Des pages et des îles

Karin Slaughter : Pretty girls

Pretty girls
Pretty girls

Résumé : Deux sœurs. Deux étrangères. Plus de vingt ans auparavant, Julia a disparu à seize ans sans laisser de trace. Depuis, Claire et Lydia, ses sœurs, ne se sont plus parlé. Seule la haine farouche qu’elles nourrissent l’une pour l’autre les rapproche encore. La haine, et le désespoir : jamais elles ne se sont remises de la tragédie qui a fracassé leur famille. Deux événements violents vont venir cruellement raviver leurs blessures mais aussi les obliger à se confronter : l’assassinat du mari de Claire, et la disparition d’une adolescente.

 

L’auteur : N°1 sur les listes internationales de best-sellers, Karin Slaughter est l’un des auteurs les plus populaires et les plus plébiscités dans le monde. Publiée en 33 langues et vendue à plus de 30 millions d’exemplaires, elle est l’auteur de 15 romans, parmi lesquels figurent les séries Grant County et Will Trent, ainsi que le roman COP TOWN, qui a été nominé pour l’Edgar Award. PRETTY GIRLS est son premier thriller psychologique. Née en Géorgie, Karin Slaughter vit actuellement à Atlanta.

 

Mon avis :

Un bon thriller psychologique du genre glaçant. On ne l’oublie pas de sitôt.
Toujours délicat de commenter ce type de livre sans déflorer l’intrigue.

Sachez que si vous aimez les livres de Mo Hayder ou Karine Giebel, alors celui-ci est pour vous. Les descriptions étant plutôt réalistes et la tension très forte, ne pas lire le soir si on est trop sensible.

Les deux sœurs, protagonistes, sont en quête de la vérité après la disparition de leur aînée et du mari d’une des sœurs. L’histoire les entraîne dans une spirale infernale qui met les nerfs des sœurs à rude épreuve.

Un thriller très sombre qui malmène aussi son lecteur, la violence est présente tout du long. Une lecture dense, l’auteur nous donne beaucoup de détails tout en parvenant à captiver par une intrigue particulièrement efficace. Le rythme est tendu à tel point que, même nous lecteurs, nous demandons jusqu’où cela peut aller. Et parfois on a envie de dire stop. Laissez-nous reprendre notre souffle !

Si vous aimez frissonner, un suspense haletant et des émotions fortes alors foncez.


Merci à LP Conseils et aux éditions Mosaïc.

Notation :

PIerre-Etienne Musson : Un si joli mois d’août

Un si joli mois d'août
Un si joli mois d’août

Résumé : Août 1914, la déclaration de guerre vient bouleverser le quotidien tranquille des villageois de Nouan-le-Fuzelier en Sologne. Antoine Richerand, l’instituteur, part pour le front, laissant derrière lui Inès, sa ravissante épouse. Au printemps 1915, grièvement blessé par un éclat d’obus, Antoine est hospitalisé à Paris. Inès lui rend visite régulièrement, s’efforçant de tenir son rôle d’épouse aimante, mais elle découvre un homme transformé, traumatisé par son expérience de la guerre, entre prostration et accès de violence. Exténuée par ses voyages incessants, consciente que l’avenir espéré avec Antoine est désormais impossible, Inès se met à rêver d’une autre vie…

 

L’auteur : Pierre-Etienne Musson a quarante-huit ans et vit à Paris. Diplômé d’histoire et de relations internationales, il est directeur commercial de L’Express. “Un si joli mois d’août” est son premier roman.

Mon avis :

Un roman prenant et émouvant auquel on s’attache de plus en plus au fil de la lecture.
Une grande finesse psychologique qui nous propulse au cœur de ces personnages malmenés par la première guerre mondiale.

L’histoire démarre doucement avec la déclaration de guerre et la mobilisation. Ah tous ces jeunes hommes qui se disent : allons mettre une raclée aux “boches” ! Tous pensent qu’ils seront revenus dans quelques jours.

