Des pages et des îles

Danielle Meunier : Guérir les émotions qui nous empoisonnent la vie

Présentation :
LES ÉMOTIONS GOUVERNENT NOTRE VIE AU QUOTIDIEN. CERTAINES SONT AGRÉABLES, D’AUTRES BEAUCOUP MOINS…Pourquoi les ressentons-nous, d’où viennent-elles ? Quelles mémoires conscientes ou inconscientes les font surgir ? Quels désordres physiques, mentaux ou spirituels peuventelles déclencher ? Mais, surtout, comment guérir ces émotions qui nous empoisonnent la vie ?

L’auteur :
Maître de Reiki, thérapeute en relation d’aide, écrivain et conférencière, Danielle Meunier réside en Belgique. Avec son mari, elle a créé l’EFTHE (école de formation aux techniques d’harmonisation émotionnelle et énergétique).

Mon avis :
Un ouvrage qui combine théorie et pratique tout en décryptant ce phénomène d’émotions enfouies et de leurs conséquences.L’auteur nous permet de comprendre d’où viennent nos émotions, comment les gérer.Son conseil : identifier l’émotion, la reconnaître et l’accepter. Certaines émotions génèrent des maladies. Parfois notre passé ressort et une vieille blessure se manifeste. Elle nous parle de mémoire karmique et de déprogrammation mémorielle : son expérience de trente années comme thérapeute lui permet d’apporter un éclairage très complet sur cette problématique.Dans ce manuel vous trouverez aussi des exercices pour se libérer de ses émotions.J’ai retrouvé la pratique de “la respiration au carré » pour calmer les angoisses et bien d’autres exercices en lien avec l’effet recherché.
Voici le site de l’auteure pour aller plus loin: Danielle Meunier

Paru aux éditions Tredaniel.

Notation :

Pétronille Rostagnat : On a tous une bonne raison de tuer

On a tous une bonne raison de tuer

Résumé
Gabrielle est découverte dans son bain les poignets tranchés. Tout laisse croire à la tentative de suicide d’une mère au foyer désoeuvrée, mais Gabrielle n’a aucun souvenir de son acte. Poursuivie par la désagréable impression d’être en permanence observée, elle est presque sûre d’avoir été, en réalité, victime d’une tentative de meurtre. Après avoir installé des caméras chez elle, elle surprend la visite d’une jeune inconnue puis découvre, lors d’un cocktail organisé dans le cabinet d’avocats de son mari, qu’il s’agit d’une proche collaboratrice de celui-ci.

L’auteur
Pétronille Rostagnat, a vécu en Chine et à Dubaï, et réside désormais à Lyon. Mère de trois enfants, elle a été responsable marketing pendant une dizaine d’années avant de se consacrer entièrement à l’écriture de romans policiers.

Mon avis
Une bonne intrigue qui nous tient jusqu’au bout du roman. Je vous conseille ce thriller efficace qui m’a accrochée dès les premières pages.
J’ai aimé : l’intrigue bien ficelée pleine de rebondissements, les personnages vrais et attachants et l’ambiance du « 36 quai des Orfèvres ».
Est-ce parce que l’auteur est une femme, une belle place leur est faite.
Pour l’histoire, bien construite, nous suivons Gabrielle agressée chez elle sans raison apparente. Mariée à un avocat réputé, elle est soutenue par la femme de l’associé de son mari qui est capitaine de police. Les deux couples sont embarqués dans une enquête lorsqu’un décès frappe un de leurs proches.
Les indices sont distillés petit à petit et le lecteur est ferré : une lecture qu’on ne lâche pas.
Découverte avec ce titre, je suivrai désormais cette auteure qui a réussi à écrire un polar rythmé par un suspense présent jusqu’à la fin.

Merci aux Éditions Incartades dont les titres sont toujours des réussites.

Notation :

Claire KEEGAN : les 3 Lumières

Emouvant, profond, poignant et lumineux (sans jeu de mot).

C’est un roman intense et simple en même temps : j’ai pris un grand plaisir à partager le quotidien de ces héros isolés dans une Irlande rurale où l’on tait beaucoup de choses.

L’histoire, toute simple, retrace les vacances d’une fillette que son père dépose chez des proches avant l’accouchement de sa femme. Puis il repart sans lui dire au-revoir ni quand il revient la chercher et de plus oublie de lui laisser son bagage.

La petite découvre une maison et des adultes aimants et prévenants qui vont prendre soin d’elle. Tout cela est nouveau pour elle, chez elle, sa mère très occupée avec tous ses enfants a peu d’attention pour la petite. Les Kinsella, eux, ont tellement de tendresse et d’amour à donner que la petite en est troublée.

