Catégorie : <span>LITTERATURE BRITANNIQUE</span>

Chronique de : Emily a disparu de Catherine Steadman  

Résumé :

Mia Eliot veut percer à Hollywood. Elle y croit et elle est prête à tout pour y parvenir. Au cours d’une audition, elle rencontre Emily, une autre actrice, à qui elle rend service. Un acte banal qui la plonge dans une étrange spirale : Emily disparaît et Mia est la dernière personne à l’avoir vue ! 

L’auteure :

Catherine Steadman est une actrice et écrivaine londonienne. Son premier roman, Sous l’eau (Les Escales, 2022 ; Pocket 2023) est un best-seller vendu à dix millions d’exemplaires et traduit dans le monde entier.

Ma chronique :

Un thriller très très tendu, aussi efficace que son précédent roman « Sous l’eau » que j’avais dévoré.

La même construction narrative : le prologue décrit une des scènes finales, ensuite le compte à rebours démarre. Gros suspense…

Mia, jeune actrice anglaise, débarque à Los Angeles pour un casting prestigieux. Reçue comme une star, dans un appartement magnifique et dotée d’une voiture luxueuse, elle commence à rêver à un bel avenir jusqu’à sa rencontre avec Emily une jeune actrice. À partir de cet épisode, cela dérape. Le côté sombre et superficiel de la ville et de ses habitants lui saute aux yeux. À qui faire confiance ? 

Une écriture au scalpel, un scénario bien huilé avec une peinture au vitriol de l’envers du décor d’Hollywood, que de bons ingrédients. Tout n’est pas rose pour les jeunes starlettes. L’auteure, actrice, a-t-elle vécu ce type de situations ? C’est la question que je me suis posée.

Une lecture intense, très rythmée, un bon thriller au pays des paillettes, décidément une jeune auteure à suivre.

Paru aux éditions Les Escales.

Notation :

Chronique de : Divorce à l’anglaise de Margaret Kennedy 

Résumé :

Lorsque Betsy Canning, à trente-sept ans, constate que malgré sa richesse, sa confortable maison à Londres, sa maison de vacances au pays de Galles et ses trois beaux enfants, le bonheur lui échappe, elle en conclut que le problème vient de son mari et que le plus simple est de s’en séparer. Mais en 1936, la société anglaise est encore frileuse au sujet du divorce…

L’auteure :

Margaret Kennedy (1896-1967) est née à Londres et a étudié l’histoire à l’université de Sommerville (Oxford), où elle a commencé d’écrire. Margaret Kennedy est l’auteure de quinze romans, parmi lesquels Le Festin (1950) et Pronto (Plon, 1954), lauréat du James Tait Black Memorial Prize, ainsi que de critiques littéraires et d’une biographie de Jane Austen.

Ma chronique : 

Une lecture délicieuse, un brin surannée sans être guindée, un vrai plaisir.

Écrit en 1936 et récemment publié aux éditions de la Table Ronde, j’ai retrouvé ici la jolie plume « so British » découverte avec Le Festin l’année dernière.

Betsy l’héroïne, déjà âgée de trente-huit ans, se rend compte qu’elle n’est pas heureuse avec son époux. Ce ne sont pas ces infidélités qui lui pèsent le plus mais plutôt la solitude et la distance de son mari. Ah, se dit-elle, si je pouvais tout recommencer avec un autre époux, je n’aurai pas la même attitude, je ne donnerai pas tout. 

Les femmes sont à l’honneur ici avec la mère et belle-mère de l’héroïne scandalisées par l’idée d’un divorce. L’entourage assiste, impuissant, aux joutes verbales entre les différents protagonistes. Le lecteur a forcément envie de venir en aide à cette femme corsetée qui veut vivre sa vie.

À la fois délicat et d’une grande sensibilité, un roman parfois caustique et toujours subtil.

À découvrir.

Publié aux éditions de la Table Ronde.

Notation :

Chronique de : En souvenir de toi de Tamara McKinley 

Résumé :

1943. La Seconde Guerre mondiale continue à faire des ravages en Angleterre, mais Peggy Reilly s’inquiète surtout pour sa jeune sœur, Doreen. Non sans raison. Cette dernière doit en effet quitter Londres dans des conditions dramatiques pour se réfugier chez elle, à la pension du Bord de mer. Mais l’ombre d’Eddie, son ancien mari, la poursuit …

L’auteure :

Tamara McKinley vit sur la côte sud-est de l’Angleterre, où se déroule l’action de sa série « La pension du Bord de mer ». Ses romans, dont le best-seller La Dernière Valse de Mathilda, ont tous paru aux éditions de l’Archipel.

