Auteur/autrice : <span>des Pages et des îles</span>

Arnaud Riou : Calme mon carnet de méditation

Calme mon carnet de méditation
Calme mon carnet de méditation

Présentation :

Le premier carnet de méditation à personnaliser.
Un espace intime pour s’ouvrir au calme.
Osez emprunter la voie de votre sagesse personnelle.

L’auteur :

Auteur, coach, formateur, conférencier et comportementaliste, Arnaud RIOU est un autodidacte.

Mon avis :

Beau, pratique et efficace pour nous inculquer les clés de la méditation.
Il ressemble à un carnet, est agréable à manipuler et souple avec un signet, une bonne idée pour marquer sa page préférée.

Une forme très appropriée pour un ouvrage que l’on ouvre pour un temps, puis on le referme pour réfléchir aux propositions de l’auteur. Puis on le consulte à nouveau, on peut noter ses impressions et surtout le personnaliser : notes, photos.
Même si on pratique déjà, ce carnet pose les clés de la méditation, ce qu’elle nous apporte, quand et comment méditer.

Par exemple, j’ai bien aimé “10 façons de vivre une journée en pleine conscience” : 10 propositions simples à reproduire.
Comme dit l’auteur : “Il n’y a rien à faire, juste à être”.
J’ai apprécié aussi les citations et les belles illustrations qui contribuent au plaisir de feuilleter cet ouvrage. Une partie intitulée “journal” permet de noter ses ressentis.

En résumé : je conseille vivement à la fois pour l’objet en lui-même,très réussi, et pour le contenu.

Mon exemplaire est à portée de main pour en profiter le plus souvent.
À offrir à ses amis !

Merci à Karine.
Paru aux éditions Solar

Notation :

Maryline Fortin : L’Anatomiste

L'Anatomiste
L’Anatomiste

Résumé : Né dans une famille miséreuse, Blaise est vendu par son père alors qu’il n’est encore qu’un enfant. Dans l’atelier d’un peintre, il perfectionne son art du dessin et rêve de devenir un grand artiste. Mais en 1539, la Renaissance a beau étendre ses lumières sur la France, elle éclaire difficilement ceux qui, comme lui, sont issus de la fange des ruelles. Les hasards de la vie font qu’il est contraint à travailler pour Gaspar de Vallon. Ce chirurgien méprisant et ambitieux demande à Blaise d’illustrer son traité anatomique. Il lui impose toujours plus de séances de dissections de cadavres et le précipite dans une quête effrénée et illégale pour dénicher des corps dans les cimetières de Paris.

 

L’auteur : Au cours de ses études, Marilyne Fortin a découvert un traité anatomique anonyme du XVIe siècle illustré d’extraordinaires gravures. Ainsi est née l’idée d’une fiction sur l’artiste inconnu. Ce premier roman a rencontré un extraordinaire succès, notamment au Québec où il a été finaliste du prestigieux Prix du Gouverneur Général.

 

Mon avis :

Un excellent roman historique : passionnant et très bien documenté.

L’auteure nous transporte à la Renaissance dans un milieu pauvre dans lequel Blaise, petit garçon, doit exécuter des dessins sur les foires pour aider sa famille à le nourrir. Son père est monstrueux, il utilise ses enfants qui vont émouvoir les passants et ainsi récolter de l’argent. Blaise est doué en dessin à tel point qu’un peintre le remarque et propose à son père de le former. Celui-ci, flairant l’aubaine, marchande le petit et empoche l’argent sans remords de voir l’enfant partir. Ce sera la chance de Blaise qui sera éduqué et fait son apprentissage auprès d’un peintre issu de l’école italienne. On les retrouve plus tard à Paris où démarre une deuxième époque, Blaise est un jeune adulte et dessine parfaitement.

Tout bascule lorsqu’il doit travailler pour un chirurgien qui a décidé de publier un traité d’anatomie avec ses rapports et des dessins. Cet anatomiste ne sait pas dessiner. Il a besoin de Blaise.

Tous les moyens sont bons pour trouver des sujets d’étude : des morts qu’il pourra disséquer. Parfois cru et toujours réalistes des descriptions qui nous plongent dans cet univers des scientifiques de l’époque.

Blaise a de nouveau un maître qui le maltraite, comme son père le faisait.

Une douce amitié verra sa souffrance s’atténuer.

Le lecteur est emporté au quinzième siècle et partage le quotidien des pauvres, des prostituées, des peintres, des chirurgiens. Nous traversons le quartier des Halles, les rues mal famées et nous tremblons pour nos héros.

De l’émotion, de l’aventure et de l’amour aussi dans ce roman qui est une formidable fresque historique. L’écriture est fluide, le début des chapitres est agrémenté de dessins, ce qui complète l’ambiance.

Une très belle découverte : je conseille vivement.

Merci à LP et aux éditions Terra Nova.

Notation :

Mario Giordano : Mamie cherche les embrouilles

Mamie cherche les embrouilles
Mamie cherche les embrouilles

Résumé :

A tout juste 60 ans, mamie Poldi est fatiguée : tout ce qu’elle veut, c’est aller quelque part au soleil pour terminer sa vie. Donc, direction la Sicile, la terre natale de Peppe, son défunt mari. Là, le soleil brille, la nourriture et les vins sont délicieux et sa belle-famille respire la joie de vivre. Difficile de se résigner à mourir… Quand Valentino son jeune jardinier est assassiné, Mamie Poldi décide de démasquer le meurtrier. Elle se lance dans une folle enquête où elle croise des membres de la Mafia, l’excentrique descendante d’une famille d’aristocrates français et une foule de personnages plus ou moins recommandables.

