Catégorie : <span>LITTERATURE AUSTRALIENNE</span>

Critique de : La consolation des inconnus d’Alice Nelson

La consolation des inconnus

Résumé :

Marina, écrivaine et universitaire, habite à Harlem avec son mari Jacob et le fils de ce dernier, Ben, issu d’un premier mariage. Dans la rue, elle fait par hasard la connaissance de Constance, une jeune réfugiée rwandaise, et de son enfant, Gabriel. Marina ressent rapidement l’urgence et la nécessité d’aider ces deux êtres dévastés et à la dérive. Tandis que Constance reste distante et quasiment muette, un lien particulier se noue entre Marina et Gabriel.

L’auteure :

Australienne, Alice Nelson s’est installée à Harlem où elle a trouvé le décor de son premier roman La Consolation des inconnus. Elle est reconnue comme l’une des nouvelles voix de la littérature australienne.

Ma chronique :

Un premier roman très attachant, d’une grande sensibilité, qui raconte les destins croisés de femmes en souffrance.

L’une, réfugiée du Rwanda, ne montre aucune tendresse envers son jeune enfant tandis que Marina s’accroche à ses souvenirs pour tenter de se rappeler une manifestation d’amour de sa mère. 

Marina ne se souvient d’aucune intimité entre Gizela et ses enfants, elle vivait à côté d’eux sans les voir. Quelle tristesse quand Marina avoue être dans l’incapacité à croire au bonheur même lorsqu’il est présent.

Constance, elle, semble insensible à son enfant et incapable de l’aimer : qu’elles horreurs a-t-elle pu traverser se demande Marina ?

Ce récit à la fois triste et lumineux est à lire absolument pour l’écriture poétique et envoûtante. J’ai été conquise aussi par l’émotion et la tendresse qui se dégagent des rapports entre Marina et Jacob, Marina et Ben et l’attachement sans faille de Marina pour Gabriel, ce petit ange.

Un très beau premier roman paru aux éditions Les Escales.

Une auteure que je vais suivre dorénavant.

Notation :

Critique de : Lune de Tasmanie de Tamara McKinley

L’une de Tasmanie

Résumé :

1905. À la mort de son mari, Christy décide, à bientôt 65 ans, de se rendre en pèlerinage sur l’île de Skye, en Écosse, terre rude où elle a passé les quinze premières années de sa vie. Avant que ses parents ne soient contraints à l’exil et s’installent en Tasmanie, au sud de l’Australie.

L’auteure :

Née à Launceston (Tasmanie) en 1948, Tamara McKinley émigre en Grande-Bretagne, où elle intègre un pensionnat de jeunes filles du Sussex. De La Dernière Valse de Mathilda (2005), traduit dans plus de 20 pays, à La Route de Savannah Winds (2019), ses romans ont tous paru aux éditions de l’Archipel, puis en Archipoche. Mère de trois enfants, Tamara McKinley vit sur la côte sud-est de l’Angleterre, où se déroule l’action de cette saga.

Ma chronique :

J’ai beaucoup aimé le nouveau roman de Tamara, un de ces meilleurs romans à mon sens, j’ai été très touchée par l’histoire.

On s’attache immédiatement à l’héroïne Christy, pilier de sa famille, une femme forte qui cache aux siens ses failles. Repartie vers les terres de son enfance, elle y entraîne sa fille et petite-fille. Le voyage va les métamorphoser toutes les trois.

Leurs maris et fils restés au pays devront dénouer les fils de l’histoire compliquée de Christy en lien avec sa jeunesse. 

Ce que je retiens de cette lecture : l’émotion à l’état pur avec ces femmes fortes remplies d’une profonde humanité et porteuses de valeurs qui ont fait écho en moi.

Tous les ingrédients d’une belle lecture sont réunis : une intrigue palpitante avec des personnages forts, un rythme soutenu et intense plus le dépaysement garanti avec les aller-retours entre l’Ecosse et la Tasmanie.

