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Chronique de : Le maître des esprits de Robert De Laroche 

Résumé :

Venise, 1741. En plein automne, la terre se met à trembler, les flots envahissent la Piazza San Marco, des incendies éclatent et un cimetière s’effondre, faisant surgir les squelettes des morts à la surface. Une atmosphère de fin du monde s’installe dans la cité des doges. C’est à ce moment qu’arrive une noble dame française, Madame d’Urfé, alchimiste et cabaliste, accompagnée d’un mage qui affirme pouvoir sauver la Sérénissime. Mais quelles sont leurs intentions ?

L’auteur :

Robert De Laroche est journaliste, producteur et animateur pour la radio et la télévision, tout on se consacrant à ses activités d’éditeur et d’écrivain. Avec ses enquêtes et romans policiers historiques, il nous emmène dans la Venise du XVIIIe siècle.

Ma chronique :

Un polar historique, réjouissant avec tous les bons ingrédients d’un livre réussi : documenté et ancré dans l’histoire avec une intrigue palpitante. Je découvre cet auteur que je suivrai dorénavant.

J’ai aimé suivre les tribulations de Flavio, qui se lance à la recherche du maître des esprits, un sombre personnage, manipulateur et démoniaque. La reconstitution historique du Venise, du XVIIIe siècle est ébouriffante. Pour immerger complètement son lecteur, l’auteur, n’hésite pas à employer des termes vénitiens, tous explicités dans le glossaire à la fin du livre.

Ce polar comblera les amateurs d’aventures historiques à la recherche d’une ambiance parfaitement restituée, au suspense qui nous tient en haleine jusqu’au bout. J’ai refermé à regret ce roman, je serais bien restée plus longuement à Venise dans l’un de ces Pallazzo en compagnie de Flavio et sa femme à siroter un bon chocolat chaud avec vue sur le Grand Canal.

Je vous recommande ce roman historique habilement construit et passionnant.

Paru aux éditions Folio

Notation :

Chronique de : La gitane aux yeux bleus de Mamen Sánchez

Résumé :

À Madrid, Soleá et ses collègues du magazine littéraire Librarte viennent d’apprendre une terrible nouvelle : Atticus Craftsman, le fils d’un riche éditeur londonien, débarque d’Angleterre pour fermer leurs bureaux, jugés trop peu rentables. Heureusement, les cinq salariées de la petite revue échafaudent une stratégie. Quand l’inspecteur Manchego, quelques semaines plus tard, est informé de la disparition du jeune et bel héritier …

L’auteure :

Journaliste célèbre, auteure de romans, tous des best-seller en Espagne. « La gitane aux yeux bleus » est son premier livre traduit en français.

Ma chronique :

Ce roman est un vrai régal pétri d’humanité, de gaité et de loufoquerie. À ne rater sous aucun prétexte !

Même s’il est question d’enlèvement dans les premières pages, il ne s’agit pas d’un polar mais du récit des aventures d’un anglais parachuté en Espagne : le choc entre deux cultures bien différentes.

Le roman traite d’amitié, d’amour, d’entraide familiale sur un ton léger avec une grande dose d’humour. L’écriture est au diapason de l’intrigue : truculente et remplie de métaphores.

Une lecture très agréable que j’ai été un peu triste de quitter car je me suis bien amusée. J’étais bien en compagnie de Berta, la responsable du magazine espagnol « Librarte », de Manchego l’inspecteur farfelu, Maria et ses collègues, Soleà, Atticus et toute la famille de Soleà. Avec ce livre, le soleil sera forcément au rendez-vous.

Après cette lecture, on a envie de partir à Grenade, de danser le flamenco, d’écouter la guitare de Tico et d’avoir une grand-mère aussi délicieuse que Remedios.

Un livre qui fait du bien, réconcilie avec son prochain et donne le sourire.

Paru aux éditions Folio.

Chronique de : Pour une nuit d’amour d’Emile Zola

Résumé :

Chaque jour, Julien joue de la flûte pour la belle Thérèse de Marsanne qu’il aperçoit de sa fenêtre. Or la jeune fille ne le regarde pas et l’ignore malgré ses sérénades quotidiennes… jusqu’au soir où elle l’invite à la rejoindre dans sa chambre. Julien se précipite, mais est-il vraiment prêt à tout pour une nuit d’amour? 

Ma chronique :

Deux nouvelles glaçantes, d’un réalisme et d’une cruauté sans égale.

Dans la première nouvelle, Julien, ce garçon différent se fait piéger par Thérèse sa jeune voisine. La cruauté vient de celle-ci qui fait souffrir atrocement ses soupirants. Une version de « La belle et la bête » avec une « belle » très méchante.