L’auteur : Né en Allemagne, Mario Giordano a étudié la philosophie et la psychologie. Auteur de romans, il est aussi scénariste pour le cinéma et la télévision. Il a reçu plusieurs prix prestigieux.

 

Mon avis :

Un polar loufoque et déjanté dans un décor ensoleillé.

Voici un roman policier atypique : j’ai eu l’impression d’être dans le jeu du Cluedo avec des personnages souvent farfelus comme l’héroïne Poldi. La construction du livre déroute parfois, beaucoup de personnages secondaires et un commissaire désemparé devant l’exubérante bavaroise.

Poldi a quitté sa Bavière pour couler des jours heureux près de sa famille en Sicile.

Elle ne résiste pas à la tentation de mener son enquête après à la disparition de Valentino.

Parfois drôle, léger, une histoire policière un peu trop décousue. Un autre bémol : la couverture trop kitch et le style un brin familier.

A réserver aux amateurs de romans policiers qui ont envie de se détendre.

Merci à City Éditions et LP Conseil.

 

Notation :

Kenneth Cook : À toute berzingue

À toute berzingue
À toute berzingue

Résumé : Katie et Shaw se connaissent depuis vingt-quatre heures à peine. Pourtant, entre eux, c’est déjà « à la vie, à la mort », au sens propre du terme. Coincés dans une petite Honda lancée à toute berzingue sur la piste d’Obiri – six cents kilomètres de fournaise et de poussière au cœur de l’outback australien -, ils sont poursuivis par une monstrueuse créature prête à tout pour les éliminer. Doivent-ils rebrousser chemin et affronter leur assaillant ? Ou continuer leur course folle sur cette piste qui semble mener droit en enfer ?

 

L’auteur : Kenneth Cook (1927-1987) est un journaliste, réalisateur, scénariste et écrivain australien. Né à Lakemba, en Nouvelle-Galles du Sud, il étudia à Fort Street High School. Il a fondé un nouveau parti politique ainsi que la première ferme de papillon en Australie. Il est mort d’une crise cardiaque.

 

Mon avis :

Une traque infernale menée tambour battant.

On retient son souffle tout du long, impressionnant ! J’ai rarement ressenti une tension pareille dans un roman.

Je ne connaissais pas cet auteur et l’accroche du roman m’a interpellée : “Un suspense vertigineux”, ce commentaire a été rédigé par Douglas Kennedy.

J’ai retrouvé dans ce roman l’ambiance du premier récit de Douglas Kennedy : “Cul de sac”.

Nos deux héros, sont prisonniers de l’outback australien essayant d’échapper à une créature prête à tout pour les éliminer.

Tout avait pourtant bien démarré : un jeune homme Shaw croise Katie sur une route, celle-ci, une charmante jeune femme reporter photographe, qui voyage seule dans ces zones désertiques pour préparer des nouveaux articles. Lui, jeune diplômé paysagiste, se rend à Adélaïde pour un entretien d’embauche. Chacun a décidé de prendre son temps pour découvrir ses contrées désolées. Katie a un gros véhicule équipé pour le désert alors que Shaw a une berline classique.

Tout bascule lors de leur deuxième rencontre lorsque Katie se précipite à pied vers Shaw et lui demande de l’aide. Il faut dire que Shaw avait décidé d’emprunter une route dangereuse mais devait s’arrêter à la première étape. Avant de partir, un policier l’a prévenu : ne pas s’aventurer plus loin et surtout ne jamais sortir de la voiture. Avec la température extérieure, on ne peut survivre longtemps sur ces routes isolées. Bien sûr, il a aussi emporté des réserves d’essence et d’eau.

Oui mais l’arrivée de la jeune fille épouvantée change tout ! Une créature horrible a essayé de la violer et lui a pris son véhicule.

Le problème c’est que la créature a décidé de pourchasser les deux jeunes gens.
À partir de là, aucun répit pour le lecteur.
On transpire avec eux : de peur et de chaleur aussi.
Cela monte crescendo…

Un conseil : évitez de le lire le soir avant de dormir.

Sinon, n’hésitez pas, c’est un suspense terriblement efficace.

La préface de Douglas Kennedy campe bien le décor et montre l’importance que cette lecture a eu sur son métier d’écrivain.

Merci aux éditions Autrement.

Notation :

Philippe Claudel : L’arbre du pays Toraja

L'arbre du pays Toraja
L’arbre du pays Toraja

Résumé :

Un cinéaste au mitan de sa vie perd son meilleur ami et réfléchit sur la part que la mort occupe dans notre existence. Entre deux femmes magnifiques, entre le présent et le passé, dans la mémoire des visages aimés et la lumière des rencontres inattendues, L’Arbre du pays Toraja célèbre les promesses de la vie.

L’auteur :

Écrivain traduit dans le monde entier, Philippe Claudel est aussi cinéaste et dramaturge. Il a notamment publié aux éditions Stock Les Âmes grises, La Petite Fille de Monsieur Linh, Le Rapport de Brodeck. Membre de l’académie Goncourt, il réside en Lorraine où il est né en 1962.

 

Mon avis :

Un roman sensible à déguster en prenant son temps.

Le titre nous est expliqué dès le départ : une étonnante coutume d’une peuplade en Indonésie qui dépose les enfants morts aux pieds des arbres, ils sont comme absorbés ensuite par ces arbres.

Ce roman ou récit nous parle de l’amitié, l’amour et la mort.
Une belle réflexion sur notre vie et son sens quand le deuil nous touche de près.
Les questions que l’auteur pose :

Qu’est-ce qui fait qu’on est pleinement vivant ?
Comment lutter et continuer à vivre après la disparition de proches ?
Sensible et émouvant : un beau texte à savourer et méditer.

Merci à NetGalley et aux éditions Stock.

Notation :