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Critique de : La révolte des humiliés de Patrick Pesnot

La révolte des humiliés
La révolte des humiliés

Résumé :

Paris, 1847. Tout droit venu de sa province pour fuir la répression des révoltes paysannes, Petitjean se lie de camaraderie avec d’ardents militants républicains, étudiants ou prolétaires. Auprès d’eux, il va prendre part au soulèvement qui aboutira a la déposition du « roi des Français ». Mais les désillusions ne tardent guère : dès les premiers temps du nouveau régime, la fraternité entre bourgeois et travailleurs vole en éclats …

L’auteur :

Créateur de l’émission « Rendez-vous avec X » sur France Inter (1997- 2015), Patrick Pesnot est aussi un maître du roman historique, comme en témoigne le succès de son diptyque Le Régent (Nouveau Monde éd., 2011) et de la trilogie La Malédiction des Médicis, réédité par Archipoche (2018-2019). Les éditions de l’Archipel ont récemment publié son roman La Rose et le Bourreau (2018).

Ma chronique :
Un bon roman historique qui nous entraîne au cœur du Paris à l’heure de la révolution de 1848.
Le héros André, surnommé Petitjean, nous fait partager la vie des humiliés. Lui-même très pauvre a fui sa province à la suite de révoltes populaires. Il échappe de peu à l’arrestation. À Paris, il rencontre des étudiants, travailleurs et bourgeois : tous contre le pouvoir royal. 
Bien que paysan d’origine, notre héros sait lire et adore les livres. Lorsqu’il rencontre des révoltés républicains, il les suit jusqu’au bout. 
Dans ce livre, on retrouve Lamartine au pouvoir et d’autres grandes figures comme Louis Blanc ou Blanqui.
Le suffrage universel est instauré   ; enfin presque, j’ai aimé la question d’une jeune femme « pourquoi les femmes ne sont pas autorisées à voter ? ».
À cette époque la journée de travail était très longue : douze heures et les enfants commençaient à travailler à six ans.
J’ai suivi avec grand intérêt notre héros et ses camarades dans leur combat.  Le feu sur les barricades, le sang versé et la ferveur des combattants : tout y est.

L’écriture fluide et l’histoire de ces humiliés m’ont tenue en haleine tout du long.
Une belle plongée instructive dans une époque tourmentée.

Je vous recommande cet ouvrage.

Paru aux Éditions de l’Archipel.

Notation :

Critique de : Vengeance de Lisa Jackson

Vengeance
Vengeance

Résumé:
Jonah, patriarche de la riche famille McKee, décède dans un accident de voiture. Son épouse est pourtant convaincue qu’il a été assassiné et supplie ses enfants de découvrir la vérité sur la mort de leur père. Tandis que l’enquête pour meurtre s’ouvre, une lettre, trouvée dans les affaires personnelles de Jonah, révèle une nouvelle facette de sa personnalité. Et si cet homme, à la réputation déjà sulfureuse, avait poussé l’art de la manipulation jusqu’à son paroxysme ?
Max, Jenner et Casey, les héritiers McKee ne vont pas seulement être confrontés à une dérangeante vérité.

L’auteur :
Lisa Jackson est une habituée des listes des meilleures ventes aux Etats-Unis, où chacun de ses romans est un succès. Incontestablement l’une des « reines du crime », elle est membre de Mystery Writers of America et de International Thriller Writers.

Ma critique :
Un pavé de sept cent pages pour une histoire familiale complexe.
Un thriller avec meurtre, incendie et enlèvement concernant les membres de la famille McKee. Le père, tout puissant, meurt dès les premières pages. Accident de la route ou meurtre ? Par la suite, on fait connaissance avec la veuve et ses trois enfants. Ceux-ci ont des histoires amoureuses compliquées.
Thriller ou pas thriller ? Je me suis posée la question.

Le terme thriller ne me parait pas tout-à-fait approprié pour ce livre, on s’appesantit davantage sur les relations amoureuses des personnages que sur l’histoire policière.

Des longueurs aussi dans un livre de sept cent pages : pas assez de rythme et une intrigue mince.
J’ai été plutôt déçue par ce livre.
Donnez-moi votre avis après lecture.

Publié chez Harper Collins.

 

Notation :

Critique de : Le village des secrets de Sylvie Lassalle.

Le village des secrets
Le village des secrets

Résumé :
Après de longues années passées dans l’armée coloniale, Jules revient en 1912 dans son village provençal. Parti brusquement pour fuir une enfance misérable, ce fils de paysan réapparaît auréolé de ses galons d’adjudant. Son avenir semble tout tracé : renouer avec une vie campagnarde simple et se marier.

L’auteur :
Sylvie Lassalle vit et travaille à Toulouse où elle enseigne le français depuis plus de trente ans. Passionnée d’histoire et de généalogie, elle s’est inspirée d’une histoire vraie découverte au hasard de ses recherches pour écrire ce magnifique roman.

