Catégorie : <span>LITTERATURE BRITANNIQUE</span>

Chronique de : La statuette de Victoria Hislop 

Résumé :

Quand Helena hérite de l’appartement de ses grands-parents à Athènes, elle est submergée par ses souvenirs d’enfance. Chaque été, alors que la Grèce subissait la dictature des colonels, elle séjournait auprès de sa giagia adorée et de son tyrannique pappou qu’elle craignait tant. Devenue adulte, Helena retrouve le chemin de la Grèce …

L’auteure :

Diplômée de littérature anglaise de l’université d’Oxford, Victoria Hislop vit entre l’Angleterre et la Crète et parle couramment français. Vendu à plusieurs millions d’exemplaires dans le monde, son premier roman, L’Île des oubliés, a été couronné par le prix des Lecteurs du Livre de Poche.

Ma chronique :

J’attends toujours avec impatience le nouveau roman de Victoria, certaine de passer un beau moment littéraire au cœur de la Grèce.

Une fois encore, je n’ai pas été déçue.

J’ai retrouvé l’ambiance grecque que j’adore dans ce roman d’atmosphère. Que l’on connaisse la Grèce, ou pas encore, ce livre donne envie de s’y précipiter. Un roman qui mêle habilement histoire, avec ce thème du pillage des œuvres d’art, et la vie de notre héroïne sur les traces de son passé.

Helena est un personnage attachant et l’écriture très fluide nous incite à tourner les pages rapidement, ce qui en fait une lecture instructive et addictive.

Je recommande fortement.

Publié aux éditions Les Escales

Notation :

Chronique de : Les dernières pages de Robert Goddard  

Résumé :

Paris, 17 octobre 1961. Tout juste débarqué d’Angleterre, Nigel Dalby assiste à une manifestation pacifique de musulmans défilant pour une “Algérie algérienne”, réprimée dans le sang par la police de Papon. Avec sa fiancée, Harriet, il fait alors connaissance de deux jeunes Algériens décidés à venger leurs martyrs… Des années plus tard, alors que Nigel est décédé, sa fille reçoit un étrange manuscrit …

L’auteur :

Robert Goddard est un écrivain britannique né en 1954 à Fareham. Il étudie l’Histoire à l’université de Cambridge avant de se lancer dans une carrière de journaliste puis d’enseignant. Plusieurs de ses titres seront nominés pour le prix Edgar Allan Poe et le prix Anthony de la meilleure parution poche.

Ma chronique :

Un roman de Robert Goddard c’est l’assurance de passer un grand moment de littérature tout en s’instruisant. 

Je suis fan des livres de Robert Goddard qui combinent avec maestria intrigue policière et la grande histoire. Tout ce que j’aime.

C’est réussi ici aussi.

L’histoire a pour cadre l’Algérie entre les années soixante et aujourd’hui.

Le terrorisme, la corruption, les vengeances sont autant d’événements tragiques que nos personnages traversent.

Au milieu de ces tragédies, une enquête avec son lot de péripéties qui nous scotchent au récit.

Une construction littéraire impeccable doublée d’une reconstitution minutieuse des grands événements avec des personnages forts, j’ai reconnu la patte de l’auteur. Ne vous en privez pas et foncez sur ce récit.

Publié aux éditions Sonatine

Notation :

Chronique de : Les larmes d’une mère de Kitty Neale  

Résumé :

Nelly et Arthur ­ fileraient le parfait amour s’ils avaient leur propre toit. Mais, depuis l’attaque cérébrale dont a été victime Sadie, la grand-mère de Nelly, ils ont emménagé avec leur petite Angela à Candle Lane pour s’occuper de la vieille dame.

Tous vivent désormais chez Ruth, la mère de Nelly. Et, bien vite, la maison se révèle trop étroite…

L’auteure :

Kitty Neale a grandi dans le quartier de Battersea, cadre de ses romans à succès. En 1998, après la mort de son fils de 27 ans, elle se lance dans l’écriture. Aujourd’hui, elle vit en Espagne avec son mari. Elle est l’autrice de Le Courage d’une soeur et Un ange nommé Nelly

Ma chronique :

La suite de « Un ange nommé Nelly » qui peut se lire indépendamment du précédent.

