Catégorie : <span>LITTERATURE AMERICAINE</span>

James Grippando : Les profondeurs

Les profondeurs
Les profondeurs

Résumé :

Les marais des Everglades sont troubles, ce matin. On vient de trouver le corps d’une femme. Une femme noire. Abe est procureur, réputé irréprochable et sans tache et, pour lui, cette scène de crime n’est pas différente d’une autre. Mais quand on identifie le corps, et que l’agent Victoria Santos lui demande s’il connaît cette femme, Abe hésite à répondre… Une seconde d’hésitation qui le propulse du côté des suspects

L’auteur :

Révélé par son best-seller Le pardon, James Grippando a longtemps exercé le métier d’avocat à Miami qui sert de décor à ce thriller. Avec Les profondeurs, il renoue avec son public français et fait la preuve qu’il continue d’aiguiser son sens du suspense et de la psychologie. Souvent comparé à Harlan Coben, il partage avec celui-ci le talent d’entraîner des personnages apparemment ordinaires dans des spirales et des pièges qui révèlent la complexité profonde de leur personnalité.

Mon avis :

Un bon thriller à conseiller aux amateurs du genre.

Tous les ingrédients y sont : un meurtre dans les marais, un procureur équivoque, sa femme Angelina mêlée à l’affaire, l’enquêteur Victoria, pugnace et au fort caractère. Une enquête aux multiples rebondissements, du suspense et des personnages complexes. Le procureur Abe, dessaisi de l’affaire car il connaissait la victime, va cumuler les catastrophes. Son univers familial n’y résistera pas. Son passé, compliqué, est épluché par les enquêteurs. Ce procureur, jusque là sans histoire cache-t-il quelque chose ? Quels sont ces liens avec la victime ?

Coup de théâtre avec la disparition de sa femme, l’affaire se corse encore !

Le suspense est bien là et l’histoire complexe, le lecteur est entraîné sur plusieurs pistes et poursuit sa lecture pour en savoir plus.

Un livre découpé en chapitres courts, une écriture fluide et une tension : tout pour ne pas lâcher le livre.

Un petit bémol sur l’intrigue qui se laisse percer à jour assez facilement. Le lecteur reste, malgré tout, bien accroché grâce au rythme et à l’action menée tambour battant.

Si vous aimez les thrillers, n’hésitez pas.

Les Éditions Mosaïc proposent de bons romans notamment dans la gamme des thrillers. Je vous recommande aussi les autres titres que j’ai lus récemment et appréciés aussi comme “Une fille parfaite” ou “L’affaire Caravaggio”.

Merci à Langage et Projets Conseils et aux Editions Mosaïc.

wpid-Photo-20151005223643608.jpg

 

Notation :

Daniel Silva : L’affaire Caravaggio

L'affaire Caravaggio
L’affaire Caravaggio

Résumé : Chargé d’enquêter sur le meurtre d’un ancien diplomate reconverti dans le trafic d’art, Gabriel Allon espion et restaurateur de tableaux à ses heures, découvre que la victime a récemment eu entre les mains un chef-d’œuvre volé une dizaine d’années auparavant, une Nativité peinte par Le Caravage. Il comprend que cette affaire, bien plus complexe qu’il ne le pensait, a de stupéfiantes ramifications financières en lien avec la situation politique explosive du Proche Orient. De Genève à Tel-Aviv, en passant par Venise et Paris, il va tisser un piège implacable et ingénieux. Avec un double objectif : retrouver le tableau du Caravage et surtout, porter un coup fatal aux intérêts financiers de l’un des hommes les plus cruels et puissants de la planète.

L’auteur :

Daniel Silva est membre du Conseil d’administration du Mémorial américain de l’Holocauste, et vit en Floride avec sa femme, Jamie Gangel, et leurs deux enfants, Lily et Nicholas. Classé numéro un sur les prestigieuses listes de best-sellers du New York Times, Daniel Silva a reçu de multiples récompenses internationales pour ses seize romans publiés avec succès dans plus de trente pays. Après L’espion qui n’existait pas, La Marque de l’assassin, L’Assassin anglais, Le Confesseur, Le Messager, l’auteur renoue avec ses lecteurs français avec L’affaire Caravaggio.

Mon avis :

Un bon roman d’espionnage au rythme haletant qui plaira aux amateurs du genre.

Dès les premières pages, on est happés par une histoire qui nous entraîne sur les traces de trafiquants d’art liés à des manipulations politiques sur fond de conflit au Proche Orient. Gabriel Allon, espion et enquêteur est un héros très humain et attachant. Nous le suivons dans son enquête tout en comprenant que son passé difficile est lourd à porter.

