Des pages et des îles

Chronique de : Marguerite de Jacky Durand 

Résumé :

Août 1939. Qui peut se douter de ce qui va se déchaîner, dévaster tant de vies ? Marguerite est à son bonheur, son mariage avec Pierre, dans leur petite maison de l’est de la France. Un mois s’écoule avant que Pierre ne soit mobilisé. Pour survivre dans la France occupée, Marguerite prend un emploi à la poste.

L’auteur :

Jacky Durand est journaliste. Depuis des années il sillonne la France des terroirs pour ses savoureuses chroniques culinaires dans Libération ( « Tu mitonnes » ) et tous les samedi matin sur France Culture ( « Les mitonneries de Jacky »).

Ma chronique :

Un roman lumineux avec une héroïne inoubliable, un vrai bonheur de lecture.

Marguerite, à l’été 39 est heureuse, elle va épouser Pierre, son amoureux. Dans leur petite maison avec un potager et quelques bêtes, ils ont tout pour vivre bien. La guerre emporte Pierre au loin et Marguerite doit faire face à sa solitude et tout assumer.

Petit à petit, la guerre transforme Marguerite, elle devient plus forte et accomplit les tâches les plus dures au jardin tout en travaillant.

Son mari lui manque beaucoup, le manque de chaleur humaine lui pèse énormément. Les années passant, des rencontres viendront réchauffer son cœur.

Un portrait à la fois grave et tendre d’une nouvelle femme qui a mûri très vite pendant ces années de guerre.

Marguerite est une belle personne, pleine d’humanité et toujours prête à aider son prochain. Je me suis beaucoup attachée à Marguerite à la fois émouvante et forte.

L’écriture gaie et truculente donne un ton assez léger malgré le contexte de guerre.

Marguerite est une héroïne courageuse, au grand cœur qui ne pourra qu’émouvoir tous les lecteurs.

À ne pas rater, publié aux éditions Folio.

Chronique de : Béni soit le père de Rosa Ventrella

Résumé :

Rosa est née dans le quartier de San Nicola, l’un des plus pauvres de Bari. Parmi les maisons blanches bordant d’étroites ruelles qui courent vers la mer, la violence règne. Et chez Rosa, c’est son père, « Gueule d’ange », qui fait régner la terreur. Au sortir de l’adolescence, elle rencontre Marco et, avec lui, la promesse d’un nouveau départ. Elle l’épouse et le suit à Rome, où elle donne naissance à Giulia, leur petite fille…

L’auteure :

Née à Bari, dans les Pouilles, Rosa Ventrella vit actuellement à Crémone. Elle a travaillé comme éditrice et journaliste. Après Une famille comme il faut et La Liberté au pied des oliviers, Béni soit le père est son troisième roman traduit en français et publié aux Escales.

Ma chronique :

Un roman fort et poignant qui m’a rappelé les romans d’Elena Ferrante.

L’héroïne vit dans un quartier misérable de Bari, sa famille est très pauvre. Jeune adolescente, elle souffre surtout de voir la violence de son père à l’égard de sa mère qui est tout pour elle. Agata, la mère, est amoureuse de son mari malgré ce qu’elle endure et entièrement dévouée à ses enfants.

Rosa est l’aînée, la seule fille et doit aider dans la maison. Elle observe ses frères jouer et avoue à sa mère qu’elle aurait préféré être un garçon.

Dans ce quartier, les garçons traînent et les hommes travaillent ou font du trafic pour survivre. 

Un roman à l’écriture sèche et claquante, aux situations très réalistes qui traduisent avec succès l’ambiance de ce quartier de Bari.

J’ai lu assez vite ce roman, émue par la souffrance des femmes et l’histoire qui se répète parfois d’une génération à l’autre. Redemption et pardon sont présents aussi  dans cette histoire bouleversante.

Je découvre cette auteure pleine de talent que je vais suivre dorénavant.

Paru aux éditions Les Escales.

Chronique de : La sagesse de la nature sauvage de ELLI H. RADINGER

Présentation :

La nature sauvage est profondément ancrée en nous : elle nous stimule, nous fortifie, nous apaise et ouvre nos cœurs ; elle nous offre chaque jour de nouveaux cadeaux. Elli H. Radinger a vécu de nombreuses années dans des régions à la nature sauvage : les forêts du Minnesota, la brousse de l’Alaska, les immensités de l’Arizona… Elle y a fait des rencontres extraordinaires, comme des coyotes, des grizzlis ou encore des bisons.

L’auteure :

Née en 1951, ELLI H. RADINGER a abandonné sa carrière d’avocate pour se consacrer entièrement à l’écriture et aux rencontres avec les animaux, en particulier les loups et les chiens. Durant vingt-cinq ans, elle a observé les loups en liberté dans le parc national de Yellowstone, aux États-Unis.

Ma chronique :

J’ai terminé cette lecture lors de la journée mondiale de la terre.

