Des pages et des îles

Chronique de : Le grand guide de la sophrologie au quotidien de Gaëlle Piton

Le grand guide de la sophrologie au quotidien

Présentation :

Gaëlle Piton présente dans cet ouvrage les fondements de la sophrologie, en pointant bon nombre d’idées reçues à son sujet. Elle nous enseigne des techniques simples et efficaces, destinées aux adultes comme aux enfants et aux adolescents. Le livre, richement illustré, décline de nombreux exercices de manière thématique : stress, sommeil, émotions, phobies, estime de soi, addictions, parentalité… Il comprend également 25 séances audio, guidées par la voix apaisante de l’auteure, pour une pratique en toute autonomie.

L’auteure :

Gaëlle Piton est sophrologue, coach et instructrice en méditation de pleine présence. Gaëlle est aussi journaliste, formatrice et conférencière.

Ma chronique :

Ce guide qui décrypte la sophrologie s’adresse à pour tous : débutants, expérimentés et sophrologues, chacun y trouvera des réponses.

J’ai aimé cet ouvrage pour le fond riche, clair et également pour la forme qui donne envie de le parcourir grâce aux illustrations des mouvements et à la mise en page aérée. 

Le ton est donné dès l’introduction, l’auteure précise « cet ouvrage sera conforme à ma pratique : simple, accessible, experientiel ».

Je confirme, c’est réussi.

Après avoir expliqué la sophrologie, ses origines et son potentiel, on enchaîne sur la pratique, tout est expliqué : les techniques clés, le déroulé d’une séance, les thématiques sur lesquelles la sophrologie est particulièrement efficace (stress, sommeil, confiance en soi, phobies …). Des exercices spécifiques et conseils pour chaque problématique aideront chacun à se lancer. Une cinquantaine d’exercices et vingt-cinq audios complètent ces présentations.

La partie sur la sophrologie pour les enfants à l’école reflète les activités de Gaëlle au sein de sa ville. « La sophrologie est complémentaire des apprentissages dits classiques » : davantage de bienveillance en classe et aide à lutter contre le décrochage scolaire. Une belle réussite et preuve de l’efficacité de la sophrologie.

Je rejoins Gaëlle lorsqu’elle nous précise que la sophrologie est un art de vivre, une philosophie de vie. Une fois qu’on y a gouté, la transformation se fait et on aborde la vie plus sereinement et de manière davantage positive.

Un ouvrage complet et riche paru aux éditions Le Courrier du Livre chez Guy Trédaniel.

Notation :

Chronique de : Le dernier des Dulac de François Antelme

Résumé :

Île Maurice, 1928. Sous un ciel de cendres, un enfant vient au monde: on l’appellera Marc – celui par qui le malheur arrive… Chez les Dulac, ces «grands Blancs» dont les plantations sucrières garantissent la puissance, on se doit de tenir sa place, son rang. Pas Marc. Aussi brun que ses frère et sœur sont blonds, aussi isolé qu’ils sont choyés, le jeune homme tourmenté cherchera sa vie durant les réponses à ses questions.

L’auteur :

François Antelme est un auteur franco-mauricien. En 1968, il s’installe en France où il fonde une agence de communication à Paris en 1980. Il s’occupe notamment de la promotion touristique de l’île Maurice en Europe. Il est l’auteur d’un premier roman remarqué, L’Île aux somnambules (Acropole, 1985), suivi de Messie public (Carnot, 2004). Ses vingt premières années dans l’océan Indien restent très importantes pour lui. Elles lui ont inspiré Le Dernier des Dulac, publié en 2019 chez Slatkine & Cie.

Ma chronique :

Coup de cœur pour ce roman : une saga familiale avec pour décor l’île Maurice.

L’auteur nous raconte le destin hors norme de Marc, le benjamin des Dulac. Né dans une grande famille mauricienne d’origine française dominée par un père à la stature imposante, Marc se révèle différent de son frère et sa sœur. Tous se disent que le drame lié à sa naissance doit en être la cause.

Tissant habilement une intrigue qui mélange histoire mauricienne et secrets familiaux, l’auteur nous entraîne dans une aventure prenante et passionnante. La tension est constante, le rythme soutenu m’ont fait tourner les pages rapidement.

J’ai lu vite ce roman, j’ai aimé cette incursion dans l’histoire de l’île Maurice au travers d’un récit qui se déroule entre les années trente jusqu’à nos jours. La politique et l’avenir du pays sont au centre de l’intrigue et j’ai découvert un pan de l’histoire mauricienne que je ne connaissais pas.

Un livre à découvrir absolument.

Notation :

Chronique de : Open d’Isalou Regen

Open

Présentation :

Toutes les sagesses du monde l’enseignent depuis la nuit des temps, et de nombreuses études de neurosciences et de psychologie positive le confirmant : avec l’ouverture, on découvre, on voyage, on repousse ses limites, on crée, on partage… À l’inverse, sans elle, pas d’exploration, pas de dépassement, pas de joie, pas de plénitude, pas de rencontre… Alors pour vivre heureux, vivons ouverts !

L’auteure :

Philosophe de formation et artiste plasticienne, Isalou Regen est la fondatrice d’une société de production audiovisuelle dont le credo est d’associer l’humain, l’artistique et la communication. Autrice du blog « 365mornings », elle a été chroniqueuse sur France Inter, et a publié son premier livre en 2016 La Magie du matin.

Ma chronique :

Avec cet ouvrage, Isalou nous propose une belle philosophie de vie, plutôt simple à appliquer pour vivre mieux : s’ouvrir aux autres et à soi. Plutôt facile à mettre en œuvre et efficace, pourquoi s’en priver ?

J’avais découvert Isalou avec « La magie du matin », son premier titre. Ses livres, didactiques et riches, donnent envie d’appliquer ses nombreux conseils.

