Auteur/autrice : <span>des Pages et des îles</span>

Joseph Ponthus : À la ligne

À la ligne

Résumé 

À la ligne est le premier roman de Joseph Ponthus. C’est l’histoire d’un ouvrier intérimaire qui embauche dans les conserveries de poissons et les abattoirs bretons. Jour après jour, il inventorie avec une infinie précision les gestes du travail à la ligne, le bruit, la fatigue, les rêves confisqués dans la répétition de rituels épuisants, la souffrance du corps. Ce qui le sauve, c’est qu’il a eu une autre vie. Il connaît les auteurs latins, il a vibré avec Dumas, il sait les poèmes d’Apollinaire et les chansons de Trenet. C’est sa victoire provisoire contre tout ce qui fait mal, tout ce qui aliène. Et, en allant à la ligne, on trouvera dans les blancs du texte la femme aimée, le bonheur dominical, le chien Pok Pok, l’odeur de la mer. 

L’auteur 

Joseph Ponthus est né en 1978. Après des études de littérature à Reims et de travail social à Nancy, il a exercé plus de dix ans comme éducateur spécialisé en banlieue parisienne où il a notamment dirigé et publié Nous… La Cité (Editions Zones, 2012). Il vit et travaille désormais en Bretagne. 

Mon avis :

Une claque ce livre : je répète cette phrase à tous mes proches, pour les convaincre de découvrir ce texte.

Atypique, presque dérangeant tout en étant attachant : je suis passée par tous ces états en le lisant. Ce qui est sûr c’est qu’on n’en sort pas indemne.

Plusieurs prix littéraires ont déjà couronné cet ouvrage qui ne peut passer inaperçu.

Pour quelles raisons ? Pour sa forme : un roman entièrement en vers libres avec une écriture poétique et fluide. Une écriture au diapason de l’histoire.

Pour le fond : une description détaillée du travail à l’usine qui se lit sans ennui, bien au contraire. 

Joseph Ponthus se confie et décrit minutieusement sa vie d’ouvrier : le rythme infernal, les conditions de travail, les relations avec les chefs et la fatigue. Les conditions de travail dans la conserverie étaient difficiles mais cela se corse encore dans l’abattoir. J’ai encore moins envie de manger de la viande après cette lecture !

La littérature et la musique agissent comme un baume et le soutiennent.

Un livre qui remue, interroge et bouleverse : une lecture incontournable.

Rencontré au salon du livre de Vannes, Joseph Ponthus indique qu’il continue d’écrire , à quand le prochain livre ?

Nous lecteurs, on a hâte …

Publié aux éditions de la Table Ronde.

Notation :

Sarah Lark : L’île aux mille sources

L’ile aux mille sources

Résumé 

Londres, 1732. Nora, la fille d’un riche négociant, a perdu Simon, son premier amour, avec qui elle rêvait d’horizons lointains. Pour satisfaire ses envies d’exotisme, la jeune femme accepte d’épouser un veuf bien plus âgé qui possède une plantation en Jamaïque. Nora embarque alors pour les Caraïbes, a la découverte d’une île enchanteresse. Mais, bien vite, elle déchante : les conditions de vie des esclaves dans les champs de canne la révoltent. Décidée a faire évoluer les mentalités, Nora pourra compter sur le soutien de Douglas, le fils d’Elias. Mais la révolte gronde, qui pourrait bouleverser à jamais la vie de Nora.

L’auteur 

Née en 1958 dans la Ruhr, Sarah Lark est tour à tour guide touristique et journaliste avant de se tourner vers l’écriture de romans. Elle vit près d’Almeria, en Andalousie, où elle a créé un refuge pour chevaux. Sa trilogie du « Nuage blanc », traduite dans 22 pays, a séduit plus de 3 millions de lecteurs dans le monde. Ses sept premiers romans ont tous paru à l’Archipel.

Mon avis

Un roman parfait pour les vacances : dépaysement et plaisir de lecture garantis, j’ai testé.

Je suis rentrée immédiatement dans l’histoire : à Londres, Nora, jeune héritière, tombe amoureuse d’un des secrétaires de son père. Tous deux rêvent d’îles lointaines, le père de Nora fait du commerce avec ces ces pays.

La première partie du roman se déroule à Londres entre les quartiers pauvres où réside Simon et les beaux quartiers. 

La suite du livre nous entraîne en Jamaïque dont le premier nom signifie « île aux mille sources ». 

Sarah Lark nous immerge complètement dans cette belle île : la nature et ses trésors floraux sont présents tout au long du récit. 

