Auteur/autrice : <span>des Pages et des îles</span>

Claire Douglas : Les jumelles

Les jumelles
Les jumelles

Résumé : Après un accident tragique, obsédée par la mort de sa sœur Lucy, Abi s’installe à Bath dans l’espoir de reprendre pied. Mais elle y rencontre Béatrice et Ben, un couple de jumeaux qui l’attirent dans leur univers privilégié et trouble… Invitée par Béa à vivre dans l’hôtel particulier qu’elle partage avec Ben, Abi met tout en œuvre pour satisfaire les exigences de ses amis. Aimantée par eux mais déstabilisée par leurs comportements étranges, elle est poussée vers la folie quand elle est visée ? mais l’est-elle vraiment ? par des événements inquiétants qui se produisent dans la maison…

 

L’auteur : Pendant quinze ans, Claire Douglas a été journaliste pour la presse féminine et des quotidiens nationaux. Mais c’est à une carrière d’écrivain qu’elle se destine depuis toujours. Une ambition qui se concrétise lorsqu’elle remporte, avec Les jumelles, le concours du premier roman organisé par Marie Claire UK. Claire Douglas vit à Bath, en Angleterre.

 

Mon avis :

Un thriller tendu et efficace que j’ai lu presque d’une traite.

Ce qui m’a séduite : un véritable page turner qui nous questionne et nous tient en haleine jusqu’au bout. Un bon thriller psychologique qui met le thème de la gémellité au cœur de l’intrigue. Le monde des jumeaux est décortiqué, ce qui frappe c’est l’amour inconditionnel qui les unit et le sentiment de dépendance.

Notre héroïne Abi a perdu sa jumelle Lucy, elle est inconsolable et la voit partout. Lorsqu’elle croise Béa elle est séduite par la ressemblance avec sa sœur. Une histoire d’amitié démarre entre elles, bousculée par l’attirance entre Abi et Ben le frère de Béa.

Puis, les situations étranges s’enchaînent : Abi continue d’apercevoir sa jumelle, Béa a un comportement bizarre et Ben se pose en sauveur. À partir de là le lecteur ne sait plus quoi penser : qui est réellement Bea ? Quels secrets cache-t-elle ? Qui manipule qui ? Laquelle des jumelles ment à l’autre ? J’avoue y avoir perdu mon latin ! C’est ce qui pousse bien sûr à vouloir découvrir la suite aussi.

La gémellité est au cœur de ce roman, je vous livre cette citation qui m’a frappée : “Je ne sais pas comment vivre sans toi, Lucy, Sans toi, je ne sais pas comment être moi”.

Je vous conseille ce bon thriller psychologique, premier roman qui a obtenu le prix du premier roman Marie Claire UK.

 

Merci LP Conseils pour cette lecture.

 

Notation :

Sylvain Prudhomme : Les grands

Les grands
Les grands

Résumé : Guinée-Bissau, 2012. Guitariste d’un groupe fameux de la fin des années 1970, Couto vit désormais d’expédients. Alors qu’un coup d’État se prépare, il apprend la mort de Dulce, la chanteuse du groupe, qui fut aussi son premier amour. Le soir tombe sur la capitale, les rues bruissent, Couto marche, va de bar en terrasse, d’un ami à l’autre. Dans ses pensées trente ans défilent, souvenirs d’une femme aimée, de la guérilla contre les Portugais, mais aussi des années fastes d’un groupe qui joua aux quatre coins du monde une musique neuve, portée par l’élan et la fierté d’un pays. Au cœur de la ville où hommes et femmes continuent de s’affairer, indifférents aux premiers coups de feu qui éclatent, Couto et d’autres anciens du groupe ont rendez-vous : c’est soir de concert au Chiringuitó.

 

L’auteur : Né en 1979, Sylvain Prudhomme construit depuis quelques années une œuvre littéraire ouverte sur le monde. L’Afrique contemporaine – où il a longtemps vécu et travaillé – est une des sources d’inspiration principales de ses derniers livres et reportages. Là, avait dit Bahi, son précédent roman, publié dans « L’Arbalète », a reçu le prix Louis Guilloux 2012.

 

Mon avis :

Dépaysant et plein de poésie, voici un beau texte.

