Clandestines de Zoé Ferraris

Clandestines de Zoé Ferraris

Résumé :

Dans le désert, une tempête a mis au jour un terrifiant sanctuaire : dix-neuf cadavres de femmes asiatiques, nues, mains tranchées, ensevelies sous une dune depuis dix ans. Qui étaient-elles ? Pourquoi personne n’a jamais signalé leur disparition ? Et quel message dissimule l’étrange disposition de leurs corps ?

Mon avis :

Un faux polar ce livre mais un grand livre, le contexte policier est un prétexte à la description de la vue en Arabie Saoudite de nos jours. En tout cas, c’est comme ça que je le perçois et c’est ce qui m’a convaincue et intéressée. Pourquoi me direz-vous ?

Je me suis aperçue que je ne connaissais rien ou presque de ce pays. Ou bien juste un lointain souvenir livresque avec “Tintin au pays de l’or noir” : autant dire que je n’avais jamais lu avant d’histoire se déroulant dans ce pays.

Dès le départ, l’histoire de ces corps découverts dans le désert nous emmène dans un autre monde : celui d’un pays doté d’un pouvoir religieux ancré dans les traditions qui rejaillit sur le quotidien de tous et surtout sur celui des femmes.

Voici l’histoire ou plutôt quelques éléments uniquement, un polar se découvre à sa lecture. Les ingrédients du roman policiers sont tous là : des meurtres, des enquêteurs tenaces et intelligents, des pistes multiples, un vrai suspense.

Le tour de force réalisé ici est de mettre en avant une enquêtrice Katya particulièrement douée alors que dans ce pays les femmes ne jouent que des rôles subalternes.

Un autre personnage féminin est le spécialiste des tueurs en série du FBI : l’auteur s’est amusée à confronter une femme experte dans un monde régenté par la gent masculine. Les policiers sont mal à l’aise devant cette femme experte venue les aider.

Les autres personnages principaux comme Nayir le fiancé de Katya ou Ibahim responsable des recherches, aident Katya et la soutiennent dans une quête de la vérité souvent périlleuse.

Revenons à l’histoire, après la découverte des corps dans le désert, Ibrahim, enquêteur principal, s’interroge sur la signification de ces meurtres puisque près des corps des mains tranchées sont découvertes. Pourquoi ces femmes enterrées pour certaines depuis plus de 10 ans n’ont jamais été déclarées disparues ? Quel lien les unit ? Pourquoi cette mise en scène ?

Toutes les réponses à découvrir dans le roman qui se lit facilement, l’écriture est fluide, les situations s’enchainent et le suspense très prenant.

Remarquable par ces démonstrations des différences entre hommes et femmes mais aussi entre saoudiens et immigrés. Les immigrés travaillant à la place des saoudiennes qui sont très peu nombreuses à travailler.

Je ne connaissais pas cette auteure qui a déjà publié deux livres avant celui-ci.

Américaine, elle a épousé un saoudien et vécut quelque temps à Djeddah avec son mari et ses enfants. Elle vit actuellement à San Francisco.

Je vous conseille ce roman pour son intrigue et plus encore pour la découverte de l’Arabie Saoudite. Une belle découverte pour moi.

Je remercie Belfond, Abeline et les Chroniques de la rentrée littéraire.

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