Des pages et des îles

Chronique de : Le jour où j’ai apprivoisé la peur d’Amelia Lobbé

Présentation :

La peur est généralement considérée comme une émotion qu’il faut éviter, réprimer ou traiter à tout prix. La psychologue Amélia Lobbé apporte dans ce livre un éclairage différent et original sur la peur, qu’elle présente comme une émotion utile. Cet ouvrage, à la tonalité bienveillante et optimiste, vous invite ainsi à explorer le vaste univers de la peur.

L’auteure :

Amélia Lobbé est une psychologue parisienne, une auteure, une féministe sensible à tendance exaltée… Ses méthodes s’inspirent des thérapies comportementales et cognitives, de la thérapie psycho-dynamique ainsi que de la psychologie positive.

Ma chronique :

Un ouvrage qui permet de changer notre regard sur nos peurs et de supprimer leur nocivité.

L’auteure décrypte la notion de peur et d’anxiété en listant et explicitant les différentes peurs et l’état d’anxiété, dérivée de l’émotion de peur.

Des témoignages et conseils d’autres psychologues ainsi que son éclairage personnel complètent les explications apportées.

Le troisième chapitre dénommé « L’anxiété et la peur » m’a particulièrement intéressée avec ses précieux conseils pour évacuer l’anxiété et s’en préserver.

Le chapitre « Les bénéfices de la peur » bouscule nos préjugés et permet d’envisager d’accepter nos émotions comme la peur, de l’accueillir et même de réfléchir aux bénéfices de la peur.

Le chapitre suivant liste des pistes concrètes pour apprivoiser nos peurs avec des cas pratiques : une partie claire avec des propositions faciles à mettre en place.

La peur a une fonction d’alerte et comme le dit l’auteure « je considère que la peur a un sens et qu’elle a quelque chose à nous dire, comme une bonne amie pourrait le faire ».

Je vous souhaite, comme moi, d’appréhender différemment vos peurs grâce à cet ouvrage fort intéressant que je recommande.

Paru aux éditions Le Courrier du Livre chez Guy Trédaniel.

Notation :

Chronique de : On n’empêche pas une étoile de briller de Tonie Behar 

Résumé :

Une femme mystérieuse et charismatique, coiffée d’un large chapeau, son regard clair caché par de grandes lunettes de soleil, sonne chez Max Dahan au 19 bis, boulevard Montmartre. Cette inconnue, c’est Sacha Volcan, que Max a passionnément aimée. Ils se sont connus dans les années 1960, au temps du Golf Drouot et du rock’n’roll. Elle était dactylo, lui garçon de courses, et tous deux rêvaient d’Amérique et de musique. Complices, amants ou ennemis, leur histoire a traversé le temps et les continents

L’auteure :

Tonie Behar est née à Istanbul, a un passeport italien, un diplôme américain, un mari breton et trois enfants du pays des merveilles… mais elle se sent surtout parisienne ! Ancienne journaliste, elle effectue des recherches minutieuses pour chacun de ses livres. On n’empêche pas une étoile de briller est son septième roman.

Ma chronique :

Une fresque romantique d’une grande force et sans aucune mièvrerie, à lire absolument pour tomber sous le charme de Sacha comme Max le héros.

Attention, ce n’est pas juste une romance ni un feel good book mais plutôt une magnifique histoire d’amour que l’on souhaite à chacun. 

J’ai aimé l’histoire, le style fluide, la description des années soixante et le tourbillon de la vie décrit avec une grande justesse.

Sacha n’est pas une héroïne classique, enfance esseulée avec seulement un père peu présent puis adolescente elle découvre la musique et des copains dont Max. Un garçon plein de charme, vivant seul avec sa mère et toujours avec ses meilleurs copains. La première rencontre de ces deux êtres fera déjà une étincelle.

Sacha et Max, entre les années soixante et aujourd’hui, vont traverser des époques troublées et riches. Comme le dira plus tard Sacha, ce qu’ils ont défendu est toujours d’actualité  : l’écologie, le féminisme, les droits LGBT, la non-violence.

Suivre sa vocation, tenter sa chance à l’autre bout du monde et vivre sa sa passion, comment tout cela est-il compatible ?

Je vous laisse le découvrir en vous plongeant dans ce pavé qui m’a enthousiasmée.

Un livre à offrir et à s’offrir pour le plaisir d’une lecture vivante et passionnante.

Paru aux éditions Charleston 

Notation :

Chronique de : Charlotte se cherche de Caroline Kant 

Résumé :

C’est signé ! Charlotte a décroché un job dans une agence d’organisation de mariages : elle pourra soutenir sa famille pendant que son mari Alexandre lance sa boîte. Elle a même réussi à négocier ses mercredis après-midi pour passer du temps avec Lou et Gabriel, ses enfants. Adieu, la vie imprévisible de free-lance et bonjour, les revenus réguliers, les congés payés et les pauses café ! Sauf que… Sa collègue Laetitia ne semble pas du tout ravie de son arrivée

L’auteure :

Caroline Kant est une autrice parisienne. Sa série s’inspire des années où elle a vécu rue Cavendish, dans l’appartement de Margaux.

