Un régal et une grande bouffée d’air frais, telles sont les premières phrases qui me viennent après avoir refermé ce petit livre.
Un premier roman étonnant qui mêle poésie, émotion et belle histoire.
Dans la première partie du livre, Célestin est un obscur comptable dans une usine, il s’habille en gris et mène une vie très monotone et triste. Une vie terne en résumé , sa seule passion : les mots croisés. Sa vie va commencer à basculer quand il décide de préparer ses obsèques, original, non ?
Dans le cimetière où il décide de reposer, il croise Mathieu, le gardien, petit à petit, ces deux là se parlent. Des liens se tissent et Mathieu décide de faire partager à Célestin sa passion : la pêche.
Après cette expérience, Célestin se révèle dans la poésie. La quête spirituelle se transforme en ode à la vie : être bien soi-même permet de s’ouvrir aux autres et de trouver l’âme sœur. L’amour chamboule alors sa vie.
Elle se prénomme Rose, son amour, cette rencontre lui donnera l’occasion de s’interroger sur sa foi. L’histoire se poursuit avec la métamorphose de Célestin.
Sa vision du monde évolue, ses interrogations nous questionnent aussi et nous rapprochent. Tout au long du livre, je me suis sentie proche de Célestin, une histoire simple et pleine d’humanité à laquelle j’ai été très sensible.
Un livre qui se déguste, avec lenteur, ouvert et refermé plusieurs fois : comme c’est un livre court, cela permet de faire durer le plaisir de lecture. C’est ma méthode pour en profiter plus longtemps.
Je me suis attachée aux personnages dont l’humanité est palpable, Mathieu le copain pêcheur qui déclenchera toute son évolution et sera près de lui toute la vie de Célestin. Rose, son amoureuse, lui permet de poursuivre son évolution culturelle et son goût des mots.
Une belle leçon de vie et un éloge de l’amitié et des vraies valeurs de la vie.
L’écriture fluide et savante, mais pas trop, concourt au plaisir de la lecture. Un recit émouvant aussi et tendre. Quant au livre, agréable au toucher et doté d’une belle couverture, c’est un bel objet. Les pages en vélin, au beau papier, se différentient des autres publications.
La maison d’édition la Fosse aux Ours a été créée en 1997 à Lyon et rassemble dans son catalogue plus de cent titres en littérature française et étrangère.
Je ne résiste pas au plaisir de vous livrer une citation : “Ils arrivèrent enfin à la source miraculeuse. Là encore des questions sans réponses, questions douloureuses qui accablaient Célestin. Pourquoi distribuer ces miracles comme ces récompenses faites aux bons élèves ? Cela n’est-il pas infantilisant ? Et si cette eau est miraculeuse, pourquoi ne profite-t-elle pas à tous ? Qui sera noyé ? Qui sera sauvé ?”.
L’auteur vit à Grenoble et est éditeur de livres de philosophie et d’histoire.
Ce récit de 120 pages est un vrai plaisir qui se lit vite et enchante, n’hésitez pas, plongez-vous dans cet ouvrage.
Merci aux éditions La fosse aux ours et à Chroniques de la Rentrée littéraire pour cette belle découverte.
Rapport de faute d’orthographe
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