« L’ouverture est la base de tout » explique l’auteure dès le début du livre. De quelle ouverture parle-t-on ici ? Rappelons-nous que nous sommes programmés pour un mode « survie » et qu’aller vers le bonheur demande des efforts. Décider de s’ouvrir davantage est une première porte vers du positif, « le pouvoir de l’ouverture, c’est sa capacité de transformation heureuse ».

Après l’exploration des différentes postures de fermeture avec des parades pour les déconstruire, Isalou nous amène à réfléchir au cheminement vers l’ouverture notamment au travers de valeurs comme l’altruisme ou la coopération.

L’ouverture passe par l’ouverture de l’esprit et du cœur afin d’ancrer la transformation intérieure : ces deux parties sont les plus riches à mes yeux, j’ai pris le temps de les lire et d’intégrer les propositions listées.

J’aime la spontanéité et la sincérité d’une auteure qui parsème ses textes d’exemples personnels. Elle adopte une démarche progressive pour que chacun puisse s’approprier facilement ses propositions. C’est à la fois étayé et mis en perspective avec du concret : les conseils et rituels sont à tester et à appliquer.

J’ai mis en pratique ceux qui m’ont parlé le plus.

Je vous souhaite autant de plaisir que moi à découvrir cet ouvrage et à mettre en pratique ces conseils.

Paru aux éditions Albin Michel.

Notation :

Chronique de : Fleurs de feu de Sarah Lark

Fleurs de feu

Résumé :

1837. L’espoir d’une vie meilleure pousse Ida et ses parents à partir à l’autre bout du monde, en Nouvelle-Zélande. Quand leur navire, accoste enfin au sud de l’île, les colons s’installent dans un village de pêcheurs. Et Ida déchante. Non seulement est-elle mariée de force à un homme qui se révèle brutal, mais la vie, au sein de cette communauté rigoriste, y est tout aussi dure qu’en Europe…

L’auteure :

Née en 1958 dans la Ruhr, Sarah Lark vit près d’Almeria, en Andalousie, où elle a créé un refuge pour chevaux. Sa trilogie du « Nuage blanc », traduite dans 22 pays, a séduit plus de 3 millions de lecteurs dans le monde. Ses huit romans ont tous paru à l’Archipel, puis chez Archipoche.

Ma chronique :

Un pavé qui se lit très vite : j’ai été complètement happée par cette histoire de colons allemands qui s’installent en Nouvelle Zélande en ce milieu du dix-neuvième siècle. L’histoire est incroyable, la vie de ces pionniers si compliquée : en fin de livre l’auteure explique qu’elle s’est appuyée sur des faits historiques pour construire son intrigue. C’est réussi, une aventure qui colle parfaitement avec l’histoire de ce pays.

Des allemands, souvent des artisans, convaincus par leur pasteur, partent en quête d’une vie meilleure. Un voyage, lui-même une épopée, entre l’Allemagne et la Nouvelle Zélande qui dure plusieurs mois avec une escale au Brésil. Ils débarquent sur l’île du Sud en Nouvelle Zélande, la plus sauvage des deux îles, essentiellement habitée par des maoris.

Parmi les héros, Ida et Karl, ont découvert cette île avant leur voyage par un livre « Les voyages du capitaine Cook ». Cette lecture va changer leur destinée.

J’ai aimé les aventures de ces découvreurs, leur vie au milieu d’une nature sauvage pas toujours hospitalière et les chocs interculturels lors des rencontres avec les maoris. 

À peine refermé, ce livre me manque déjà : une suite est-elle prévue ? Je l’espère…

Publié aux éditions de l’Archipel.

Notation :

Chronique de : Fanny Stevenson d’Alexandra Lapierre

Fanny Stevenson

Résumé :

Un jour de printemps 1876, dans une auberge des bords du Loing, elle fait la connaissance d’un jeune intellectuel écossais. Il a onze ans de moins qu’elle. Il souffre des poumons et l’on craint pour sa vie. Entre ces deux êtres que tout sépare – elle est américaine, mariée, mère de trois enfants ; il est le fils unique d’austères bourgeois de l’époque victorienne – L’amour explose. Un amour plus fort que tous les interdits…

L’auteure :

Alliant le souffle de l’aventure à la rigueur de l’enquête, les livres d’Alexandra Lapierre ressuscitent les figures de grandes dames oubliées par l’Histoire. Elle est notamment l’auteur de Fanny Stevenson qui obtint le « Grand Prix des lectrices de ELLE », d’Artemisia qui fut couronné en Sorbonne par « Le Prix du XVIIe siècle ».

Ma chronique :

J’ai été impressionnée par la vie exceptionnelle de Fanny superbement racontée par Alexandra Lapierre, qui a enquêté cinq années et réuni beaucoup de documents (des lettres notamment) des proches et de la famille Stevenson.

Je n’ai pas lâché ce pavé de six cents cinquante pages, la vie de Fanny est juste incroyable. Dotée d’un sang froid hors du commun et d’une volonté de fer, elle suivra les pas de chercheurs d’or, se découvrira artiste et côtoie les grands peintres parisiens et voyagera beaucoup. Nous sommes au dix-neuvième siècle et elle est une femme, « chapeau bas ».

Muse parfaite, elle inspire son deuxième mari le fameux écrivain Robert Louis Stevenson. Elle sera sa béquille toutes les années où Robert subira ses nombreux problèmes de santé.

Une épopée fabuleuse, la vie de Fanny méritait bien une aussi belle biographie romancée.

On a aussi envie de relire les livres de Stevenson et de partir aux îles Samoa.

Une biographie à découvrir absolument, couronnée par le Prix des lectrices de Elle.

Notation :