Des pages et des îles

Chronique de : Œil pour œil de M.J. Arlidge

Résumé

Emily est une mère célibataire dévouée. Jack commence un nouveau travail, dans une nouvelle ville. Leur point commun ? Ils ont purgé leur peine après avoir commis des crimes terribles et vivent maintenant sous la nouvelle identité que leur a fournie le gouvernement. Le système est bien rodé et leur garantit une parfaite sécurité, jusqu’à ce qu’une mystérieuse source anonyme se mette à révéler aux familles de leurs victimes l’endroit où ils se trouvent…

L’auteur

M. J. Arlidge travaille pour la télévision britannique. Il dirige également une maison de production indépendante qui a permis à plusieurs séries policières de voir le jour. Ainsi font font font est le douzième volet de la série mettant en scène l’inspectrice Helen Grace, lancée par le succès

phénoménal d’ Am Stram Gram.

Ma chronique :

Un polar bien construit avec un sujet rarement évoqué, palpitant et angoissant à la fois. Bref tous les ingrédients qui en font un bon thriller.

Se pose-t-on souvent la question de la réintégration dans la société civile des anciens prisonniers ? Rarement pour ma part et c’est tout l’intérêt de ce roman qui nous plonge au cœur de ce sujet.

Protéger les anciens détenus, c’est la mission du service de probation, qui met tout en œuvre pour garantir leur sécurité. Une nouvelle identité, nouvelle adresse et un suivi régulier par des officiers chargés de les aider à se réintégrer, tout est fait pour garantir leur sécurité.

Un sujet qui questionne, des personnages complexes, des anciens détenus qui ont violenté gravement leurs victimes et des agents de sécurité avec leur propre faille, tout est réuni pour nous faire réfléchir tout en maintenant un suspense.

Un sujet délicat avec des points de vue tranchés à la fois du côté des familles des victimes et des anciens détenus, la violence est partout.

Un thriller difficile à lâcher avec un thème original, je vous recommande vivement ce roman.

Paru aux Éditions Les Escales

Chronique de : La méthode Happy pop de Constance Garand

Présentation :

Un guide pratique, drôle et ludique pour rayonner au quotidien. Vous ressentez un vide alors que vous avez tout pour être heureux, vous avez l’impression d’étouffer et de passer à côté de votre vie, vous êtes constamment fatigué, stressé, énervé ? Et si, en passant plus de temps avec vous-même, vous pouviez transformer vos peines et votre passé en puissance, et construire votre indépendance psychologique et émotionnelle ?

L’auteure :

Chamane, médium, experte en développement personnel, créatrice de cercles de femmes mais aussi chroniqueuse et chanteuse, Constance Garand accompagne, avec son « don », des hommes, femmes et enfants sur leur chemin de guérison intérieure.

Ma chronique :

Le contenu du livre est à l’image de la jolie couverture : dynamique, positif et ludique. L’auteure transmet ses astuces et conseils et nous donne envie de les tester pour une « happy life ».

Les « tips » de Constance sont concrets et le « mémo pop » en fin de chapitre est très pratique, avec une mise en page ludique.

Les propositions sont illustrées par l’expérience vécue avec les clients de Constance et apporte un éclairage réaliste.

J’ai aimé les exercices issus de l’art thérapie, de l’écriture ou de la visualisation et le ton employé par l’auteure qui donne vraiment envie de la suivre. Le ton positif et bienveillant encourage à tester sa méthode, c’est ce que j’ai le plus apprécié.

Un guide précieux à garder près de soi pour en profiter pleinement.

Paru aux éditions Guy Trédaniel.

Chronique de : Rosetta et Anaé de Corinne Javelaud

Résumé :

Assistante commerciale dans une compagnie aérienne menacée de fermeture, Rosetta Martilière n’a plus d’avenir professionnel. Sa fille, Anaé, quatorze ans, est victime de harcèlement. Un nouveau départ s’impose pour la mère et la fille qui quittent définitivement Paris pour s’oxygéner dans leur maison du Périgord. Mais comment s’intégrer dans le monde rural aujourd’hui lorsque l’on n’y a jamais vécu ?

L’auteure :

Autrice de plus d’une quinzaine de romans, lauréate du prix Saint-Estèphe 2022 pour Les Petits Papiers de Marie-Lou, Corinne Javelaud brosse le portrait émouvant d’une femme passionnée, libre et généreuse, emportée dans la tourmente de l’histoire mais fidèle à elle-même malgré l’adversité.

Ma chronique :

Un roman différent des autres titres de Corinne qui nous entraîne d’habitude dans des fictions historiques. Ce roman est un titre ancré dans l’actualité qui fait mouche.

