Année : <span>2020</span>

Chronique de : Bonne nuit mon ange d’Aimee Molloy

Bonne nuit mon ange

Résumé :

Sam Statler et Annie Potter, fraîchement mariés, viennent de quitter New York pour s’installer la petite ville natale de Sam. Annie passe la plupart de ses journées seule et désœuvrée tandis que Sam, thérapeute, reçoit ses patients –majoritairement féminins – dans son cabinet installé au rez-de chaussée de la maison. Ce que Sam ne sait pas, c’est qu’un conduit d’aération dans le plafond permet d’entendre tout ce qui se dit dans la chambre au-dessus…

L’auteure :

Aimee Molloy vit à Brooklyn avec son mari et ses deux filles. « Une mère parfaite » était son premier roman.

Ma critique :

Un thriller angoissant et impossible à lâcher. Ce qui m’a le plus impressionnée, c’est la construction incroyable : j’ai été désarçonnée plus d’une fois par l’enchaînement des événements.

Je l’ai lu rapidement, sur deux jours, ne parvenant pas à me détacher des personnages. Le rythme va crescendo, le début nous happe déjà, avec ce contexte de ville chic feutrée, là où Sam, le psychologue, a grandi puis tout va très vite.

Pas d’hémoglobine ici, plutôt une tension grandissante qui s’accélère après la disparition de Sam. Un huis clos terrifiant se joue sous nos yeux ébahis.

Difficile d’en dire plus sinon que cette auteure est très douée pour balader son lecteur et l’accrocher jusqu’au bout de son intrigue.

Cela me donne très envie de découvrir son premier roman.

Paru aux éditions Les Escales.

Notation :

Chronique de : La vérité vous libérera mais d’abord elle vous mettra en rage de Gloria Steinem

La vérité vous libérera mais d’abord elle vous mettra en rage

Résumé :

Depuis ses jeunes années en tant que journaliste activiste, Gloria Steinem a toujours su manier la langue pour forger des slogans: ceux qui disent tout en peu de choses, qui inspirent, qui réconfortent, qui rassemblent. Pendant des décennies, les bons mots de Gloria ont aidé des générations de femmes à prendre leur vie en main. Tirées de ses écrits de ses discours mais aussi de ses amies, ce florilège rassemble ainsi ses meilleurs citations sur les sujets qui comptent: le patriarcat et l’importance de se libérer des conventions mais aussi la vieillesse, le travail, le bonheur…

L’auteure :

Gloria Steinem, aujourd’hui âgée de 83 ans, est une icône féministe américaine, inscrite au Women’s National Hall of Fame. Journaliste, écrivain, elle a fondé le magazine féministe Ms. et, avec Jane Fonda et Robin Morgan, le Women’s Media Center, une organisation qui milite pour rendre les femmes plus présentes et plus visibles dans les médias. 

Ma critique :

Un pamphlet indispensable et salvateur : à faire lire à toutes les femmes et aux hommes qui les entourent.

L’auteure a puisé dans ses souvenirs, ses écrits et emprunté les mots de ces amies pour rédiger ce recueil qui prône la liberté : de vivre, de parole et l’égalité pour tous.

Féministe acharnée, Gloria évoque la vie politique, la vieillesse, le travail, le bonheur, le rire et tout cela avec un sens de l’humour qui renforce son propos.

Les quelques citations que j’ai préférées :

« Ne vous préoccupez pas de ce que vous devriez faire, faites ce que vous pouvez » ou bien « Les éléphants sont non violents, matrilinéaires et végétariens, ils ont le sens de l’humour et une bonne mémoire. Si seulement on ressemblait tous un peu plus aux éléphants »

C’est un récit qui insuffle de l’énergie et qui questionne.

On envie la liberté et le courage de l’auteure en refermant ce recueil.

À mettre dans toutes les mains.

Publié aux éditions Harper Collins

Notation :

Chronique de : On meurt aussi au paradis de Françoise Saint-Chabaud

On meurt aussi au paradis

Résumé :

A Tahiti, la femme d’affaires Heimata Lespage est victime d’une implacable machination. Son chemin croise celui de Tamatoa Walther, détective déjanté qui accumule les galères. Rien ne les rapproche. Et pourtant ils vont devoir mener ensemble une enquête à haut risque. Jusqu’où iront-ils pour découvrir une vérité qui dérange ?

L’auteure :

Diplômée de la Sorbonne, titulaire d’un Doctorat de littérature australienne, Françoise Saint-Chabaud a vécu une vingtaine d’années dans le Pacifique Sud, collectant au fil de ses voyages et de ses rencontres  de nombreuses notes, images et émotions qui sont autant de sources d’inspiration. Son premier roman « Sous l’emprise du tiki » est publié  en novembre 2009. C’est le début d’une carrière de romancière qu’elle exerce à plein-temps depuis 2010. 

Ma critique :

Un polar au rythme trépidant au cœur de Tahiti : au paradis aussi le crime existe.

J’ai particulièrement apprécié l’immersion complète dans la vie polynésienne : on y retrouve l’ambiance, le rythme, les décors et les parfums. Émaillé de locutions locales, à retrouver dans le lexique à la fin, le récit est très fluide, avec un bon tempo. 

