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Cathy Bonidan : Le parfum de l’héllébore

Le parfum de l'héllébore
Le parfum de l’héllébore

Résumé : Anne a été envoyée à Paris pour travailler dans le centre psychiatrique que dirige son oncle. Au début des années soixante, les traitements en sont encore à leurs balbutiements. Anne observe le comportement étrange d’un jeune garçon de 11 ans, Gilles, que tout le monde surnomme “le débile”. Elle envoie ses impressions à sa meilleure amie au travers de lettres clandestines. Pourquoi leur correspondance est-elle interdite ? Et pourquoi Anne a-t-elle été forcée de s’éloigner des siens ?

 

L’auteur :

Cathy Bonidan habite à Vannes où elle est institutrice.

L’histoire de l’écriture ce livre est peu commune et pourrait à elle seule faire l’objet d’un roman : Cathy Bonidan écrit en secret des romans jusqu’à ce qu’elle découvre un site d’auteurs amateurs sur lequel elle décide de poster anonymement des texte. Le Parfum de l’hellébore séduit rapidement ses premiers lecteurs et est même désigné comme lauréat du meilleur roman de l’auteur indépendant ce qui lui vaut d’être remarqué par les éditions de La Martinière.

 

Mon avis :

À découvrir en cette rentrée littéraire.

Bravo pour ce premier roman qui se lit d’une traite à la fois passionnant et intelligent.

 

Je comprends que ce livre ait été distingué et nominé “meilleur roman”

L’histoire se décompose en deux parties, la première se déroule dans les années cinquante et la deuxième est contemporaine.

Nous suivons au départ Anne, jeune fille de dix-huit ans, qui se retrouve exilée à Paris, nous découvrirons plus tard pour quelles raisons. Son oncle l’accueille et lui propose d’aider dans le centre psychiatrique qu’il dirige. Tous les internés ont moins de vingt ans. Deux jeunes attirent son attention : le premier est un jeune garçon autiste et la deuxième est une jeune fille qui ne s’alimente plus.

Leurs troubles sont soignés par le corps médical mais en parallèle un jeune jardinier débarque au centre et bouleverse les protocoles établis.

Une amitié va naître entre Anne et Béatrice, la jeune fille. Les échanges épistolaires entre Anne et sa meilleure amie nous donnent progressivement des informations sur la vie du centre et des internés.

C’est touchant et je me suis attachée aux personnages : Anne, Béatrice, Gilles.

La deuxième partie, cinquante ans après, nous apportera toutes les réponses sur les destinées de nos héros. Une autre jeune femme va enquêter et reconstituer le puzzle.

La première partie est particulièrement réussie, pour l’ambiance et grâce à la construction en partie épistolaire. Ensuite nous restons accrochés au récit même si la trame est plus classique.

Je salue ce premier roman qui m’a fait passer un très bon moment.

Pour les curieux, ou ceux qui comme moi ne connaissent pas ce mot, l’hellébore est une plante vivace, aussi appelée fleur de Noël, une des rares plantes à fleurir en hiver.

 

Un livre que je recommande à tous, message passé auprès de mon libraire bien sûr.

 

Parution le 12/1/2017 aux Éditions de La Martinière.

       Merci à l’agence Anne et Arnaud.

 

Notation :

Rentrée d’hiver 2017 : ma sélection

 

J’ai déjà lu les trois premiers, les deux autres viennent de rejoindre ma pile.

 

Génération” de Paula McGrath à paraître le 12/1/2017 aux éditions de la Table Ronde

Un coup de cœur ❤️ : un formidable premier roman d’une auteure irlandaise qui se lit d’une traite.

 

La mélodie familière de la boutique de Sung” de Karin Kalisa aux éditions Héloïse d’Ormesson (26/1/17) : un beau premier roman optimiste qui nous parle d’entraide entre les peuples. Une belle découverte.