J’ai aimé voyager en Italie, Côme et Venise, Londres, Genève et Tel-Aviv et lire des descriptions et commentaires sur les œuvres. Les milieux de l’art sont parfaitement décrits et documentés. Je vous rassure, ce n’est pas ennuyeux du tout, au contraire : voici un thriller efficace et instructif.

J’ai apprécié aussi le rythme du livre, on ne s’ennuie jamais.

Pour les amateurs de thriller, de roman d’espionnage et aimant le milieu de l’art : je conseille vivement cette lecture.

J’ai d’ailleurs préféré ce livre au dernier Dan Brown que j’ai trouvé ennuyeux au bout de 100 pages.

N’hésitez pas : préférez Daniel Silva pour passer un bon moment.

Merci aux Editions Mosaïc.

 

Notation :

Anna North : Vie et mort de Sophie Stark

Vie et mort de Sophie Stark
Vie et mort de Sophie Stark

Résumé :

Allison vient de quitter sa Virginie natale pour New York. Elle travaille dans un bar et n’a aucune ambition, aucun avenir. Puis elle rencontre Sophie Stark, une jeune réalisatrice décidée à faire d’elle une star. Daniel, ancien champion de basket, se remet d’un terrible accident de voiture. Ses retrouvailles avec Sophie Stark, son amour de jeunesse, lui redonnent le goût de vivre. La carrière de George, producteur hollywoodien, est au point mort. Pour renouer avec le succès, il décide d’appeler Sophie Stark, étoile montante du cinéma indépendant. Artiste passionnée, géniale et insaisissable, Sophie transforme et transcende la vie de ceux qui croisent sa route. Pour le meilleur et pour le pire.

L’auteur :

Anna North est née en 1983 en Virginie. Diplômée de l’Université de Stanford et de l’Atelier des écrivains de l’Iowa, elle est journaliste au New York Times et habite Brooklyn. Vie et mort de Sophie Stark est son premier roman traduit en français.

Mon avis :

Un livre surprenant, décalé qui étonne et capte le lecteur. C’est déjà beaucoup !

Au fur et à mesure du récit, on découvre la vie de Sophie Stark, jeune cinéaste passionnée de cinéma, qui dispose du pouvoir d’embarquer les autres dans sa passion. Difficile de lui résister, même si on a surtout l’impression qu’elle utilise ses semblables pour servir sa cause et assouvir sa passion cinématographique.

Le roman est découpé en témoignages : ceux qui, en croisant son chemin, ont succombé à ses charmes. Mais est-elle vraiment si sympathique ? Qui est-elle vraiment ? Énigmatique et torturée, la cinéaste cannibalise son entourage.

On est pris à son piège : sa vie étonne, son rapport aux autres est déstabilisant et il est difficile de résister au plaisir de découvrir la suite pour nous lecteur.

La construction du livre, alternant les récits de ses proches, apporte des éclairages différents, par petites touches pour déboucher sur le portrait d’une créatrice complexe, vulnérable et terriblement vivante.

Un style fluide et rythmé, une héroïne atypique qui se découvre uniquement par le point de vue des autres maintenant ainsi constamment l’intérêt du lecteur.
C’est aussi une réflexion sur la création artistique et ses sources d’inspiration.

Je vous recommande cette lecture.

Merci aux Editions Autrement.

wpid-Photo-20150910083558605.jpg

 

Notation :

Alice Mc Dermott : Someone

Someone
Someone

Résumé :

Brooklyn, années 30, quartier irlandais. Marie vit avec ses parents, immigrés avant sa naissance, et son grand frère Gabe dans un minuscule appartement bien astiqué. Son père boit trop mais il aime sa fille tendrement. Sa mère a la rudesse des femmes qui tiennent le foyer. Tandis que Gabe se destine dès le plus jeune âge à la prêtrise, Marie traîne sur les trottoirs de New York avec ses copines, colportant les cancans du bloc d’immeubles, assistant aux bonheurs et aux tragédies d’une quartier populaire.

L’auteur :

Alice McDermott est l’auteur de quatre romans dont Charming Billy (Quai Voltaire, 1999) qui a obtenu le National Book Award. Elle vit avec sa famille près de Washington.

Mon avis :

Une chronique douce teintée d’émotion et de nostalgie sur Brooklyn et ses habitants.
Marie, l’héroïne, vit depuis sa naissance dans un quartier où sont regroupés les irlandais.

