Résumé :
Lors de l’hiver 1911, Ella Fay est internée à l’asile de Sharston, dans le Yorkshire, pour avoir brisé une vitre de la filature où elle travaillait depuis l’enfance. Révoltée puis résignée, elle participe chaque vendredi au bal des pensionnaires, unique moment où hommes et femmes sont réunis. Elle y rencontre John, un Irlandais mélancolique. Tous deux dansent, toujours plus fébriles et plus épris. À la tête de l’orchestre, le docteur Fuller observe ses patients valser. Séduit par l’eugénisme et par le projet de loi sur le Contrôle des faibles d’esprit, Fuller a de grands projets pour guérir les malades, dont les conséquences pourraient être désastreuses pour Ella et John.
L’auteur :
Anna Hope est née à Manchester. Elle a ensuite étudié à Oxford et à Londres. Elle est l’auteur d’un premier roman très remarqué « Le chagrin des vivants ». « La salle de bal » a été récompensé par le Grand Prix des lectrices de Elle en 2018.
Mon avis :
Particulièrement poignant, un livre coup de cœur qui m’a beaucoup émue.
Trois personnages principaux se relayent pour nous conter cette histoire : Ella, John et Charles.
Après avoir brisé une vitre dans son usine, Ella se retrouve enfermée dans un asile. Le docteur Fuller, Charles, valide son admission. John, un irlandais taciturne enfermé également, creuse des tombes sous le contrôle de surveillants haineux.
Ella ne comprend pas ce qu’elle fait dans un asile mais son admission est confirmée, enfermée et battue, elle finit par accepter.
Dans cet univers oppressant, Charles, le docteur décide de proposer des bals hebdomadaires : musique et danse sont réservées aux pensionnaires les plus sages. Chaque vendredi, ils sont ainsi sélectionnés pour y participer.
Ella et John vont se rencontrer au cours de l’un de ses bals.
La grande idée de Charles est de stériliser ces faibles d’esprit pour diminuer les dépenses de santé et assainir la population britannique : pratiquer l’eugénisme.
Ce pan de l’histoire anglaise peu connu est véridique : Churchill lui-même y était favorable, les députés ne l’ont pas validé. En fin de roman, l’auteure nous explique ce contexte tout en expliquant qu’un de ses aïeux a été enfermé dans ce type d’établissement. Elle a enquêté et décidé d’écrire une fiction pour raconter ce pan de l’histoire britannique.
J’ai eu le cœur serré par ce récit terriblement émouvant dans lequel des pauvres ou des rebelles qui se sont opposés à la société se retrouvent enfermés dans ces asiles. Cela fait froid dans le dos.
L’écriture est très fluide, les personnages attachants et l’histoire captivante : une lecture nécessaire à ne pas manquer.
Paru aux éditions Folio.
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