Étiquette : <span>Éditions Sonatine</span>

Chronique de : Les dernières pages de Robert Goddard  

Résumé :

Paris, 17 octobre 1961. Tout juste débarqué d’Angleterre, Nigel Dalby assiste à une manifestation pacifique de musulmans défilant pour une “Algérie algérienne”, réprimée dans le sang par la police de Papon. Avec sa fiancée, Harriet, il fait alors connaissance de deux jeunes Algériens décidés à venger leurs martyrs… Des années plus tard, alors que Nigel est décédé, sa fille reçoit un étrange manuscrit …

L’auteur :

Robert Goddard est un écrivain britannique né en 1954 à Fareham. Il étudie l’Histoire à l’université de Cambridge avant de se lancer dans une carrière de journaliste puis d’enseignant. Plusieurs de ses titres seront nominés pour le prix Edgar Allan Poe et le prix Anthony de la meilleure parution poche.

Ma chronique :

Un roman de Robert Goddard c’est l’assurance de passer un grand moment de littérature tout en s’instruisant. 

Je suis fan des livres de Robert Goddard qui combinent avec maestria intrigue policière et la grande histoire. Tout ce que j’aime.

C’est réussi ici aussi.

L’histoire a pour cadre l’Algérie entre les années soixante et aujourd’hui.

Le terrorisme, la corruption, les vengeances sont autant d’événements tragiques que nos personnages traversent.

Au milieu de ces tragédies, une enquête avec son lot de péripéties qui nous scotchent au récit.

Une construction littéraire impeccable doublée d’une reconstitution minutieuse des grands événements avec des personnages forts, j’ai reconnu la patte de l’auteur. Ne vous en privez pas et foncez sur ce récit.

Publié aux éditions Sonatine

Notation :

Chronique de : Le monde des Abberley de Robert Goddard

Le monde des Abberley

Résumé :

Dans son cottage de bord de mer, Beatrix Abberley est assassinée en pleine nuit. Étrangement, elle paraissait s’y attendre ; elle semblait même savoir qui allait la tuer. Pour Charlotte Ladram – sa nièce par alliance, qui hérite du domaine –, le choc est terrible. Très vite, un homme est accusé. Peut-être trop vite…

L’auteur :

Robert Goddard est un écrivain britannique né en 1954 à Fareham. Il étudie l’Histoire à l’université de Cambridge avant de se lancer dans une carrière de journaliste puis d’enseignant. Il dirige également un établissement scolaire durant quelques années avant de se consacrer pleinement à l’écriture.

Ma critique :

Robert Goddard est un virtuose des enquêtes à la fois complexes et passionnantes.

Je l’ai suivi, encore une fois ébahie par sa virtuosité à nous entraîner dans des aventures policières si riches et fouillées : je suis sincèrement admirative de son talent.

Les six cent pages de cet ouvrage se dévorent littéralement.

Dans les années quatre-vingt, Béatrix Abberley est assassinée sauvagement dans la nuit par une connaissance. Un suspect est arrêté rapidement et les proches de la victime tentent de faire leur deuil, en même temps un trublion va s’inviter dans cette relative paix : le frère du suspect qui est persuadé que son frère est innocent.

Les ingrédients de ce polar : un marchand d’art suspect, un comptable déboussolé à la recherche de la vérité et une nièce désespérée par cet assassinat qui cherche à comprendre ce qui s’est passé. Ajoutez-y un poète, mort depuis cinquante ans, dont les secrets ont des répercussions sur les événements actuels.

L’enquête est riche en imprévus et coups de théâtre, les personnages tous enquêteurs débutants, se débattent au milieu de situations parfois inextricables mais leur détermination est sans faille.

J’ai aimé le rythme haletant, l’intrigue très bien ficelée, l’écriture fluide et les personnages attachants.

À retrouver aux éditions Sonatine.

