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Pétronille Rostagnat : On a tous une bonne raison de tuer

On a tous une bonne raison de tuer

Résumé
Gabrielle est découverte dans son bain les poignets tranchés. Tout laisse croire à la tentative de suicide d’une mère au foyer désoeuvrée, mais Gabrielle n’a aucun souvenir de son acte. Poursuivie par la désagréable impression d’être en permanence observée, elle est presque sûre d’avoir été, en réalité, victime d’une tentative de meurtre. Après avoir installé des caméras chez elle, elle surprend la visite d’une jeune inconnue puis découvre, lors d’un cocktail organisé dans le cabinet d’avocats de son mari, qu’il s’agit d’une proche collaboratrice de celui-ci.

L’auteur
Pétronille Rostagnat, a vécu en Chine et à Dubaï, et réside désormais à Lyon. Mère de trois enfants, elle a été responsable marketing pendant une dizaine d’années avant de se consacrer entièrement à l’écriture de romans policiers.

Mon avis
Une bonne intrigue qui nous tient jusqu’au bout du roman. Je vous conseille ce thriller efficace qui m’a accrochée dès les premières pages.
J’ai aimé : l’intrigue bien ficelée pleine de rebondissements, les personnages vrais et attachants et l’ambiance du « 36 quai des Orfèvres ».
Est-ce parce que l’auteur est une femme, une belle place leur est faite.
Pour l’histoire, bien construite, nous suivons Gabrielle agressée chez elle sans raison apparente. Mariée à un avocat réputé, elle est soutenue par la femme de l’associé de son mari qui est capitaine de police. Les deux couples sont embarqués dans une enquête lorsqu’un décès frappe un de leurs proches.
Les indices sont distillés petit à petit et le lecteur est ferré : une lecture qu’on ne lâche pas.
Découverte avec ce titre, je suivrai désormais cette auteure qui a réussi à écrire un polar rythmé par un suspense présent jusqu’à la fin.

Merci aux Éditions Incartades dont les titres sont toujours des réussites.

Notation :

Christophe Gresland : Juste après ta mort

Résumé :

En pleine nuit d’été, un terrible incendie criminel détruit les locaux du quotidien Le Temps, attentat dont est victime Marc Wrinkler, son rédacteur en chef adjoint. Le journaliste renommé laisse derrière lui une femme, Marie, dont il était séparé, mais aussi Florence Daubigny, sa spectaculaire maîtresse. L’attentat touche en plein coeur la presse nationale et risque d’avoir de terribles répercussions pour le gouvernement français, qui mobilise ses meilleures équipes pour trouver les responsables.

L’auteur :

Christophe Gresland est chef d’entreprise en région parisienne. Il mène parallèlement une carrière littéraire comme romancier et scénariste.

Mon avis :

Un tournant dans la carrière littéraire de cet auteur : après des romans de type « feel good », voici un roman noir.

Une réussite, j’ai dévoré ce titre, efficace et prenant.

J’ai même une préférence pour ce roman après avoir lu les premiers titres de l’auteur : je suis rentrée complètement dans l’histoire et j’ai été captivée tout au long de l’histoire.

C’est un très bon thriller noir, plein de rebondissements et passionnant.

Je l’ai aimé tant pour l’histoire qui nous plonge dans le milieu journalistique et au sommet du pouvoir que pour l’ambiance.

Les personnages masculins et féminins sont bien campés, attachants et humains tout simplement.

La plume est alerte et le style efface.

Rien à redire. Que du plaisir !

Un roman noir publié aux éditions Incartades.

Notation :

Évelyne Neron Morgat : A la vie, à la mer

A la vie, à la mer
A la vie, à la mer

Résumé :

Désormais bien installée dans son entreprise ostréicole artisanale, Mélina ne parvient pas à tourner la page de son histoire d’amour avec Nathanaël. Celui-ci ne vit plus que pour Evaëlle, sa petite fille de deux ans, déchiré entre un passé qui le rattrape et le devenir incertain de son métier. Subissant le dictat du machiavélique et vénal Rodolphe régnant en maître sur le port, le jeune marin doit aussi se battre pour défendre son avenir.

L’auteur :

Native de l’île d’Oléron, petite-fille d’ostréiculteur et femme de marin-pêcheur, Évelyne Néron Morgat souhaite partager ces traditions maritimes en faisant vivre à travers ces pages les aventures d’une femme passionnée au destin hors du commun.

Mon avis :

Un roman régional dont l’intrigue se situe à l’île d’Oleron.

Tentée par ce contexte insulaire et par le milieu de pêcheurs très peu raconté dans les livres, je n’ai pas été déçue.

Mélina, l’héroïne est une jeune femme courageuse qui travaille dur pour produire des huîtres. Ses amis et proches sont des pêcheurs qui se débattent pour survivre notamment face aux quotas imposés. Un contexte difficile, l’entraide est présente heureusement et nécessaire à la survie de ces pêcheurs.

L’auteure réussit à nous immerger complètement dans ce monde maritime et nous suivons avec intérêt le destin de Mélina, de Nathanaël le pêcheur et de leurs amis.

Ce livre n’est pas à mon sens un roman noir mais plutôt une chronique régionale qui nous donne envie d’aller se promener sur l’île d’Oleron.

L’écriture est fluide et l’histoire bien construite.

Un roman agréable que je vous conseille.

Publié aux Éditions Incartades.

Notation :

Alice Pasina : Les silences de Lucie

Les silences de Lucie
Les silences de Lucie

Résumé :

Derrière l’apparence d’un bonheur lisse et idéal, que sait-on vraiment de l’intimité d’un couple ?

Quatre beaux enfants, un mariage solide, un joli pavillon et une carrière d’institutrice dans laquelle elle s’investit au-delà de sa salle de classe, Lucie mène une vie trépidante, totalement dévouée aux autres, où elle se réserve néanmoins quelques précieux moments de liberté.

Lucie a tout pour être heureuse, à moins que… Dès que Ludovic, son mari, rentre du travail, il semble attendre qu’elle se plie au moindre de ses désirs. Lucie est-elle en danger dans cette relation trouble ? Et quel est ce lourd secret qui la hante depuis l’enfance ?

L’auteur :

Alice Pasina partage aujourd’hui sa vie entre la Bourgogne où elle vit et l’Italie où elle rêve. Après des études littéraires à la faculté de Florence, puis celle de Nancy, elle a travaillé une dizaine d’années dans le tourisme. Depuis 2008, elle a rejoint l’Éducation nationale et exerce désormais la profession de professeur des écoles dans un quartier difficile. Particulièrement sensible aux problèmes qui affectent les femmes et les cités, elle aime s’engager pour améliorer le quotidien de chacun. Les silences de Lucie est son premier roman.

Mon avis :

Ce roman aurait pu s’appeler « l’emprise ».

Lucie, l’héroïne, se débat contre un mari violent qui abuse d’elle. Insidieusement, il la force à se conformer à ses désirs tout en donnant le change devant leurs proches. Irréprochable ou presque, Ludovic passe pour un mari aimant.

Les ressorts de l’emprise et des violences conjugales sont très bien décrits, la situation de Lucie se dégradant lorsqu’elle se rebelle.

Heureusement, pour la soutenir, Lucie a ses enfants et sa passion pour la Renaissance italienne.

L’histoire de son combat nous émeut.

Mon bémol : un style un peu plat et des situations parfois convenues.

Un premier roman qui a le mérite de mettre en lumière le difficile combat de ces femmes violentées.

Notation :