Catégorie : <span>LITTERATURE BRITANNIQUE</span>

Chronique de : L’instant d’Amy Liptrot  

Résumé :

Trentenaire en quête d’amour, Amy quitte les sauvages îles Orcades en Écosse pour la cosmopolite Berlin. Digital nomade, précaire, célibataire, elle fait de cette ville qui ne dort jamais le terrain de sa quête du bonheur. 

L’auteure :

Amy Liptrot a 36 ans. Journaliste et écrivaine écossaise, L’Instant est son deuxième livre après L’Écart, qui fut un succès dans plusieurs pays 

Ma chronique :

Après L’Ecart, lu il y a quatre ans, j’ai eu envie de retrouver la plume d’Amy. J’avais le souvenir d’une lecture forte avec une écriture envoûtante. J’ai été moins captivée ce deuxième roman, peut-être trop d’attentes.

À la première personne du singulier et sans aucun dialogue, Amy raconte sa vie à Berlin pendant quelques mois. Quitter Les Orcades pour Berlin, c’est le moyen qu’elle a trouvé pour tromper sa solitude devenue beaucoup trop pesante.

Ici, Amy évoque son quotidien berlinois avec ses digressions habituelles, sur les ratons laveurs, la Lune et ses cycles ou encore certains peuples des Philippines.

Amy est une nomade numérique qui tente de survivre, toujours seule pendant des semaines, désenchantée et triste.

Elle se plaint aussi de l’omniprésence des réseaux sociaux et de nos traces indélébiles sur Internet.

J’ai aimé sa belle plume, toujours poétique et sa sincérité qui transparaît dans cet ouvrage. J’ai moins apprécié le côté décousu du récit et les digressions sur les oiseaux et rongeurs. Globalement, j’ai eu moins d’empathie pour son parcours que lors de son précédent roman qui racontait sa quête pour contrecarrer son addiction à l’alcool.

N’hésitez pas à me donner votre avis sur ce livre.

Paru aux éditions Phébus.

Chronique de : Week-end entre filles de Sarah Alderson 

Résumé :

Lisbonne : cette année, c’est là qu’Orla et Kate, meilleures amies depuis toujours, passent leur traditionnel week-end entre filles, loin de tout. Loin de son quotidien éprouvant de jeune mère pour Orla, loin de son divorce tumultueux pour Kate. Et pour se changer les idées, Kate entraîne Orla dans une boîte de nuit pour danser jusqu’à l’aube. À son réveil, Orla se rend compte qu’elle a tout oublié de la veille. Pire encore : Kate a disparu…

L’auteure

Sarah Alderson est une autrice et scénariste anglaise primée. Avec des centaines de milliers d’exemplaires vendus, ses romans sont traduits dans le monde entier.

Ma chronique

C’est décidé : si ma meilleure amie me propose un week-end à Lisbonne, je refuse, trop risqué se dit-on après cette lecture.

Un thriller implacable, haletant et démoniaque, très difficile à lâcher, je l’ai lu très vite.

Une lecture qui nous fait passer par toute la palette des émotions depuis la surprise jusqu’à l’effroi. La tension, palpable rapidement, continue de s’accentuer jusqu’à la dernière phrase. Décidément, ces auteures anglaises sont très douées pour nous faire frissonner.

Oui je le confirme, le lecteur ne restera pas insensible au destin d’Orla qui recherche désespérément son amie. Au fil de son enquête, elle rencontre des personnages qui l’aideront peut-être, c’est tellement difficile, seule, dans une ville qu’on ne connaît pas de chercher la vérité.

Pistes qui se brouillent, rebondissements nombreux, ambiance très tendue : tout est là pour un bon thriller. Celui-ci est particulièrement redoutable, j’ai tourné les pages rapidement pour tenter de comprendre cette disparition en me demandant comment Orla allait s’en tirer. Je me suis attachée à cette pauvre héroïne. 

La fin est complètement inattendue, chapeau bas Sarah pour ce thriller. Je regarderai l’adaptation Netflix par curiosité, le thriller se prêtant à une adaptation cinématographique, n’oublions pas que tout se passe à Lisbonne, un beau décor naturel. 

Paru aux éditions Les Escales.

Notation :

Chronique de : La vie selon Hope Nicely de Caroline Day 

Résumé :

À 25 ans, Hope Nicely a un esprit qui n’est pas structuré comme celui de la plupart des filles. Chez elle, les pensées ont du mal à rester en droite ligne.Persuadée que rédiger son autobiographie pourra l’aider à retrouver sa mère biologique, elle s’inscrit à un atelier d’écriture. Hope espère ainsi obtenir des réponses aux questions qui la tourmentent : pourquoi a-t-elle été abandonnée ? 

L’auteure :

Ancienne élève de l’atelier d’écriture Curtis Brown, Caroline Day est journaliste free-lance et rédactrice consultante. Aucun lien direct avec le syndrome d’alcoolisation foetale n’existe dans la famille de l’autrice, mais elle a passé, au sein d’un groupe de soutien, des centaines d’heures à écouter ce que chacune des personnes atteintes par ce syndrome avait à dire. Cette expérience a inspiré l’histoire de Hope. 

