Des pages et des îles

Nicole Chatal : Le grand livre du Qi Gong pour débuter

Présentation :

Existant depuis plus de 5 000 ans et qualifié en Chine de trésor national, le Qi Gong signifie littéralement « s’exercer avec l’énergie ». Plus qu’une gymnastique énergétique, il s’agit d’un véritable art de vivre.

Dans ce livre, découvrez :

• les origines, l’histoire et les grands principes fondamentaux du Qi Gong ;

• ses bienfaits à tous les âges de la vie et pour tous les maux du quotidien : stress, hypertension, troubles de la vue, fatigue, problèmes de digestion… ;

• les bases de cette discipline énergétique pour débuter : les différentes formes de Qi Gong, les postures à pratiquer simplement à la maison… ;

L’auteure :

Infirmière de profession et diplômée du Quimetao à Paris dirigé par le Dr Jian, cardiologue et éminent spécialiste en médecine chinoise, Nicole Chatal enseigne le Qi Gong depuis près de 20 ans. Passionnée par l’Empire du Milieu depuis toujours, elle a participé à plusieurs voyages d’étude en Chine, a animé des stages et organisé des conférences. Son objectif ? Apprendre au plus grand nombre à profiter des bienfaits de cet art de santé millénaire.

Mon avis :

Un livre parfait pour débuter le Qi Gong et comprendre ses origines et sa philosophie.

Grâce à mon entreprise, j’ai découvert le Qi Gong avec un premier atelier mais il m’a manqué le contexte et l’histoire de cette pratique.

Ce livre très documenté a répondu à toutes mes attentes.

J’ai découvert les origines du Qi Gong, vieux de plus de 5000 ans, interdit pendant la période de la révolution culturelle puis remis au goût du jour grâce à une artiste peintre qui l’utilisera pour traiter une récidive de son cancer. Son essor s’est poursuivi en Chine où presque tous les habitants pratiquent le Qi Gong. On les comprend quand on sait que les bénéfices sont avérés pour éliminer l’hypertension, améliorer la fatigue, diminuer le stress, atténuer les douleurs, améliorer la vision, stimuler la digestion et améliorer les défenses immunitaires. Les capacités cognitives s’améliorent aussi lorsqu’on pratique cette discipline. Certains pays comme l’Allemagne et la Suisse ont décidé de reconnaître cette méthode de santé naturelle qui est remboursée par certaines mutuelles.

Après ces explications et présentations des échauffements et mouvements principaux, j’ai été particulièrement intéressée par le chapitre sur la gestion des émotions et aux possibilités de maintenir un équilibre émotionnel, physique et psychique grâce au Qi Gong. Ne plus subir les émotions néfastes en utilisant certaines postures qui vont les réguler.

En résumé, le Qi Gong est une médecine qui équilibre corps et esprit et un art de vivre. L’auteur passionnée nous transmet son savoir avec ces explications claires, les postures photographiées et deux vidéos.

Pour tout savoir sur le Qi Gong, je vous recommande ce livre paru aux Éditions Leduc.

Notation :

Alain Lancelot : Allégez votre mental

Allégez votre mental
Allégez votre mental

Présentation :

Constamment sollicité, jamais au repos, votre cerveau n’est plus en mesure de filtrer les informations qui lui parviennent, les problèmes professionnels se mêlant aux difficultés personnelles. Vous avez la possibilité de réagir dès à présent, en maîtrisant votre mental et le flux de vos pensées. C’est ce que vous proposent Dany Dan Debeix et Alain Lancelot à travers une méthode unique, ludique et très accessible, mêlant les bienfaits de la sophrologie et les bénéfices de l’auto-hypnose. Deux pratiques complémentaires dont l’efficacité n’est plus à prouver : l’auto-hypnose a sorti Dany Dan Debeix d’un lit d’hôpital suite à un grave accident, quand la sophrologie a permis à Alain Lancelot de se relever d’un burn-out.