L’histoire de Nora se confond avec certains événements marquants de ce pays comme la révolte des esclaves.

À la fois roman d’aventure et romance, une lecture très agréable : les personnages sont attachants, les rebondissements multiples et le rythme trépidant.

Un très bon cocktail pour passer un bon moment.

Paru aux éditions L’Archipel.


Sélection de livres pour l’été

Voici mes coups de cœur de ces derniers mois à emporter dans sa valise pour de belles lectures d’été :

  • Tout ce que tu vas vivre de Lorraine Fouchet
  • Le bruissement des feuilles de Karen Viggers
  • Une saison à Hydra d’Elizabeth Jane Howard
  • Les déracinés de Catherine Bardon 
  • L’étoffe du destin de Sébastien Palle
  • Belle Amie de Harold Cobert
  • La salle de bal d’Anna Hope
  • Même si le soleil se cache d’Anne de Bourbon Siciles

Pierre Lunère : Escalier B, Paris 12

Résumé :

Le quotidien de Pierre se partage entre son immeuble (il est gardien), son tarot (il est aussi voyant), sa colocataire et son pékinois albinos. Il n’aspire qu’à une chose : qu’on lui foute la paix. C’est compter sans Marion-Lara, nouvelle voisine et authentique cagole débarquée de son Marseille natal pour faire vibrer la capitale.

Quand cette jeune flic comprend la nature des dons de Pierre, elle se dit qu’un coup de pouce surnaturel ne sera pas de trop dans son boulot.

L’auteur :

Pierre Lunère est né dans un village du Sud-Ouest. Après divers jobs, il devient concierge d’un immeuble. Il est l’auteur de Dans la loge de l’ange gardien (Fleuve, 2014) et pratique la voyance depuis son adolescence. 

Mon avis :

Déjanté et rythmé, une comédie policière sans prise de tête.

Difficile de décrire l’histoire, je retiendrai plutôt la rencontre entre un gardien et une policière qui se retrouvent face à de multiples enquêtes.

Les situations s’enchaînent ensuite à un rythme effréné, trop rapide…

Perdue devant le nombre de personnages qui se croisent et les événements qui s’empilent.

Je n’ai pas accroché : à la fois décontenancée par l’écriture, je n’ai pas cru à ces personnages ni à l’histoire trop décousue.

À réserver aux amateurs de « comédie policière ».

Paru aux éditions Harper Collins.

Notation :

Alexandre Grigoriantz : Ils sont en lien avec l’invisible

Présentation :

Onze récits hors normes de femmes et d’hommes aux facultés extraordinaires

Une coïncidence troublante, une intuition fulgurante ou un fort pressentiment ? Nous sommes nombreux à percevoir les signes de forces invisibles qui défient le temps et l’espace. Alexandre Grigoriantz a rencontré des personnes fascinantes qui, ayant un lien étroit avec ces forces inexpliquées, se sont découvert des dons exceptionnels : mentalisme, sortie de corps, contes prophétiques, guérison extraordinaire, vision à distance, télépathie… Descendants des anciens chamans, druides ou sorciers, ces magiciens de notre temps mettent leurs pouvoirs au service des autres et ont en commun d’avoir subi une métamorphose profonde de leur personnalité à la suite d’un traumatisme physique ou émotionnel.

L’auteur :

À l’occasion de ses nombreux voyages à travers le monde Alexandre Grigoriantz a mené une enquête sur les phénomènes paranormaux et collecté les récits les plus incroyables.

Mon avis :

Un document passionnant et instructif qui se lit comme un roman.

L’auteur a rencontré ces onze personnages hors norme et nous raconte comment leurs vies en a fait des êtres différents aux dons exceptionnels.

J’ai découvert des facultés que je n’imaginais même pas.

Ces personnes extraordinaires appelées « magiciens de notre temps » ont souvent découvert leurs capacités après des traumatismes physiques ou émotionnels.

Chacun se raconte, leurs témoignages sont émouvants parfois (certains sont des humains cabossés) et tous ont mis leurs facultés au service des autres.

Dans ce livre, on parle d’intuition, de voyance, de magnétisme, de guérisseur, de « remote viewing, de psychométrie et de psychokinésie. Non ce n’est pas rébarbatif car chacun explique ce qu’il est capable de réaliser au travers d’exemples et de réussites.

En conclusion, l’auteur précise que « nous sommes tous connectés » et souligne l’importance de ces « thérapeutes du troisième type » qui apaisent et soulagent nos maux d’aujourd’hui.

A lire.

Paru aux éditions Leduc.

Notation :