Étiquette : <span>Instants suspendus</span>

Chronique de : Qui sème des graines de folie croque la vie de Charlotte Leman  

Résumé :

Marie court, tout le temps. Elle jongle entre l’intendance du quotidien, un travail prenant et deux ados qu’elle élève seule : Marie est une Wonder Woman des temps modernes. Mais sa mécanique s’enraye lorsqu’elle perd son emploi du jour au lendemain. Elle décide de profi ter de son infortune pour prendre un nouveau départ, loin du tumulte de la vie parisienne. Alors que Marie commence à se demander si elle n’a pas fait une erreur en quittant ses repères …

L’auteure :

Dans ses comédies contemporaines, Charlotte Léman croque notre époque avec légèreté et humour. C’est un projet d’expatriation qui la pousse à se lancer dans son premier roman en 2017. « Je suis arrivée à l’écriture par un heureux hasard, cela résume bien ma philosophie de vie. Je crois que rien n’est tracé d’avance, qu’il faut écouter sa petite voix intérieure et oser y croire… ».

Ma chronique :

Une lecture qui donne envie de positiver et de profiter de la vie.

Ce roman « feel good » vous fera sourire et vous donnera peut-être envie de réfléchir à votre vie actuelle.

Marie est un personnage attachant, désemparée en arrivant dans sa petite ville de province, avec ses deux adolescents. Son licenciement est dur à accepter. Quitter Paris pour une autre vie est sa première grande décision qui s’avère néanmoins peu compatible avec sa recherche d’emploi. 

Rencontrer un cercle de femmes, des amies se réunissant chaque semaine pour partager leurs joies et peines, une nouveauté pour Marie qui a toujours fait passer ses enfants avant tout et n’a pas d’amis. Des caractères féminins forts, une entraide généreuse et beaucoup de bienveillance, ce cercle a tout pour bouleverser la vie de Marie.

J’ai aimé la métamorphose de l’héroïne, les rencontres du cercle d’amies, leurs mantras pour croire aux lendemains qui chantent. Une écriture simple et efficace pour un livre qui se lit rapidement, parfait pour un week-end ou pour l’été. Pourquoi ne pas en profiter aussi pour méditer sur ces leçons de vie et s’accorder plus de de temps pour soi ?

Paru aux éditions de L’Archipel collection Instants Suspendus.

Chronique de : Elle a tes yeux, mon amour de Typhanie Moiny 

Résumé :

La vie d’Amandine, 34 ans, est bouleversée à la mort d’Olivier, son compagnon. Il emporte avec lui leur dernier espoir de fonder une famille. Seuls restent la peine, les regrets et le souvenir de cet homme plus âgé et bienveillant. Amandine tente de survivre au deuil comme elle le peut …

L’auteure :

Typhanie Moiny, née en 1986, est installée depuis 2015 dans le Cotentin, ce petit coin de Normandie qui lui rappelle l’Irlande où elle a vécu pendant trois ans. Elle est aujourd’hui journaliste, après avoir été photographe pendant dix ans.

Elle a toujours adoré capturer les histoires des autres bien avant d’inventer celles de ses personnages.

Ma chronique :

Une lecture tendre, douce et sans pathos, un roman réussi.

J’ai aimé la bienveillance qui transparaît tout au long de cette belle histoire. 

Un deuil brutal et tout s’écroule pour notre héroïne qui heureusement peut compter sur son frère toujours présent et sa meilleure amie.

L’histoire nous réserve de belles surprises où tendresse et émotions sont au rendez-vous.

J’ai beaucoup apprécié aussi le décor du Corentin, toute sa beauté si bien retranscrite ici. 

Sortez vos mouchoirs pour certains passages sachant que l’histoire n’est pas exempte de quelques touches d’humour.

Je dirai en synthèse que c’est un bel équilibre de tristesse et doutes contrebalancés par la bonté et l’appui sans faille des proches d’Amandine.

Une grande histoire d’amour intense qui peut nous faire verser une petite larme tout en nous faisant passer un doux moment de lecture.

À découvrir aux éditions de l’Archipel Collection Instants Suspendus.

Chronique de : La vie selon Hope Nicely de Caroline Day 

Résumé :

À 25 ans, Hope Nicely a un esprit qui n’est pas structuré comme celui de la plupart des filles. Chez elle, les pensées ont du mal à rester en droite ligne.Persuadée que rédiger son autobiographie pourra l’aider à retrouver sa mère biologique, elle s’inscrit à un atelier d’écriture. Hope espère ainsi obtenir des réponses aux questions qui la tourmentent : pourquoi a-t-elle été abandonnée ? 

L’auteure :

Ancienne élève de l’atelier d’écriture Curtis Brown, Caroline Day est journaliste free-lance et rédactrice consultante. Aucun lien direct avec le syndrome d’alcoolisation foetale n’existe dans la famille de l’autrice, mais elle a passé, au sein d’un groupe de soutien, des centaines d’heures à écouter ce que chacune des personnes atteintes par ce syndrome avait à dire. Cette expérience a inspiré l’histoire de Hope. 