Le principal atout de ce texte est l’écriture musicale qui colle aux personnages et à l’ambiance.

C’est coloré, chaud et vibrant, l’auteur nous embarque avec lui au cœur de cette Afrique. Les couleurs et les odeurs sont palpables tout du long.

Couto le guitariste nous fait revivre les années fastes de son groupe et les moments qui ont conduit à l’indépendance de leur pays. Oui mais Dulce a disparu, la chanteuse est décédée et trente plus tard, Couto se souvient …

Le réel et la fiction cohabitent dans ce texte, habilement entremêlés. Les lecteurs passionnés de musique s’intéresseront au groupe rock Super Mama Djombo, un groupe qui a réellement contribué à la naissance de l’indépendance de la Guinée Bissau.

Mon bémol : la tristesse que traîne Couto est décrite avec une certaine distanciation. Le lecteur est plutôt spectateur, peu d’empathie pour nos héros.
Ce que j’ai préféré : la langue imagée et poétique ainsi que les reconstitutions du climat politique.

A découvrir pour les amateurs d’Afrique.

Merci aux éditions Folio.

Notation :

Patrice Valette : Le secret du château de Fraisac

Le secret du château de Fraisac
Le secret du château de Fraisac

Résumé : Septembre 1855, la foire du village de Saint-Anthème rassemble tout ce que le Forez compte de scieurs et d’ouvriers du bois. Parmi les hommes qui cherchent du travail, Joseph Matheron reçoit une offre du châtelain de Fraisac. La proposition d’embauche, très généreuse, intrigue Joseph qui se méfie mais ne peut pas refuser. Au château, le mystère s’épaissit encore. Pourquoi les riches propriétaires ont-ils fait appel à lui ? Que cachent-ils ? Et pourquoi est-il autant désorienté par la mystérieuse fille du maître de maison ?

 

L’auteur : Patrice Valette est un jeune retraité, passionné de lecture et d’écriture. Il s’est un jour lancé dans la réalisation de cette saga régionale et historique et a publié deux autres romans qui connaissent un grand succès.

 

Résumé :

Un bon roman historique attachant et fluide que j’ai lu avec plaisir.

J’ai accroché rapidement à l’intrigue et suivi avec un intérêt croissant les aventures de Joseph.

Nous sommes au dix-neuvième siècle dans les Monts du Forez, au centre de la France, Joseph est un “doleur” ou équarrisseur de poutre c’est-à-dire qu’il confectionne des poutres ou madriers à partir des poutres. Joseph est abordé par Jean qui lui propose d’intervenir sur un gros chantier, le château de Fraisac, avec un gros salaire. Joseph hésite, se demandant pourquoi on lui offre une telle somme. Ta réputation t’a précédée lui rétorque Jean. Joseph accepte et démarre sur le chantier du château.

Joseph sera d’abord confronté à la misère d’un vieux monsieur et sa petite fille, isolés dans leur masure. Son bon cœur le portera à secourir ces deux êtres oubliés de tous. La petite, Hélène va concourir à transformer sa vie.

Bien des événements se produiront ensuite, l’amitié, l’aventure et l’amour seront au rendez-vous jusqu’au bout.
J’ai passé un bon moment avec tous ces personnages et la bonne nouvelle : c’est un premier tome. J’attends la suite avec impatience.

Merci à LP Conseils et aux éditions Terre d’histoires.

Notation :

Richard Adams : Watership down

Watership down
Watership down

Résumé : Menés par le valeureux Hazel et le surprenant Fyveer, une poignée de braves choisit de fuir l’inéluctable destruction de leur foyer. Prémonitions, malices et légendes vont guider ces héros face aux mille ennemis qui les guettent, et leur permettront peut-être de franchir les épreuves qui les séparent de leur terre promise, Watership Down. Mais l’aventure s’arrêtera-t-elle vraiment là ?

 

L’auteur : Richard George Adams est né le 9 mai 1920 à Newbury dans le sud de l’Angleterre. Fils d’un médecin, il est le dernier de trois enfants et passe ses journées à lire et à vagabonder dans le jardin ou les collines avoisinantes en s’imaginant chef d’un pays imaginaire. Après avoir fréquenté des écoles du Berkshire, il intègre l’université de Worcester à Oxford où il étudie l’histoire. Pendant 25 ans, il vit et travaille à Londres et lit avidement, notamment des classiques. C’est pendant un trajet vers Stratford-on-Avon, la ville de Shakespeare, que Richard Adams ébauche Watership Down. Il lui faudra deux ans pour l’écrire.