 

Chaleur” de Joseph Incardona aux éditions Finitude, parution le 5 janvier 2017. Le deuxième roman d’un écrivain suisse, un récit librement adapté d’un fait divers pendant les championnats du monde de sauna en Finlande. Décalé et décapant !

 

L’inconnue du désir” de Chantal Chawaf aux éditions de la Grande Ourse (11/1/2017)

 

Et le dernier arrivé dans ma pile : “Le parfum de l’héllébore” de Cathy Bonidan, à paraître aux éditions de la Martinière le 12/1/17.

 

Dominique Maisons : On se souvient du nom des assassins

On se souvient du nom des assassins
On se souvient du nom des assassins

Résumé : Max Rochefort, dandy parisien et feuilletoniste à succès, croise le chemin de Giovanni Riva, jeune employé du journal Le Matin. L’excentrique Rochefort prend le jeune homme à son service dans son atelier d’écriture. Mais la réalité rattrape les meilleurs scénarios issus de l’imagination de Max: lors d’une soirée mondaine, un cardinal est retrouvé mort, atrocement mutilé dans sa chambre d’hôtel. Sous pression politique, la Sûreté doit désigner un coupable rapidement. Pour sauver une jeune innocente accusée du crime, Max et Giovanni se lancent dans l’enquête…

 

L’auteur :

Dominique Maisons a reçu le Grand Prix VSD du Polar 2011 pour son thriller, Le Psychopompe (réédité par Pocket sous le titre Les Violeurs d’âme). Son précédent roman, Le Festin des fauves, a été sélectionné pour le Prix Polar 2016 de Cognac.

 

Mon avis :

Un thriller historique qui nous balade dans le Paris du début du vingtième siècle.

On s’y croirait ! Parfaite reconstitution et ambiance garantie.

Roman d’aventures regorgeant de situations rocambolesques qui s’enchaînent et laissent peu de répit au lecteur.

Ce qui est plaisant aussi c’est de croiser des célébrités de l’époque comme Gaston Leroux et dès la première scène de crime, le personnage de Rouletabille dans le Mystère de la chambre jaune est évoqué. Un joli clin d’œil.

Les deux héros, Max l’écrivain célèbre qui écrit des feuilletons pour les journaux et Giovanni, un jeune italien qui rêve de devenir journaliste, forment une belle équipe.

Dans leurs péripéties pour percer le mystère de la mort du cardinal, ils croiseront des personnages réels comme un pionnier de l’aviation, un grand psychologue ou un grand éditeur mais aussi des bandits de quartiers populaires ou des prostituées appelées pierreuses car elles exercent dans les bas quartiers.

L’auteur utilise des expressions de l’époque pour nous immerger complètement : pari réussi.

Un roman qui reste un livre policier avec des scènes parfois violentes.

Si vous aimez les romans policiers avec un solide fond historique, n’hésitez pas, ce livre est pour vous.

 

Merci à l’agence Anne et Arnaud pour cette lecture.

 

Notation :

Tony Parsons : Les anges sans visage

Les anges sans visage
Les anges sans visage

Résumé : Max Wolfe, enquêteur au cœur tendre, flanqué de sa petite fille et de son chien, doit faire face de nouveau à la violence du Londres des quartiers chics. Une famille bourgeoise est retrouvée massacrée dans sa demeure du nord de la ville, le lendemain des fêtes du Premier de l’an. On retrouve les corps du père, de la mère, et de deux adolescents. Mais le plus jeune enfant manque à l’appel. A-t-il été enlevé ? Les victimes ont été assassinées avec un pistolet d’abattage, qui sert habituellement à tuer les gros animaux de boucherie avant qu’on ne les égorge.