En synthèse, une lecture parfaite pour l’été : une histoire émouvante et dépaysante, quoi de mieux ?

Paru aux éditions L’Archipel.

Notation :

Critique de : Quand on ne peut oublier de Tamara McKinley

Quand on ne peut oublier
Quand on ne peut oublier

Résumé :
Décembre 1941. Le père de Sarah Fuller, 19 ans, dirige une plantation d’hévéas en Malaisie, ou sa famille mène une vie de riches colons. Mais le conflit qui secoue l’Europe gagne cette partie du monde.Quand les Japonais commencent a bombarder Singapour, Sarah est contrainte de quitter sa famille et son fiance, Philip, pour aller trouver refuge en Angleterre. La longue traversée vers le vieux continent s’annonce périlleuse. Or, ni elle ni sa sœur Jane – qui requiert une attention constante – ne savent si leur grand-tante, censée les accueillir, est toujours de ce monde…

L’auteur :
Née à Launceston (Tasmanie) en 1948, Tamara McKinley émigre en Grande-Bretagne, où elle intègre un pensionnat de jeunes filles du Sussex. De La Dernière Valse de Mathilda (2005), traduit dans plus de 20 pays, à La Route de Savannah Winds (2019), ses romans ont tous paru aux éditions de l’Archipel, puis en Archipoche. Mère de trois enfants, Tamara McKinley vit sur la côte sud-est de l’Angleterre.

Ma chronique :
Choisir un roman de Tamara McKinley c’est l’assurance de lire une histoire dépaysante, au cœur d’une période historique tourmentée avec des héros très attachants : que du bonheur !
Un livre qui fait du bien et nous réconcilie avec le genre humain : comment ne pas succomber au grand cœur de Peggy, mon héroïne préférée ? Peggy gère sa pension en pensant chaque jour aux petits bonheurs qu’elle pourra apporter aux siens et en ses temps de restrictions c’est précieux !
L’histoire débute en Malaisie alors que les japonais s’apprêtent à bombarder Singapour. Sarah et sa famille voient leur vie paisible bouleversée. L’auteure décrit le quotidien de cette famille au milieu de cette guerre, la plantation à gérer puis la décision de partir.

Après la partie malaisienne nous retrouvons l’Angleterre et la pension du Bord de Mer, la famille malaisienne y a une parente.
C’est là que Peggy et ses proches interviennent avec ces ingrédients magiques : l’amitié, l’amour et l’entraide. Oui c’est un florilège et on en redemande.
En synthèse : une histoire touchante avec des personnages aux destinées étroitement liées à cette période perturbée de la seconde guerre mondiale. 

En refermant ce livre, on se dit : à quelle date paraît la suite ?

Rapidement j’espère…

Paru aux éditions de l’Archipel.

Notation :

Karen Viggers : Le bruissement des feuilles

Le bruissement des feuilles

Résumé 

Miki, dix-sept ans, vit coupée du monde depuis l’incendie qui a coûté la vie à ses parents. Sous le joug de son frère Kurt, un chrétien fondamentaliste, elle travaille comme serveuse dans leur restaurant et le soir, se rêve en héroïne de romans. Lors d’une escapade secrète en forêt, elle fait la rencontre de Leon, un garde forestier tout juste installé en Tasmanie. Les deux jeunes gens se donnent alors une mission extraordinaire : sauver les diables de Tasmanie de l’extinction.

Au cœur de paysages somptueux, le combat inoubliable d’une jeune fille pour protéger la nature et se sauver elle-même.

L’auteur 

Née à Melbourne, Karen Viggers est vétérinaire, spécialiste de la faune sauvage. Elle exerce dans divers milieux naturels, y compris l’Antarctique. Elle vit aujourd’hui à Canberra où elle partage son temps entre son cabinet et l’écriture.

