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Rebecca Mackenzie : La vie rêvée d’Henrietta

La vie rêvée d'Henrietta
La vie rêvée d’Henrietta

Résumé : Chine, province de Jiangxi, 1941. Au plus haut des légendaires montagnes de Lushan se dresse un internat réservé à des enfants de missionnaires anglais. Henrietta S. Robertson dite Etta, dix ans, est l’une de ces jeunes pensionnaires. Gamine malicieuse désespérément en quête d’attention, elle décrète un jour posséder un don divin, celui de pouvoir prédire la mort de ceux qui l’entourent. Elle a tôt fait de révéler ce pouvoir miraculeux à ses camarades, et se retrouve enrôlée dans le club très fermé des prophétesses. Lorsque la guerre arrive, détruisant tout sur son passage, la divine mission d’Henrietta et de ses amies va revêtir une toute nouvelle importance.

L’auteur :

Fille de missionnaires, Rebecca Mackenzie a passé sa jeunesse en Thaïlande, en Malaisie et en Inde. Elle vit désormais en Inde. La vie rêvée d’Henrietta est son premier roman.

 

Mon avis :

Fille de missionnaires : quel drôle de destin, telle est la vie d’Etta qui défile sous nos yeux.

Au cœur de la guerre sino-japonaise, Etta, une fillette d’une dizaine d’années est envoyée par ses parents missionnaires dans une pension. Au seuil de l’adolescence, toutes ces fillettes étudient sous la houlette d’un personnel anglais déraciné aussi. Tata Muriel est l’une d’elles : le livre alterne les chapitres décrivant la vie des pensionnaires avec d’autres donnant la parole à Muriel. Celle-ci les éduque de son mieux, face à une fillette comme Etta qui se démarque, fantasque et rebelle. Elle se découvre un don et entraîne ses camarades dans ses délires.

Après une centaine de pages, environ un quart du livre j’ai moins accroché à l’histoire et au fur et à mesure j’ai trouvé cela un peu long et redondant. Sans dévoiler l’intrigue, la guerre et ses conséquences apportent un deuxième souffle et le lecteur est de nouveau pris par l’histoire dans la deuxième partie du livre.

J’ai surtout apprécié la description du contexte historique qui nous plonge dans une époque troublée aux profonds retentissements pour toutes les petites pensionnaires.

 

L’auteur est elle-même fille de missionnaires, pour mieux la comprendre et découvrir son univers, voici le lien vers le site de l’auteur : http://www.rebeccamackenzie.com/about-1/#ialopg

 

Merci aux éditions Denoel pour cette découverte.

 

Editions Denoël

Traduction de l’anglais par Elsa Maggion

Collection Denoël & d’ailleurs

Parution : 04-11-2016

 

Notation :

Akimitsu TAKAGI : Irezumi

Irezumi
Irezumi

Résumé : Tokyo, été 1947. Dans une salle de bains fermée à clef, on retrouve les membres d’une femme assassinée. Son buste – lequel était recouvert d’un magnifique irezumi, ce célèbre tatouage intégral pratiqué par les yakuzas qui transforme tout corps en œuvre d’art vivante – a disparu. Le cadavre est découvert par deux admirateurs de la victime : un professeur collectionneur de peaux tatouées et le naïf et amoureux Kenzô Matsushita.

L’auteur :

Auteur japonais de romans policiers, né en 1920 et mort en 1995.

Mon avis :

Un formidable polar japonais parfaitement réalisé qui nous emporte dans le Japon de l’après-guerre.
“Irezumi” désigne un tatouage traditionnel au Japon, tatouage qui recouvre une grande partie du corps.

Ce roman nous entraîne dans ce monde de passionné de tatouage qui organise des concours pour élire le plus beau : le tatoué étant obligé de se déshabiller pour montrer l’œuvre. C’est ainsi que nous faisons connaissance avec une des héroïnes, fille d’un grand tatoueur, qui a un magnifique spécimen sur le dos. Tellement beau qu’il attire bien des convoitises.