Ma chronique :

Une lecture mitigée, le sujet est intéressant, peu connu et rarement traité mais la forme ne m’a pas convaincue.

L’auteure connaît bien le problème de l’héroïne, Hope, le trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale et nous le partage au travers de ce roman.

L’héroïne a été abandonnée à la naissance et élevée par une mère biologique aimante. Hope est maintenant jeune adulte mais son trouble l’empêche de vivre normalement. 

Son cerveau est comme un « vide grenier » dit-elle, tout est mélangé à l’intérieur.

Son inscription à un atelier d’écriture va changer le cours de son existence.

Bien sûr, difficile de rester indifférent au sort de cette jeune fille qui dépend complètement des autres qui parfois se moquent d’elle. Mais pour moi l’empathie n’était pas là, je n’ai pas réussi à adhérer complètement à l’histoire et aux personnages. Sa vie est racontée du point de vue de Hope, c’est brouillon, la lecture n’est pas agréable.

J’ai poursuivi jusqu’au bout, malgré tout, pour essayer de la comprendre mais je suis restée avec mon sentiment mitigé, la forme m’a vraiment gênée et j’ai été un peu déçue par cette lecture.

À vous de découvrir ce texte et dites-moi ce que vous en pensez.

Publié dans la collection Instants Suspendus chez Archipoche.

Chronique de : La délicieuse imposture du chant des sirènes  

Résumé :

Jeune trentenaire, Claire se laisse un peu trop bercer par les illusions. Un samedi matin, dans les rayons d’une librairie, elle choisit un roman à la hâte : 422 pages qui vont chahuter son quotidien, au point de questionner son couple. Emportée par sa lecture, Claire décide de marcher dans les pas de son héroïne et de prendre le large. 

L’auteure :

Après avoir sillonné le monde, Charlotte Léman s’est installée en Suisse alémanique. Depuis 2017, elle s’inspire de ses aventures pour écrire des romans à mi-chemin entre feel good et comédie. « Je suis arrivée à l’écriture par un heureux hasard, cela résume plutôt bien ma philosophie de vie ».

Ma chronique :

Une lecture agréable de type « feel good », le temps passe vite avec Claire. 

La leçon de ce roman : pas d’excuse pour ne pas réussir sa vie, il suffit de s’écouter et prendre du recul.

La dernière phrase du livre est à méditer : « le bonheur c’est comme un jardin anglais, il nous appartient d’y cultiver ce qu’on aime, sans se soucier de ce qui pousse chez le voisin ».

La vie de Claire est fade et routinière, tout va changer après la lecture d’un livre : elle décide d’imiter l’héroïne en mettant à distance ce qui est toxique dans sa vie et part s’isoler en Bretagne. 

La suite de l’histoire ne prend pas forcément le chemin attendu et cela m’a plu. 

J’ai aimé le pouvoir de la littérature qui va remuer l’héroïne, les questionnements suite à cette lecture et les leçons de ce livre. J’y aurai ajouté un zeste de douceur et de rondeur et davantage de fantaisie pour rendre les personnages un peu plus charismatiques et attachants, c’est juste mon ressenti après lecture. 

Un livre paru aux éditions de l’Archipel collection Instants Suspendus.

Notation :

Chronique de : Les indécis d’Alex Daunel

Les indécis

Résumé :

« Je ne vous ai pas demandé qui vous étiez. Mais quoi. Quel genre littéraire ? ».  Voilà comment Max, 33 ans, est accueilli dans un bâtiment froid et austère avant de comprendre qu’il vient de mourir dans un accident de voiture. Il n’est ni au Paradis, ni au Purgatoire, mais à l’Inspiratoire où les morts doivent choisir un genre littéraire afin d’inspirer un auteur sur terre. Ils sont ainsi réincarnés en personnages de roman.

L’auteure :

Née à la fin des années 1970 dans la Vienne, Alex Daunel grandit avec les romans de la bibliothèque de sa tante où elle passe ses vacances. En terminale, sa professeure de lettres l’initie tant au roman courtois qu’à l’art moderne, et l’encourage à écrire. Après avoir séjourné en Australie, aux États-Unis et au Japon, elle s’installe à Paris. Son goût des rencontres et de la lecture se retrouve dans son premier roman, « Les Indécis ».

Ma chronique :

Un roman très original et marquant, tout public, sur le sens de la vie et les choix que l’on fait.

J’ai beaucoup aimé cette déclaration d’amour à la littérature qui met les livres à l’honneur dans l’au-delà. Chacun, en arrivant « de l’autre côté », doit choisir le genre littéraire dans lequel il sera réincarné.

Max, notre héros, laisse défiler sa vie devant ses yeux et prend conscience progressivement de ses erreurs et trop nombreux compromis. Il fait partie de la catégorie des « indécis » dans l’au-delà, n’était-ce pas déjà le cas toute sa vie ?

Pour réfléchir, s’émerveiller, sourire et applaudir l’imagination de l’auteure : oui pour toutes ces bonnes raisons, précipitez-vous chez votre libraire.

Paru aux éditions l’Archipel collection « Instants suspendus ».

Notation :