Auteur/autrice : <span>des Pages et des îles</span>

Chronique de : Inventer des rituels contemporains pour vivre dans un monde incertain de Thierry Janssen  

Présentation :

Lors du premier confinement lié à la pandémie de la Covid-19, Thierry Janssen a proposé une méditation sur Facebook, tous les soirs, durant quarante-cinq jours d’affilée. Une méditation très particulière, tantôt en mouvement, tantôt en position assise, centrée sur l’ouverture du coeur et la détente de l’être. C’était sa manière de se rendre utile, dit-il. Une façon de rester en lien et de témoigner de la solidarité. Une invitation pour ceux qui étaient angoissés ou stressés de s’apaiser afin de favoriser l’éveil de la conscience en eux et de faire de la crise sanitaire qui ébranlait le monde, une opportunité d’évolution et de transformation. Ce que Thierry Janssen a proposé sur les réseaux sociaux ressemblait à une sorte de rite de retour à soi…

L’auteur :

Chirurgien devenu psychothérapeute, Thierry Janssen se consacre à une approche globale de l’être humain, au développement de la « médecine intégrative » et à une vision plus spirituelle de la société. 

Ma chronique :

J’ai découvert cet auteur en 2018 avec son ouvrage « Écouter le silence à l’intérieur », un livre qui m’avait remuée.

Ici, il décrypte la notion de rites et rituels, et leur impact sur nos vies.

Si nous avons souvent conscience que certains rites nous font du bien, les ritualiser ne nous parait pas toujours nécessaires or c’est ce à quoi l’auteur nous fait réfléchir.

L’auteur nous posse à réfléchir à la notion de rites, ceux qui existent déjà dans notre quotidien et les rituels installés. 

Les rituels nous rassurent et donnent un cadre à notre vie. 

Le décryptage proposé ici aide à mieux comprendre la puissance des rituels et comment ils agissent sur notre état physique et émotionnel.

J’ai apprécié la démarche du livre qui apporte un éclairage sur les rites habituels mis en place naturellement par chacun, les rites liés à notre société et pourquoi les suivre.

Les rites répondant à des besoins essentiels, s’interroger sur nos préoccupations et laisser émerger des rituels y répondant est une expérience enrichissante.

Après cette lecture, une phase d’introspection se révélera forcément utile et précieuse pour compléter nos rituels, c’est ce que j’ai fait.

Un ouvrage que je vous recommande.

Paru aux éditions Guy Trédaniel 

Notation :

Chronique de : En souvenir de toi de Tamara McKinley 

Résumé :

1943. La Seconde Guerre mondiale continue à faire des ravages en Angleterre, mais Peggy Reilly s’inquiète surtout pour sa jeune sœur, Doreen. Non sans raison. Cette dernière doit en effet quitter Londres dans des conditions dramatiques pour se réfugier chez elle, à la pension du Bord de mer. Mais l’ombre d’Eddie, son ancien mari, la poursuit …

L’auteure :

Tamara McKinley vit sur la côte sud-est de l’Angleterre, où se déroule l’action de sa série « La pension du Bord de mer ». Ses romans, dont le best-seller La Dernière Valse de Mathilda, ont tous paru aux éditions de l’Archipel.

Ma chronique :

Les livres de Tamara se suivent et se ressemblent pour notre plus grand plaisir.

Déjà le dixième tome de la série de La pension de la mer, j’ai retrouvé ses pensionnaires avec joie comme à chaque tome. La guerre est toujours présente et les bombardements sur Londres et sur la côte sud-est s’intensifient. Comme chacun de ses romans, l’histoire est ancrée dans l’époque troublée de la guerre avec ces femmes qui travaillent comme pompiers ou dans les usines d’armement. Le récit est documenté et vivant, nous souffrons pour les héroïnes malmenées et espérons que l’avenir leur sera plus doux.

Peggy au grand cœur reste mon personnage préféré, sa bonté et son humanité fait du bien et illumine toute cette série. Cordelia, la vieille dame et Ron son beau-père sont toujours des soutiens sans faille. Au rendez-vous de cette lecture : amitié, entraide, solidarité et amours, un programme réjouissant.

À retrouver aux éditions de l’Archipel.

Notation :

Chronique de : La Breizh Brigade, Ni français ni Breton de Mo Malø 

Resumé :

L’irrésistible trio Corrigan est de retour : Maggie, Louise et Énora continuent de s’occuper de leur manoir et de leurs hôtes avec soin tout en restant à l’affût d’une nouvelle enquête. Elles se retrouvent avec du pain sur la planche le jour où une puissante déflagration secoue la baie, pulvérisant un bateau.

Que s’est-il passé ?

L’auteur :

Mo Malø a signé de nombreux best-sellers : ses romans policiers, parus aux éditions de La Martinière, ont déjà conquis plus de 300 000 lecteurs.

Ma chronique :

Quel plaisir de retrouver ce trio de choc, en pleine forme.

Nos redoutables détectives sont pétillantes, pugnaces et rien ne les arrête pour résoudre cette nouvelle énigme. Un bateau qui explose, un élu visé et des jalousies multiples au conseil municipal. Ajoutez à cela une dose d’écologie avec un projet d’envergure controversé par les malouins.

