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Sarah Haywood : Le cactus

Le cactus
Le cactus

Résumé :

À quarante-cinq ans, Susan Green s’est fabriqué une vie parfaite : elle a un métier qu’elle adore, un joli studio dans lequel elle cultive ses précieux cactus, un arrangement bien particulier avec Richard, qui lui procure sorties culturelles et satisfaction sexuelle. Tout est sous contrôle, sauf son insupportable frère, Edward, un fainéant alcoolique qui vit aux crochets de leur mère malade. Cette merveilleuse mécanique commence à se dérégler quand Susan apprend qu’elle est enceinte …

L’auteur :

Née à Birmingham, Sarah Haywood est avocate et vit aujourd’hui à Liverpool avec son mari et ses deux fils. Le cactus est son premier roman.

Mon avis

Susan, l’héroïne, la quarantaine contrôle tout dans sa vie. Solitaire par goût, sa vie bien rangée vole en éclat lorsqu’elle perd sa mère et apprend qu’elle est enceinte.

Petit à petit, elle apprendra à vivre enfin, en partageant sa vie avec ceux qui viennent bousculer son train-train comme Kate sa jeune voisine.

Tiraillée et contrariée par l’attitude de son frère Edward,Susan se bat pour sauvegarder ses principes.

Nous lecteurs, suivons ces atermoiements en se demandant pourquoi le rythme est si lent. J’ai été déçue par cette lecture car je ne me suis pas attachée aux personnages : Susan est plutôt agaçante, Edward très vilain et l’histoire d’amour trop convenue. L’évolution de Susan se devine, seuls les derniers chapitres nous réservent des surprises sur son enfance.

Le rythme s’accélérant sur le dernier tiers du livre, le lecteur retrouve l’envie de tourner les pages.

Un avis en demi-teinte, à vous de tester maintenant.

Paru aux Éditions Denoël le 7/6/18

Traduit de l’anglais par Jessica Shapiro.

Notation :

Christine Détrez : My Bloody Valentine

My Bloody Valentine
My Bloody Valentine

Résumé :

Paul n’a pas dérogé à la tradition : passer le mois d’août en Corse, retrouver la villa louée chaque année avec un couple d’amis de longue date, leurs deux fils et Valentine, la petite amie de l’aîné. Mais, cette année, il est venu avec Delphine, sa nouvelle compagne, et ses deux fils adolescents. Joyeuse tribu en apparence qui s’adonne au farniente dans la touffeur de l’été. En apparence seulement, car le terrain est miné pour Delphine. Différence de revenus, de centres d’intérêt, animosité de la toute petite fille de Paul, les souvenirs des étés d’avant avec l’ex planent, et Delphine ne sait pas où poser le pied sans faire de gaffes. Pourtant c’est d’ailleurs que viendra le vrai danger.

L’auteur :

Ancienne élève de l’Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm, Christine Détrez est professeur de sociologie à Lyon. Elle est l’auteure de nombreux essais de sociologie. My Bloody Valentine est son quatrième roman.

Mon avis :

Un roman qu’on ne lâche pas, c’est très tendu et tellement réaliste, vous allez souffrir avec Delphine.

C’est une « mère courage », qui se débat pour tout réussir : sa vie de maman, de belle-mère et accessoirement sa vie de couple.

Lorsque son nouveau compagnon, Paul, lui propose de partir en vacances en Corse avec ses amis et sa fille, Delphine est heureuse. Une occasion de réunir tout la famille se dit-elle. Pour le positif : le paysage superbe, c’est la Corse et la maison surplombe la mer. Le reste est très compliqué : les enfants adolescents sont difficiles, la fille de Paul ne pense qu’à sa mère et les amis de Paul snobent Delphine.

Les jours passent et la situation se dégrade, Valentine, la sulfureuse copine de l’un des adolescents fera basculer la situation.

