instructive.

Paru aux éditions Harper Collins.

Notation :

Marie-France et Emmanuel Ballet de Coquereaumont : Les rituels de l’enfant intérieur

Rituels de l’enfant intérieur

Résumé :

Votre enfant intérieur est la mémoire de votre vécu enfantin. Il demeure présent en vous quel que soit votre âge. Vivre avec son enfant intérieur, c’est renaître au monde par l’expérience, le ressenti émotionnel et sensitif, l’intuition, le langage symbolique et l’imaginaire.

Les rituels font partie du processus d’intégration de l’enfant en soi. Ces actions métaphoriques et symboliques modifient la perception de soi, de l’autre

et du monde.

Les auteurs

Marie-France et Emmanuel Ballet de Coquereaumont sont psychopraticiens d’inspiration jungienne, spécialistes renommés de l’enfant intérieur dans la lignée des travaux d’Alice Miller et de John Bradshaw. Ils ont créé la méthode et les groupes d’épanouissement personnel Coeur d’enfant en 1990.

Mon avis :

Pour une fois, après l’introduction, je suis passée directement à l’annexe qui présente l’historique du concept de l’enfant intérieur.

Voici un extrait de la définition d’un des auteurs « c’est une manière d’appréhender le monde par l’expérience, le ressenti émotionnel et sensitif, l’intuition, le langage symbolique et l’imaginaire ». Pour expliquer l’origine de ce concept, les auteurs évoquent Jung, Éric Berne avec l’analyse transactionnelle et plus récemment Richard Schwartz ou Peggy Pace.

Je vous rassure, l’ouvrage n’est pas que théorique et pour éclairer leur propos, des témoignages issus de leur démarche thérapeutique sur l’enfant intérieur éclairent le lecteur. Des cas concrets sont présentés pour lesquels des prises de conscience s’opèrent. Par exemple, ce qui est nommé « abandonner sa conviction figée » : c’est une croyance négative de soi-même issue souvent de traumatismes de la petite enfance, en libérant un enfant intérieur prisonnier de ces sentiments toxiques, sa véritable nature peut se révéler.

J’ai apprécié aussi les méditations comme la toute première « la respiration de l’enfant intérieur » pour installer naturellement le calme intérieur (à écouter avec le CD fourni).

J’ai aussi été sensible aussi au paragraphe sur la respiration consciente pour vivre mieux de fortes émotions.

Vous trouverez bien d’autres pistes pour renouer avec votre enfant intérieur en parcourant ce guide.

Paru aux éditions Le Courrier du livre.

Notation :

Critique de : Mortelle tentation de Christophe Ferré.

Mortelle tentation
Mortelle tentation

Résumé :
Depuis que le crime a fait la une des journaux, Alexia est sans nouvelles de son mari, parti quelques jours plus tôt marcher en solitaire dans ce coin sauvage des Pyrénées. D’abord inquiète à l’idée que Peter ait pu croiser la route de l’assassin, Alexia en vient peu à peu à suspecter l’homme qui partage sa vie depuis vingt ans.

L’auteur :
Grand Prix de la nouvelle de l’Académie française, Christophe Ferré est romancier et auteur dramatique. Il a écrit plusieurs romans avant de se tourner vers le suspense. On lui doit La Révélation de Chartres (Salvator, 2015, 20 000 ex toutes éditions confondues) et La Petite Fille du phare (L’Archipel, 2018), en cours d’adaptation pour la télévision.

Ma Chronique :
Un très bon thriller français.
L’auteur nous place dans la tête d’Alexia qui n’a plus de nouvelle de son mari et découvre rapidement qu’il a pu être au mauvais moment au mauvais endroit.
J’ai été baladée tout au long de cette histoire. L’intrigue se complexifie à chaque chapitre. Les chapitres sont courts donc beaucoup de rebondissements.
Je plaignais Alexia qui apprend de jour en jour des nouvelles de plus en plus catastrophiques. L’auteur n’a aucune pitié pour elle : la route sera longue et difficile.

C’est bien ficelé et très prenant : un bon second roman.
Je découvre cet auteur, cela donne envie de lire son premier ouvrage.

Lisez-le et dites-moi ce que vous en avez pensé.

Paru aux éditions L’Archipel

Notation :

Karine Caunegre : La sophrologie, une femme, une vie

La sophrologie, une femme, une vie

Résumé

La sophrologie peut-elle changer notre vie ?

Petite fille dotée d’une grande sensibilité, Karine Caunegre ne comprend pas le monde qui l’entoure. Cette difficulté à trouver sa place la poursuit à l’âge adulte : problèmes familiaux non résolus, échecs sentimentaux, soucis de santé, ennuis financiers à répétition… Le destin s’acharne et semble l’amener vers une finalité bien sombre. Elle décide alors de se battre.

Et la sophrologie va littéralement la sauver ! Une transformation s’opère ; sa vie ne sera jamais plus comme avant.

L’auteur :

Karine Caunegre vit à Bordeaux. Exerçant dans le domaine commercial, son attrait pour les techniques de bien-être l’ont conduite à passer le diplôme de sophrologue. Elle fait aujourd’hui profiter son savoir-faire thérapeutique essentiellement auprès d’associations.

Mon avis :

Ce livre est très émouvant, le chemin de vie de cette femme force l’admiration.

Voici un témoignage saisissant d’une vie fracassée qui finira par rebondir. Ce n’est pas un guide de développement personnel. C’est encore plus fort puisque l’auteur démontre que la sophrologie et d’autres pratiques comme le reiki vont la faire renaître.

Elle nous raconte son cheminement qui l’a conduite à mettre de côté ses graves problèmes et acquérir une clairvoyance véritable électrochoc.

La découverte de la sophrologie sera le point de départ pour se défaire du poids familial et renaître.

Au fil de ses apprentissages, Karine découvre la sophrologie, l’auto suggestion, la loi de l’attraction, la kinesiologie et le zazen. Elle nous décrypte ces pratiques en détaillant davantage les exercices de sophrologie et la visualisation.

Tout ce cheminement l’amène vers un mieux être : une véritable transformation.

Un livre porteur d’espoir qui met à l’honneur la sophrologie.

À découvrir.

Paru aux éditions Marie Claire.

Notation :