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Julia Phillips : Dégels

Dégels

Résumé :

Sur le rivage de la péninsule du Kamtchatka, aux confins de la Russie, deux petites filles disparaissent. L’enlèvement bouleverse les habitants : le coupable serait-il un étranger de passage ? Pire, l’un d’entre eux ? Comme une onde de choc, le trouble se propage et vient ébranler la vie de dix femmes dans leur quotidien, leurs amours et leurs rêves secrets, tandis que le puzzle de la disparition se reconstitue peu à peu…

L’auteur :

Julia Philips est née en 1989. Passionnée de Russie, elle a reçu la prestigieuse bourse d’écriture Fulbright pour vivre un an dans le Kamchatka. Ce premier roman Dégels, traduit dans une dizaine de langues, à été acclamé par la critique.

Mon avis :

Un livre envoûtant au suspense intense : j’ai été captivée.

L’écriture poétique, les décors impressionnants de cette péninsule de l’extrême-orient russe, le Kamchatka et l’histoire parfaitement menée en font une lecture inoubliable.

Les deux jeunes sœurs disparaissent dès le premier chapitre alors qu’elles se promènent le long de la plage proche du centre-ville où elles habitent. Nous sommes en août, elles passent leur été ici, leur mère travaille. Elles n’ont jamais quitté cette péninsule qui se trouve à neuf heures d’avion de Moscou.

Après leur disparition, les chapitres suivants alternent les personnages, en lien avec les petites filles. Douze chapitres ou un an d’enquête, chacun centré sur une personne en lien avec l’enquête. Parfois, leur vie a été bouleversée par la disparition.

Ce récit, à la limite du fantastique parfois, rappelle les romans de Laura Kasischke ou ceux de Joyce Carol Oates. Le ton poétique, l’atmosphère particulière et les paysages grandioses m’ont enthousiasmée.

Trois cents quatre vingt pages en apnée à dévorer ce roman bluffant.

A découvrir aux éditions Autrement.

Notation :

David Hennebelle : Mourir n’est pas de mise

Mourir n’est pas de mise
Mourir n’est pas de mise

Résumé :

À bord d’un grand voilier, un homme laisse derrière lui le ciel gris et bas de Belgique, les paparazzis, les salles de concert enfumées. Sur les îles Marquises, il veut devenir un autre et retrouver le paradis perdu de l’enfance. Mais il reste toujours le plus grand : Jacques Brel.

L’auteur :

David Hennebelle est né en 1971 à Lille. Professeur agrégé et docteur en Histoire, il est l’auteur d’essais sur la vie musicale. « Mourir n’est pas de mise » est son premier roman.

Mon avis :

Un beau roman qui nous emmène aux côtés de Jacques Brel dans ses dernières années.

J’ai aimé l’écriture imagée, la fluidité du récit et l’immersion dans l’aventure polynésienne.

Pour la partie se déroulant en Polynésie, j’ai retrouvé le caractère des habitants de ces îles magiques, nous comprenons que Jacques Brel ne pouvait qu’être en phase dans cette belle contrée où règne l’authenticité et le sens du partage.

Pour l’histoire, bien que connue de tous, on redécouvre la personnalité du grand chanteur, ses motivations pour changer de vie et on a envie d’écouter son dernier disque « Les Marquises ».

Une balade douce et émouvante en compagnie d’un homme vrai, cela ne se refuse pas.

Mes proches l’ont lu et adopté aussi, je vous le recommande.

Merci aux Éditions Autrement et à Babelio.

Notation :

Victoire de Changy : Une dose de douleur nécessaire

Une dose de douleur nécessaire
Une dose de douleur nécessaire

Résumé :

« Mais je suis quoi pour toi, elle lui demande.

Je suis quoi, elle insiste, un bonus ? Ta petite dose de douleur nécessaire ? »

C’est un drôle de ballet qui se joue à Bruxelles. Elle est jeune, songeuse, tout à lui. Il a une vie ailleurs et le double de son âge.

