Auteur/autrice : <span>des Pages et des îles</span>

Jesmyn Ward : Les moissons funèbres

Les moissons funèbres
Les moissons funèbres

Présentation : En l’espace de quatre ans, cinq jeunes hommes noirs avec lesquels Jesmyn Ward a grandi sont morts dans des circonstances violentes.Ces décès n’avaient aucun lien entre eux si ce n’est le spectre puissant de la pauvreté et du racisme qui balise l’entrée dans l’âge adulte des jeunes hommes issus de la communauté africaine-américaine. Dans Les Moissons funèbres, livre devenu instantanément un classique de la littérature américaine, Jesmyn Ward raconte les difficultés rencontrées par la population rurale du Sud des États-Unis à laquelle elle appartient et porte tant d’affection.

L’auteur : Jesmyn Ward, trente-cinq ans, est née à DeLisle, dans l’État du Mississippi, et vit aujourd’hui en Alabama. Issue d’une famille nombreuse, elle est la première de la fratrie à bénéficier d’une bourse pour l’université. Elle est l’auteur de deux romans : Ligne de fracture (Belfond, 2014) et Bois sauvage (Belfond, 2012 ; 10/18, 2013), National Book Award 2011.

 

Mon avis : Difficile de commenter un livre auquel je n’ai pas accroché. Ce qui m’a gênée c’est le côté répétitif du document avec beaucoup de redondance qui sont peut-être liées à la présentation du texte découpé en cinq parties, chacune racontant la vie et mort d’un des cinq jeunes noirs décédés prématurément. Tous proches de l’auteure, son frère et quatre autres jeunes vont connaître une vie marquée par la violence. Dans cette biographie, on est embarqués dans le sud des États-Unis aux côtés de la famille de l’auteure qui nous décrit les conditions de vie des noirs dans cet état du Mississippi.

Elle revient sur sa jeunesse et sur le racisme qui l’a beaucoup affectée pendant son enfance et ses études. Une vie meurtrie et l’on apprend aussi qu’il y a beaucoup plus de suicides et de maladies mentales chez les afro-américains.

 

Certes, ce livre est intéressant pour le sujet exposé, certains comparent d’ailleurs Jesmyn Ward à Toni Morrison. Autant Toni Morrison parvient à nous captiver avec ses romans alors que ce texte est difficile à lire et fastidieux.

 

Lu pour le jury des lectrices ELLE 2017.

 

Notation :

Fabrice Midal : Transformez votre vie grâce au Bouddha

Transformez votre vie grâce au Bouddha
Transformez votre vie grâce au Bouddha

L’auteur :

Philosophe et auteur de nombreux ouvrages, Fabrice Midal enseigne la méditation laïque depuis une quinzaine d’années et a fondé l’École occidentale de méditation. Il a déjà publié Pratique de la méditation et le coffret audio Méditations, 12 méditations guidées pour s’ouvrir à soi et aux autres. Il vit à Paris.

 

Présentation :

Fabrice Midal nous propose une initiation à la méditation en suivant le chemin de libération que le Bouddha a parcouru et que chacun peut à son tour emprunter.

Il nous invite à être en pleine présence, et nous enseigne le véritable sens de l’amour, de la bienveillance et de la compassion.

Découvrez la méditation comme manière de s’ouvrir à soi, aux autres et au monde, et apprenez à être vous-même ce Bouddha, un coeur apaisé qui accueille la vie, moment après moment.

 

Mon avis :

Un beau livre riche d’enseignements historiques et philosophique pour découvrir les origines de la méditation.

Tout d’abord mention spéciale pour l’objet livre : superbe avec de nombreuses reproductions de peintures et sculptures. On a l’impression d’être au musée Guimet et de partager la vie de Bouddha.

L’idée du livre est de nous initier à la méditation en s’appuyant sur le vie de Bouddha. Le livre est découpé en quatre parties. La première partie, la moitié du livre, présente la vie de Bouddha et nous décrit les bienfaits de la méditation. “Être comme le bouddha, un être humain pleinement humain”, il a fait la paix avec sa propre humanité nous explique l’auteur. Un exemple sur cette partie : “qu’est-ce que l’attention ?”, simplement être attentif à ce qui se passe, sans y mettre de mots qui en limiteraient l’ampleur. “Méditer c’est apprendre comment faire attention”.

Les autres parties invitent à réfléchir à la bienveillance, l’écoute attentive, l’interdépendance, avec des images qui complètent le discours.

L’intérêt de ce livre est de comprendre les origines de la méditation tout en réfléchissant aux concepts proposés au travers de méditations guidées.

Les chapitres sont courts centrés sur un thème et toujours associés à une image. On a le plaisir de contempler des photos magnifiques qui renforcent le message.

 

Le livre magnifique est une belle idée de cadeau pour les fêtes, richement illustré.

J’ai beaucoup aimé l’ouvrage, superbe et son contenu que je qualifie d’inspirant.

N’hésitez pas si vous aimez les beaux livres regroupant à la fois de belles reproductions et du fond. Foncez.

 

Merci Karine et les éditions Leduc.s.

 

 

Notation :

Rentrée d’hiver 2017 : ma sélection

 

J’ai déjà lu les trois premiers, les deux autres viennent de rejoindre ma pile.

