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Helene Hanff: 84 Charing Cross Road

84 Charing Cross Road
84 Charing Cross Road

Résumé : 3 novembre 1949

Les livres me sont bien parvenus, le Stevenson est tellement beau qu’il fait honte à mes étagères bricolées avec des caisses à oranges. Moi qui ai toujours eu l’habitude du papier trop blanc et des couvertures raides et cartonnées des livres américains, je ne savais pas que toucher un livre pouvait donner autant de joie.

 

L’auteur :

Auteure de pièces de théâtre et de scénarios pour la télévision, 84 Charing Cross Road est son unique roman.

 

Mon avis :

Quel bonheur de retrouver Hélène et Franck les deux héros de ce livre épistolaire.

Rempli d’humanité et d’humour, les amoureux de livres ne peuvent qu’ adorer ce livre.

J’ai pris beaucoup de plaisir à le relire, partager la passion d’Hélène pour les vieux livres en édition originale

Franck le Iibraire anglais obséquieux se déride au contact d’Hélène : au fil des mois, l’humour et la gentillesse de l’américaine vont bousculer Franck et le faire sortir de sa réserve. Pour notre plus grand plaisir.

Chronique des années d’après guerre, l’Angleterre et ses restrictions s’opposent aux Etats-Unis qui ne subit aucune privation. Hélène pourra en faire profiter ses amis britanniques.

Je vous souhaite à tous de prendre autant de plaisir que moi à redécouvrir ce texte, cela fait du bien de lire et de de sourire en même temps.

Ce classique a été publié en 1970 et réédité aujourd’hui par les éditions Autrement avec une préface de Daniel Pennac.

 

Une belle idée pour les fêtes de Noël, le livre s’est paré d’une belle couverture.

 

Merci aux éditions Autrement pour cette lecture.

 

Notation :

Kenneth Cook : À toute berzingue

À toute berzingue
À toute berzingue

Résumé : Katie et Shaw se connaissent depuis vingt-quatre heures à peine. Pourtant, entre eux, c’est déjà « à la vie, à la mort », au sens propre du terme. Coincés dans une petite Honda lancée à toute berzingue sur la piste d’Obiri – six cents kilomètres de fournaise et de poussière au cœur de l’outback australien -, ils sont poursuivis par une monstrueuse créature prête à tout pour les éliminer. Doivent-ils rebrousser chemin et affronter leur assaillant ? Ou continuer leur course folle sur cette piste qui semble mener droit en enfer ?

 

L’auteur : Kenneth Cook (1927-1987) est un journaliste, réalisateur, scénariste et écrivain australien. Né à Lakemba, en Nouvelle-Galles du Sud, il étudia à Fort Street High School. Il a fondé un nouveau parti politique ainsi que la première ferme de papillon en Australie. Il est mort d’une crise cardiaque.

 

Mon avis :

Une traque infernale menée tambour battant.

On retient son souffle tout du long, impressionnant ! J’ai rarement ressenti une tension pareille dans un roman.

Je ne connaissais pas cet auteur et l’accroche du roman m’a interpellée : “Un suspense vertigineux”, ce commentaire a été rédigé par Douglas Kennedy.

J’ai retrouvé dans ce roman l’ambiance du premier récit de Douglas Kennedy : “Cul de sac”.

Nos deux héros, sont prisonniers de l’outback australien essayant d’échapper à une créature prête à tout pour les éliminer.

Tout avait pourtant bien démarré : un jeune homme Shaw croise Katie sur une route, celle-ci, une charmante jeune femme reporter photographe, qui voyage seule dans ces zones désertiques pour préparer des nouveaux articles. Lui, jeune diplômé paysagiste, se rend à Adélaïde pour un entretien d’embauche. Chacun a décidé de prendre son temps pour découvrir ses contrées désolées. Katie a un gros véhicule équipé pour le désert alors que Shaw a une berline classique.

Tout bascule lors de leur deuxième rencontre lorsque Katie se précipite à pied vers Shaw et lui demande de l’aide. Il faut dire que Shaw avait décidé d’emprunter une route dangereuse mais devait s’arrêter à la première étape. Avant de partir, un policier l’a prévenu : ne pas s’aventurer plus loin et surtout ne jamais sortir de la voiture. Avec la température extérieure, on ne peut survivre longtemps sur ces routes isolées. Bien sûr, il a aussi emporté des réserves d’essence et d’eau.

Oui mais l’arrivée de la jeune fille épouvantée change tout ! Une créature horrible a essayé de la violer et lui a pris son véhicule.

Le problème c’est que la créature a décidé de pourchasser les deux jeunes gens.
À partir de là, aucun répit pour le lecteur.
On transpire avec eux : de peur et de chaleur aussi.
Cela monte crescendo…

Un conseil : évitez de le lire le soir avant de dormir.

Sinon, n’hésitez pas, c’est un suspense terriblement efficace.

La préface de Douglas Kennedy campe bien le décor et montre l’importance que cette lecture a eu sur son métier d’écrivain.

Merci aux éditions Autrement.

Notation :

Anna North : Vie et mort de Sophie Stark

Vie et mort de Sophie Stark
Vie et mort de Sophie Stark

Résumé :

Allison vient de quitter sa Virginie natale pour New York. Elle travaille dans un bar et n’a aucune ambition, aucun avenir. Puis elle rencontre Sophie Stark, une jeune réalisatrice décidée à faire d’elle une star. Daniel, ancien champion de basket, se remet d’un terrible accident de voiture. Ses retrouvailles avec Sophie Stark, son amour de jeunesse, lui redonnent le goût de vivre. La carrière de George, producteur hollywoodien, est au point mort. Pour renouer avec le succès, il décide d’appeler Sophie Stark, étoile montante du cinéma indépendant. Artiste passionnée, géniale et insaisissable, Sophie transforme et transcende la vie de ceux qui croisent sa route. Pour le meilleur et pour le pire.

L’auteur :

Anna North est née en 1983 en Virginie. Diplômée de l’Université de Stanford et de l’Atelier des écrivains de l’Iowa, elle est journaliste au New York Times et habite Brooklyn. Vie et mort de Sophie Stark est son premier roman traduit en français.

Mon avis :

Un livre surprenant, décalé qui étonne et capte le lecteur. C’est déjà beaucoup !

Au fur et à mesure du récit, on découvre la vie de Sophie Stark, jeune cinéaste passionnée de cinéma, qui dispose du pouvoir d’embarquer les autres dans sa passion. Difficile de lui résister, même si on a surtout l’impression qu’elle utilise ses semblables pour servir sa cause et assouvir sa passion cinématographique.

Le roman est découpé en témoignages : ceux qui, en croisant son chemin, ont succombé à ses charmes. Mais est-elle vraiment si sympathique ? Qui est-elle vraiment ? Énigmatique et torturée, la cinéaste cannibalise son entourage.

On est pris à son piège : sa vie étonne, son rapport aux autres est déstabilisant et il est difficile de résister au plaisir de découvrir la suite pour nous lecteur.

La construction du livre, alternant les récits de ses proches, apporte des éclairages différents, par petites touches pour déboucher sur le portrait d’une créatrice complexe, vulnérable et terriblement vivante.

Un style fluide et rythmé, une héroïne atypique qui se découvre uniquement par le point de vue des autres maintenant ainsi constamment l’intérêt du lecteur.
C’est aussi une réflexion sur la création artistique et ses sources d’inspiration.

Je vous recommande cette lecture.

Merci aux Editions Autrement.

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Notation :