Des pages et des îles

Critique de : Les antisèches du bonheur de Jonathan Lehman



Présentation :

Un jour de 2009, Jonathan Lehmann, déprimé par sa vie d’avocat d’affaires à Wall Street, décide de tout quitter pour s’installer en Californie et partir en quête de son bonheur. Là-bas, il découvre la « science du bonheur », point d’intersection entre les sagesses ancestrales et les sciences contemporaines, qui va changer sa vie. Quatre ans plus tard, il revient en France avec une méthode originale, fruit de ses recherches et expériences : Les Antisèches du Bonheur.

L’auteur :

Jonathan Lehmann est né d’un père américain et d’une mère française. Etudiant brillant, il entre en 2003 dans un grand cabinet d’avocats new-yorkais, dont il démissionne sept ans plus tard. En 2015, il crée la page “Les Antisèches du Bonheur”, sur Facebook, où il partage ses découvertes sur le bonheur.

Ma chronique :

Un franc-parler pour des conseils clairs avec beaucoup de concret : bref, ça donne envie de se lancer et cela nous sera forcément bénéfique, preuves à l’appui.

Bien que certaines pistes explorées par ces antisèches du bonheur ne soient pas nouvelles et souvent citées (méditation, gratitude, la compassion…), j’ai surtout apprécié les précisions sur le pourquoi de ces différentes méthodes et l’explication des bienfaits.

Le discours de l’auteur est complètement ancré dans son expérience et ses exemples très concrets. L’ouvrage donne vraiment envie d’utiliser les antisèches proposées, sa métamorphose appuie aussi la portée des propositions.

Conquise par la sincérité des propos et la sensibilité de l’auteur que l’on perçoit tout au long du texte, qui renforcent la portée de ses propos et donnent envie au lecteur d’expérimenter ces antisèches.

J’ai pris beaucoup de notes au fur et à mesure de ma lecture, je vous livre ce que j’ai préféré :

  • La pratique de la méditation : il nous propose une définition simple précisant qu’il faut porter son attention sur l’instant présent, de ne pas arrêter de penser, ne pas suivre nos pensées et ramener notre attention à l’instant présent. Suivent des propositions pour se lancer doucement puis ancrer cette habitude avec des techniques simples et des mini-méditation. Là aussi, c’est le concret qui prime.
  • Répondre à la négativité par la compassion : en lien avec le deuxième accord toltèque de Miguel Ruiz « ne rien prendre personnellement », la compassion est un simple changement de perspective
  • Chercher le juste équilibre entre l’être et le devenir et entre le chemin et la destination, « quand on aime pleinement le chemin, on atteint les plus hauts sommets ».

Quinze autres antisèches à découvrir dans cet ouvrage pour se sentir mieux au quotidien.

Le site internet de l’auteur 

Paru aux éditions Harper Collins.

Notation :

Critique de : Étés anglais d’Elizabeth Jane Howard

Étés anglais

Résumé :

Juillet 1937. À Home Place, au cœur du Sussex, jardiniers, femmes de chambre et cuisinière sont sur le pont. La Duche orchestre le ballet des domestiques avant l’arrivée de ses trois fils, Hugh, Edward et Rupert Cazalet, en chemin depuis Londres avec épouses, enfants et gouvernantes. Où dormira Clary, adolescente mal dans sa peau en plein conflit avec sa belle-mère? Quelle robe portera Villy, ancienne ballerine désormais mère au foyer? Polly, terrorisée à l’idée qu’une guerre éclate, s’entendra-t-elle avec sa cousine Louise qui rêve de devenir actrice? Rachel, la seule fille de la Duche, trouvera-t-elle un moment pour ouvrir la précieuse lettre de son amie Sid? 

L’auteure :

Née en 1923, Elizabeth Jane Howard est l’auteur de quinze romans. Les Cazalet Chronicles – The Light Years, Marking Time, Confusion et Casting Off – sont devenus des classiques modernes au Royaume-Uni et ont été adaptés en série pour la BBC et pour BBC Radio 4. Elle a également écrit son autobiographie, Slipstream. Elle est morte en janvier 2014, après la parution du 5e volume des Cazalet Chronicles, All Change.