 

Génération” de Paula McGrath à paraître le 12/1/2017 aux éditions de la Table Ronde

Un coup de cœur ❤️ : un formidable premier roman d’une auteure irlandaise qui se lit d’une traite.

 

La mélodie familière de la boutique de Sung” de Karin Kalisa aux éditions Héloïse d’Ormesson (26/1/17) : un beau premier roman optimiste qui nous parle d’entraide entre les peuples. Une belle découverte.

 

Chaleur” de Joseph Incardona aux éditions Finitude, parution le 5 janvier 2017. Le deuxième roman d’un écrivain suisse, un récit librement adapté d’un fait divers pendant les championnats du monde de sauna en Finlande. Décalé et décapant !

 

L’inconnue du désir” de Chantal Chawaf aux éditions de la Grande Ourse (11/1/2017)

 

Et le dernier arrivé dans ma pile : “Le parfum de l’héllébore” de Cathy Bonidan, à paraître aux éditions de la Martinière le 12/1/17.

 

Sylvia Plath : Dessins

Dessins
Dessins

Présentation :

En 1956, Sylvia Plath écrivait à sa mère Aurelia : «J’ai le sentiment d’être en train de développer une sorte de style primitif bien à moi, et que j’aime beaucoup. Attends de voir…» Tout au long de sa vie, Sylvia Plath a parlé de l’art comme de sa source d’inspiration la plus profonde ; et pourtant, tandis que ses écrits connaissent un succès mondial, ses dessins restent méconnus. Cette édition rassemble des dessins datés de 1955 à 1957, période durant laquelle elle étudiait à l’Université de Newnham, à Cambridge, boursière du prestigieux programme Fulbright. C’est à cette époque qu’elle rencontre, et épouse en secret, le poète Ted Hughes ; ils partiront en lune de miel à Paris et en Espagne avant de retourner aux États-Unis en juin 1957.

 

L’auteur :

Poétesse américaine née en 1932 et décédée en 1963, son roman le plus connu, La cloche de détresse est un roman autobiographique publié en 1963.

 

Mon avis :

J’ai beaucoup aimé ce livre tant pour l’objet, superbe, que pour son contenu qui m’a touchée.

Après avoir partagé la vie de Sylvia Plath dans “Froidure“, j’ai retrouvé dans ce livre son esprit : délicatesse et beauté dans les dessins à la plume reproduits ici.

Dans la préface, Frieda sa fille, retrace la vie de sa mère : son mariage, sa lune de miel et l’intérêt qu’elle portait aux arts plastiques. Dessiner l’apaise et elle décide de pendre des cours. On apprend aussi que les dessins d’autrui l’inspirent, comme ceux de Rousseau ou Klee.

Sont aussi présentées des lettres de Sylvia, un extrait de son journal et les dessins représentant des scènes et objets vus en Angleterre et lors de ses déplacements en Espagne et à Paris.

Un beau livre toilé qui reproduit ses dessins à l’encre témoins de moments du quotidien ou de ses voyages. Mention spéciale pour les dessins sur Paris : j’ai beaucoup aimé le “curious French cat”.

Touchant et emprunt de sensibilité, un beau recueil à offrir pour les fêtes.

Je conseille de lire Froidure en parallèle pour comprendre la poétesse auteure de ces dessins.

 

Merci aux éditions de la Table Ronde

 

Notation :

Emily St.John Mandel : Station Eleven

Station Eleven
Station Eleven

Résumé :

Dans un monde où la civilisation s’est effondrée suite à une pandémie foudroyante, une troupe d’acteurs et de musiciens nomadise entre de petites communautés de survivants pour leur jouer du Shakespeare. Un répertoire qui en est venu à représenter l’espoir et l’humanité au milieu de la désolation.

 

L’auteur :

Emily St. John Mandel est née au Canada et vit à New York.

 

 

Mon avis :

Un roman d’anticipation qui ne peut laisser indifférent.

Moi j’ai été déstabilisée par cette lecture.

C’est un roman d’aventures à l’ambiance froide et sombre, qui distille peu d’espoir globalement. L’avant catastrophe et l’après tragédie s’entrechoquent.

Malgré les conditions extrêmes suite à la pandémie, la culture reste la préoccupation de cette troupe qui continue de jouer Shakespeare. La nature a repris ses droits, plus d’électricité et de confort mais une envie plus forte de subsister au service de la culture.

Au final, avec un peu de recul, je suis plutôt déçue par un texte pourtant bien ficelé, qui nous présente une époque post-apocalyptique. Des aller-retours sur l’époque où tout a basculé et l’an 20 de cette nouvelle ère, complètent petit à petit le tableau et le puzzle se découvre.

Ce qui m’a gênée : je n’ai pas ressenti d’empathie pur les personnages trop superficiels, pas cru à certaines rencontres. Bref, je ne suis pas rentrée dans l’histoire.

C’est aussi un livre porteur de valeurs et de réflexions autour de la vie que l’on peut mener après une catastrophe. L’entraide, la fraternité et la culture sont au cœur de cette histoire.

Malgré un avis mitigé, voici une lecture que je recommande à tous ceux qui ont envie de porter un autre regard sur notre civilisation si chahutée.

 

 

Notation :