 

L’auteur : Né dans le Comté d’Essex, en Angleterre, Tony Parsons abandonne ses études à l’âge de 16 ans ; les jobs mal payés qu’il enchaîne lui laissent le temps de se consacrer à son seul vrai but : la littérature. C’est à la distillerie Gordon’s qu’il commence à écrire son premier roman. Il en conservera une allergie pour le gin toute sa vie… Devenu journaliste, spécialisé dans le punk rock, il traîne avec les Sex Pistols, enchaîne femmes, drogues et nuits sans sommeil. Dix ans plus tard, changement de vie : il connaît un immense succès mondial avec Man and Boy ( Un homme et son fils, Presses de la cité, 2001), publié dans 39 langues, vendu à plus de deux millions d’exemplaires, lauréat du British Book Award.

 

Mon avis :

Un polar efficace qui démarre fort et tient la route tout du long.
Du rythme, des meurtres, un rapt et un enquêteur, papa d’une petite fille, devant jongler entre son métier et son intérieur.

Un livre coup de poing qui joue à fond les contrastes aussi entre les victimes, de riches habitants d’une grande villa et le suspect issu d’une classe sociale défavorisée.

Les riches contre les pauvres et la police, en la personne de Max, qui fait son maximum pour dénouer cette intrigue. Bien sûr le suspect que tout accuse n’est peut-être pas le coupable. Quel est son intérêt dans cette histoire ? Pourquoi le petit garçon de quatre ans a-t-il été enlevé ?

La confrontation entre cette élite et les gens du voyage, quartiers riches de Londres contre terrains vagues, augmente la tension présente pendant tout le récit.
Beaucoup d’action et de suspense, des rebondissements multiples : bref du rythme. On ne s’ennuie pas et la chute n’est pas convenue.

J’ai passé un bon moment avec cet enquêteur et ses mystères, je vous conseille ce polar anglais.

 

Merci aux éditions de la Martinière et à l’agence Anne et Arnaud.

 

Notation :

Ragnar Jónasson : Snjor

Snjor
Snjor

Résumé : Quand la mort vient frapper aux portes des honnêtes gens. Un village sans histoire, vraiment ? Un huis-clos à l’anglaise dans le plus grandiose des décors scandinaves. Jonasson, la nouvelle révélation du polar islandais.

 

L’auteur : Ragnar Jónasson est né à Reykjavik en 1976. Ses grands-parents sont originaires de Siglufjördur, la ville où se déroule Snjór, et où a grandi son père. Grand lecteur d’Agatha Christie dès son plus jeune âge – et plus tard de P.D. James ou Peter May –, il entreprend la traduction, à 17 ans, de quatorze de ses romans en islandais. Avocat et professeur de droit à l’Université de Reykjavik, il est aussi écrivain et le cofondateur du Festival international de romans policiers «Iceland Noir ».

 

Mon avis :

Pour se rafraîchir les idées lors d’un été chaud : suivez mon conseil, ouvrez ce polar islandais très réussi. Snjor, le titre, signifie “neige” en islandais, un élément important dans ce roman.

Les ingrédients : ambiance tendue, un lieu confiné et désolé, des flics efficaces et une bonne intrigue.

Si comme moi, vous n’aimez pas le “gore”, ce polar est pour vous. Pas de descriptions glauques, plutôt un suspense psychologique avec de multiples personnages aux personnalités complexes. Bien sûr, petit à petit, les masques tombent et la surprise est entière.

Pour l’histoire, sachez qu’un jeune policier arrive dans une petite ville isolée d’Islande, dans le Nord : un endroit dans lequel il ne se passe jamais rien. Après quelques jours très calmes, Ari Thor, notre jeune flic doit enquêter suite au décès d’un vieil écrivain. Accident ou meurtre ?

D’autres événements dramatiques vont se produire, sont-ils en lien avec le premier décès ?
Finalement, cette ville n’est pas si calme et les habitants bien mystérieux.
Ce jeune flic est sympathique, nous suivons ses débuts avec intérêt. L’ambiance est bien restituée et le suspense constant tout du long.

Une lecture qui tient ses promesses, je vous recommande ce roman.

Mercis à l’agence Anne et Arnaud et aux éditions de la Martinière.

Notation :