Des pages et des îles

Chronique de : Le syndrome de la brasse coulée de Julia Mattera 

Résumé :

Ancien champion de natation, Oscar pensait agir pour le bonheur des siens. Toute son énergie était tournée vers sa réussite afin de les mettre à l’abri du besoin. Mais lorsque sa femme le quitte, lasse de ses absences, il se laisse sombrer, s’éloignant de son fils, de sa famille et de ses racines. C ’était compter sans la détermination de sa mère, qui décide d’élaborer un stratagème pour le faire revenir dans sa région natale et, surtout, le sortir de sa coquille et de son train-train quotidien…

L’auteure :

Alsacienne, Julia Mattera est passionnée d’écriture et de transmission.

Ma chronique :

Oscar et ses proches m’ont émue, ce roman est solaire et distille tout au long du récit optimisme et envie de profiter de la vie.

Avec une ambiance typiquement alsacienne, cuisine et parler local, nous entrons dans la vie de Zette, Momo, Gégé, Thérèse, Mireille. Plus de la moitié de ces personnages sont très âgés et vivent en maison de retraite. La rencontre entre Oscar, ancien champion de natation dorénavant maître nageur,  et ces personnes âgées révolutionne la vie de tous.

Les plus joyeux et optimistes sont ces seniors qui ont envie de profiter de chaque instant que la vie leur offre. Oscar à leur contact reprend contact avec sa vie et ses proches.

Une belle leçon de vie et une lecture très fluide et agréable. Pour sourire, découvrir la cuisine alsacienne et se souvenir que chaque instant est précieux.

À découvrir aux éditions Flammarion.

Notation :

Chronique de : Persuasion de Jane Austen  

Résumé :

Anne, une jeune aristocrate, a repoussé les avances de Frederick, un officier de marine qu’elle ne jugeait pas de sa condition. Huit ans plus tard, sa famille connaît des revers de fortune. Son père décide alors de louer le château familial à l’amiral Croft, qui n’est autre que le beau-frère de Frederick. 

Ma chronique :

Une édition collector superbe et une série sur Netflix, impossible de ne pas succomber aux charmes du dernier roman de Jane Austen.

J’ai toujours envie de lire les romans avant de découvrir les adaptations cinématographiques et je me suis précipitée sur cette belle réédition chez l’Archipel agrémentée de quelques croquis.

Quel plaisir de retrouver le style de Jane Austen, ses coups de griffe envers les carcans de la société britannique de son époque et ses traits d’humour venant adoucir l’histoire. Un héroïne forte qui met tout en oeuvre pour déjouer les difficultés pour conquérir son amour. Tout cela raconté avec beaucoup d’ironie, le lecteur se régale. 

Du pur Jane Austen à déguster cet été sans hésitation.

Réédition en version collector aux éditions l’Archipel collection Archipoche.

Notation :

Chronique de : Journal intime d’un voyageur chamanique de Jonathan Lehmann 

 

Présentation :

À l’été 2020, Jonathan Lehmann a vécu la semaine la plus folle de son  existence. Quatre jours de suite, il a bu un breuvage sacré venu d’Amazonie :  l’ayahuasca. Connue pour ses vertus thérapeutiques, cette préparation à  base de plantes utilisée par les chamans permet, grâce à des visions, une  plongée au tréfonds de soi. En tête à tête avec les facettes les plus sombres de lui-même, Jonathan  a dû explorer en profondeur ses addictions, ses pulsions, ses angoisses.  C’est en les regardant en face et en les acceptant qu’il a pu progresser sur  le chemin de l’évolution personnelle…

L’auteur :

Jonathan a 40 ans, il est étudiant du bonheur. Ses méditations guidées sont suivies par des centaines de milliers de personnes et sa communauté des Antisèches du Bonheur compte plus de 200 000 membres. Son premier livre, Journal intime d’un touriste du bonheur, a rencontré un large public avec plus de 40 000 exemplaires vendus.

Ma chronique :

Un auteur inspirant que j’ai découvert avec son livre précédent « Les antisèches du bonheur ».

Ici, j’ai retrouvé son franc parler, son humour et sa sincérité : des qualités précieuses lorsqu’on évoque des pratiques aussi particulières.

Le discours se veut aussi à la portée de tous, un vrai décryptage de ces voyages « chamaniques » avec toute les conséquences physiques pas toujours agréables. Tout est très détaillé , un peu trop peut-être, l’auteur ne nous cache rien et c’est cash.