Ma chronique :

Une lecture mitigée, le sujet est intéressant, peu connu et rarement traité mais la forme ne m’a pas convaincue.

L’auteure connaît bien le problème de l’héroïne, Hope, le trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale et nous le partage au travers de ce roman.

L’héroïne a été abandonnée à la naissance et élevée par une mère biologique aimante. Hope est maintenant jeune adulte mais son trouble l’empêche de vivre normalement. 

Son cerveau est comme un « vide grenier » dit-elle, tout est mélangé à l’intérieur.

Son inscription à un atelier d’écriture va changer le cours de son existence.

Bien sûr, difficile de rester indifférent au sort de cette jeune fille qui dépend complètement des autres qui parfois se moquent d’elle. Mais pour moi l’empathie n’était pas là, je n’ai pas réussi à adhérer complètement à l’histoire et aux personnages. Sa vie est racontée du point de vue de Hope, c’est brouillon, la lecture n’est pas agréable.

J’ai poursuivi jusqu’au bout, malgré tout, pour essayer de la comprendre mais je suis restée avec mon sentiment mitigé, la forme m’a vraiment gênée et j’ai été un peu déçue par cette lecture.

À vous de découvrir ce texte et dites-moi ce que vous en pensez.

Publié dans la collection Instants Suspendus chez Archipoche.

Chronique de : L’histoire des Forsyte de John Galsworthy tome 3 

Résumé :

1930. Bientôt dix ans depuis que Wilfrid Desert s’est exilé au Moyen-Orient pour ne pas succomber à la passion insensée qu’il éprouvait pour Fleur Forsyte, l’épouse de son ami et éditeur Michael…

L’auteur :

Né en 1867, avocat de profession, John Galsworthy se livre à une satire des classes possédantes dans son chef-d’oeuvre, La Dynastie des Forsyte publié de 1906 à 1921. Jusqu’à sa mort en 1933, il consacre toutes ses forces à compléter cet édifice majestueux : ce sera L’Histoire des Forsyte, une ample fresque de la société britannique au lendemain de la guerre, que viendra couronner le prix Nobel de Littérature.

Ma chronique :

La suite et fin de la grande saga avec ce tome 3 de l’histoire des Forsyte.

Un tome découpé en deux parties, l’une consacrée à Dinny, l’héroïne de la deuxième partie du tome précédent et l’autre à Clara, sa jeune sœur.

La bienséance et le poids des conventions pèsent lourd sur la vie de Dinny et de sa sœur. Leurs destins illustrent bien la position de la femme dans les années vingt dont les aspirations sont souvent en conflit avec les désidératas de leurs familles, maris et diktats de la société. Même si elles travaillent parfois, leur activité reste mineure et encadrée par les règles de la société britannique conservatrice.

Au travers de cette grande saga, John Galsworthy nous livre un tableau sans concession d’une société en mutation mais toujours corsetée par les traditions prônées par la grande bourgeoisie illustrée ici par les Forsyte.

Je me suis attachée à ces grandes familles qui occupent des métiers variés comme homme de loi, éditeur ou homme d’église. Leurs femmes, bien que corsetée par les traditions, sont les vraies héroïnes de cette grande saga, Fleur puis Dinny et Clara. L’auteur leur donne toujours le beau rôle, un homme en avance sur son temps.

La société britannique de l’entre deux guerres est dépeinte avec subtilité et précision et le rythme vif donne une lecture fort agréable.

Cette grande fresque passionnante a valu le Prix Nobel de littérature à l’auteur.

Paru chez Archipoche aux éditions de l’Archipel.

Notation :

Chronique de : Le petit livre des sortilèges de R. Macfarlane et J. Morris 

Presentation :

Ceci est un livre de sortilèges qu’il convient de lire à voix haute. Il raconte ses histoires et chante ses chansons par les images et les mots. Vous y trouverez des incantations et des formules magiques, des sorts qui protègent et des sorts qui protestent, des bénédictions, des berceuses et des prières.

Les auteurs :

Robert Macfarlane est l’auteur de nombreux best-sellers au Royaume-Uni. Il enseigne à Cambridge et publie régulièrement dans Guardian, New York Times et Sunday Times. 

Jackie Morris est écrivaine et illustratrice. Elle a reçu le prix Kate Greenaway en 2019 pour des Mots perdus, élu plus beau livre de l’année par les libraires britanniques.

Ma chronique :

Une ode à la nature remarquablement illustrée, un beau livre pour tous.

Au gré des pages en compagnie du renard, de la phalène, de la pâquerette et d’oiseaux comme le geai ou l’aigrette, des mots les accompagnent. Des poésies , comptines ou berceuses : des textes doux en hommage à la nature.

Pourquoi ne pas célébrer le monde sauvage qui nous entoure en lisant à voix haute ces textes a un jeune public ? Les dessins sont superbes réalistes et poétiques.

J’ai éprouvé du plaisir à parcourir ces pages tant pour les mots que pour les illustrations parfaitement assorties.

Le lexique, en fin de livre, nous recommande de regarder autour de nous pour retrouver les insectes, fleurs, animaux et arbres dessinés.

Un beau programme avec ce livre enchanteur que je vous recommande.

Un ouvrage paru aux éditions Les Arènes.

Notation :