Quels secrets se cachent dans cette maison se demande la petite ? A qui sont les vêtements qu’elle porte avant que ses protecteurs ne se décident à lui en acheter des neufs ?

Ce livre se lit vite, très vite : l’écriture est simple et fluide; quant à l’intrigue qui dévoile petit à petit son secret nous tient en haleine jusqu’au bout.

Les personnages sont attachants, émouvants, forts, frustres aussi mais surtout vrais et très touchants.

La scène de la fin est si poignante qu’elle nous arrache une larme !

Ce roman est un petit bijou, une perle qui irradie d’une profonde humanité et tendresse.

Notation :

Olivier Chantraine : Un élément perturbateur

Un élément perturbateur
Un élément perturbateur

Présentation :
« J’enroule ma parka Patagonia dans mon sac à dos avant d’entrer, et me saisis d’une chemise cartonnée qui me permet de débouler directement dans les couloirs sans qu’on sache précisément d’où je viens. Ensuite je pose la chemise sur mon bureau et file à la machine à café, généralement en compagnie de Laura, accréditant la thèse de la première pause d’une journée commencée bien plus tôt. Laura est la seule ici à me témoigner un début d’affection, peut-être parce qu’elle n’a pas de chien ni d’enfant à charge.»

L’auteur
Après une belle première partie de carrière dans le commerce qui l’a conduit jusqu’au poste de responsable innovation Europe dans une multinationale, cet ancien cadre parisien opère un changement radical de vie. Il retrouve sa Provence d’enfance et se consacre désormais uniquement à ses projets d’écriture.

Mon avis
Ce roman a remporté le prix du Roman d’Entreprise et du Travail 2018.
À la fois désopilant et acerbe, une peinture au vitriol du monde du travail et du pouvoir.
Serge, le héros est analyste financier dans un cabinet renommé. Il y est entré grâce à son frère ministre des finances.
La quarantaine, seul, vivant chez sa sœur, une caricature du « gentil » lâché dans un monde de méchants.
Ceux qui le côtoient espèrent profiter de sa proximité avec un ministre, ce qui l’agace prodigieusement. Un héros à la Pierre Richard, provoquant des catastrophes et tombeur de ses dames.
On sourit souvent même si le trait est un peu gros parfois. L’univers impitoyable du travail est bien restitué.
Une écriture très imagée et tonique rend la lecture fluide.
Ce roman réserve son lot de surprises et nous fait passer un beau moment.

Merci aux Éditions Folio.

Notation :

Katherine Mosby : Sous le charme de Lilian Dawes

Sous le charme de Lilian Dawes
Sous le charme de Lilian Dawes

Résumé
« Il y a presque toujours dans la vie un moment clé, un point divisant le temps entre un avant et un après – un accident ou une histoire d’amour, un voyage ou peut-être un décès…». Ainsi commence le récit que fait Gabriel, dix-sept ans, de l’été qui changea le cours de sa vie. Renvoyé du pensionnat, il s’installe à Manhattan chez son frère Spencer, qui a renoncé à la carrière diplomatique pour la bohème littéraire. Enivré par sa liberté toute neuve, Gabriel goûte aux plaisirs de la ville et croise le chemin de Lillian Dawes. Artiste? Aventurière? Espionne? Cette jeune femme, indépendante et mystérieuse, est de celles qui enflamment l’imagination des hommes.

L’auteur
Professeure à l’université de New-York, Katherine Mosby collabore au New Yorker et à Vogue. Poète et romancière, elle est l’auteure de trois romans.

Mon avis
Une lecture réjouissante.
Comment la résumer ? Si c’était un alcool, ce serait du champagne rosé et pour un vêtement, je dirai un foulard en soie.
Vous l’aurez compris, une lecture pétillante et pleine de douceur.
J’ai aimé l’écriture délicate et poétique, tellement fluide. La belle traduction de Cécile Arnaud y contribue forcément.
Nous suivons deux frères, dans ce roman d’apprentissage, qui succombent au charme d’une femme énigmatique : qui est-elle ? Indépendante et libre, les hommes sont subjugués, surtout le jeune Gabriel, tout juste dix-sept ans. Cela vire à l’obsession.
Autour des deux jeunes hommes et de Lilian, gravitent des personnages hauts en couleurs comme la tante Lavinia, une femme au caractère bien trempé, généreuse et complice des deux frères.
Que dire de plus ? Lisez-le aussi pour l’ambiance parfaitement restituée : les années cinquante, New-York et ses clubs de jazz, le tout sous une chaleur accablante.

Paru aux éditions de la Table Ronde collection Petit Quai Voltaire.

Notation :