Ma chronique :

Les livres de Tamara se suivent et se ressemblent pour notre plus grand plaisir.

Déjà le dixième tome de la série de La pension de la mer, j’ai retrouvé ses pensionnaires avec joie comme à chaque tome. La guerre est toujours présente et les bombardements sur Londres et sur la côte sud-est s’intensifient. Comme chacun de ses romans, l’histoire est ancrée dans l’époque troublée de la guerre avec ces femmes qui travaillent comme pompiers ou dans les usines d’armement. Le récit est documenté et vivant, nous souffrons pour les héroïnes malmenées et espérons que l’avenir leur sera plus doux.

Peggy au grand cœur reste mon personnage préféré, sa bonté et son humanité fait du bien et illumine toute cette série. Cordelia, la vieille dame et Ron son beau-père sont toujours des soutiens sans faille. Au rendez-vous de cette lecture : amitié, entraide, solidarité et amours, un programme réjouissant.

À retrouver aux éditions de l’Archipel.

Notation :

Chronique de : Ma vie à pile ou face de James Bailey 

Résumé :

Josh est en pleine crise de la trentaine. Jade, sa petite amie de longue date, vient de le quitter, il a perdu son job et doit retourner vivre chez ses parents, à Bristol. Alors qu’il s’interroge sur ce qu’il a bien pu faire pour en arriver là, le jeune homme est pris d’une idée folle : et si, à partir de maintenant, il décidait de tout en jouant à pile ou face ?

L’auteur :

Né en 1991 à Bristol, où il réside, James Bailey, diplômé du King’s College de Londres, a porté la flamme olympique, prononcé un discours à la Chambre des communes, et été reporter people. Ma vie à pile ou face est son premier roman.

Ma chronique :

Avis mitigé après cette lecture, je ne suis pas rentrée dans la vie de Josh.

J’ai trouvé l’idée séduisante en lisant le résumé : laisser le hasard tout décider dans sa vie. Le premier tiers du livre, j’étais avec Josh, je le plaignais et je tournais facilement les pages. Puis, je me suis ennuyée dans le deuxième tiers, les situations étaient convenues, notre héros trop effacé et fade, je n’arrivais plus à le plaindre.

J’ai poursuivi, sans entrain, ma lecture et passé un cap, la dernière partie du livre est devenue plus dynamique, les personnages reprennent corps et redeviennent attachants.

Josh, en laissant le hasard décider pour lui, ne va-t-il pas trop loin ? Est-ce raisonnable de se soumettre, sans se questionner, aux lois du hasard ?

Je vous laisse découvrir ce roman pour connaître son destin final.

Je suis curieuse de découvrir votre avis sur ce titre qui me laisse bien perplexe.

Un livre paru aux éditions de l’Archipel collection Archipoche.

Notation :

Chronique de : Les ombres de Big Ben de Michelle Salter 

Résumé :

Londres, 1920. Pour la première fois, deux femmes s’affrontent pour devenir députée. À cette occasion, la journaliste stagiaire Iris Woodmore revient dans le quartier de la Chambre de la Communes – un lieu douloureux pour elle. Six ans plus tôt, sa mère y est morte en se noyant dans la Tamise en marge d’une manifestation de suffragettes. Non loin de Big Ben, un homme révèle à Iris que sa mère …

L’auteure :

Journaliste indépendante et membre de la Crime Writer’s Association, Michelle Salter collabore à plusieurs magazines britanniques. Les Ombres de Big Ben est le premier volet des enquêtes d’Iris Woodmore.

Ma chronique :

Un bon polar historique qui nous plonge dans les années vingt parmi des femmes pionnières en politique.

J’ai aimé les thèmes abordés : le droit des femmes, le combat des suffragettes, le fossé entre nantis et ouvriers, le travail des enfants et la difficulté pour les femmes de faire de la politique.

Les héroïnes sont courageuses et on a envie de les soutenir, comme Iris, la jeune journaliste qui a perdu sa mère dans des circonstances non élucidées.

Elle décide de mener l’enquête, qui se révèle plus complexe que prévue, les rebondissements sont nombreux et j’ai tourné rapidement les pages pour comprendre  sa disparition. 

Porté par un style fluide, avec un suspense qui ne faiblit pas, j’ai aimé cette incursion dans les coulisses d’élections avec une composante féminine qui ne réjouit pas tous les habitants. À la fois prenant et bien documenté, un polar historique, non gore, que je conseille à tous.

Paru aux éditions de L’Archipel.

Notation :