Ma chronique :
Une histoire passionnante ancrée dans ce début de vingtième siècle en Provence.
Jules, trente-cinq ans, revient dans son village après avoir fui une vie difficile de paysan sous le joug d’un père violent. Devenu militaire aux colonies dans des centres disciplinaires, il a gagné ses galons difficilement.
De retour au village, tous l’attendent et imaginent quelle fille l’épousera. D’autres complications l’attendent comme l’expropriation de ces terres pour le chemin de fer.
J’ai aimé l’ambiance de la Provence avant la première guerre mondiale et plus particulièrement certains personnages comme Anna la photographe, femme libre, ou Hyacinthe l’instituteur mentor de Jules.
Dans la fratrie de Jules, ses deux sœurs Marguerite et Othilie ont des caractères forts, indispensable pour résister à la méchanceté du père qui détestait ses filles. Toutes deux sont dépositaires d’un lourd secret.
Horace, son ami d’enfance, joue un rôle important aussi dans cette histoire provençale.

L’auteure a su maintenir l’intérêt du lecteur par une intrigue bien ficelée qui nous pousse à tourner rapidement les pages
Bravo pour ce premier roman qui nous emmène au cœur de la Provence des années 1910. L’écriture est agréable et l’intrigue prenante : une réussite.

Paru chez City Éditions.

Notation :

Luc Bodin : Pour vivre la sagesse Ho’oponopono au quotidien

Pour vivre la sagesse Ho’oponopono au quotidien

Présentation :

Ho’oponopono est une technique ancestrale issue de la sagesse hawaïenne qui permet de remettre les choses en ordre dans sa vie de façon simple et rapide, grâce à la magie des mots : Désolé, Pardon, Merci, Je t’aime.

Grâce aux 81 cartes de ce coffret, vous découvrirez chaque jour un message, un conseil ou une affirmation positive pour retrouver la paix intérieure et, surtout, votre être véritable, en développant l’amour et le pardon envers vous-même.

L’auteur :

Luc BODIN est docteur en médecine, diplômé en cancérologie clinique et spécialiste en médecines naturelles. Il est de plus conférencier, formateur et auteur de nombreux livres à succès, dont Soignez avec l’énergie, AORA au quotidien, La Médecine spirituelle, et Découvrir le sens caché des maladies, parus chez le même éditeur.

Mon avis :

Ho’oponopono est décliné ici sous forme de cartes, chacune contient une phrase à méditer dans sa journée.

J’ai trouvé l’idée intéressante : je me suis prêtée au jeu. Lire cette phrase le matin puis y penser dans la journée permet d’approfondir la réflexion.

Je conseille de découvrir d’abord la méthode Ho’oponopono et ses principes pour les néophytes (Luc Bodin a écrit des livres à ce sujet) et ensuite utiliser ces cartes qui permettent de mettre en pratique Ho’oponopono.

Le coffret est joli avec ses quatre-vingt-une cartes, presque trois mois de pratiques si on en utilise une chaque jour.

Voilà une belle idée de cadeau de Noël aussi.

Publié aux éditions Contre-Dires chez Guy Trédaniel.

Notation :

Critique de : J’accuse…! La vérité en marche de Émile Zola.

J’accuse ..! La vérité en marche
J’accuse ..! La vérité en marche

Présentation :
Janvier 1898. Zola est scandalisé par la tournure que prend l’affaire Dreyfus. Face au secret militaire et à la raison d’État qui empêchent tout débat public, il rédige une lettre ouverte au président de la République. Il y met en cause le grand état- major, accusé de mensonges, de parjure et de crime. Publié le 13 janvier a la une de L’Aurore, le journal de Clemenceau, sous le titre « J’accuse… ! », ce réquisitoire fait l’effet d’une bombe. Comme il l’avait prévu, Zola sera inculpé et traduit en cour d’assises. Mais, cette fois, aucun huis clos possible : ce procès la sera public. Zola sait déjà qu’il sera condamné. Du moins aura-t-il arraché le cas Dreyfus à la nuit dont s’entoure le tribunal militaire.

Ma chronique :
Un document riche et instructif : la préface d’Henri Guillemin éclaire le rôle primordial d’Émile Zola dans l’affaire Dreyfus en détaillant l’affaire du point de vue du rôle de l’auteur révolté. Si Zola perd son procès, en fait il a gagné puisque cela a poussé ses adversaires à faire des erreurs.

Zola a été le détonateur de la libération de Dreyfus même s’il ne verra jamais sa réhabilitation qui s’est passée seulement quatre ans après la mort de l’auteur.

Émile Zola dans sa préface explique qu’il a refusé les offres de publication de roman pour ne toucher aucun droit sur cette affaire. Ce sont tous les articles publiés par l’auteur qui sont réunis (préface de février 1901).

Retrouvez aussi les derniers jours d’Émile Zola dans « Assassins », mon avis paru en septembre, ici https://www.despagesetdesiles.fr/jean-paul-delfino-assassins/

Je vous recommande chaudement cet ouvrage qui combine les écrits de l’auteur et l’analyse de son biographe.
C’est très instructif.

Publié aux éditions l’Archipel collection Archidoc.

Notation :