Sylvain Prudhomme : Les grands

Sylvain Prudhomme : Les grands

Les grands
Les grands

Résumé : Guinée-Bissau, 2012. Guitariste d’un groupe fameux de la fin des années 1970, Couto vit désormais d’expédients. Alors qu’un coup d’État se prépare, il apprend la mort de Dulce, la chanteuse du groupe, qui fut aussi son premier amour. Le soir tombe sur la capitale, les rues bruissent, Couto marche, va de bar en terrasse, d’un ami à l’autre. Dans ses pensées trente ans défilent, souvenirs d’une femme aimée, de la guérilla contre les Portugais, mais aussi des années fastes d’un groupe qui joua aux quatre coins du monde une musique neuve, portée par l’élan et la fierté d’un pays. Au cœur de la ville où hommes et femmes continuent de s’affairer, indifférents aux premiers coups de feu qui éclatent, Couto et d’autres anciens du groupe ont rendez-vous : c’est soir de concert au Chiringuitó.

 

L’auteur : Né en 1979, Sylvain Prudhomme construit depuis quelques années une œuvre littéraire ouverte sur le monde. L’Afrique contemporaine – où il a longtemps vécu et travaillé – est une des sources d’inspiration principales de ses derniers livres et reportages. Là, avait dit Bahi, son précédent roman, publié dans « L’Arbalète », a reçu le prix Louis Guilloux 2012.

 

Mon avis :

Dépaysant et plein de poésie, voici un beau texte.

Le principal atout de ce texte est l’écriture musicale qui colle aux personnages et à l’ambiance.

C’est coloré, chaud et vibrant, l’auteur nous embarque avec lui au cœur de cette Afrique. Les couleurs et les odeurs sont palpables tout du long.

Couto le guitariste nous fait revivre les années fastes de son groupe et les moments qui ont conduit à l’indépendance de leur pays. Oui mais Dulce a disparu, la chanteuse est décédée et trente plus tard, Couto se souvient …

Le réel et la fiction cohabitent dans ce texte, habilement entremêlés. Les lecteurs passionnés de musique s’intéresseront au groupe rock Super Mama Djombo, un groupe qui a réellement contribué à la naissance de l’indépendance de la Guinée Bissau.

Mon bémol : la tristesse que traîne Couto est décrite avec une certaine distanciation. Le lecteur est plutôt spectateur, peu d’empathie pour nos héros.
Ce que j’ai préféré : la langue imagée et poétique ainsi que les reconstitutions du climat politique.

A découvrir pour les amateurs d’Afrique.

Merci aux éditions Folio.

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