 

Mon avis :

Nouvelle édition d’un roman écrit en 1972, nouvelle traduction aussi entièrement révisée et retravaillée, merci aux éditions Monsieur Toussaint Louverture. La première traduction française date de 1976.

Un best-seller déjà vendu à 50 millions d’exemplaires, que je ne connaissais pas.

Ce qui m’a attirée : la nouvelle traduction, la maison d’édition Monsieur Toussaint Louverture que j’apprécie et l’universalité des thèmes du roman.

Mon verdict : si on a gardé son âme d’enfant et une grande curiosité alors oui c’est pour vous.

Les héros de cette histoire, les lapins Hazel et Fyveer, visionnaires, préviennent leur communauté qu’un grand danger les menace tous. Le maître et la Hourda, sa garde, ne croient pas à ces prémonitions et refusent de quitter leur garenne. Les deux frères, Hazel et Fyveer, s’enfuient avec d’autres pour trouver une contrée plus tranquille. De multiples aventures les attendent, grâce à leur courage et intelligence, ils vont surmonter de multiples épreuves. Quand on dit courage, il faut saluer la performance de l’auteur, qui se met à la place des lapins et nous décrit la difficulté pour traverser une rivière ou leur crainte face au renard ou autres prédateurs.

Ces lapins sont attachants et l’histoire bien construite.
Pour les amateurs d’aventure, un conte philosophique et une grande épopée qui va ravir petits et grands.

Merci à l’agence Anne et Arnaud.

Notation :

Fabienne Périneau : Un si long chemin jusqu’à moi

Un si long chemin jusqu'à moi
Un si long chemin jusqu’à moi

 

Résumé : Tout commence à Roissy, ce fameux jour de 2010 où un volcan islandais au nom imprononçable, l’Eyjafjöll, s’est brusquement réveillé, interdisant tout trafic aérien. Ce jour-là, Arielle, restauratrice de tableaux, devait s’envoler pour le Japon. Elle vit depuis des années sous la coupe de son mari, un obstétricien de renom, qui l’a isolée de ses amis, poussée à abandonner son métier et à prendre des médicaments pour la calmer, dit-il… D’autant que Daniel, son frère jumeau, son confident, est mort brutalement il y a quelques mois. Dans le chaos de l’aéroport un homme, Jack, séduisant et étonnamment généreux, propose de la ramener à Paris. Cette rencontre est-elle l’amorce d’une renaissance pour Arielle?

 

L’auteur : Fabienne Perineau est comédienne et dramaturge. “Un si long chemin jusqu’à moi” est son premier roman.

 

Mon avis :

Une femme fragilisée et un mari tyrannique, voici l’histoire d’une renaissance.

Très émouvant, un premier roman très réussi.

Une fois démarré, j’ai eu du mal à le lâcher, complètement prise par l’histoire, et je ne voulais plus quitter Arielle. Une lecture autour d’une histoire de femme blessée dominée par son mari, une femme qui s’est oubliée, un pantin dont un homme abuse. L’irruption du volcan islandais va bouleverser la vie d’Arielle, au lieu de partir pour le Japon, elle rentre sur Paris accompagnée de Jack, un anglais qui tient à la raccompagner. Petit à petit, Jack va aider Arielle à revivre. Son mari Mathieu a réussi à l’emprisonner et même à l’effacer. Elle a renoncé à restaurer des tableaux, n’a plus d’amis et passe ses journées à la maison.

C’est mieux pour toi, dit Mathieu. Tu dois te reposer insiste-t-il.

On se met rapidement à détester ce mari, imbu de sa personne qui avilit sa femme.

Jack pourra-t-il la sauver ? Comment résister à la pression que son mari exerce sur elle ?

Un premier roman qui tient toutes ses promesses à la fois prenant et bouleversant. À découvrir.

Merci aux éditions Denoël.

 

Éditions Denoël

Catégorie > Sous-catégorie : Littérature française > Romans et récits

Collection Romans français 
Parution : 22-09-2016

Notation :