Les auteurs :

Alain Lancelot est détenteur du certificat professionnel de sophrologue (titre RNCP, niveau de qualification reconnu par l’État), et s’est spécialisé dans la gestion du stress et du trac, auprès d’entrepreneurs, d’hommes politiques, d’artistes, et du grand public. Sophrologue accompagnant des émissions de télévision de divertissement à fortes audiences, il intervient également en tant que chroniqueur et conseiller « bien-être », à la radio, à la télévision, et sur le net (« La minute bien-être »).

Hypnothérapeute et docteur en psychologie clinique diplômé du London College, formateur, conférencier et homme de spectacle, DANY DAN DEBEIX est connu pour ses nombreuses interventions à la radio et à la télévision.

Mon avis :

Qui n’est pas pollué par des idées parasites et ruminations qui altèrent notre quotidien ? Alléger son mental, une belle promesse qui devient atteignable avec les propositions décrites ici.

Deux approches complémentaires sont proposées : la sophrologie et l’hypnose, associées pour prendre du recul et gérer ses idées parasites.

Les deux auteurs ont eu recours à ces pratiques pour aller mieux et dépasser les blocages. Pratiquons régulièrement pour mobiliser notre énergie et laisser émerger notre potentiel, c’est leur message.

Ce livre est un véritable allié et guide pour aller de l’avant. Les auteurs nous expliquent comment le cerveau génère ces idées parasites et les moyens à notre disposition pour les gérer et rester acteur de sa vie.

Plusieurs outils simples, je les ai testés, éliminent la négativité que le mental peut générer. Notre cerveau stockant plus facilement les idées négatives même si du positif arrive dans journée, le soir nous retenons le négatif. Pour contrer ce phénomène, suivez les conseils proposés par les auteurs.

Pratiquez la visualisation positive, technique issue de la sophrologie ou essayez l’auto-hypnose pour contrecarrer nos pensées parasites.

J’ai apprécié l’équilibre entre explications et exercices, qui sont présentés avec des schémas et toutes les consignes. Beaucoup de concret, une présentation claire et accessible à tous. J’ai aimé aussi le glossaire en fin d’ouvrage.

Pour lâcher prise et vivre mieux, pourquoi ne pas essayer les exercices et suivre les conseils de ces deux thérapeutes ?

Je vous y encourage.

Un livre publié aux éditions Tredaniel.

Notation :

Bernard Chenez : Les mains dans les poches

Résumé :

Pour percevoir à nouveau l’odeur de l’encre et du plomb, pour sentir frémir le crayon sur le papier de son premier dessin, pour entendre ces rifs de guitare protestataires qui ont rythmé ses combats, il fallait partir à l’autre bout du monde et embrasser sa mémoire…  Les mains dans les poches est une promenade nostalgique et poétique qui accepte et dépose enfin ses fantômes.

L’auteur :

Bernard Chenez a dessiné pour Le Monde et L’événement du jeudi avant de devenir éditorialiste à l’Equipe. Le Resquilleur du Louvre et Le Journal sans heure sont respectivement parus aux éditions Héloïse d’Ormesson en 2005 et 2012.

Mon avis:

Une balade tendre et joyeuse mais pas que … Ce court roman se déguste comme un long poème.

L’auteur plante le décor dès le premier chapitre en évoquant la lutte de la classe ouvrière avec un cortège qui revendique alors qu’une usine ferme. Puis nous voilà au Japon, à Tokyo, dans un train qui effectue le tour de Tokyo, une boucle d’une heure. Écrire comme on voyage, dans le sens de la marche ou à contresens, ne pas respecter de chronologie.

C’est ainsi que les époques défilent, avec l’attente du premier amour ou le professeur de dessin qui aide le petit garçon d’alors en lui disant : « c’est la main qui voit et l’œil qui dessine ». Le dessin prend une grande place dans sa vie, le vélo aussi pour s’échapper librement sur les routes de la Beauce.

Cette déambulation parfois nostalgique est le reflet d’une époque. Beaucoup d’émotions dans ce récit aux chapitres courts, avec des phrases qui chantent à nos oreilles et nous rappellent les haïkus.

Si les évocations sont souvent tendres, elles restent lucides et parfois tristes.

Lisez-le pour capter l’ambiance de ces années et vous régaler de la prose de Bernard Chenez. J’ai été touchée par ce livre.

