Catégorie : <span>LITTERATURE AUSTRALIENNE</span>

Robyn Cadwallader : Une autre idée du silence

Une autre idée du silence
Une autre idée du silence

Résumé :

Angleterre, 1255. À seulement dix-sept ans, Sarah décide de devenir anachorète. Dévouée à Dieu, elle vivra recluse dans une petite cellule mesurant neuf pas sur sept à côté de l’église du village. Fuyant le deuil de sa sœur adorée, morte en couches, et la pression d’un mariage imposé, elle choisit de renoncer au monde – à ses dangers, ses désirs et ses tentations – pour se tourner vers une vie de prière. Mais petit à petit elle comprend que les murs épais de sa cellule ne pourront la protéger du monde extérieur.

L’auteur :

Robyn Cadwallader a publié de nombreuses nouvelles, de la poésie avant de publier “Une autre idée du silence”.Elle vit au milieu des vignes en dehors de Canberra, en Australie, lorsqu’elle ne voyage pas en Angleterre pour la recherche et la visite d’anciens sites archéologiques le long du chemin.

Mon avis :

Une histoire atypique très bien racontée, qui nous enchante.

Vivre recluse et isolée : tel est le choix de Sarah qui veut s’oublier et tourner le dos à ses malheurs. Sa cellule est sombre, seule ses servantes et son confesseur peuvent lui parler. Une vie très dure, avec peu de nourriture et sans confort. Quand vient l’hiver, elle se rend compte que ses conditions de vie sont difficiles à supporter. Sarah est forte malgré tout et sa détermination très grande.

Elle s’endurcit, seule Anna, la petite servante la rendra plus humaine et dévouée aux autres. Sarah, bien que recluse, va partager le quotidien de plusieurs personnages. Nous sommes au Moyen-Age et le seigneur est tout puissant. Elle l’apprendra à ses dépens. Bien que le personnage principal soit enfermé, il se passe plein de choses dans cette histoire qui alterne le point de vue de Sarah et celui de son confesseur.

J’ai aimé la description des campagnes au treizième siècle avec la vie religieuse très importante et la vie d’une recluse. L’écriture coule, fluide, poétique toute en douceur.

L’auteur nous raconte dans la postface son travail de documentation : j’avoue que j’ignorais ces vies de recluses avant de débuter ce livre. Elle a su faire revivre cette époque moyenâgeuse avec une héroïne hors du commun. Bravo.

Une très belle plume, une histoire originale : une bien belle lecture, n’hésitez pas.

Merci aux Editions Denoël
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Collection Denoël & d’ailleurs

Traduit de l’anglais (Australie) par Arnaud Baignot et Perrine Chambon

 

Notation :

Les quatre filles du révérend Latimer de Colleen McCullough

Résumé :

Les quatre filles du révérend Lartimer
Les quatre filles du révérend Lartimer

Australie, début du XXe siècle. Les sœurs Latimer sont au nombre de quatre : Edda et Grace, les aînées, sœurs jumelles nées de la première union de leur père, un pasteur dont l’épouse est morte en couches ; Heather et Kitty, des jumelles également, filles de l’ancienne gouvernante du presbytère qui a épousé le révérend en secondes noces. En 1925, les sœurs âgées de 18 et 19 ans fuient l’austérité du presbytère et l’autorité maternelle pour se former au métier d’infirmière dans l’hôpital de leur ville natale, en Nouvelle-Galles du Sud. Là, chacune pourra aussi laisser libre cours à ses aspirations personnelles, dont la recherche de l’amour. Mais la Grande Dépression n’est pas loin, qui pourrait balayer bien des rêves d’émancipation dans une société encore très patriarcale…

L’auteur :

Née en 1937 à Wellington, en Australie, Colleen McCullough choisit à 37 ans de se consacrer à plein temps à l’écriture. Après des études de neurophysiologie, elle a d’abord exercé la profession d’infirmière, travaillé à l’Institut pour l’enfance de l’université de Londres puis enseigné à l’école de médecine de Yale. Elle publie son premier roman Tim en 1974, trois ans avant Les oiseaux se cachent pour mourir. Elle est décédée sur l’île de Norfolk le 29 janvier dernier, à l’âge de 77 ans.

Mon avis :

Je n’avais pas lu cette auteure depuis son best-seller “les oiseaux se cachent pour mourir” et grâce aux éditions de l’Archipel, j’ai pu découvrir son dernier livre.

Voici une nouvelle saga qui se passe en Australie et met en scène quatre filles qui ont le même père mais celui-ci se remarie après le décès de son épouse et sa deuxième femme met au monde aussi des jumelles. Toutes les quatre sont très liées et se soutiennent même face à leur mère et belle-mère, celle-ci faisant de grandes différences et affichant une préférence pour Kitty jusqu’à l’étouffer. Pour y échapper et aussi devenir décisionnaire de leur vie, elles décident de devenir infirmière. Dans les années 20, la condition de la femme était difficile et avoir un métier reconnu devrait les libérer. Chacune suit son chemin tout en restant solidaire avec ses sœurs.

J’ai aimé dans ce livre la description du contexte historique : la crise financière de 29 et ses conséquences mondiales, la place de la femme à cette époque et l’Australie dans ses années.

En résumé : une belle saga bien racontée, instructive et qui dépayse, un bémol sur un rythme un peu lent par moment.

A vous de décider maintenant.

Merci aux éditions l’Archipel pour cette lecture.

 

Notation :