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Rétrospective 2016 : mes plus belles lectures …

Envie de partager mes coups de cœur ❤️ 2016 parmi les 114 livres lus cette année.


Plusieurs coups de cœur, merci aux maisons d'édition et agences qui m'ont permis ces découvertes. Ma participation comme jurée du prix des lectrices ELLE 2017 a fait grossir la pile aussi.


Le palmarès, les 10 livres incontournables de 2016 :


« Phalène fantôme » de Michèle Forbes : un très beau roman poétique et envoûtant

Éditions de la Table Ronde collection Quai Voltaire.


« Entre ciel et Lou » de Lorraine Fouchet : Beaucoup d’émotion et de tendresse dans cette douce chronique familiale

Éditions Heloïse d’Ormesson.


« Ceux qui restent » : Ce texte est à la fois un chant d’amour magnifique et un concentré d’émotion.

Éditions Stock.


« La fin d’une imposture » : Un redoutable thriller psychologique avec un suspense incroyable

Éditions Joëlle Losfeld.


« L’orangeraie » : Terriblement émouvant, un livre coup de poing

Éditions Folio.


« Show devant » : Brillant, un livre tendre et joyeux qui nous conte une belle histoire d’amour filial.

Éditions de la Grande Ourse.


Voici venir les rêveurs” : Un roman sensible sur les failles du rêve américain.

Éditions Belfond.


Robinson des mers du sud” : Le témoignage d'un Robinson volontaire

Éditions de la Table Ronde collection La petite Vermillon.


Parmi les documents, j'en ai retenu deux qui m'ont emballée tant sur la forme que sur le fond :


Dessins de Sylvia Plath” : un concentré de beauté, de délicatesse et de poésie.

Éditions de la Table Ronde


Transformez votre vie grâce au Bouddha de Fabrice Midal” : un beau livre inspirant.

Éditions Leduc-s.







 

Marie Laberge : Ceux qui restent

Ceux qui restent
Ceux qui restent

 

Résumé : En avril 2000, Sylvain Côté s’enlève la vie, sans donner d’explications. Ce garçon disparaît et nul ne comprend. Sa femme Mélanie s’accroche férocement à leur fils Stéphane ; son père Vincent est parti se reconstruire près des arbres muets ; sa mère Muguette a laissé échapper le peu de vie qui lui restait. Seule la si remuante et désirable barmaid Charlène, sa maîtresse, continue de lui parler de sexe et d’amour depuis son comptoir.

L’auteur :
L’écrivaine, auteure dramatique, comédienne et metteure en scène Marie Laberge est une grande dame des lettres québécoises et l’un des noms de la scène littéraire francophone. Son œuvre connaît un succès public constant à l’image de sa trilogie “Le Goût du bonheur”. Ceux qui restent est son douzième roman.

 

Mon avis :

Quel régal ! Ce texte est à la fois un chant d’amour magnifique et un concentré d’émotion.

J’ai été très touchée par ce livre qui aborde le thème de la reconstruction après le suicide d’un homme. Roman choral qui donne la parole à ses proches, ceux qui restent, sa femme, son père, sa mère et la barmaid avec qui il sortait. Nous découvrons des êtres anéantis par le choc qui trimballent tous des failles accentuées par la disparition de Sylvain. Chacun cherchant à comprendre et se reprochant de ne pas avoir deviné son mal-être.

Comment survivre après le suicide d’un proche ?

Quel avenir pour chacun ? Le parcours de rédemption est souvent long et difficile et nous ne sommes pas égaux devant une telle épreuve.

Qu’est-ce qui peut les sauver ? L’amour, l’entraide et du coup l’envie de vivre revient.

Pour les parents, parvenir à se pardonner est le plus difficile.
Charlène, la barmaid, bien que bouleversée aussi, est la plus lucide et la plus forte.

J’ai beaucoup aimé la leçon de vie que l’auteure nous propose : penser aux bons moments de vie, soutenir ceux qui sont encore plus malheureux et avancer toujours.

Un gros livre qui se lit vite avec des chapitres courts, alternant les positions de chacun. Lorsque Charlène prend la parole, au début on se dit : je ne parle pas le québécois, puis on s’adapte et sa voix nous enchante. Une force de caractère incroyable et un amour de la vie salvateur, ce personnage allège le texte et lui donne toute sa saveur. Une belle philosophie de la vie, réconfortante, émerge rapidement entraînant le lecteur dans son sillage.

Beaucoup de bienveillance et d’amour du prochain : ces sentiments ont fait écho en moi, une très belle lecture qui, au final, donne envie de sourire.

Merci Marie pour ce texte remarquable qui émeut et redonne confiance en notre monde.

 

Notation :

Philippe Claudel : L’arbre du pays Toraja

L'arbre du pays Toraja
L’arbre du pays Toraja

Résumé :

Un cinéaste au mitan de sa vie perd son meilleur ami et réfléchit sur la part que la mort occupe dans notre existence. Entre deux femmes magnifiques, entre le présent et le passé, dans la mémoire des visages aimés et la lumière des rencontres inattendues, L’Arbre du pays Toraja célèbre les promesses de la vie.