En parallèle de ces voyages, il utilise des pratiques comme « l’ennéagramme » qui classifie nos personnalités et leurs évolutions.

L’auteur nous rappelle l’importance de choyer notre enfant intérieur, de nous tourner vers notre intériorité plutôt que d’être toujours tourné vers l’extérieur afin de se découvrir et se connaître vraiment.

Un témoignage plutôt qu’un nouveau livre de développement personnel, le résultat d’une évolution personnelle après ces voyages chamaniques.

Publié aux éditions Harper Collins.

Notation :

Chronique de : La remplaçante de Michelle Frances 

Résumé :

Productrice à succès, Carrie apprend à 42 ans qu’elle attend un enfant. Elle est aux anges, bien que cette nouvelle n’enchante guère Adrian, son mari, scénariste accaparé par l’écriture de sa nouvelle série télé. Pour remplacer Carrie pendant son congé maternité, Emma est recrutée. Vive, talentueuse et… ambitieuse, la jeune femme se rend vite indispensable…

L’auteure :

Après avoir été productrice et scénariste pour des séries télévisés (dont Shameless, produite par HBO), Michelle Frances est à présent responsable des adaptations littéraires pour la BBC. La Petite Amie, son premier roman, a été publié par les éditions de l’Archipel en 2017. Elle est traduite dans 10 pays. Diplômée de l’école de cinéma de Bournemouth, elle vit dans l’East Surrey.

Ma chronique :

Un thriller redoutable qui réunit tous les ingrédients d’un bon roman noir : suspense intense, intrigue très bien ficelée et surprises jusqu’au bout.

Le titre « la remplaçante » sonne différemment en fin de lecture mais je ne vous en dirai pas plus sur le contenu de l’intrigue.

Je me suis attachée rapidement aux protagonistes féminines surtout, Carrie et Emma. Leurs relations sont perturbées par la position d’Adrian, écartelé entre son nouveau rôle de père non désiré et sa vanité de scénariste. Chacune s’observe et la tension est palpable entre elles.

Le monde implacable de la télévision est étalé sous nos yeux avec ses dessous générant des jalousies entre les auteurs reconnus, les producteurs, toute cette industrie télévisuelle où il est si dur de percer.

J’ai lu rapidement ce thriller difficile à lâcher, une auteure de polar que je vais suivre dorénavant.

Publié aux éditions de l’Archipel collection Archipoche.

Notation :

Chronique de : Julia tomes 1 et 2 d’Elisabeth Barbier 

Résumé :

En cette première moitié du ­XIXe siècle, Julia Angellier est loin de disposer de toutes les qualités que l’on attend d’une jeune fille de son rang : douceur, patience, abnégation, respect des traditions… Madame Angellier le constate une fois de plus en entendant sa fille aînée proclamer qu’elle refuse de se laisser marier avec un homme qui ne lui plaît pas.

L’auteure

Élisabeth Barbier est née à Nîmes en 1911. Après des études de lettres à Paris, elle s’est intéressée au théâtre. Installée à Avignon, elle fut l’amie des Pitoëff, de Jean Vilar, et participa à la création du festival. Elle était membre du jury du prix Fémina. Elle est décédée en 1996.

Ma chronique :

Dans le tome 1, on découvre une héroïne, Julia, jeune et décidée à vivre comme elle l’entend et à épouser celui qu’elle aime même s’il déplaît fortement à sa famille.

Son père est dur et intraitable tandis que Julia ne lâche rien, toujours combattive.

La place de la femme est difficile dans ce dix-neuvième siècle surtout dans les familles aisées qui organisent des mariages par intérêt financier souvent.

Julia se retrouve dans ce cas et fera tout pour sauvegarder son amour et vivre libre.

L’écriture très fluide nous emporte facilement dans la vie de ces nobliaux de la région provençale. Des mots et expressions locales parsèment le récit pour mieux nous immerger.

Tout le soleil et les ambiances provençales résonnent, j’avais l’impression de sentir les orangers et d’entendre les cigales.

Le tome 2 est plus sombre, l’émotion est au rendez-vous. J’ai frémi avec Julia lorsque le ciel s’assombrissait. L’ombre de la guerre franco-allemande de 1870 plane sur ce récit. L’ambiance méridionale est toujours au rendez-vous et le domaine de Mogador s’agrandit énormément.

Ces deux premiers tomes réédités dans la collection Archipoche des éditions de l’Archipel donnent envie de découvrir la suite, quatre autres tomes, des destinées de cette famille méridionale. J’ai hâte.

Notation :