Notation :

Robert Goddard : La croisière Charnwood

La croisière Charnwood
La croisière Charnwood

Résumé :

1931 : Guy et Max, deux vétérans de la Première Guerre mondiale, quittent New York à bord du transatlantique Empress of Britain. Dans les luxueuses cabines de première classe, ils font la connaissance de la très anglaise Miss Charnwood, et de sa nièce, Diana. Celle-ci est non seulement ravissante, mais également l’unique héritière du richissime financier international Fabian Charnwood. Les deux hommes entreprennent de la séduire afin de mettre la main sur une partie de sa fortune. Alors que leur opération semble sur le point de réussir …

L’auteur :

Robert Goddard est un écrivain britannique né en 1954 à Fareham. Il étudie l’Histoire à l’université de Cambridge avant de se lancer dans une carrière de journaliste puis d’enseignant. Il dirige également un établissement scolaire durant quelques années avant de se consacrer pleinement à l’écriture. Plusieurs de ses titres seront nominés pour le prix Edgar Allan Poe et le prix Anthony de la meilleure parution poche.

Ses romans à intrigues se démarquent par une construction précise et un style impeccable.

Mon avis :

Un excellent polar très « British ».

Je suis fan de cet auteur depuis son deuxième livre : « Heather Mallender a disparu » paru en 2012.

Son secret : une tension implacable, une écriture très fluide, des personnages bien campés et une immersion dans les grands événements de notre histoire.

Ici, nous sommes dans les années trente, peu après la grand crise qui a marqué nos héros.

À la conquête d’une riche héritière, ils s’embarquent sur un luxueux navire pour l’Europe. Guy et Max la rencontrent et perdent la tête, l’amour prendra-t-il le pas sur la raison ?

Sachez que les événements les plus fous et surtout complètement imprévisibles vont contrarier les plans des deux amis. Nous les suivons en retenant notre souffle et en tournant les pages rapidement. Comment cela va-t-il finir ?

Très bien ficelé et haletant, un bon cru de Robert Goddard.

Paru aux Éditions Sonatine.

Notation :

Wendy Walker : Tout n’est pas perdu

Résumé

Alan Forrester est thérapeute dans la petite ville cossue de Fairview, Connecticut. Il reçoit en consultation une jeune fille, Jenny Kramer, quinze ans, qui présente des troubles inquiétants. Celle-ci a reçu un traitement post-traumatique afin d’effacer le souvenir d’une abominable agression dont elle a été victime quelques mois plus tôt. Mais si son esprit l’a oubliée, sa mémoire émotionnelle est bel et bien marquée. Bientôt tous les acteurs de ce drame se succèdent dans le cabinet d’Alan, tous lui confient leurs pensées les plus intimes, laissent tomber leur masque en faisant apparaître les fissures et les secrets de cette petite ville aux apparences si tranquilles. Parmi eux, Charlotte, la mère de Jenny, et Tom, son père, obsédé par la volonté de retrouver le mystérieux agresseur.

L’auteur

Wendy Walker est avocate dans le Connecticut. Tout n’est pas perdu est son premier roman publié en France.

Mon avis

Un thriller efficace avec une construction originale.

Les premières pages nous plongent dans le malheur de Jenny qui est violée lors de la fête de son école.

Pour oublier, la jeune fille aura un traitement effaçant sa mémoire, sera-t-elle guérie pour autant ?

Non bien sûr. Le thérapeute, psychiatre, nous déroule les faits.

On suit les confessions de Jenny ainsi que celles de Charlotte sa mère et Tom son père. Chacun évolue alors sous le regard du praticien. On découvre le passé des parents, celui de leurs relations et des proches de la victime.

Ajoutez-y un contexte de petite ville dans laquelle chacun se connaît, un violeur s’y promène sûrement.

C’est donc Alan qui mène le récit et nous apporte son éclairage au travers des mensonges et manipulations : c’est à la fois angoissant et prenant de se retrouver dans l’intimité des protagonistes de l’histoire qui se racontent lors des séances.

Bien sûr, nous sommes emmenés sur de fausses pistes puis des révélations arrivent pour tout brouiller. Vive les rebondissements qui redistribuent les cartes.

Les séances amènent chacun à évoluer, les points de vue changent et le lecteur ne sait plus.

En bémol, quelques longueurs et quelques situations un peu convenues, mais c’est un premier roman original pour son thème et sa construction.

 

Notation :