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Michel Quint : Fox-trot

Fox-trot
Fox-trot

Résumé :

Février 1934. Tandis que les gramophones jouent Deux sous de fleurs, l’affaire Stavisky éclabousse la classe politique française. De violentes émeutes menées par les ligues d’extrême droite éclatent. Malgré ces troubles, le spectacle continue. Le haut du pavé se presse pour admirer Lisa Kaiser qui se produit au « Sphinx », un cabaret lillois. Mais la trapéziste est sauvagement assassinée.

L’auteur :

Né en 1949 dans le Pas-de-Calais, Michel Quint obtient le Grand Prix de littérature policière pour Billard à l’étage en 1989 et publie Effroyables Jardins, best-seller international, en 2000. Il habite à Lille.

Mon avis :

Prenant et palpitant, un roman très réussi qui nous embarque dans les années 30, mêlant intrigue policière et peinture sociale de ces années troublées.

Pour le contexte historique : nous sommes face à la montée de l’extrême droite, la détresse des plus pauvres, alors que les socialistes sont au pouvoir, et la poussée du nazisme en Allemagne. Parallèlement à la grande histoire, des personnages simples voient leur vie chamboulée par les enchaînements d’événements politiques.

Dès le début, l’auteur nous embarque dans un Paris troublé par de grandes manifestations qui se déroulent devant l’Assemblée Nationale. Lisa, se retrouve dans ce quartier, témoin d’un accident et récupère une enveloppe qui sera très convoitée par la suite. Lisa rejoint ensuite le nord de la France où elle croisera la route de Charles.

On suit ensuite Charles, amoureux de Lisa la trapéziste, et Nelly, une modiste charmante, amoureuse de Charles. Les autres personnages sont Henri, le cousin de Charles policier, Henriette institutrice et Jojo le vendeur de journaux. Tous vont jouer un rôle dans l’enquête que mènera Charles pour découvrir pourquoi on en voulait à Lisa.

Tous ces personnages sont très attachants et proches. J’ai particulièrement apprécié l’écriture vive, avec une pointe d’argot parfois, ce qui rend le récit très vivant, fluide et captivant. La reconstitution de l’époque est le point fort, une mise en scène parfaite avec des protagonistes qui me font penser à Arletty et autres acteurs de ces années là.

Une lecture que l’on quitte à regret. On se sent bien avec ces personnages.

Un auteur que je découvre et que je suivrai dorénavant.

Je recommande chaudement cette lecture.

Merci aux Editions Héloïse d’Ormesson pour ce beau roman.

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Notation :

Rentrée littéraire : L’histoire d’un amour de Catherine Locandro

L'Histoire d'un amour de Catherine Locandro
L’Histoire d’un amour de Catherine Locandro

Résumé : Au comptoir de l’Alfredo, en face du lycée où il enseigne la philo, Luca lit La Repubblica. Ce matin-là, un article le ramène en 1967 lorsque, figurant pour une émission de variétés de la RAI, il croisa la Chanteuse. S’ensuivit une liaison, aussi ardente que brève, avec cette diva tristement célèbre pour sa tentative de suicide après la mort tragique de son compagnon. Une passion qui fit de Luca un homme à part, à distance du monde.
Dalida – Histoire d’un amour

L’auteur :

Née à Nice en 1973, Catherine Locandro vit à Bruxelles. Scénariste, elle publie son premier roman, Clara la nuit, qui remporte le prix René Fallet (2005). Parfaitement maîtrisé, fidèle à son univers nostalgique et envoûtant, L’Enfant de Calabre est son cinquième et avant-dernier roman. L’histoire d’un amour est paru le 21 août.

Mon avis :

Un court texte sur les conséquences de la perte de son premier amour. Un premier amour si fort qu’il va marquer toute la vie du protagoniste.

L’histoire débute alors que Luca, professeur, trouve un article sur celle qui fut l’amour de sa vie alors qu’il était tout jeune. La femme, toujours nommée la chanteuse, vient de perdre son compagnon . En pleine ascension vers une célébrité qui s’accentue, elle se tourne vers Luca dont la jeunesse et la fraîcheur l’émeuvent. Un amour physique doublé d’une complicité intellectuelle amplifie leur relation.

Une plume délicate et une distance avec les personnages confèrent à ce texte une originalité qui m’a séduite tout en me déroutant. Le style pur et fluide ravit le lecteur mais en même temps, trop de distanciation avec les personnages les rend moins attachants et la lecture moins agréable.

C’est donc un un avis partagé sur ce livre que je partage avec vous, l’émotion n’a pas été au rendez-vous avec cette lecture.

Je remercie les éditions Héloïse d’Ormesson et Libfly pour la Voie des Indés.

Notation :