J’y ai retrouvé les ingrédients que j’avais aimés dans le tome précédent : beaucoup d’émotions et une reconstitution historique impeccable.

La vie de Nelly et ses proches dans un quartier populaire n’est pas toujours facile. Misère et alcoolisme s’y côtoient. Le grand cœur de Nelly et sa mère mettent du baume dans une vie parfois sombre.

Alors oui, certaines situations sont prévisibles mais le rythme très fluide de la lecture, le suspense et les personnages très attachants sont bien là pour nous accrocher.

N’oubliez pas votre mouchoir pour certains passages plus tristes et ne boudez pas votre plaisir devant cette lecture.

Paru aux éditions de l’Archipel.

Notation :

Chronique de : Peinture fraîche de Chloë Ashby 

Résumé :

« Ces yeux lourds, cette frange irrégulière. Bloquée derrière son bar… Serait-elle à un tournant de sa vie qu’elle est incapable de négocier ? » Quelque chose dans le portrait de Suzon, peinte par Manet en 1882, fascine Eve, serveuse dans un restaurant de Londres, qui vient la retrouver chaque mercredi à la galerie Courtauld. Le jour où elle rend son tablier après s’être fait caresser la cuisse par un client, c’est à nouveau vers Suzon qu’elle se tourne …

L’auteure :

Chloë Ashby est critique littéraire et critique d’art. Elle collabore régulièrement à divers journaux et revues : TLS, The Guardian, FT Life & Arts, Spectator et Frieze. Son deuxième roman, Second Self, est paru en juillet 2023 au Royaume-Uni.

Ma chronique :

L’art peut-il nous réconcilier avec la vie ?  

L’héroïne est mal dans sa peau, isolée, triste et se réfugie au musée pour contempler son œuvre préférée de Manet. Une serveuse, comme elle, énigmatique et seule comme Ève. Quelles sont ces pensées ? Comment peut-elle aider Ève à avancer et trouver sa place ?

Une série de rencontres bouleversera la vie difficile de notre héroïne, des échanges de plus en plus forts, d’une grande humanité.

L’art est toujours présent dans la vie d’Eve, la peinture, une discipline salvatrice ?

Avec une écriture brute, sans concession et qui tranche avec la douceur de certaines rencontres. Un roman différent, abrupt et émouvant pour un tableau sans filtre de notre société.

Une jeune autrice à suivre.

Publié aux Éditions de la Table Ronde.

Notation :

Chronique de : Sur tes pas de Claire Allan 

Résumé :

Infirmière, Nell Sweeney, 22 ans, quitte comme chaque soir l’hôpital pour rentrer chez elle. Mais, ce soir-là, un homme l’épie. Il la suit. Et il a décidé d’agir.

Nell se trouvait-elle au mauvais endroit, au mauvais moment ?

L’auteure :

Après avoir été journaliste au Derry Journal, Claire Allan se lance dans l’écriture. Les éditions de l’Archipel ont publié Ne la quitte pas du regard (2021) et Qui a tué Rose ? (2022), suspenses qui se sont vendus à plus de 250 000 exemplaires en Grande-Bretagne et aux États-Unis

Ma chronique :

Très très tendu, un thriller particulièrement efficace sur un sujet peu abordé. Je le recommande à tous les amateurs de polar malgré les quelques moments un peu « gore ».

J’ai découvert cette auteure avec son deuxième titre « Qui a tué Rose ? » au suspense déjà redoutable. Ici, c’est encore plus haletant. La détresse de la victime est palpable et l’émotion est au rendez-vous à chaque page.

Alternant les voix des protagonistes, avec des chapitres courts et un style enlevé, une lecture addictive difficile à lâcher. 

L’auteure réussit à nous plonger dans l’univers glauque de ces individus qui haïssent les femmes et cherchent à les domestiquer. Cela fait froid dans le dos.

En fin de livre, l’auteure raconte les similitudes entre son intrigue et des faits réels récents.

À lire pour son suspense et son intrigue impeccablement menée.

Publié aux éditions de L’Archipel.

Notation :