Catholiques, très attachés à leur quartier et leurs voisins, nous suivons la vie des parents et voisins de Marie. Lorsque nous la découvrons, c’est une fillette. Très tôt, elle est confrontée aux malheurs de la vie : une proche qui décède. Son père tombe malade et son frère décide de partir au séminaire.

Décrit comme cela, vous allez penser que ce livre est triste et pesant mais pas du tout et c’est la grande force de l’écrivain. Tout est distillé par petites touches tout en nous accrochant tout du long. Un récit dans lequel on rentre avec plaisir et que l’on quitte à regret. Vous y retrouverez aussi un témoignage saisissant des années 30 et suivantes avec ce quartier de Brooklyn qui évolue.

Des vies simples et ordinaires qui nous émeuvent. Un ton juste et des personnages très bien décrits pour qui on a de l’empathie et du respect aussi. Tous ces émigrés irlandais ont dû s’accrocher pour survivre et se faire une place.
Les femmes sont à l’honneur ici et Marie les représente en tant que fillette, sœur, femme et mère : un beau portrait d’une époque révolue.

Lumineux et poignant, très fluide à lire : une belle découverte de cette rentrée littéraire.

Merci aux Editions Quai Voltaire.

Paru le 27 Août aux Editions Table Ronde Quai Voltaire.

 

 

Notation :

Shelly King : Le cœur entre les pages.

Le cœur entre les pages
Le cœur entre les pages

Résumé :

Maggie, 34 ans, vient d’être licenciée de la start-up branchée de la Silicon Valley où elle travaillait. Que faire sinon traîner au Dragonfly, la pittoresque librairie de livres d’occasion ? Lassé de la voir végéter, Dizzy, son meilleur ami, lui propose de participer à un club de lecture. Au programme : L’Amant de Lady Chatterley. Dans l’édition ancienne qu’elle déniche, Maggie découvre une mystérieuse correspondance amoureuse… Cette découverte va bouleverser la vie de la jeune femme et celle de la petite librairie menacée de fermeture par la concurrence. Le tout sous les yeux espiègles de Grendel, le chat qui a élu domicile parmi les rayonnages.

L’auteur :

Née en Caroline du Sud, Shelly King a étudié à Stanford puis a déménagé dans la Silicon Valley au moment du boom Internet. Tombée amoureuse de la Valley et des geeks, elle travaille aujourd’hui pour une grosse compagnie à Santa Cruz.

Mon avis :

Un titre publié par une nouvelle maison d’édition Préludes qui a décidé d’éditer des nouveaux talents avec, en fin de livre, des recommandations de titres en lien avec l’histoire. Une très bonne idée pour prolonger la lecture.

Ce roman est à classer dans la catégorie “bib lit” : des livres dans lesquels le libraire est le héros. Pour nous autres passionnés de lecture, cela nous enchante.

L’originalité de celui-ci c’est le mélange entre “nouvelles technologies” – nous sommes dans la Silicon Valley – et la littérature. Notre héroïne Maggie, licenciée, passe ses journées à bouquiner dans la librairie de son quartier. Elle dévore des “romance” que le propriétaire de la librairie a relégué au fond du magasin, préférant la catégorie “science-fiction”. Après avoir découvert “l’amant de Lady Chatterley”, une ancienne édition, annotée d’échanges entre un homme et une femme, Maggie se passionne pour cette correspondance entre deux amoureux et diffuse sur le Web des extraits qui enflamment bien d’autres lecteurs.

A partir de là, bien des choses changent : la situation de la librairie et la vie de Maggie notamment.

Mais, chut, je ne vous raconterai pas tout !

Sachez que l’on est accroché par ce livre, enjoué, agréable et qui nous fait sourire aussi.

On les aime tous ces personnages. C’est peut-être le chat qui m’inspire le moins.

D’ailleurs, un commentaire sur la couverture : le chat n’a pas un si grand rôle, c’est plutôt un clin d’œil : la mascotte de la librairie est sauvage, hargneux mais aussi malicieux.

Si vous aimez : la littérature, les héros cabossés et avez envie de vous évader sans vous prendre la tête alors ce livre est pour vous.

A la fin du livre, vous découvrirez trois livres “passerelles” : “84, Charing Cross road”, “Le jeu de l’amour et du hasard” et bien sûr, celui dont on parle tout au long du livre, “L’amant de Lady Chatterley.

A lire donc, pour changer de la Rentrée littéraire …

 

Notation :