Ma chronique :

Un régal ce livre. Je me suis immédiatement immergée dans la vie de cette famille « Les Cazalet » et j’ai pris un grand plaisir à partager leur quotidien dans cette période si particulière de l’avant-guerre.

Les personnages sont tellement vrais et attachants tant par leurs travers que pour leurs qualités. J’ai eu un faible pour le doyen surnommé « Brig » doté d’un grand cœur. Sa fille, Rachel, fait aussi partie de mes héros préférés, tournée vers les autres, elle prête main forte à son père et n’hésite pas à aider aussi les domestiques.

Toutes les classes sociales sont dépeintes ici, depuis la haute bourgeoisie jusqu’aux petites gens, domestiques ou paysans. 

C’est toute une époque révolue qui est dépeinte avec maestria : par exemple, les femmes, ces grandes bourgeoises, ne font pas d’études universitaires, contrairement aux garçons envoyés en pension dès le collège et poussés à étudier. 

Le style impeccable et fluide, servi par une belle traduction, d’Anouk Neuhoff, contribue au plaisir de la lecture.

En conclusion : précipitez-vous sur ce premier tome de la saga des Cazalet en attendant le tome 2 prévu pour l’automne prochain. Trois autres tomes nous attendent ensuite. 

Merci aux éditions de la Table Ronde pour cette traduction inédite en France.

Notation :

Critique de : Mon chemin de liberté de Pierre Basset

Mon chemin de liberté

Présentation :

1 600 kilomètres de marche, face à l’hiver, à la solitude, sans argent, avec ses vêtements pour seul bagage… À 20 ans, Pierre est parti sur le chemin de Compostelle pour vivre « autre chose » et ne pas s’enfermer dans une vie routinière. Ce livre est le récit de cette expérience, un défi physique mais surtout un voyage spirituel au bout de soi-même. Le doute, le froid, la faim, la fatigue, rien ne l’arrête. Sur ce long chemin, il fait des rencontres, des gens lui ouvrent leur porte, lui offrent un repas et cette humanité le transforme profondément. Le voyage fait comprendre à Pierre que la vraie vie n’est pas d’avoir un bon travail, du confort matériel et de la reconnaissance sociale

L’auteur :

Pierre Basset a 24 ans. Il vit entre Paris et Mayotte et a plusieurs cordes à son arc : enseignant, vidéaste, directeur d’associations caritatives et sportif de haut niveau. Son objectif est de vivre à fond et en accord avec lui-même. Il prépare un nouveau défi : rejoindre l’Inde en courant !

Ma chronique :

Un témoignage à méditer qui nous amène à réfléchir sur nos choix de vie.

Ce jeune homme a décidé de parcourir à pied en plein hiver le chemin entre Le Puy en Velay et Saint-Jacques de Compostelle.

Avec très peu d’argent en poche, il a besoin des autres pour y arriver et c’est là que de petits « miracles » comme il le raconte se produisent. Des gens désintéressés et généreux vont l’aider. Il va aussi rencontrer l’indifférence, l’hostilité et des éléments naturels déchaînés (de la neige même).

Il a écrit ce livre pour témoigner et partager cette expérience : « j’écris ce que j’aurais aimé lire avant de partir ».

Aller au bout de ses rêves et décider de sa vie, tels sont les grands bénéfices de cette marche décrits par l’auteur.

Ce beau récit est à la fois émouvant et instructif.

Paru chez City Éditions.

Notation :

Critique de : L’art de vivre en pleine conscience de Jean-Marc Terrel

L’art de vivre en pleine conscience

Présentation :

Vous vous posez mille questions sur le sens de ce que vous vivez et ne parvenez pas à stopper le flux incessant de vos pensées? Découvrez une façon efficace de devenir plus calme, serein et heureux. Tout simplement.

De nature universelle, la mindfulness s’inspire des traditions orientales de méditation, du yoga, mais aussi des recherches occidentales sur le stress et des neurosciences. En la pratiquant, vous entraînerez votre cerveau à accueillir tout ce qui vous perturbe sans se laisser submerger.