La deuxième nouvelle « L’inondation » met en scène une nature déchaînée et cruelle. Les scènes des rivières qui grondent avec l’eau qui montent sont d’un réalisme effrayant. 

Dans ces deux nouvelles, les héros sont particulièrement émouvants. Attention une petite larme pourrait couler en fin de lecture.

Du grand Zola, percutant sur ces quelques pages composant ces deux nouvelles.

Paru chez Folio 

Chronique de : La huitième vie de Nino HARATISCHWILI

La huitième vie

Résumé :

Géorgie, 1917. Fille d’un chocolatier de génie, Stasia rêve de devenir danseuse étoile à Paris. Son père aurait voulu qu’elle épouse un brillant officier, Simon Iachi. Alors que Stasia est sur le point de renoncer à ses aspirations, la révolution bolchevique se propage… Allemagne, 2006. Brilka, l’arrière-petite-fille de Stasia, a fugué. Partant à sa recherche, sa tante entreprend d’écrire l’incroyable histoire de leur famille. 

L’auteure :

L’auteure est née à Tbilissi en Georgie et s’est installée en Allemagne en 2003. Son troisième roman « la huitième vie » a été unanimement salué par la critique et récompensé de plusieurs prix littéraires. Elle vit actuellement à Hambourg.

Ma chronique 

Un pavé de mille pages qui se lit vite, une histoire intergenerationnelle passionnante.

Ce livre est un gros coup de cœur, je l’avais raté lors de sa parution en grand format, merci à Folio, dénicheur de pépites pour cette nouvelle édition.

Cette fresque nous entraîne en Géorgie pour une grande histoire familiale qui s’étend sur un siècle.

La huitième vie pour les huit femmes qui ont marqué cette famille : depuis le début du vingtième siècle jusqu’à aujourd’hui, ce sont toutes des personnalités fortes, d’un grand charisme.

Découpé en huit parties, dédié à chacune de ses femmes, nous parcourons les années au rythme des épisodes politiques nombreux. On y découvre la Géorgie et la Russie dont les destins seront liés. 

Sur le thème des mémoires enfouies et transgenerationnelles, ce roman épique m’a captivée. Comment guérir des mémoires familiales et s’accomplir ? 

L’histoire de ces femmes intimement lié aux bouleversements du vingtième siècle est passionnante. Ce livre est un véritable page turner, j’ai dévoré les mille deux cents pages en une semaine.

Si la Géorgie est au cœur de cette histoire, nous voyageons aussi en Russie, en Allemagne et en Angleterre.

Je vous invite à découvrir vous aussi les destins de ces huit femmes et de vibrer avec elles. De la littérature comme on aimerait en lire chaque jour.

Paru aux éditions Folio.

Notation :

Chronique de : Elmet de Fiona Mozley

Elmet

Résumé :

John est venu s’installer avec ses enfants, Cathy et Daniel, dans le Yorkshire rural où était née leur mère. Ils y construisent une petite maison, bordée par la forêt et la voie ferrée. Dans ces paysages tour à tour désolés et enchanteurs, les deux enfants grandissent en marge des hommes, chassant pour se nourrir et recevant, pour toute éducation, quelques leçons d’une voisine. Mais un gros propriétaire terrien, Mr Price, menace de les expulser si John refuse de passer à son service. 

L’auteure :

Jeune romancière anglaise, Elmet est son premier roman.

Ma chronique :

Une vraie « claque » ce livre, je suis restée scotchée à cette histoire jusqu’à la fin en forme d’apothéose apocalyptique. Je n’en dirai pas plus sur les dernières pages.

Ce livre est percutant, prenant avec une tension très forte : une histoire que je n’oublierai pas de sitôt.

Un homme taiseux se réfugie dans un endroit reculé avec ses deux enfants. Il construit de ses propres mains une maison pour eux trois. En pleine nature, ils survivent et braconnent pour manger. La vie n’est pas de tout repos pour cette famille : les enfants aident leur père à aménager la maison et étudient peu. Ils sont très unis et heureux malgré un contexte difficile. L’amour inconditionnel du père pour ses enfants fait de cette vie en autarcie une réussite. Des jaloux viendront tout bousculer.

J’ai été happée très vite par cette histoire et j’avais beaucoup de difficultés à poser le livre entre chaque lecture. 

Les personnages de Cathy et Daniel resteront longtemps dans ma mémoire.

À la fois brut et bouleversant, lyrique aussi avec un fond social très présent évoquant la lutte des ouvriers face à des patrons esclavagistes, on ne peut rester insensible à ce type de lecture.

Un livre touchant que j’ai refermé les larmes aux yeux.

Précipitez-vous sur ce bijou.

Paru aux éditions Folio.

Notation :