L’auteur :

Écrivain traduit dans le monde entier, Philippe Claudel est aussi cinéaste et dramaturge. Il a notamment publié aux éditions Stock Les Âmes grises, La Petite Fille de Monsieur Linh, Le Rapport de Brodeck. Membre de l’académie Goncourt, il réside en Lorraine où il est né en 1962.

 

Mon avis :

Un roman sensible à déguster en prenant son temps.

Le titre nous est expliqué dès le départ : une étonnante coutume d’une peuplade en Indonésie qui dépose les enfants morts aux pieds des arbres, ils sont comme absorbés ensuite par ces arbres.

Ce roman ou récit nous parle de l’amitié, l’amour et la mort.
Une belle réflexion sur notre vie et son sens quand le deuil nous touche de près.
Les questions que l’auteur pose :

Qu’est-ce qui fait qu’on est pleinement vivant ?
Comment lutter et continuer à vivre après la disparition de proches ?
Sensible et émouvant : un beau texte à savourer et méditer.

Merci à NetGalley et aux éditions Stock.

Notation :

Jean-Louis Fournier : Ma mère du Nord

Ma mère du Nord
Ma mère du Nord

Résumé :

Petit, chaque fois que j’écrivais quelque chose ou faisais un dessin, j’avais besoin de le montrer à ma mère pour savoir si c’était bien. Qu’est-ce qu’elle penserait aujourd’hui de ce que je suis en train d’écrire sur elle ? Je suis inquiet. Elle doit en avoir assez qu’on parle de son mari alcoolique. Ne pas avoir envie qu’on parle d’elle, la discrète, la réservée, de ses maladies imaginaires, de sa tristesse. Va-t-elle savoir lire entre les lignes, comprendre que ce livre est une déclaration d’amour ? Que j’essaie de me rattraper, moi qui ne lui ai jamais dit que je l’aimais, sauf dans les compliments de la fête des Mères dictés par la maîtresse.

L’auteur :

Jean-Louis Fournier est l’auteur chez Stock d’une série de récits personnels dont la plupart ont connu un grand succès critique et public : Il a jamais tué personne, mon papa, Où on va papa ? (prix Femina 2008),Poète et paysan, Veuf, La Servante du Seigneur (2013)

Mon avis :

Bouleversant, l’auteur livre un magnifique hommage à sa mère.

Sensible et émouvant avec une pointe d’humour et beaucoup de tendresse tels sont les ingrédients du dernier roman de Jean-Louis Fournier. Après son père, ses garçons, sa femme et sa fille, voici le portrait de sa mère.

Mariée à vingt ans à un médecin charmeur, elle attend tout de la vie. Cultivée, belle femme et toujours gaie, le mariage va la transformer radicalement. Son mari n’est pas l’homme joyeux et tendre auquel elle avait dit oui. Il est alcoolique, chaque soir il rentre tard de ses consultations et parfois tellement soûl qu’il dort dans sa voiture devant la maison. Il préfère rester dans les bars avec ses copains, dépenser le peu qu’il gagne plutôt que de retrouver sa famille. Quelle amertume et déception pour Marie-Thérèse qui a renoncé au piano et lit peu car il faut trouver un travail pour nourrir toute la famille.

Jean-Louis Fournier nous brosse le portrait d’une femme courageuse qui lutte pour ses enfants et tente de sauver son mari.

Un livre court, découpé en petits chapitres et parsemé de témoignages des petits enfants. On retrouve aussi son phrasé savoureux et son humour.

Un témoignage touchant.

Je vous le conseille.

Merci aux Editions Stock et à NetGalley.
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Notation :

Emilie Frèche : Un homme dangereux

Un homme dangereux
Un homme dangereux

Résumé :

” – Maintenant que tu as vraiment quitté ton mari, on va pouvoir parler. Je veux que tu deviennes ma femme. Je t’aime, je veux vivre avec toi, mais avant, il faut que tu laisses tes enfants.
– Pardon ?
– Je suis sérieux. Il faut que tu les laisses à leur père, je te dis ça pour leur bien. Elles seront très heureuses avec lui ; ils partiront vivre en Israël, ce sera beaucoup plus simple, et tu iras leur rendre visite pour les vacances.
– T’es complètement malade.”

 

L’auteur :
Émilie Frèche est romancière. Elle est l’auteur, entre autres, de Deux étrangers (prix Orange 2013 et prix des lycéens d’Île-de-France 2013).

 Mon avis :

Ce livre m’est tombé des mains et je n’ai pas réussi à adhérer à l’histoire.

Voilà, j’ai osé le dire : j’ai été vraiment déçue car des premiers retours de blogueurs m’ont incitée à me procurer ce roman.

Pourquoi ce sentiment ? Un mélange de genres qui perturbe et embrouille le lecteur.

On y trouve à la fois un pamphlet contre l’antisémitisme – qui témoigne de l’ambiance actuelle et du sentiment des juifs face à cette situation – et une histoire de d’amour ou plutôt de domination entre deux écrivains.

C’est ennuyeux aussi et très long dans la deuxième partie.

La colère de l’écrivain déborde et nous étouffe.

Néanmoins, la plume est acérée et précise : donc à vous de décider maintenant !

Merci aux Editions Stock et à la plateforme NetGalley

 

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Notation :