Quelle désillusion ensuite !
Antoine, le héros, est l’instituteur du village. Plus lucide que les autres hommes il est inquiet et triste d’abandonner sa jeune épouse qu’il adore. Inès espère qu’il rentrera bien vite. Lorsque l’auteur nous emmène au front partager le quotidien des soldats, tout change. L’insouciance est partie et l’horreur absolue est au rendez-vous : beaucoup de détails et de réalisme dans les descriptions. Accrochez-vous …

La narration alterne entre les périodes de guerre et le moment où Antoine est soigné.
Une lecture fluide avec un souffle romanesque qui monte crescendo.
J’ai particulièrement aimé le personnage d’Inès, bousculée par la guerre et qui se métamorphose. Mais je n’en dirais pas plus pour laisser le suspense de l’intrigue opérer.

Je vous conseille vivement ce livre très bien documenté.

Merci aux éditions Denoël.

Parution : 18-02-2016 chez Denoël
Catégorie > Sous-catégorie : Littérature française > Romans et récits
Collection Romans français.

Notation :

Stéphanie Claverie : L’homme qui n’a pas inventé la poudre

L'homme qui n'a pas inventé la poudre
L’homme qui n’a pas inventé la poudre

Résumé : Depuis qu’il est enfant, Sébastien ne fait rien comme tout le monde. Tout commence le jour de la noyade de sa mère : à l’inverse des gens du village, il ne pleure pas mais ne mange plus de poisson. À l’école, il ne récite pas la table de multiplication, il la chante à tue-tête. Au square, il ne joue pas au foot, il culbute la jolie Lili dans l’herbe grasse… C’est une évidence, Sébastien tourne à l’envers. Il faut le placer dans une institution spécialisée. Effrayé de rester seul, son père, René, le récupère à la maison et fait son éducation. À sa majorité, devenu jardinier municipal sur l’île d’Oléron, il obéit à l’appel des fleurs et à tous ceux qui n’ont pas peur de lui, comme Lucas au centre de rééducation, Émilie, née paraplégique, Simone la vieille dame dont plus personne ne se soucie et surtout Barbara qui l’initie aux délicieux plaisirs de l’amour.

 

L’auteur : Stéphanie Claverie a été pendant quinze ans première assistante de réalisation ainsi que chroniqueuse d’émissions de télé telles que Du côté de chez Fred de Frédéric Mitterrand, Frou-Frou de Christine Bravo et Thierry Ardisson, avant de se tourner vers la direction de collection de séries télé et l’écriture de fictions. Elle travaille actuellement sur l’adaptation de son premier livre, Une famille en noir et blanc, paru chez Anne Carrière en 2013.

Mon avis :

Très touchant, un roman sensible qui nous émeut tout du long.
On tombe sous le charme de ce beau texte.

Sébastien, enfant handicapé est different : il suit son chemin et vit à sa manière. Lorsque sa maman disparaît, il est déboussolé et son père, abasourdi, le confie à une institution spécialisée qui s’occupera de lui. Mais cela ne leur convient pas, ni à l’un ni à l’autre. Sébastien va réintégrer sa maison et vivre avec son père. Plus tard, il trouve sa voie en devenant jardinier. Sa vie coule doucement et paisiblement.

Optimiste, gai et passionné d’horticulture, Sébastien est désarmant : sa naïveté permet à ses proches de relativiser les aléas du quotidien.
Il nous donne envie de sourire à nous aussi lecteur : une belle leçon de vie.
L’écriture est fluide, les pages se tournent vite.

Plein d’humour, tendre et émouvant avec une touche d’optimisme, voici un livre sensible à découvrir absolument. Sébastien illumine et transforme la vie de ceux qui le côtoient. Un livre sur le handicap qui nous fait réfléchir tout en nous divertissant.

Bravo pour cette performance !

Je ne résiste pas au plaisir de vous citer la phrase de Saint Exupéry présente à la fin du livre : “Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m’enrichis”.

Merci aux éditions De la Différence.

 

Notation :

Arnaud Riou : Calme mon carnet de méditation

Calme mon carnet de méditation
Calme mon carnet de méditation

Présentation :

Le premier carnet de méditation à personnaliser.
Un espace intime pour s’ouvrir au calme.
Osez emprunter la voie de votre sagesse personnelle.

L’auteur :

Auteur, coach, formateur, conférencier et comportementaliste, Arnaud RIOU est un autodidacte.

Mon avis :

Beau, pratique et efficace pour nous inculquer les clés de la méditation.
Il ressemble à un carnet, est agréable à manipuler et souple avec un signet, une bonne idée pour marquer sa page préférée.

