Catégorie : <span>LITTERATURE FRANCAISE</span>

Le cahier d’Alberto de Monique Rivet

Le cahier d'Alberto
Le cahier d’Alberto

Résumé : Qui a commis ce crime ? Alberto l’ignore : accroupi dans les roseaux de la lagune de Maguelone, il n a vu qu’un soldat sans nom et sans visage abattre l’adolescent venu pêcher avec un carrelet dans l’eau malodorante du canal. Et il n a rien dit à personne. Aujourd’hui, à cet endroit même, des touristes, des familles vont à la plage, les enfants équipés de bouées multicolores, les pères chargés de parasols. Il y a un marchand de glaces sur la berge, à quelque distance du parking où l’on a laissé les voitures. Sandro est venu avec Céline, sa compagne. Il regarde les eaux du canal, il songe à ce jeune mort d’autrefois. Persuadé que les clés du drame se trouvent dans un cahier qu aurait rédigé Alberto, il se met à sa recherche avec une fièvre que Céline ne comprend pas : pourquoi ce crime fascine-t-il autant Sandro ?

 

L’auteur :

Agrégée de lettres classiques et aujourd’hui retraitée, Monique Rivet partage son temps entre la région parisienne et les Cévennes. Elle est l’auteur, entre autres, de Caprices et Variations (Flammarion), Les Paroles gelées et La Caisse noire (Gallimard).

Mon avis :

Un récit original qui retrace une quête de la vérité, à la recherche du personnage Alberto. Alberto est un personnage mystérieux qui intrigue Sandro le narrateur.

Avec sa femme Céline, ils ont emménagé dans une vieille maison de vignerons, entourés par un voisin M. Leleu qui connaît plein d’histoires sur le village et la maison de Sandro. Ils apprennent ainsi qu’Alberto, jeune homme pendant l’occupation, s’est retrouvé mêlé à un meurtre. Tout cela est-il écrit dans le cahier d’Alberto, manuscrit lu par le vieux voisin ?

Qui est Alberto ?

Comment Sandro, doux rêveur va s’emparer de cette histoire ?
Il faut se plonger dans ce texte pour le découvrir.
Moi, je m’y suis noyée : le mélange rêve et réalité m’a gênée. Du coup, dans ce récit dense et touffu, difficile de suivre l’histoire d’Alberto alors que Sandro attend ses parents ou Céline qui lui laisse des petits mots pour les courses.
Je n’ai pas adhéré avec ce mélange de genre et j’ai décroché à la moitié du livre.
Dommage car c’est bien écrit et si la forme ne vous dérange pas comme moi, peut-être y prendrez-vous du plaisir.

A tenter avec ces réserves.

Merci Libfly, Voie des Indés et l’éditeur Quidam.

Merci également à Didier K pour les nouvelles photos de Polynėsie.

 

Notation :

N’oublier jamais de Michel Bussi

N'oublier jamais de Michel Bussi
N’oublier jamais de Michel Bussi

Résumé :

À Yport, parti courir sur la plus haute falaise d’Europe, Jamal a d’abord remarqué l’écharpe, rouge, accrochée à une clôture. Puis la femme, incroyablement belle, la robe déchirée, le dos face au vide, les yeux rivés aux siens. Jamal lui tend l’écharpe comme on tend une bouée. Quelques secondes plus tard, sur les galets glacés de la plage déserte, gît le corps inerte de l’inconnue. À son cou, l’écharpe rouge. Tout le monde pense qu’il l’a poussée. Il voulait simplement la sauver. C’est la version de Jamal. Le croyez-vous ?

L’auteur :

Professeur de géographie à l’université de Rouen, Michel Bussi est l’auteur aux Presses de la Cité de Nymphéas noirs (2011), Un avion sans elle (2012) et Ne lâche pas ma main (2013).

Mon avis :

Un bon thriller comme Michel Bussi sait si bien les faire.

