Catégorie : <span>LITTERATURE FRANCAISE</span>

Michaël Uras : Aux petits mots les grands remèdes

Aux petits mots les grands remèdes
Aux petits mots les grands remèdes

Résumé : Alex, notre héros passionné par les livres, a choisi d’exercer le métier peu commun de bibliothérapeute. Sa mission : soigner les maux de ses patients en leur prescrivant des lectures. Yann, l’adolescent fragile qui s’est fermé au monde ; le cynique Robert, étouffé par son travail et qui ne sait plus comment parler à sa femme ; Anthony, la star de football refusant de s’avouer certaines de ses passions… Tous consultent Alex.

 

L’auteur :

Michaël Uras est né en 1977. D’origine sarde, par son père, il a grandi en Saône-et-Loire et est aujourd’hui professeur de lettres modernes dans le haut-Doubs. Il a publié deux romans : Chercher Proust (finaliste du Prix de l’inaperçu 2013) et Nos souvenirs flottent dans une mare poisseuse. Aux petits mots les grands remèdes est son troisième roman

 

Mon avis :

Un bon moment de lecture que je vous conseille chaleureusement.

Évidemment, le sujet m’a interpellée immédiatement : pour une amoureuse des livres, l’histoire d’un bibliotherapeute ne pouvait que m’emballer.

Que fait un bibliothérapeute ? Il propose des lectures pour divertir, soigner et des livres comme médicament. Une ordonnance remplie de titres adaptés au besoin du patient. Magique ? Non, plutôt un échange entre un passionné de littérature et un patient qui cherche une solution douce et surtout différente. Parfois, ils ont tout essayé avant de le consulter.

Au départ, le patient est dubitatif et s’exclame souvent : “essayons” lors du premier rendez-vous. Alex les rassure en discutant pour les cerner puis rédige une fiche avec les constats et des ouvrages conseillés.

Alex précise que la lecture peut “rétablir un équilibre, apaiser, aider ceux qui souffrent”.

Nous suivons le parcours d’un l’adolescent, d’un footballeur et d’un stressé, pour chacun, Alex proposera du sur mesure.

Ces lectures vont provoquer des électrochocs et révéler la vraie nature de chacun.

Un beau parcours, une route parsemée de chouettes découvertes, le bibliotherapeute aurait peut-être besoin d’un accompagnement car il souffre également …

Un livre revigorant, rempli de sourires, de multiples références littéraires (j’adore) et d’humanité. Une belle histoire qui donne envie de partager ses lectures pour faire plaisir aux autres.

J’espère que je vous ai donné envie de découvrir ce livre à ne pas rater.

Parfait aussi pour les vacances.

Notation :

Corinne Javelaud : L’insoumise de Carennac

L'insoumise de Carennac

Résumé :

1906. À Carennac, sur les bords de la Dordogne, une rivalité ancestrale oppose deux familles, les Liféri et les Desobières. Les uns sont bateliers, les autres marchands de père en fils. Rien ne semble pouvoir éteindre l’hostilité des deux familles. Pourtant, malgré les rancœurs et les haines nées des générations plus tôt, Amaury Liféri et Lorène Desobières tombent amoureux. Contre l’avis de leurs parents, ils se marient en secret. Mais cette union, placée sous le signe de la désapprobation, n’est-elle pas forcément vouée à l’échec ?



L’auteur :

Après des études de lettres et d’histoire de l’art, Corinne Javelaud se consacre à l’écriture. Elle a publié plusieurs romans, notamment La demoiselle du mas du Roule, La dame de la Villa Saphir et L’oubliée de la Ferme des brumes (Terre d’Histoires). Elle a par ailleurs reçu le prix de l’Académie des Belles Lettres et Beaux-Arts.



Mon avis :

Un roman qui se lit d’une traite ou presque. Une fois plongée dans cette histoire, j’ai eu du mal à lever le nez. 
Nous sommes en Dordogne dans les années 1900, deux grandes familles se détestent alors qu’elles sont voisines et font du commerce ensemble. Lorène l’héroïne, toute jeune fille au début de l’histoire se retrouve au cœur des conflits entre sa famille et celle du jeune homme qui la courtise. Dotée d’un père autoritaire et d’une mère acariâtre, on peut deviner de quel côté son cœur va balancer. 
Autant vous prévenir maintenant, cette histoire ne se résume pas aux amours de deux jeunes gens que tout oppose. C’est plus complexe et l’intrigue avec ses secrets familiaux nous pousse à tourner les pages activement.
Je salue une belle reconstitution du début du vingtième siècle : j’ai découvert l’univers de la batellerie, le commerce du caoutchouc, la vigne. Les décors autour de Bergerac sont bien décrits, la belle plume de l’auteure est bien agréable.
J’ai aimé les personnages secondaires comme Evangelista, matrone pétrie d’humanité qui fait tout pour ses protégés.
Pour vous évader en découvrant une belle région, voici une lecture plaisante et intéressante.

À glisser dans la valise pour l’été.

Sophie De Villenoisy : Question de standing

Question de standing
Question de standing

Résumé :

À 43 ans, Caroline d’Adhémar de Gransac a tout ce dont une femme peut rêver : la beauté, l’argent, l’amour de ses enfants et l’admiration de ses amis.

Sa vie ressemble à une pub de magazine, elle est aussi réussie que son brushing. Marc, son ex-mari et avocat d’affaires, pourvoit à son standing. Jusqu’au couac, le congé parental de Marc, qu’elle n’a pas vu venir et qui la laisse du jour au lendemain sans revenus. Caroline, qui n’a jamais travaillé, va devoir mettre les mains dans le cambouis et sa manucure va prendre cher. Son ego aussi. Acculée, elle fait un choix terrible, que la morale et sa bonne éducation réprouvent. Ses proches pourront-ils lui pardonner?