Rencontre insolite, séduction musicale, retrouvailles fugaces… Mais quand l’amour en vase clos ne suffit plus, les tensions s’avivent.

 

L’auteur :

Journaliste belge, c’est son premier roman.

 

Mon avis :

Un texte poignant autour de la passion amoureuse.

Pas de dialogue, c’est une confession que nous livre l’auteur : une vie passée à aimer et attendre l’autre.

Elle est jeune et sans attache, lui est marié avec des enfants et a le double de son âge .

Leur relation débute par des rencontres non programmées en fonction de l’agenda de l’homme. Elle, progressivement, l’attend à heures fixes et se prépare pour lui. Lorsqu’il arrive chez elle, avant toute chose, ils se serrent l’un contre l’autre, se respirent et s’étreignent. Ils vivent rideaux fermés à l’écart du monde, c’est lui qui le demande.

La jeune fille se rend compte qu’elle lui est très attachée et supporte de moins en moins ses absences.

Leur relation amoureuse très forte se transforme progressivement.

Le lecteur est au cœur de l’intime de ces personnages et les suit tout du long avec grand intérêt.

Un texte délicat, tout en nuances qui comblera les amateurs de grandes passions amoureuses.

 

Un premier roman à découvrir aux Éditions Autrement en cette rentrée littéraire.

Notation :

Rétrospective printemps 2017 : mes coups de cœur ❤️

Avant que l'été ne s'installe et que la rentrée littéraire nous inonde de nouveaux titres, voici mes coups de cœur du printemps.

À glisser dans la valise pour les vacances.


Lorraine Fouchet : Les couleurs de la vie


Antonia Hayes : La vie étoilée d'Ethan Forsythe


Jessie Burton : Miniaturiste


Naomi Wood : Mrs Hemingway


Hanne-Vibeke Holst : Femme de tête


BONNES VACANCES…

Antonia Hayes : La vie étoilée d’Ethan Forsythe

La vie étoilée d'Ethan Forsythe
La vie étoilée d’Ethan Forsythe

Résumé : Ethan est un jeune garçon passionné d’astronomie qui vit dans un monde de galaxies et d’étoiles. Fragile, chahuté à l’école, il grandit avec sa mère à Sydney et ignore tout de son père jusqu’à ce que ce dernier le contacte. Ethan s’interroge sur son étrange famille, particulièrement quand son corps commence à lui jouer des tours.

L’auteur :

Née en 1982 en Australie, Antonia Hayes a vécu à Paris avant de s’installer en Californie. La vie étoilée d’Ethan Forsythe a été salué dès sa parution. Il est en cours de publication dans six pays.

 

Mon avis:

Bouleversant !

Ethan m’a beaucoup émue, j’ai lu rapidement, immédiatement interpellée par l’histoire et je me suis attachée très vite au jeune garçon.

C’est un enfant différent : attiré par les étoiles et la physique quantique, il a du mal à s’intégrer à l’école, les autres enfants se moquent de lui quand il leur parle d’étoiles. Ses camarades l’ont surnommé « Stephen Hawking ».

Il vit avec sa mère uniquement qui le couve. Leurs relations sont touchantes, ils s’adorent. Cependant on comprend assez vite que de lourds secrets enfouis polluent la vie de Claire et de son fils. Quelles conséquences sur leur futur ? Le lecteur accroché par le thème et la figure de l’enfant tourne les pages de plus en plus vite.

Un roman qui explore la difficulté d’être parents, l’amour inconditionnel qui unit parents et enfants, enfin le pardon.

Cette histoire monte crescendo, avec une grande intensité, au sujet plus grave qu’il n’y paraît au premier abord. Je parie qu’un trop plein émotions vous submergera aussi.

Une belle lecture qui remue et laisse songeur après avoir refermé le livre.

Vous ne pourrez pas rester insensible au destin d’Ethan : un courageux et formidable petit bonhomme.

Bravo pour ce premier roman.

 

Le site de l’auteure : http://antoniahayes.com

 

 

Merci aux éditions Autrement.

 

Notation :