Nos héroïnes sont prêtes à tout pour résoudre l’énigme et nous embarquent dans ce nouveau mystère. Immersion complète et réussie dans la cité malouine, j’ai aimé la gouaille de Maggie, la pugnacité de Louise et l’inventivité de la plus jeune. Trois femmes d’exception face à des événements explosifs et à de nombreux suspects. Le suspense est là jusqu’à la fin, une belle enquête au cœur d’une cité grandiose, le cocktail parfait. J’ai passé un moment plaisant avec cette énigme malouine, au suspense présent jusqu’à la dernière page et je suis prête à recommencer l’expérience lors d’un prochain opus.

Cela tombe bien car la fin du livre ouvre à une suite, prévue cet automne, une bonne nouvelle pour cette série policière réjouissante.

Paru aux éditions Les Escales Séries.

Notation :

Chronique de : Demain même heure d’Emma Straub 

Résumé :

Au milieu de ses voisines manucurées de l’Upper West Side, Alice Stern détonne. Elle travaille dans l’école où elle a étudié, elle est en couple mais elle vit seule, dans le même studio qu’il y a quinze ans, et elle n’a pas prévu d’arrêter de fumer. Sa vie est passée en un clin d’œil, et la voilà à l’aube de ses quarante ans. Alice pensait qu’elle aurait eu plus de temps pour se prendre en main. Elle pensait aussi qu’elle aurait plus de temps auprès de Leonard, son père, malade. Le soir de son anniversaire, elle s’endort devant leur ancien appartement de Manhattan. Le lendemain matin, elle se réveille en 1996 …

L’auteure :

Emma Straub est l’autrice de plusieurs best-sellers du New York Times et ses romans sont publiés dans le monde entier. Elle est la propriétaire de la célèbre librairie Books are Magic de Brooklyn.

Ma chronique :

Une idée originale : une histoire de voyage dans le passé pour tenter de sauver son père malade. L’idée m’a attirée dans le choix de cette lecture.

Le rêve de chacun exploré ici : remonter le temps pour infléchir le destin. Alice est confrontée à ce dilemme, que peut-elle faire pour aider son père grâce à ces voyages dans le temps ?

Une lecture intéressante mais pas passionnante : les cent premières pages contiennent des longueurs, l’intrigue met du temps à s’installer. Ce que j’ai le plus aimé : la relation père/fille m’a touchée, Alice se démène pour améliorer la vie de son père avant la sienne. Les réflexions sur le sens que chacun donne à sa vie sont un peu trop « cliché », la conquête de la richesse et de l’amour de sa jeunesse.

Le père de l’héroïne écrit des romans de science-fiction et de voyages dans le temps, le croisement entre les propres expériences d’Alice sont intéressantes dans le récit quoiqu’un peu complexe par moment.

Une lecture mitigée au final pour moi, j’attendais davantage de fantastique et de magie que je n’ai pas retrouvés ici.

Paru aux éditions Les Escales 

Notation :

Chronique de : La vie ne se danse jamais seul de Marie Joudinaud 

Résumé :

Se dressant sur une île bretonne, la Kea est une maison qui a abrité les jours heureux d’une famille unie. Au fil des années, ses pierres se sont érodées, et le foyer s’est disloqué. Il ne reste entre ses murs que la fille cadette, Susanne, et son enfant, Clara. L’autre sœur, Thaïs, est partie depuis longtemps vivre ses rêves de danseuse étoile à Paris. Le jour où l’Opéra contraint Thaïs à quitter la scène en prenant des vacances forcées …

L’auteure :

Marie Joudinaud a passé son enfance à Paris, puis à Hong Kong. Après des études de lettres et de géographie, elle devient urbaniste, afin de nourrir son goût des villes et de leur histoire. Mais, après quelques années à Nice, l’appel des mots est le plus fort : devenue professeure de français, elle se consacre à sa passion, l’écriture.

Ma chronique :

Une histoire comme je les aime : douce, tendre et remplie d’émotions. À lire sans modération.

Les héroïnes, deux sœurs, perdues de vue depuis longtemps, se retrouvent sur l’île de leur enfance. Une rencontre qui fait des étincelles. Je suis immédiatement rentrée dans l’histoire, racontée par plusieurs voix, même la maison familiale se confie à nous.

Une plume très fluide, des personnages attachants et une émotion qui va crescendo, tout pour accrocher le lecteur. J’ai aimé l’ambiance de cette île, isolée, bien qu’à quelques encablures de La Turballe. L’atmosphère est bien restituée, nous sommes avec elles sur l’île en hiver, puis au printemps.

L’histoire est touchante, les thèmes abordés autour des racines familiales et de la quête de sens dans notre vie feront écho en chacun de vous. Pour moi, cela a fonctionné et je me suis attachée à tous les personnages.

Une lecture à la fois distrayante et touchante : parfaite pour ces prochains jours de vacances ou pour un week-end.

J’ai aussi envie dorénavant de découvrir son premier roman.

Paru aux éditions de l’Archipel.

Notation :