L’auteure a l’art de dépeindre parfaitement les rapports compliqués entre les différents membres de la famille. Nous ressentons la détresse et la solitude de Delphine, comme un grand cri de douleur.

Un récit court et tranchant sur la famille et la position de mère qui ne vous laissera pas indifférent.

Parution le 3 mai 2018 aux Éditions Denoël dans la Collection Romans français.

Notation :

Frédérique Le Romancer : 3 bis Rue Riquet

3 bis Rue Riquet
3 bis Rue Riquet

Résumé :

3 bis, rue Riquet, Toulouse, un immeuble banal. Enfin pas tout à fait : Cécile, au rez-de-chaussée, traductrice agoraphobe, ne quitte jamais son appartement. Elle surveille les allées et venues de ses voisins par le judas de sa porte et s’invente des vies rocambolesques. Au premier, Lucie aime sortir et boire dans les bars en espérant le grand amour, via Internet. En face, Madeleine, la comtesse Mado des trottoirs, a connu ses heures de gloire dans le quartier. L’âge venu, il ne lui reste plus guère de clients et les fins de mois sont difficiles. Seul homme de l’immeuble, Marc est un quadragénaire arriviste qui a spéculé en achetant le dernier étage. La présence d’une prostituée qui travaille à domicile dérange ses plans, il aimerait bien s’en débarrasser.

L’auteur :

Après avoir obtenu une licence de lettres modernes en 1996, Frédérique Le Romancer commence à rédiger des piges pour différents journaux. Depuis, elle n’a cessé d’écrire alternant fictions, nouvelles et scénarios. Elle vit à Toulouse.

Mon avis :

Décidément, j’aime les éditions Denoël et ces jolis romans frais qui remontent le moral et nous laissent le sourire aux lèvres une fois refermé.

Des pépites bien agréables, en voici une qui m’a enchantée.

J’ai aimé l’histoire, les personnages, l’ambiance et la construction du roman.

Ce que je n’ai pas aimé : quitter le 3 bis rue Riquet.

Pétri d’humanité, ce récit est une ode à la vie.

Des rencontres improbables comme celles entre une prostituée âgée et un jeune cadre dynamique ou bien une agoraphobe qui rêve d’une autre vie, chacun traîne sa solitude et tente de se reconstruire.

Heureusement que Madeleine, dite Mado, a plein de copines et chez elles, l’entraide existe et fonctionne parfaitement. Marc ou Lucie qui ont des professions plus classiques et des collègues sont moins entourés.

La vie les réunira lors de situations bien insolites que je vous laisse découvrir.

Une belle histoire tendre et émouvante qui vous touchera aussi certainement.

Un livre paru aux éditions Denoël, collection Romans français, parution le 12-04-2018.

Notation :

Lizzie Velasquez : J’ai choisi la bienveillance

J’ai choisi la bienveillance
J’ai choisi la bienveillance

Présentation :

Atteinte d’une maladie orpheline, Lizzie Velasquez a toujours su qu’elle était différente. À dix-sept ans, elle découvre qu’une vidéo d’elle, tournée à son insu, est devenue virale sur Internet. Son titre est sans équivoque : «La femme la plus laide du monde». Loin de s’apitoyer sur son sort, elle décide de devenir la porte-parole de toutes les victimes de harcèlement. Très vite, ses TED talks sont suivis par des millions d’abonnés. Encouragée par ce succès et par les milliers de témoignages de souffrance qu’elle reçoit, Lizzie décide de raconter son histoire dans cet ouvrage courageux et inspirant.

Mon avis :

Un document poignant, le témoignage de Lizzie sur son combat contre le harcèlement force l’admiration.

Profondément marquée par des propos haineux sur Internet, Lizzie va se se battre et apporter des réponses qui transforment sa vie.

Aux travers de ses expériences, elle nous livre ses conseils : se poser des questions comme comme : Quel est notre but dans la vie ? Qu’est-ce qui nous fait avancer ? Comment aider ce monde à devenir meilleur ?