Une belle découverte publiée aux Éditions Héloïse d’Ormesson.

 

 Vidéo : Héloïse d’Ormesson présente Bernard Chenez – Les mains dans les poches

 

 

 

Notation :

Elisa Shua Dusapin : Hiver à Sokcho

Hiver à Sokcho
Hiver à Sokcho

Résumé

À Sokcho, petite ville portuaire proche de la Corée du Nord, une jeune Franco-coréenne qui n’est jamais allée en Europe rencontre un auteur de bande dessinée venu chercher l’inspiration depuis sa Normandie natale. C’est l’hiver, le froid ralentit tout, les poissons peuvent être venimeux, les corps douloureux, les malentendus suspendus, et l’encre coule sur le papier, implacable : un lien fragile se noue entre ces deux êtres aux cultures si différentes.

L’auteur

Née en 1992 d’un père français et d’une mère sud-coréenne, Elisa Shua Dusapin grandit entre Paris, Séoul et Porrentruy. Diplômée en 2014 de l’Institut littéraire suisse de Bienne (Haute Ecole des Arts de Berne), elle se consacre à l’écriture et aux arts de la scène, entre deux voyages en Asie de l’Est.

Mon avis

Un texte délicat et subtil qui se lit doucement pour s’imprégner de l’ambiance.

On peut être décontenancé par la sobriété de l’écriture, cette impression ne dure pas et le lecteur est embarqué pour une lecture très dépaysante.

J’ai aimé suivre l’héroïne, qui travaille dans une pension au cœur d’une ville déserte en hiver. Un des hôtes, un dessinateur français, intrigue particulièrement la jeune fille. Petit à petit, une relation se tisse entre eux.

Pour elle, ce n’est pas simple car elle est fiancée. Ses relations avec sa mère ne sont pas fluides non plus. Plutôt solitaire finalement et ayant une envie d’autre chose et d’ailleurs, la jeune fille recherche la présence du dessinateur.

Un huis clos au cœur une Corée glacée en plein hiver qui nous émeut.

Forcément on pense au film « Lost in translation » en tournant la dernière page.

Une lecture atypique qui interpelle, à découvrir aux Éditions Folio.

Notation :

Rentrée littéraire automne 2018 : dans ma pile …

La Massaia de Paola Masino aux Éditions de la Martinière

La découverte d’un chef d’œuvre de la littérature italienne, jamais publié en France.

Une fable littéraire, féministe et anticonformiste écrite sous l’Italie fasciste de Mussolini.

L’écart d’Amy Liptrot aux Éditions Globe

L’écart raconte la vie d’une femme, son combat contre l’alcool et la joie que procure la communion avec la nature écossaise des îles des Orcades.

La neuvième heure d’Alice McDermott aux Éditions de la Table Ronde, collection Quai Voltaire

La lauréate du National Book Award nous livre un autre roman délicieux, dans lequel celles qui apparaissent d’abord comme insignifiantes se révèlent être des héroïnes, inflexibles dans leur dévotion aux humains faillibles qui les entourent.» O, The Oprah Magazine.

Et j’abattrai l’arrogance des tyrans de Marie-Fleur Albecker aux Éditions Aux forges de Vulcain

Dans ce premier roman de feu, Marie-Fleur Albecker invente une langue neuve pour une révolte ancienne, celle de la guerre sociale, du faible contre le fort, de la justice contre l’inique. Une langue qui mêle le sublime et le grotesque, le lyrique et le comique, une langue instruite de ce fait : il faut tenter de changer le monde – ce monde qui jamais ne change.

Pleurer des rivières d’Alain Jaspard aux Éditions Héloïse d’Ormesson

Enfreindre la loi peut se révéler fatal. Julien, brillant avocat, le sait mieux que personne. Pourtant, lorsqu’il parvient à obtenir la relaxe de son client, Franck, un Gitan d’Argenteuil, il n’imagine pas que leurs épouses respectives vont les entraîner dans une folle aventure.

Les mains dans les poches de Bernard Chenez aux Éditions Héloïse d’Ormesson

Les mains dans les poches est une promenade nostalgique et poétique qui accepte et dépose enfin ses fantômes.