J’avoue avoir été un peu déçue au départ de ne pas être transportée dans une autre époque comme le fait si bien habituellement Corinne.

Néanmoins, la prose élégante et la jolie plume de l’auteure ont su m’emmener dans cette histoire de résilience et d’amour maternel.

Rosetta, décidée à sauver sa fille du harcèlement scolaire, se remet en question en quittant la ville pour partir vers la campagne et ose même se reconvertir dans une activité agricole. Sa fille découvre un nouvel univers et des camarades corrects avec elle. 

Cet autre monde a aussi ses failles et ses problèmes comme les difficultés des agriculteurs pour vivre correctement de leur activité.

Une histoire profonde avec des héroïnes attachantes, des thèmes actuels comme le harcèlement scolaire pour une intrigue agréable à lire. J’ai passé un beau moment avec Rosetta, Anaé et tous les personnages hauts en couleur de leur village.

Une lecture que je conseille à tous.

Paru aux éditions Calmann Levy.

 

Chronique de : Jeux en famille de Catherine Steadman 

Résumé

Harriet Reed est au comble du bonheur. Son dernier thriller est un best-seller et son histoire d’amour avec Edward Holbeck, l’héritier d’une famille puissante qui règne sur Manhattan, est idyllique. Mais au moment de rencontrer sa future belle-famille, Harriet oscille entre impatience et inquiétude.

L’auteure

Catherine Steadman est une actrice et écrivaine londonienne. Après Sous l’eau (Les Escales, 2022 ; Pocket, 2023), best-seller vendu à dix millions d’exemplaires et traduit dans le monde entier, et Emily a disparu (Les Escales, 2023 ; Pocket, 2024), Jeux en famille est son troisième roman publié aux éditions Les Escales.

Ma chronique :

Implacable, angoissant et déstabilisant : le parfait thriller.

Un conte de fées qui prend progressivement des allures de film d’horreur, vous allez adorer.

J’ai découvert cette auteure avec son premier titre « Sous l’eau » : conquise par l’histoire et l’ambiance au suspense diabolique. Ici on retrouve les mêmes ingrédients avec des personnages qui ont tout pour être heureux mais l’ambiance se plombe progressivement et tout vrille.

Harriet cache un terrible secret qui l’a empêchée longtemps d’être heureuse mais sa rencontre avec Edward change tout, elle est amoureuse et croit à son bonheur. La rencontre avec sa belle-famille va tout chambouler.

Le suspense et son intensité vont crescendo et on tremble pour Harriet. Difficile de lâcher ce livre, un roman à vous faire passer des nuits blanches.

Le twist final nous laisse sans voix.

Un très bon thriller à découvrir aux éditions Les Escales

Chronique de : Les rois maudits de Maurice Druon

Résumé :

Au début du XIVe siècle s’ouvre, contre les Templiers, le plus vaste procès dont l’Histoire ait gardé le souvenir. Jacques de Molay, le grand-maître de l’Ordre, meurt sur le bûcher en lançant sa terrible malédiction contre le roi de France, le pape et les grands du royaume : « Maudits, tous maudits jusqu’à la treizième génération de vos races ! »

L’auteur :

Maurice Druon (1918-2009) est né à Paris. Pendant la guerre, il rejoint Londres et les Forces Françaises Libres. Avec Joseph Kessel, il est l’auteur du Chant des partisans. Prix Goncourt pour Les Grandes Familles, il est élu en 1966 à l’Académie française dont il est le Secrétaire perpétuel jusqu’à sa démission en 1999. Il a reçu en 1966 le prix de Monaco pour l’ensemble de son oeuvre.

Ma chronique :

Se plonger dans cette fantastique fresque de 1400 pages est un grand moment de lecture, à conseiller vivement à tous les passionnés d’histoire.

Ecrit entre 1955 et 1977, sept tomes pour nous conter l’histoire des capétiens, une histoire mouvementée que le talent de Maurice Druon sait nous rendre passionnante. Poisons, meurtres, maladies, guerres : le destin s’acharne sur les descendants de Philippe Le Bel. Chaque tome raconte le règne d’un de ces héritiers avec ,en fil rouge, la montée en puissance de Robert d’Artois, le personnage favori de l’auteur.

Seul, le dernier tome m’a moins séduite, la série s’est un peu essoufflée sur la fin.

Les personnages sont hauts en couleur et certains démoniaques comme la comtesse Mahaut, la tante de Robert d’Artois, qui n’a aucune pitié et n’hésite pas à employer tous les moyens pour assouvir ses projets.

La plume est fluide, les rebondissements nombreux et les personnages attachants notamment Guccio et son amoureuse.

Ne soyez pas rebuté par les 1400 pages qui se lisent vite et l’on quitte avec regret tous ces personnages.