Elle a aussi appris qu’être singulier est une bonne chose. « Soyons nous mêmes et ne nous dévalorisons pas et concentrons-nous sur nos qualités »

Les qualités de Lizzie sont nombreuses : empathique, tenace, optimiste, courageuse et un grand sens de l’humour.

Une jeune femme sensationnelle : Lizzie sera mannequin le temps d’un défilé de mode. Sa mère en pleure de joie.

Ce portrait est une leçon de vie qui donne envie de vivre avec l’optimisme et l’entrain décrit par Lizzie. Quel courage et quelle force. Impressionnant !

Paru aux éditions Denoël le 5/4/2018

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Arnaud Baignot

Notation :

Sonja Delzongle : Boréal

Boréal
Boréal

Résumé :

Janvier 2017, au Groenland. Là, dans le sol gelé, un œil énorme, globuleux, fixe le ciel. On peut y lire une peur intense. C’est ainsi que huit scientifiques partis en mission de reconnaissance découvrent avec stupeur un bœuf musqué pris dans la glace. Puis un autre, et encore un autre. Autour d’eux, aussi loin que portent leurs lampes frontales, des centaines de cadavres sont prisonniers du permafrost devenu un immense cimetière. Pour comprendre l’origine de cette hécatombe, le chef de la mission fait appel à Luv Svendsen, spécialiste de ces phénomènes. Empêtrée dans une vie privée compliquée, et assez soulagée de pouvoir s’immerger dans le travail, Luv s’envole vers le Groenland. Ils sont maintenant neuf hommes et femmes, isolés dans la nuit polaire. Le lendemain a lieu la première disparition.

L’auteur :

Née en 1967 d’un père français et d’une mère serbe, Sonja Delzongle a grandi entre Dijon et la Serbie. Elle a mené une vie de bohème, entre emplois divers (les plus marquants ayant été le commerce artisanal africain-asiatique et la tenue d’un bar de nuit) et écriture. C’est en 2011 qu’elle commence l’écriture de Dust,son premier livre. Sa passion pour l’Afrique, qui remonte à sa petite enfance, l’a amenée à y faire de multiples séjours. Sonja Delzongle, dont la jeunesse a été marquée par la guerre en Serbie, a été confrontée en Afrique à une autre vision de la violence et de la misère, et a voulu l’explorer dans son premier livre.

Mon avis :

Très forte Sonja Delzongle, je dirai même redoutable : une lecture coup de poing.

J’ai lu ses deux précédents livres qui m’ont déjà impressionnée, celui-ci est encore plus fort.

Je suis restée scotchée , accrochée à l’histoire tout du long , l’abandonner me laissant un manque à chaque fois : un vrai page-turner. A lire de toute urgence.

Contrairement aux précédents livres, Sonja ne nous embarque pas aux côtés d’Hanah Baxter la profileuse. Nous partons au Groenland vivre une grande aventure. Oui mais une aventure sous forme de thriller.

Huit scientifiques de nationalités différentes se retrouvent dans une station au Groenland pour une mission regroupant sismologue, climatologue et géologue. Rapidement confrontés à un événement exceptionnel et anormal, ils font appel à une consœur biologiste qui les rejoindra bientôt.

Après, difficile d’en dire plus sur l’histoire sauf à mentionner des disparitions inquiétantes, une nature très hostile, la nuit polaire qui s’installe (une nuit sans fin). Tellement d’événements incroyables encore…

Le mieux est de vous laisser entre les mains de Boréal, un livre passionnant, émouvant, glaçant aussi. Ah j’allais oublier, enrichissant et très bien documenté aussi : sur la situation au Groenland et les conséquences écologiques de notre société. Des vérités dérangeantes.

Un récit époustouflant qui nous « prend aux tripes » et nous laisse pantelant après la lecture.

Précipitez-vous sur ce livre.

Parution aux Editions Denoël collection Sueurs froides mars 2018.

Notation :