Une forme très appropriée pour un ouvrage que l’on ouvre pour un temps, puis on le referme pour réfléchir aux propositions de l’auteur. Puis on le consulte à nouveau, on peut noter ses impressions et surtout le personnaliser : notes, photos.
Même si on pratique déjà, ce carnet pose les clés de la méditation, ce qu’elle nous apporte, quand et comment méditer.

Par exemple, j’ai bien aimé “10 façons de vivre une journée en pleine conscience” : 10 propositions simples à reproduire.
Comme dit l’auteur : “Il n’y a rien à faire, juste à être”.
J’ai apprécié aussi les citations et les belles illustrations qui contribuent au plaisir de feuilleter cet ouvrage. Une partie intitulée “journal” permet de noter ses ressentis.

En résumé : je conseille vivement à la fois pour l’objet en lui-même,très réussi, et pour le contenu.

Mon exemplaire est à portée de main pour en profiter le plus souvent.
À offrir à ses amis !

Merci à Karine.
Paru aux éditions Solar

Notation :

Maryline Fortin : L’Anatomiste

L'Anatomiste
L’Anatomiste

Résumé : Né dans une famille miséreuse, Blaise est vendu par son père alors qu’il n’est encore qu’un enfant. Dans l’atelier d’un peintre, il perfectionne son art du dessin et rêve de devenir un grand artiste. Mais en 1539, la Renaissance a beau étendre ses lumières sur la France, elle éclaire difficilement ceux qui, comme lui, sont issus de la fange des ruelles. Les hasards de la vie font qu’il est contraint à travailler pour Gaspar de Vallon. Ce chirurgien méprisant et ambitieux demande à Blaise d’illustrer son traité anatomique. Il lui impose toujours plus de séances de dissections de cadavres et le précipite dans une quête effrénée et illégale pour dénicher des corps dans les cimetières de Paris.

 

L’auteur : Au cours de ses études, Marilyne Fortin a découvert un traité anatomique anonyme du XVIe siècle illustré d’extraordinaires gravures. Ainsi est née l’idée d’une fiction sur l’artiste inconnu. Ce premier roman a rencontré un extraordinaire succès, notamment au Québec où il a été finaliste du prestigieux Prix du Gouverneur Général.

 

Mon avis :

Un excellent roman historique : passionnant et très bien documenté.

L’auteure nous transporte à la Renaissance dans un milieu pauvre dans lequel Blaise, petit garçon, doit exécuter des dessins sur les foires pour aider sa famille à le nourrir. Son père est monstrueux, il utilise ses enfants qui vont émouvoir les passants et ainsi récolter de l’argent. Blaise est doué en dessin à tel point qu’un peintre le remarque et propose à son père de le former. Celui-ci, flairant l’aubaine, marchande le petit et empoche l’argent sans remords de voir l’enfant partir. Ce sera la chance de Blaise qui sera éduqué et fait son apprentissage auprès d’un peintre issu de l’école italienne. On les retrouve plus tard à Paris où démarre une deuxième époque, Blaise est un jeune adulte et dessine parfaitement.

Tout bascule lorsqu’il doit travailler pour un chirurgien qui a décidé de publier un traité d’anatomie avec ses rapports et des dessins. Cet anatomiste ne sait pas dessiner. Il a besoin de Blaise.

Tous les moyens sont bons pour trouver des sujets d’étude : des morts qu’il pourra disséquer. Parfois cru et toujours réalistes des descriptions qui nous plongent dans cet univers des scientifiques de l’époque.

Blaise a de nouveau un maître qui le maltraite, comme son père le faisait.

Une douce amitié verra sa souffrance s’atténuer.

Le lecteur est emporté au quinzième siècle et partage le quotidien des pauvres, des prostituées, des peintres, des chirurgiens. Nous traversons le quartier des Halles, les rues mal famées et nous tremblons pour nos héros.

De l’émotion, de l’aventure et de l’amour aussi dans ce roman qui est une formidable fresque historique. L’écriture est fluide, le début des chapitres est agrémenté de dessins, ce qui complète l’ambiance.

Une très belle découverte : je conseille vivement.

Merci à LP et aux éditions Terra Nova.

Notation :