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Jean-Marc Durand : Les anges barbares

Résumé :

Les anges barbares
Les anges barbares

Lyon, hiver 1951. Le corps d’une femme, la vingtaine, est retrouvée la gorge tranchée dans le hangar d’une usine. Identité inconnue, pas de mobile apparent. Le commissaire Jean Delmas est chargé de l’enquête. Rapidement, il découvre l’identité de la victime : c’est Martha Lidac, la seule de sa famille à être revenue des camps de la mort. La seule héritière d’une riche lignée d’industriels dont tous les biens ont été spoliés. Qui est l’étrange famille où Martha a trouvé refuge à son retour de captivité, et qui semble dissimuler bien des secrets ? Pourquoi cet homme entrevu un jour a-t-il suscité une telle terreur chez Martha ? Les événements replongent Delmas dans la terrible période de l’Occupation.

L’auteur :

Jean-Marc Durand a été journaliste pendant vingt ans, puis professeur de lettres. Il signe avec « Les anges barbares » son premier roman, un coup de maître qui plonge dans les heures les plus sombres de notre Histoire.

Mon avis :

Un bon roman policier avec une solide trame historique.

Nous sommes en 1951 en plein cœur de Lyon avec un commissaire irréductible et déterminé qui met tout en œuvre pour découvrir le meurtrier de Martha.

C’est une jeune fille juive qui a perdu toute sa famille dans les camps. Propriétaires d’usines, ils ont été spoliés de tous leurs biens. Lorsque la jeune fille retrouve sa ville, dans un premier temps, elle parvient à survivre grâce à la musique puis une rencontre malheureuse causera sa perte.

L’ambiance de l’après-guerre est parfaitement retraduite, les conséquences des spoliations des biens juifs, les parcours des policiers plus ou moins mouillés dans les rafles et autres basses besognes.

La ville de Lyon est particulièrement bien mise en scène aussi avec ses traboules, le Rhône, les guinguettes et la Croix rousse. Le commissaire Delmas aime particulièrement sa ville de Lyon, à l’instar de Brunetti, le commissaire des romans de Donna Léon, qui nous fait partager son amour pour Venise.

L’histoire est palpitante, la découverte du cadavre de la jeune fille n’est que le début d’une histoire assez complexe et bien orchestrée. Certains personnages nous font froid dans le dos alors que le héros et ses acolytes sont des personnages particulièrement attachants, humains et vrais. On vit avec eux, dans cette période difficile d’après-guerre et l’émotion est aussi au rendez-vous.

Ce que j’ai le plus apprécié : l’intrigue qui nous tient en haleine, l’écriture fluide et la qualité de la reconstitution historique.

Un bon livre que je recommande à tous.

Merci à LP Conseils et à City Éditions.

Notation :

Laura Madeleine : Le portrait de l’oubli

Le portrait de l'oubli
Le portrait de l’oubli

Résumé :

Paris, 1900. Guillaume, se fait embaucher dans une célèbre pâtisserie du quartier de l’Opéra. Là, il découvre un fascinant monde de douceurs. Ce ne sont pas seulement les crèmes légères et les caramels dorés qui le fascinent, c’est surtout Jeanne, la fille du patron, dont il tombe éperdument amoureux… Un amour qui semble impossible à cause des différences sociales et que le père de Jeanne a bien l’intention de faire échouer. Quatre-vingts ans plus tard, une jeune femme, Petra, découvre une photographie de son grand-père entouré de deux inconnus. Un cliché pris à Paris au début du XXe siècle avec, griffonnés au dos, ces mots : « Pardonne-moi ». Incapable de résister au mystère, elle décide de lever le voile sur l’obscure histoire de sa famille et le secret d’une terrible trahison…

L’auteur :

Laura Madeleine a étudié la littérature à Cambridge. Après avoir été actrice et donné des cours de théâtre, elle mène désormais une carrière de romancière. “Le portrait de l’oubli”, son premier roman, a été particulièrement remarqué et publié dans une dizaine de pays.

Mon avis :

Une belle histoire dans le Paris de la Belle Époque : double plaisir, celui de la découverte historique et d’une douce intrigue.

Une plume fluide avec une construction alternée qui nous entraîne sans répit jusqu’à la dernière page.

Dans les années 80, Petra, qui vit à Cambridge, découvre une photo sur laquelle son grand-père demande pardon. Intriguée par le message et le lieu, Paris, elle décide de percer le mystère.

Guillaume, en cette année 1900, est un cheminot qui laisse Bordeaux derrière lui et monte à Paris. Après une soirée malheureuse, il croise Jeanne, qui va le réconforter avec un bol de chocolat chaud. Après cette rencontre, Guillaume veut partager le quotidien de Jeanne, il devient apprenti pâtissier. Petra continue de mener son enquête pour comprendre ce qui s’est passé en ce début du vingtième siècle, elle n’est pas seule dans cette quête et doit affronter un enquêteur mandaté par son père.

L’originalité du récit tient à la fois au contexte historique très bien raconté et à l’alternance entre deux époques qui se font écho. Les personnages sont attachants, j’ai aimé aussi les descriptions du travail des pâtissiers, un monde impitoyable avec ses règles pour produire le meilleur.

Une belle lecture que j’ai appréciée en cette fin d’année : une douceur pas mièvre à mettre dans toutes les mains. Je recommande.

Merci à LP Conseils et à City Editions.

Notation :