L’auteur :

Avec sérieux, mais sans se prendre au sérieux, Jean-Marc Terrel – alias Monsieur Mindfulness – cherche à transmettre l’art de vivre en pleine conscience. Instructeur de méditation, il donne des conférences, offre des formations et organise des voyages initiatiques à travers le monde. Suivi par plus de 190 000 personnes sur les réseaux sociaux, il est l’un des représentants de la pleine conscience les plus populaires de la francophonie

Ma chronique :

Un livre sur la méditation diffèrent de tous ceux qui me sont passés dans les mains, c’est intéressant mais je suis restée un peu « sur ma faim », si je puis dire.

La première partie présente la pleine conscience de façon très précise et documentée avec les obstacles possibles pour se lancer.

La deuxième partie, en lien avec les méditations du programme en ligne, 21 méditations, évoque les attitudes à cultiver comme le non-jugement ou la confiance en soi puis les obstacles fréquents et enfin les fruits récoltés avec cette pratique.

Ce qui est instructif dans cette présentation c’est la progression que l’on peut envisager : se lancer, se poser des questions puis persévérer convaincus par les bienfaits présentés en fin de deuxième partie.

Le bémol : pas assez de conseils pour pratiquer tout simplement et pas de texte de méditation guidée, il faut aller sur internet le programme en ligne offert : « 21joursdemeditation.com ». J’ai trouvé cela frustrant de ne pas avoir ces informations dans le livre.

Ce n’est pas un ouvrage à conseiller aux débutants qui recherchent toutes les informations au même endroit. A conseiller plutôt à ceux qui ont besoin de réfléchir sur le pourquoi de la pratique et ce qu’elle apporte.

Paru aux éditions de Mortagne.

Notation :

Critique de : La dame de l’Orient-Express de LIndsay ASHFORD

La dame de l’Orient Express

Résumé :

Octobre 1928. Son divorce lui a laissé un goût amer. Partout, Agatha Christie croit voir le fantôme d’Archie, son ex-mari. Jusque dans les couloirs de l’Orient-Express, où elle vient de prendre place sous une fausse identité. Elle se sait pourtant privilégiée. Le Meurtre de Roger Ackroyd l’a rendue célèbre. Et rien ne l’oblige à rester en Angleterre pour écrire son dixième roman. Elle a trente-huit ans. À bord de ce train mythique qui doit la mener à Istanbul, elle fait la connaissance de deux femmes, Nancy et Katharine

L’auteure :

Titulaire d’un master en criminologie, Lindsay Ashford a été reporter pour la BBC avant de signer des articles pour nombre de quotidiens anglais. La Dame de l’Orient-Express, son sixième roman, a été traduit dans dix pays.

Ma chronique :

Je n’ai pas été déçue par ce roman bien au contraire. J’avais envie d’une atmosphère  qui ressemble à celle des romans d’Agatha Christie et c’est réussi.

Un mélange habile entre réalité et fiction plus un style très vivant donne un ensemble cohérent et palpitant. On apprend beaucoup sur la romancière en partageant une tranche de sa vie.

Cerise sur le gâteau, si je puis dire, l’écriture est très fluide et visuelle : j’avais l’impression d’être dans l’un des films issus des meilleurs romans d’Agatha Christie, entre « le crime de l’Orient-Express » et « Mort sur le Nil ». 

Le talent de Lindsay : nous embarquer dans une aventure fabuleuse au cœur du Moyen-Orient et nous accrocher à son récit.

Après l’Europe, direction Damas et Bagdad avec ses somptueux décors puis des fouilles au milieu du désert, ajoutez à cela, trois femmes ayant toutes des secrets et qui finissent par se serrer les coudes. Enfin, insérez une pincée de romantisme et dégustez…

Pourquoi bouder son plaisir ? J’ai passé un bon moment de lecture avec ces héroïnes. Je vous recommande cet ouvrage.

Paru aux éditions l’Archipel.

Notation :