Catégorie : <span>LITTERATURE BRITANNIQUE</span>

Chronique de : Ma vie à pile ou face de James Bailey 

Résumé :

Josh est en pleine crise de la trentaine. Jade, sa petite amie de longue date, vient de le quitter, il a perdu son job et doit retourner vivre chez ses parents, à Bristol. Alors qu’il s’interroge sur ce qu’il a bien pu faire pour en arriver là, le jeune homme est pris d’une idée folle : et si, à partir de maintenant, il décidait de tout en jouant à pile ou face ?

L’auteur :

Né en 1991 à Bristol, où il réside, James Bailey, diplômé du King’s College de Londres, a porté la flamme olympique, prononcé un discours à la Chambre des communes, et été reporter people. Ma vie à pile ou face est son premier roman.

Ma chronique :

Avis mitigé après cette lecture, je ne suis pas rentrée dans la vie de Josh.

J’ai trouvé l’idée séduisante en lisant le résumé : laisser le hasard tout décider dans sa vie. Le premier tiers du livre, j’étais avec Josh, je le plaignais et je tournais facilement les pages. Puis, je me suis ennuyée dans le deuxième tiers, les situations étaient convenues, notre héros trop effacé et fade, je n’arrivais plus à le plaindre.

J’ai poursuivi, sans entrain, ma lecture et passé un cap, la dernière partie du livre est devenue plus dynamique, les personnages reprennent corps et redeviennent attachants.

Josh, en laissant le hasard décider pour lui, ne va-t-il pas trop loin ? Est-ce raisonnable de se soumettre, sans se questionner, aux lois du hasard ?

Je vous laisse découvrir ce roman pour connaître son destin final.

Je suis curieuse de découvrir votre avis sur ce titre qui me laisse bien perplexe.

Un livre paru aux éditions de l’Archipel collection Archipoche.

Notation :

Chronique de : Les ombres de Big Ben de Michelle Salter 

Résumé :

Londres, 1920. Pour la première fois, deux femmes s’affrontent pour devenir députée. À cette occasion, la journaliste stagiaire Iris Woodmore revient dans le quartier de la Chambre de la Communes – un lieu douloureux pour elle. Six ans plus tôt, sa mère y est morte en se noyant dans la Tamise en marge d’une manifestation de suffragettes. Non loin de Big Ben, un homme révèle à Iris que sa mère …

L’auteure :

Journaliste indépendante et membre de la Crime Writer’s Association, Michelle Salter collabore à plusieurs magazines britanniques. Les Ombres de Big Ben est le premier volet des enquêtes d’Iris Woodmore.

Ma chronique :

Un bon polar historique qui nous plonge dans les années vingt parmi des femmes pionnières en politique.

J’ai aimé les thèmes abordés : le droit des femmes, le combat des suffragettes, le fossé entre nantis et ouvriers, le travail des enfants et la difficulté pour les femmes de faire de la politique.

Les héroïnes sont courageuses et on a envie de les soutenir, comme Iris, la jeune journaliste qui a perdu sa mère dans des circonstances non élucidées.

Elle décide de mener l’enquête, qui se révèle plus complexe que prévue, les rebondissements sont nombreux et j’ai tourné rapidement les pages pour comprendre  sa disparition. 

Porté par un style fluide, avec un suspense qui ne faiblit pas, j’ai aimé cette incursion dans les coulisses d’élections avec une composante féminine qui ne réjouit pas tous les habitants. À la fois prenant et bien documenté, un polar historique, non gore, que je conseille à tous.

Paru aux éditions de L’Archipel.

Notation :

Chronique de : L’instant d’Amy Liptrot  

Résumé :

Trentenaire en quête d’amour, Amy quitte les sauvages îles Orcades en Écosse pour la cosmopolite Berlin. Digital nomade, précaire, célibataire, elle fait de cette ville qui ne dort jamais le terrain de sa quête du bonheur. 

L’auteure :

Amy Liptrot a 36 ans. Journaliste et écrivaine écossaise, L’Instant est son deuxième livre après L’Écart, qui fut un succès dans plusieurs pays 

Ma chronique :

Après L’Ecart, lu il y a quatre ans, j’ai eu envie de retrouver la plume d’Amy. J’avais le souvenir d’une lecture forte avec une écriture envoûtante. J’ai été moins captivée ce deuxième roman, peut-être trop d’attentes.

À la première personne du singulier et sans aucun dialogue, Amy raconte sa vie à Berlin pendant quelques mois. Quitter Les Orcades pour Berlin, c’est le moyen qu’elle a trouvé pour tromper sa solitude devenue beaucoup trop pesante.

Ici, Amy évoque son quotidien berlinois avec ses digressions habituelles, sur les ratons laveurs, la Lune et ses cycles ou encore certains peuples des Philippines.

Amy est une nomade numérique qui tente de survivre, toujours seule pendant des semaines, désenchantée et triste.

Elle se plaint aussi de l’omniprésence des réseaux sociaux et de nos traces indélébiles sur Internet.