Mon avis

J’ai adoré ce voyage au cœur de la Tasmanie, autant pour ses personnages attachants que pour son décor grandiose. 

Cela peut paraître étonnant mais je découvre seulement cette auteure australienne, très connue depuis son best-seller « La mémoire des embruns ».

À la fois roman d’aventure et initiatique, nous suivons deux héros : Miki, jeune fille isolée sous le joug de son frère tyrannique et Leon, un jeune homme qui décide de commencer une nouvelle vie loin de ses parents.

Miki va rencontrer une femme amoureuse de la littérature comme elle, les livres les rapprochent tandis que Leon se lie avec Max, un jeune voisin.

Amoureuse de la nature et plus particulièrement des eucalyptus, Miki est heureuse lorsqu’elle parcourt les forêts, les arbres sont comme des amis pour cette jeune fille solitaire. Quels sont ces bruissements de feuilles évoqués dans le titre ? De douces paroles réconfortantes qui la feront grandir.

Son amour pour la faune sauvage l’amènera à croiser le chemin de Leon le jeune garde forestier. 

Leon, doit se battre pour se faire une place dans cette ville où les bûcherons n’apprécient pas les gardes forestiers. 

Dans ce livre passionnant, il est question d’écologie, d’amitié, de la puissance des relations intergénérationnelles et de notre lien avec la nature : tous ces thèmes sont abordés avec délicatesse et finesse.

Une très belle lecture émouvante et captivante : à découvrir sans tarder.

Paru aux Éditions Les Escales.

Notation :

Ceridwen Dovey : Au jardin des fugitifs

Au jardin des fugitifs
Au jardin des fugitifs

Résumé :

Au crépuscule de sa vie, Royce, mécène richissime, veut renouer avec Vita, sa protégée d’autrefois. Contre toute attente, elle accepte de rompre un lourd silence de vingt ans… à condition de suivre les règles du jeu.

L’auteur

Née en Afrique du Sud, Ceridwen Dovey est diplômée de Harvard en anthropologie et en cinéma documentaire. Elle vit aujourd’hui à Sydney. Son premier roman, Les Liens du sang, a été en lice pour le prix Femina étranger et a remporté le plus prestigieux prix littéraire d’Afrique du Sud, le Sunday Times Fiction. Animals, son précédent roman a été unanimement salué par la presse anglo-saxonne.

Mon avis

Un roman sous forme de causerie entre deux êtres qui se penchent sur leur passé.

Royce, soixante dix ans, contacte Vita, une ancienne protégée avec laquelle il n’a pas échangé depuis dix-sept ans. Brisant le silence, il lui propose de reprendre contact sachant que les jours lui sont comptés.

Chacun raconte sa vie, une confession qui convoque les démons du passé.

Subtilement, par petites touches, l’auteure évoque leurs destins contrariés. Au travers de leurs témoignages, nous comprenons progressivement que leurs secrets se ressemblent. Royce est amoureux d’une jeune femme brillante passionnée par Pompéi. Ayant hérité d’une grosse fortune, il la met à son service afin qu’elle puisse mener tous les travaux sur le site.

Vita, elle, étudie l’anthropologie et le cinéma dans une université américaine. Sud africaine de naissance, elle décide de se rendre dans la ville du Cap pour renouer avec ses origines.

Ce livre brillant et érudit nous entraîne sur plusieurs continents aux côtés de deux êtres baignant dans le monde artistique : l’archéologie pour l’un et le cinéma pour l’autre. Il est aussi question de racisme et de l’apartheid pour Vita alors que Royce raconte le pouvoir irrésistible qu’un être peut exercer sur un autre.

Ajoutons à ces thématiques les belles descriptions sur Pompéi et son jardin des fugitifs ainsi qu’une langue riche et fluide.

Une grande œuvre littéraire.

Pourquoi s’en priver alors ?

Foncez sur ce roman paru aux éditions Héloïse d’Ormesson.

Notation :