 

L’auteur :

Dans son blog, l’auteure se définit ainsi : “Auteure, scénariste, journaliste et mère indigne épanouie“. Question de standing est son deuxième roman paru aux Éditions Denoël après Joyeux suicide et bonne année publié en 2016.

 

Mon avis :

J’ai passé un bon moment avec ce livre, lu vite, souvent avec le sourire aux lèvres.

Le quotidien de Caroline est rythmé par les courses chez les grands couturiers et les restaurants avec ses meilleures amies.

Lorsque son ex, avocat, décide de changer de vie et lui annonce qu’il ne pourra plus lui payer sa pension, elle tombe de haut. Comment continuer la même vie alors que l’argent vient à manquer ? Que répondre à sa meilleure amie qui vous emmène dans un grand restaurant et que c’est à son tour de payer ?

Futilité rime avec vacuité jusqu’à la dégringolade vertigineuse : Caroline va employer les grands moyens pour s’en sortir. Nous la suivons en nous demandant comment elle va gérer les conséquences de ses actes. Je vous laisse le découvrir…

Humoristique et décapant, une lecture agréable, à conseiller pour les prochaines vacances par exemple.

Merci aux éditions Denoël.

 

Notation :

Sonja Delzongle : Récidive

Récidive
Récidive

Résumé : Saint-Malo, hiver 2014. Du haut des remparts, sorti de prison, Erwan Kardec contemple la mer en savourant sa liberté. Il y a trente ans, il a tué sa femme à mains nues, devant leur fille, Hanah. Jamais il n’aurait été démasqué si la fillette n’avait eu le courage de le dénoncer. Malade, nourri d’une profonde haine, il n’aura de cesse de la retrouver avant de mourir.

 

L’auteur

Née en 1967 d’un père français et d’une mère serbe, Sonja Delzongle a grandi entre Dijon et la Serbie. Elle a mené une vie de bohème, entre emplois divers (les plus marquants ayant été le commerce artisanal africain-asiatique et la tenue d’un bar de nuit) et écriture. C’est en 2011 qu’elle commence l’écriture de Dust. Sa passion pour l’Afrique, qui remonte à sa petite enfance, l’a amenée à y faire de multiples séjours. Sonja Delzongle, dont la jeunesse a été marquée par la guerre en Serbie, a été confrontée en Afrique à une autre vision de la violence et de la misère, et a voulu l’explorer dans son premier livre.

 

Mon avis

J’ai été piégée par ce thriller démoniaque.

J’ai retrouvé avec plaisir la profileuse Hanah Baxter découverte avec “Quand la neige danse”. Voici de nouveau une histoire sous tension qu’on ne peut lâcher avant la fin.

Dans ce roman, Hanah, est plutôt la victime que l’enquêtrice, son père tout juste sorti de prison décide de se venger de sa fille qui l’a fait condamner. Une confrontation implacable, tous deux sont déterminés.

Lui est à Saint-Malo, elle à New-York vit mal, poursuivie par d’horribles cauchemars et se réveille avec des traces de strangulation. Son père est-il responsable ? Qui la terrorise et pourquoi ?

Plusieurs histoires s’entremêlent dont l’une revient régulièrement : le naufrage en 1905 d’un vapeur anglais “Le Hilda” à l’entrée de Saint-Malo. Véridique, comme je vais le découvrir en fin du livre.

Pour vous convaincre de vous précipiter sur ce roman, les principaux atouts : une histoire haletante, des personnages profondément humains même si la noirceur domine parfois, une construction parfaite et une plume fluide.

Une romancière à suivre…

 

Belle lecture à votre tour.

 

Merci aux éditions Denoël.

Collection Sueurs Froides

Parution : 06-04-2017

 

 

Notation :

Christine Féret-Fleury : La fille qui lisait dans le métro

Résumé : Juliette prend le métro tous les jours à la même heure. La ligne 6, le métro aérien. Ce qu’elle aime par-dessus tout, c’est observer, autour d’elle, ceux qui lisent. La vieille dame, le collectionneur d’éditions rares, l’étudiante en mathématiques, la jeune fille qui pleure à la page 247. Elle les regarde avec curiosité et tendresse, comme si leurs lectures, leurs passions, la diversité de leurs existences pouvaient donner de la couleur à la sienne, si monotone, si prévisible. Jusqu’au jour où Juliette décide de descendre deux stations avant son arrêt habituel, et de se rendre à son travail en coupant par une rue inconnue.


L'auteur :

Christine Féret-Fleury a travaillé longtemps dans l’édition avant de se consacrer à l’écriture. Depuis, les journées sont trop courtes pour venir à bout de toutes les histoires qui lui passent par la tête. Elle a publié une cinquantaine de livres pour les enfants et les adultes.


Mon avis :

Une histoire dédiée aux livres, pour les amoureux de littérature, tout est là : la passion des livres en tant qu'objets et un bel hommage à la littérature.

Juliette emprunte la même ligne de métro chaque jour et y croise des lecteurs. Elle aime les regarder et s'interroge sur leur vie. La sienne n'est pas palpitante : elle travaille dans une agence immobilière.

Sa routine sera modifiée le jour ou elle change de trajet. Sa rencontre avec Soliman le passionné de livres va tout bouleverser.

Une courte histoire qui montre le pouvoir de la lecture et l'importance de vivre sa vie en faisant les bons choix.

Une intrigue originale et une touche de fantastique avec beaucoup de références littéraires : un bon mélange qui donne un récit agréable.

Vive la littérature et les passeurs de livres.

Une belle philosophie que je partage complètement : je laisse toujours mes livres sur les lieux de mes vacances.


Merci aux Éditions Denoël.