J’ai aimé sa belle plume, toujours poétique et sa sincérité qui transparaît dans cet ouvrage. J’ai moins apprécié le côté décousu du récit et les digressions sur les oiseaux et rongeurs. Globalement, j’ai eu moins d’empathie pour son parcours que lors de son précédent roman qui racontait sa quête pour contrecarrer son addiction à l’alcool.

N’hésitez pas à me donner votre avis sur ce livre.

Paru aux éditions Phébus.

Chronique de : Week-end entre filles de Sarah Alderson 

Résumé :

Lisbonne : cette année, c’est là qu’Orla et Kate, meilleures amies depuis toujours, passent leur traditionnel week-end entre filles, loin de tout. Loin de son quotidien éprouvant de jeune mère pour Orla, loin de son divorce tumultueux pour Kate. Et pour se changer les idées, Kate entraîne Orla dans une boîte de nuit pour danser jusqu’à l’aube. À son réveil, Orla se rend compte qu’elle a tout oublié de la veille. Pire encore : Kate a disparu…

L’auteure

Sarah Alderson est une autrice et scénariste anglaise primée. Avec des centaines de milliers d’exemplaires vendus, ses romans sont traduits dans le monde entier.

Ma chronique

C’est décidé : si ma meilleure amie me propose un week-end à Lisbonne, je refuse, trop risqué se dit-on après cette lecture.

Un thriller implacable, haletant et démoniaque, très difficile à lâcher, je l’ai lu très vite.

Une lecture qui nous fait passer par toute la palette des émotions depuis la surprise jusqu’à l’effroi. La tension, palpable rapidement, continue de s’accentuer jusqu’à la dernière phrase. Décidément, ces auteures anglaises sont très douées pour nous faire frissonner.

Oui je le confirme, le lecteur ne restera pas insensible au destin d’Orla qui recherche désespérément son amie. Au fil de son enquête, elle rencontre des personnages qui l’aideront peut-être, c’est tellement difficile, seule, dans une ville qu’on ne connaît pas de chercher la vérité.

Pistes qui se brouillent, rebondissements nombreux, ambiance très tendue : tout est là pour un bon thriller. Celui-ci est particulièrement redoutable, j’ai tourné les pages rapidement pour tenter de comprendre cette disparition en me demandant comment Orla allait s’en tirer. Je me suis attachée à cette pauvre héroïne. 

La fin est complètement inattendue, chapeau bas Sarah pour ce thriller. Je regarderai l’adaptation Netflix par curiosité, le thriller se prêtant à une adaptation cinématographique, n’oublions pas que tout se passe à Lisbonne, un beau décor naturel. 

Paru aux éditions Les Escales.

Notation :

Chronique de : La vie selon Hope Nicely de Caroline Day 

Résumé :

À 25 ans, Hope Nicely a un esprit qui n’est pas structuré comme celui de la plupart des filles. Chez elle, les pensées ont du mal à rester en droite ligne.Persuadée que rédiger son autobiographie pourra l’aider à retrouver sa mère biologique, elle s’inscrit à un atelier d’écriture. Hope espère ainsi obtenir des réponses aux questions qui la tourmentent : pourquoi a-t-elle été abandonnée ? 

L’auteure :

Ancienne élève de l’atelier d’écriture Curtis Brown, Caroline Day est journaliste free-lance et rédactrice consultante. Aucun lien direct avec le syndrome d’alcoolisation foetale n’existe dans la famille de l’autrice, mais elle a passé, au sein d’un groupe de soutien, des centaines d’heures à écouter ce que chacune des personnes atteintes par ce syndrome avait à dire. Cette expérience a inspiré l’histoire de Hope. 

Ma chronique :

Une lecture mitigée, le sujet est intéressant, peu connu et rarement traité mais la forme ne m’a pas convaincue.

L’auteure connaît bien le problème de l’héroïne, Hope, le trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale et nous le partage au travers de ce roman.

L’héroïne a été abandonnée à la naissance et élevée par une mère biologique aimante. Hope est maintenant jeune adulte mais son trouble l’empêche de vivre normalement. 

Son cerveau est comme un « vide grenier » dit-elle, tout est mélangé à l’intérieur.

Son inscription à un atelier d’écriture va changer le cours de son existence.

Bien sûr, difficile de rester indifférent au sort de cette jeune fille qui dépend complètement des autres qui parfois se moquent d’elle. Mais pour moi l’empathie n’était pas là, je n’ai pas réussi à adhérer complètement à l’histoire et aux personnages. Sa vie est racontée du point de vue de Hope, c’est brouillon, la lecture n’est pas agréable.

J’ai poursuivi jusqu’au bout, malgré tout, pour essayer de la comprendre mais je suis restée avec mon sentiment mitigé, la forme m’a vraiment gênée et j’ai été un peu déçue par cette lecture.

À vous de découvrir ce texte et dites-moi ce que vous en pensez.

Publié dans la collection Instants Suspendus chez Archipoche.