Des pages et des îles

Je vais mieux de David Foenkinos

Je vais mieux
Un jour, je me suis réveillé avec une inexplicable douleur dans le dos.
Je pensais que cela passerait, mais non.
J’ai tout essayé…
J’ai été tour à tour inquiet, désespéré, tenté par le paranormal.
Ma vie a commencé à partir dans tous les sens.
J’ai eu des problèmes au travail, dans mon couple, avec mes parents, avec mes enfants.
Je ne savais plus que faire pour aller mieux…

Et puis, j’ai fini par comprendre.

Je vais mieux ou comment mon destin change suite à un violent mal au dos.

Le mal au dos ou mal du siècle est le miroir de nos états d’âme selon l’éclairage du nouveau livre de David Foenkinos.

Son personnage principal est attachant et nous ressemble forcément un peu.

Son état ? Plein le dos de tout : son fils est loin et lui manque, un collègue psychopathe le harcèle, sa femme s’éloigne de lui et sa fille est partie vivre avec son amoureux.

Et ses parents ? Là aussi c’est compliqué surtout vis-à-vis de son père qui le rabaisse tout le temps et l’opprime.

Et ses amis ? Cela se complique aussi lorsqu’il va vivre chez eux.

Quelle est sa place dans sa vie ? Une enquête sur son passé va l’aider à s’analyser.

Finalement que lui reste-t-il ? Son mal au dos qui est une sorte de baromètre dans ce monde qu’il cherche à comprendre.

Heureusement, notre héros va prendre sa vie en mains et petit à petit la douleur disparaitra en même temps que sa vie s’éclaircira.

Une belle leçon de vie, de l’humour et toujours cette belle écriture pour un livre à la fois cocasse et sensible.

Pour moi, c’est le meilleur livre de David Foenkinos donc à découvrir absolument.

 

 

Notation :

Marcus de Pierre Chazal

Un texte profondément humain qui nous touche et nous hante aussi après l’avoir terminé.

Marcus est un premier roman qui traite de l’enfance et notamment de la place du père.

Marcus notre héros est un petit garçon qui n’est pas né sous une bonne étoile : sa mère est toxicomane et se suicide alors que son fils n’a pas dix ans.

Avant de partir, elle demande à Pierrot, son ami d’enfance, de s’occuper du petit après sa disparition.

Pierrot, épaulé par ses amis, accepte cette mission.

Ce maraicher trentenaire qui vivait seul organise dorénavant sa vie autour de celle de Marcus : son travail doit les faire vivre tous les deux. Petit à petit, Marcus se déride et se sent de mieux en mieux dans sa nouvelle vie grâce à l’amour de Pierrot.

Puis, coup de théâtre, un événement dramatique va venir bouleverser ce nouvel équilibre.

La vie de Pierrot bascule et à partir de là, il prend conscience de la place du père dans sa vie. Se confondent alors son nouveau rôle de père et sa position vis-à vis de son propre père.

Une écriture simple qui se lit avec plaisir et beaucoup d’émotions tels sont les principaux ingrédients de ce roman qui ne peut pas nous laisser indifférents.

A découvrir.

Merci Mariam pour ton conseil.

Notation :

La tête en friche de Marie-Sabine Roger

Un livre adapté au cinéma par Jean Becker, une fois ma lecture terminée, j’ai très envie de voir le film …
D’abord une belle histoire d’amitié et aussi un bel hommage à la littérature .

J’ai été très sensible à la transformation de cet illettré ou inculte comme il le dit lui même , transformation due à la rencontre avec une vieille dame.

Il faut dire que la vie de Germain est triste : une enfance difficile avec un père absent et une mère dure qui ne l’aime pas.
Comment grandir sans amour ? Très difficile …
D’ailleurs Germain en conserve des séquelles :  rejet de l’école, absentéisme et au final, il sait à peine lire.

Sa vie se résume à 46 ans à des petits boulots, des copains et une copine.
Quand il rencontre Marguerite sa vie change : elle va lui donner envie de construire une vie. Il commence par se poser des questions et réfléchit au sens de sa vie actuelle et découvre le plaisir de la lecture.
Ce roman, hymne à la lecture, développe par petites touches subtiles le thème du sens de la vie.
Beaucoup de tendresse dans cette histoire, de l’humour aussi : une vraie réussite
À déguster sans tarder !

Notation :

Nous étions faits pour être heureux de Véronique Olmi

Véronique Olmi dépeint très bien les turpitudes des sentiments amoureux
Dans cette histoire, pourquoi un homme marié à une très jolie femme s intéresse à une autre femme plus âgée et moins jolie ?
Qu’est ce qui explique ces sentiments forts et passionnés, cette folle attirance pour l’accordeuse de piano ?
Petit à petit, notre héros se confie à Suzanne : son enfance, sa mère décédée quand il avait 10 ans et son père toujours en vie mais qu’il ne voit plus.
Suzanne quitte son mari pour Serge et tente de le comprendre. Son amour pour lui est immense, elle sera sa confidente jusqu’à à ce que Serge puisse se défaire du poids immense laissé par un événement dramatique de son enfance.
A-t il raison de tout raconter à Suzanne ? Ne met-il pas en péril son amour ?
Cette histoire ne raconte pas seulement un amour entre deux êtres que tout sépare, mais aussi la résurrection d’ un homme de 60 ans qui décide enfin d’affronter son père pour comprendre comment sa mère est morte.
C est un livre prenant qui dépeint la complexité d un destin gâche par une enfance malheureuse. Sera-t il sauve par son nouvel amour ?
À lire à la fois pour la belle prose de Véronique Olmi mais aussi pour l’histoire et les personnages attachants.

Je vous conseille aussi les autres romans de V. Olmi et notamment « Cet été là »

Notation :

La perle de John Steinbeck

Couronné par le prix Nobel en 1962 et surtout connu pour les « raisins de la colère » paru en 1939 juste après « des souris et des hommes » paru en 1937, John Steinbeck est né en 1902 en Californie et a grandi dans une famille américaine provinciale entre un père fonctionnaire et une mère institutrice.
Son premier roman « la coupe d’or » publié en 1929 le pousse à écrire le deuxième « Tortilla flat » et le succès s’intensifie avec les adaptations cinématographiques.
Dans cette nouvelle, Kino le pêcheur découvre une énorme perle argentée aussi grosse qu’un œuf de mouette.
Cette perle fera le malheur de sa famille Juana sa femme et de Coyotito son bébé .
Avec une aussi grosse perle, Kino attire la convoitise et la jalousie des autres : un médecin blanc, des acheteurs de perle et les autres pêcheurs.
La vie du pêcheur et de sa famille est bouleversée.
Que faire : vendre la perle, la garder, la rendre à la mer ?
Tout est compliqué dorénavant
Une belle écriture fluide et limpide nous accroche à cette histoire simple et riche aussi.
À redécouvrir …

Notation :