Ma chronique :

J’ai retrouvé avec plaisir l’ambiance de l’immeuble de la rue Cavendish avec ce deuxième tome.

Après « Les manigances de Margaux », l’héroïne est Charlotte, une jeune mère de famille, photographe et décoratrice. Heureuse avec Alexandre et ses deux jeunes enfants, elle décide d’accepter un contrat en CDD pour avoir une vie plus calme sans souci de fin de mois.

La vie en entreprise, une micro société ici, n’est pas toujours aussi rose qu’on pourrait l’imaginer : les revenus réguliers ne masquent pas forcément tous les obstacles et contraintes.

Les habitants de l’immeuble jouent de nouveau leur rôle d’entraide à fond ici : Margaux aide et soutient Charlotte, Victoire joue de la musique apaisante pour tous et même Guy, l’ex propriétaire de l’immeuble pourrait se révéler d’une grande humanité.

Je me suis prise d’amitié pour tous ces personnages, avec leurs failles et leur générosité. Mention spéciale pour Victoire, la violoniste, toujours gaie, qui régale tout son auditoire chaque soir.

Un livre qui fait du bien et réconcilie avec la vie. J’ai hâte de les retrouver tous pour les prochains épisodes de cette série. 

À déguster sans hésitation.

Paru aux éditions Les Escales Séries.

Chronique de : Toute une expédition de Franzobel

Résumé :

1537. Le conquistador Ferdinand Desoto obtient la direction de la prochaine expédition en Amérique, qui lui apportera, comme à ses guerriers, richesse et gloire. Mais rien n’est joué ! Las, nos cupides chasseurs d’or et de perles, tout droit sortis d’un tableau de Goya, sont attendus par des Indiens dont les habitudes carnassières ne feront pas toujours leur affaire…

L’auteur :

Franzobel, de son vrai nom Stefan Griebl, né en 1967, est l’un des écrivains les plus populaires et controversés d’Autriche. Dramaturge, poète et plasticien, il est l’auteur en français de la pièce Kafka, comédie (publiée aux solitaires intempestifs). Couronné du prix Nicolas Born, son roman sur le naufrage de La Méduse fut l’un des trois derniers ouvrages en lice pour le Deutscher Buchpreis (Prix du livre allemand) 2017

Ma chronique :

Truculent et désopilant, tels sont les premiers adjectifs qui me viennent après lecture de ce récit d’expéditions d’espagnols au seizième siècle.

Tout est vrai ou presque nous confirme l’auteur en fin de livre. Des recherches approfondies lui ont permis de redonner vie à ses aventuriers. 

Pourquoi ne pas enseigner aux enfants l’histoire au travers de ce type de romans ?

A un bémol près : la violence des conquistadors est décrite avec beaucoup de réalisme, âme sensible s’abstenir.

C’est un roman atypique qui peut désarçonner, trop de péripéties et de rebondissements incessants m’ont fait parfois perdre le fil de l’histoire. 

Si on aime les romans d’aventures documentés à l’écriture survoltée et au rythme trépidant où l’accent est mis sur le rocambolesque, ce livre est pour vous.

Paru aux éditions Flammarion 

Notation :

Chronique de : L’art de vivre avec l’énergie des saisons d’Ariel Bamberger 

Présentation :

Connectés à l’énergie des saisons, notre vie est plus facile, plus fluide. De l’impulsion du printemps à la réalisation en été, du tri en automne au retour sur soi en hiver, vivre en harmonie avec les courants énergétiques de chaque saison permet de s’aligner, d’être en phase avec soi-même, sans tension ni friction.

L’auteure :

Ariel Bamberger a débuté sa carrière en agences de communication et dans un groupe pharmaceutique. Elle étudie et pratique les arts taoïstes (la médecine traditionnelle chinoise, les arts martiaux, la science de la destinée, la connaissance des changements du monde et l’art des formes) depuis une quinzaine d’années.

Ma chronique :

Un livre riche en informations décryptant l’influence des saisons sur toute notre vie. Intuitivement, nous ressentons l’impact de chaque période de l’année , avec ce livre j’ai mieux compris la réelle action de chaque saison et surtout noté tout ce qui découle de l’énergie de chacune.

L’énergie en été est ascendante (se dévoiler en été), en automne l’énergie décline (se détacher en automne), en hiver l’énergie est faible (ralentir et approfondir sa connaissance de soi) et au printemps l’énergie est en expansion (s’inventer au printemps).

Les préconisations listées sont issues de la pensée taoïste (arts martiaux, médecine traditionnelle chinoise et méditation) avec des exercices de QI Gong, des méditations.

L’hiver et le printemps poussant à l’introspection, des questionnement aideront à bâtir son projet de vie. Les méthodes et propositions sont simples et pragmatiques.

J’ai beaucoup apprécié la liste de douze règles de vie à adopter en fin d’ouvrage qui synthétise l’ensemble.

Comme indiqué sur la couverture, c’est un manuel pratique, riche et complet à garder près de soi pour tirer le meilleur de l’énergie de chaque saison.

Paru aux éditions Le Courrier du Livre chez Guy Trédaniel

Notation :