Un collectionneur de peaux tatouées l’a repérée mais il n’est pas le seul. Les événements dramatiques vont d’enchaîner.

À la fois machiavélique et diabolique, c’est davantage l’ambiance du Japon de l’après guerre qui m’a intéressée. L’énigme policière est intéressante bien que classique.
J’ai apprécié le style et le contenu riche d’enseignements sur cette période troublée pour les japonais.

Un classique paru en 1948 au Japon et enfin édité en France.
Mention spéciale pour la couverture magnifique.
Merci aux éditions Denoël.

Trad. du japonais par Mathilde Tamae-Bouhon

Parution le 3/10/2016 aux éditions Denoël

Notation :

Fabienne Périneau : Un si long chemin jusqu’à moi

Un si long chemin jusqu'à moi
Un si long chemin jusqu’à moi

 

Résumé : Tout commence à Roissy, ce fameux jour de 2010 où un volcan islandais au nom imprononçable, l’Eyjafjöll, s’est brusquement réveillé, interdisant tout trafic aérien. Ce jour-là, Arielle, restauratrice de tableaux, devait s’envoler pour le Japon. Elle vit depuis des années sous la coupe de son mari, un obstétricien de renom, qui l’a isolée de ses amis, poussée à abandonner son métier et à prendre des médicaments pour la calmer, dit-il… D’autant que Daniel, son frère jumeau, son confident, est mort brutalement il y a quelques mois. Dans le chaos de l’aéroport un homme, Jack, séduisant et étonnamment généreux, propose de la ramener à Paris. Cette rencontre est-elle l’amorce d’une renaissance pour Arielle?

 

L’auteur : Fabienne Perineau est comédienne et dramaturge. “Un si long chemin jusqu’à moi” est son premier roman.

 

Mon avis :

Une femme fragilisée et un mari tyrannique, voici l’histoire d’une renaissance.

Très émouvant, un premier roman très réussi.

Une fois démarré, j’ai eu du mal à le lâcher, complètement prise par l’histoire, et je ne voulais plus quitter Arielle. Une lecture autour d’une histoire de femme blessée dominée par son mari, une femme qui s’est oubliée, un pantin dont un homme abuse. L’irruption du volcan islandais va bouleverser la vie d’Arielle, au lieu de partir pour le Japon, elle rentre sur Paris accompagnée de Jack, un anglais qui tient à la raccompagner. Petit à petit, Jack va aider Arielle à revivre. Son mari Mathieu a réussi à l’emprisonner et même à l’effacer. Elle a renoncé à restaurer des tableaux, n’a plus d’amis et passe ses journées à la maison.

C’est mieux pour toi, dit Mathieu. Tu dois te reposer insiste-t-il.

On se met rapidement à détester ce mari, imbu de sa personne qui avilit sa femme.

Jack pourra-t-il la sauver ? Comment résister à la pression que son mari exerce sur elle ?

Un premier roman qui tient toutes ses promesses à la fois prenant et bouleversant. À découvrir.

Merci aux éditions Denoël.

 

Éditions Denoël

Catégorie > Sous-catégorie : Littérature française > Romans et récits

Collection Romans français 
Parution : 22-09-2016

Notation :

Olivier Maulin : La fête est finie

La fête est finie
La fête est finie

 

Résumé : Victor et Picot sont deux copains à la ramasse. Le premier passe ses journées vautré sur un canapé à écouter Bach ; le second enchaîne les petits boulots. Ils se retrouvent vigiles de nuit à Lagny-sur-Marne, chargés de veiller sur un parc de camping-cars avec deux chiens récupérés en hâte à la SPA. Mais les deux bras cassés s’endorment dans l’un des véhicules et celui-ci est volé. Ils se réveillent près de la frontière allemande et décident alors de s’installer dans un camping isolé d’une vallée alsacienne où ils font la rencontre d’une jeune fille et de son père, qui avec quelques amis du coin se préparent à l’effondrement de la société.