L’héroïne, Heimata, affronte de nombreux dangers pour retrouver sa jeune vendeuse disparue. Aidée par un détective atypique, ils se lancent dans une enquête dangereuse.

Cela ce révèle une plongée en eaux troubles dans le monde de la perliculture, théâtre des événements dramatiques. Difficile pour Heimata, cheffe d’entreprise, d’affronter tous ces dangers. Elle écoute son cœur et son envie d’aider sa jeune vendeuse.

Les personnages sont vrais et attachants, le suspense constant et l’intrigue bien construite.

J’ai totalement adhéré à l’histoire, avec une mention spéciale pour l’ambiance polynésienne très bien retranscrite.

À lire pour frémir et s’évader.

Publié aux éditions S-Active.

Notation :

Chronique de : À rude épreuve d’Elizabeth Jane Howard

À rude épreuve

Résumé :

Septembre 1939. La famille Cazalet, réunie à Home Place, apprend l’entrée en guerre de l’Angleterre à la suite de l’invasion de la Pologne. On ferme les demeures londoniennes les unes après les autres pour se mettre à l’abri dans le Sussex, où les préoccupations de chacun – parent, enfant ou domestique – sont régulièrement interrompues par les raids allemands…

L’auteure :

Née en 1923, Elizabeth Jane Howard est l’auteur de quinze romans. Les Cazalet Chronicles – The Light Years, Marking Time, Confusion et Casting Off – sont devenus des classiques modernes au Royaume-Uni et ont été adaptés en série pour la BBC et pour BBC Radio 4. Elle a également écrit son autobiographie, Slipstream. Elle est morte en janvier 2014, après la parution du 5e volume des Cazalet Chronicles, All Change.

Ma critique : J’ai adoré ce second tome, décidément je suis fan des Cazalet.
Plusieurs qualificatifs me viennent en refermant ce livre : magique, addictif, touchant… en synthèse : une perle, un bijou.

Elisabeth Jane Howard est une sublime conteuse, ce livre se dévore comme le premier et quelle tristesse quand on quitte ces personnages, j’ai déjà hâte de dévorer le troisième opus.

On retrouve nos héros alors que la guerre vient juste d’être déclarée, la vie de chacun s’en retrouve bouleversée. 

Les enfants, et plus particulièrement Louise, Polly et Clary, devenues adolescentes, tenteront de réaliser leurs rêves malgré une période peu propice. L’action est davantage centrée sur ces jeunes filles qui grandissent dans un monde bousculé. On frémit pour elles, chacune se racontant à tour de rôle. Leur vie ressemblera-t-elle à celle de leurs mères, ce qui signifiera choyer son mari et ses enfants en mettant de côté leurs passions ?

Les hommes parlent et partent à la guerre tandis que leurs femmes s’organisent pour survivre dans leur grande demeure de Home Place. La plume délicate et fluide de l’auteure ainsi que la finesse psychologique dont l’auteure fait preuve font de cette histoire un incontournable.

Précipitez-vous chez votre libraire.

Publié aux éditions de la Table Ronde.

Notation :

Chronique de : La prophétie de la cathédrale de Christophe Ferré

La prophétie de la cathédrale

Résumé :

Lors de fouilles dans la crypte de la cathédrale de Chartres, Mary, jeune et brillante étudiante, est sur le point de mettre au jour une découverte archéologique majeure. Mais cette révélation risque de bouleverser l’équilibre du monde. Un rempart de haine et de sang se dresse alors pour empêcher la jeune femme d’accéder à cette vérité qui dérange.

L’auteur :

Grand Prix de la nouvelle de l’Académie française, Christophe Ferré est romancier et auteur dramatique. Il a écrit plusieurs romans avant de se tourner vers le suspense. On lui doit La Révélation de Chartres (Salvator, 2015, 20 000 ex toutes éditions confondues), La Petite Fille du phare (L’Archipel, 2018), en cours d’adaptation pour la télévision et Mortelle tentation.

Ma critique :

Réédité ici dans la collection Archipoche, je vous recommande ce suspense qui tient toutes ses promesses.

Un rythme trépidant qui ne faiblit pas, emporte Mary dans un tourbillon d’aventures vers une quête qui la dépasse par sa portée.

Mary, jeune archéologue américaine, travaille sur des fouilles du chantier de la cathédrale de Chartres lorsqu’un de ses proches lui propose de descendre dans la crypte de la cathédrale. Il fait nuit et l’homme se fait appeler « Jacques de Molay ».

Voilà pour le décor, la situation se complique très vite et Mary se retrouve malgré elle embarquée dans une aventure palpitante menacée par les membres d’une congrégation prête à tout pour éliminer ses ennemis, cela fait froid dans le dos…

Courageuse, tenace et douée, la jeune Mary nous entraîne dans son sillage pour tenter de percer les mystères des trésors très convoités de la cathédrale de Chartres. 

Les découvertes seront d’importance, je n’en dirai pas plus pour ne rien dévoiler.

Ce livre est passionnant à plusieurs titres : pour l’histoire de la cathédrale, l’auteur précise que tout est réel, la reconstitution détaillée démontre les recherches menées par l’auteur. Ce texte suscite également une réflexion autour de la coexistence de différentes religions. 

À découvrir pour s’instruire tout en passant un très bon moment de lecture.

Publié aux éditions L’Archipel collection Archipoche.

Notation :