Les aventures extraordinaires racontées ici, au milieu de la nature sauvage, donnent envie de prendre sa tente, son sac à dos et d’aller au plus près de cette nature. Comme elle, on a envie de croiser des coyotes, des loups, bisons ou baleines.

Attention, explique-t-elle, les animaux sont sauvages et peuvent être dangereux, les observer de loin est préférable.

Vivre en pleine nature, de peu, sans aucun manque est une expérience enrichissante et une vraie remise en question.

Les phénomènes naturels extraordinaires comme les aurores boréales sont une source de joie : l’auteure nous raconte son expérience et le partage qu’elle en a fait lorsqu’elle était hôtesse de l’air. Elle nous dit : « s’étonner ensemble de quelque chose renforce nos liaisons émotionnelles et atténue le stress ».

J’ai aimé aussi son récit de son vécu au Montana dans sa cabane de rondins « je n’étais plus une observatrice de la nature mais un élément de la nature, je me sentais totalement dans l’instant présent ».

Ce livre riche en témoignages uniques dans ces contrées reculées et sauvages est très inspirant et donnera matière à chacun pour réfléchir à sa place dans cette nature et à sa vie.

Les photos magnifiques sont aussi une source de plaisir à la lecture.

Un livre paru aux éditions Trédaniel que je vous recommande.

Notation :

Chronique de : Week-end entre amis de Nathalie Achard

Résumé :

Un an. C’est le temps qu’il aura fallu à Édouard, Marc, Agathe, Julien, Claire et Sylvie pour organiser ce fameux week-end. Trois jours. C’est le temps qu’il suffira pour que ce séjour «  comme au bon vieux temps  » vire au cauchemar.

L’auteure

Ancienne collaboratrice de Greenpeace, Nathalie Achard est responsable de la communication du mouvement Colibris. Elle a reçu le prix Legal Hacker à l’occasion du 11e Grand Prix de la communication solidaire en 2016.

Ma chronique :

Un thriller haletant, une histoire qui m’a fait penser au scénario du film « Les petits mouchoirs » en beaucoup plus trash.

Des amis d’enfance décident de passer un week-end ensemble, sans les enfants pour renouer avec une vie sans contrainte.

Se retrouver tous ensemble exacerbe les frustrations de chacun : un huis clos oppressant qui laisse échapper les peines de cœur, les jalousies et toutes les rancœurs accumulées au fil des ans.

N’est-ce pas le rôle des amis d’être là pour nous épauler et nous écouter lorsque tout va mal ? Marc ou Édouard en sont-ils capables ? Et les femmes, Agathe ou Sylvie sont-elles davantage à l’écoute de leurs amis ?

À lire pour le découvrir.

Un premier roman réussi : un thriller psychologique difficile à lâcher.

Paru aux éditions Marabout collection Black Lab.

Notation :

Chronique de : Qui a tué Rose ? de Claire Allan

Résumé :

Quand Emily sort du centre commercial ce jour-là, elle assiste, impuissante, à un accident : une femme est renversée par un automobiliste qui prend la fuite.

Très vite, la presse locale relaie les détails du drame : la victime s’appelait Rose. Mère d’un petit garçon et épouse du célèbre écrivain Cian Grahame, elle travaillait comme assistante dans un cabinet dentaire. En effectuant des recherches sur les réseaux sociaux, Emily se met à envier la vie si parfaite de Rose …

L’auteure :

Après avoir été journaliste au Derry Journal, Claire Allan se lance dans l’écriture de suspenses, dont « Ne la quitte pas du regard » (L’Archipel, 2021 ; Archipoche, 2022). Qui a tué Rose ? a été un succès tant en Grande-Bretagne qu’aux États-Unis : plus de 250 000 exemplaires vendus. Elle réside à Londonderry, en Irlande du Nord. 

Ma chronique :

Un thriller redoutablement efficace, impossible à lâcher.

L’auteure nous fait partager le quotidien d’Emily, jeune femme en perdition : seule, addict aux somnifères et à l’alcool. Persuadée que son ex mari la poursuit pour lui faire du mal, elle interprète le décès de Rose comme une mort qui lui était destinée.

Après ces événements dramatiques, le rythme de l’intrigue s’accélère.

Certains personnages autour d’Emily cherchent à l’aider comme Maud, sa fidèle amie ou ses nouvelles collègues alors que l’ombre de son ex mari plane toujours.

Quelle relation peut-elle entretenir avec le veuf de Rose, ce séduisant auteur inconsolable ?

De secrets déterrés en rebondissements, la tension s’intensifie dans la deuxième moitié du livre alors qu’Emily a l’impression d’aller mieux.

Qui croire dans cette histoire ? Une intrigue qui ne livrera tous ses secrets qu’à la toute fin du livre.

Je découvre cette auteure dont c’est le deuxième roman, un titre prometteur.

Paru aux éditions de l’Archipel.