 

L’auteur : Olivier Maulin vit et travaille à Paris. Il a écrit plusieurs romans, dont “En attendant le roi du monde”, prix Ouest France/Étonnants Voyageurs 2006. La fête est finie est son neuvième roman.

 

Mon avis :

Théâtral et onirique, un texte dont la truculence ravit.

Deux copains paumés se retrouvent en Alsace dans un camping isolé habité par des irréductibles qui défendent à tout prix leur identité.

Résister, tel est leur slogan, ne pas succomber à l’industrialisation forcenée, au capitalisme et à la mondialisation. Une société de traitement des déchets l’apprendra à ses dépens.

Des personnages à la limite de la caricature qui défendent leur régionalisme et l’environnement. Ils fustigent le progrès dévastateur et se demandent si les hommes d’aujourd’hui sont plus heureux. Nous côtoyons des fermiers, des gérants de camping, des facteurs et un marquis espagnol : une galerie de personnages haute en couleur. Ces héros sont attachants comme Totor ou Rirette, on les suit avec plaisir tout au long du récit qu’on dévore presque d’une traite. On sourit beaucoup aussi, les situations et dialogues sont cocasses, les deux copains et leurs nouveaux amis sont embarqués dans des situations abracadabrantes et on aime ça.

Un texte qui questionne autour de l’écologie, de l’identité et nous parle d’amitié.

Irrévérencieux et loufoque, je vous conseille cette lecture.

 

Merci aux éditions Denoël.

Collection Romans français

Parution : 09-06-2016

 

Notation :

René Fallet : Au beau rivage

Au beau rivage
Au beau rivage

Résumé : Au Beau Rivage, c’est un petit hôtel-restaurant d’Ablon-sur-Seine qui abrite une dizaine de fidèles pensionnaires, ayant chacun ses manies, ses phobies et ses convictions politiques. Les discussions tournent parfois en querelles et les plaisanteries en canulars, mais dans l’ensemble la bonne humeur règne au Beau Rivage. Pourtant Antoine, le patron, sombre dans une amertume agressive lorsque la jeunesse commence à fuir son bal musette du samedi soir. À la suite d’un incident, il laisse éclater sa hargne et frappe un client, ce qui lui vaut deux mois de prison… et la découverte du bonheur.

 

L’auteur : Fils de cheminot, René Fallet est né en 1927 à Villeneuve-Saint-Georges. Il travaille dès l’âge de quinze ans. En 1944, à moins de dix-sept ans, il s’engage dans l’armée. Démobilisé en 1945, il devient journaliste, grâce à une recommandation de Blaise Cendrars qui a aimé ses premiers poèmes. Il a dix-neuf ans quand il publie, en 1946 Banlieue Sud-Est. René Fallet a reçu le prix Interallié pour Paris au mois d’août. Ses romans ont inspiré de nombreux films.

 

Mon avis :

Truculent et burlesque, voici un livre haut en couleur. La première parution de ce titre date de 1970.

Nous partageons le quotidien de pensionnaires d’un hôtel appelé Beau rivage. Antoine, le patron, chahute et discute avec un pêcheur, un cycliste, un gendarme et bien d’autres. Tout se passe dans la bonne humeur jusqu’à ce que le patron ne perde son sang froid et se retrouve en

prison.

Son enfermement va le transformer, Il va découvrir le pouvoir des rêves et de l’imaginaire.

L’amitié est fêtée et mise en avant tout au long du récit.

Beaucoup d’humour, de la gouaille aussi, plein de dialogues, voici un roman très visuel. On se demande si on ne va pas entendre les trois coups annonçant le début du spectacle, tellement vivant qu’on se croirait au théâtre.

Merci aux éditions Denoël pour cette réédition.

Littérature française > Romans et récits 
Collection Empreinte 


Parution : 19-05-2016

Notation :