Le personnage principal, Jamal, est attachant et on est très vite embarqués dans l’histoire.
Mona, proche de Jamal, le soutient dans son incroyable périple et sa quête de la vérité.
En effet, comment faire confiance au seul témoin d’un meurtre que tout accuse ?

Une histoire qui se complique au fil des pages, Jamal, embarqué comme témoin principal puis en tant que coupable, décide de résoudre cette enquête. Sa liberté est en jeu. Plus il avance dans ses recherches et plus tout se complique. Difficile de raconter davantage l’histoire sans risquer de déflorer le suspense. Les rebondissements se succèdent sans répit pour le lecteur.

Une touche d’originalité : le lecteur est interpellé au cours du récit, que pense-t-on du rôle de Jamal ?
J’ai aimé le suspense bien sûr mais aussi le décor normand parfaitement restitué.
Un très bon polar à la française.
Mon conseil : emmenez-le en vacances pour avoir le temps de le lire d’une traite car il est difficile à lâcher. Le suspense nous tient et ne nous lâche plus jusqu’à la fin.

Merci à Babelio et aux Editions Presse de la cité pour cette lecture.

Notation :

Maman a tort de Michel Bussi

Résumé :

Maman a tort de Michel Bussi
Maman a tort de Michel Bussi

Rien n’est plus éphémère que la mémoire d’un enfant. Quand Malone, du haut de ses trois ans et demi, affirme que sa maman n’est pas sa vraie maman, même si cela semble impossible, Vasile, psychologue scolaire, le croit. Il est le seul… Il doit agir vite. Découvrir la vérité cachée. Trouver de l’aide. Celle de la commandante Marianne Augresse par exemple. Car déjà les souvenirs de Malone s’effacent. Ils ne tiennent plus qu’à un fil, qu’à des bouts de souvenirs, qu’aux conversations qu’il entretient avec Gouti, sa peluche. Le compte à rebours a commencé. Avant que tout bascule. Que l’engrenage se déclenche. Que les masques tombent.

L’auteur :

Professeur de géographie à l’université de Rouen, Michel Bussi est l’auteur aux Presses de la Cité de Nymphéas noirs (2011), Un avion sans elle (2012) et Ne lâche pas ma main (2013) et N’oublier jamais en 2014.

Mon avis :

Un très bon Michel Bussi, je l’ai dévoré !

Deux histoires en parallèle : un braquage à Deauville qui tourne mal et un petit garçon qui prétend que sa maman n’est pas sa vraie maman.

Un psychologue scolaire écoute le petit Malone et le fait parler pour tenter de comprendre son histoire. Nous apprenons alors le fonctionnement de la mémoire des jeunes enfants et l’urgence pour le psychologue de découvrir la vérité. Pendant ce temps, Marianne, la commandante, enquête sur le braquage. Elle va aussi intervenir sur l’histoire de Malone pour aider le psychologue. Les parents du petit ont peut-être un passé avec des ombres.

Angie, la coiffeuse, et copine de Marianne est un personnage auquel on s’attache aussi dans cette histoire.

Un excellent polar : de multiples rebondissements, une histoire complexe intelligemment menée et des personnages attachants et terriblement humains.

Pour accrocher le lecteur, une tension qui monte crescendo et nous capte de bout en bout.

Décidément Michel Bussi est très fort et ses romans sont addictifs.

Je l’ai découvert avec “un avion sans elle” qui m’a bluffée aussi.

Franchement, n’hésitez pas. Foncez et belle lecture !

Merci à Babelio et aux Editions Presse de la cité pour cette lecture.

 

 

 

Notation :

Maupiti : Récit d’une discrète parente de Tahiti de Claude Éner

Maupiti : Récit d'une discrète parente de Tahiti
Maupiti : Récit d’une discrète parente de Tahiti

Tout a commencé dans les tavernes de Londres,de Lorient, de Bordeaux, lorsque les marins de Wallis, de Cook et de Bougainville racontèrent leur plus belle escale : les mers du Sud, Tahiti … Samuel Wallis lui même, l’anglais puritain, le premier à aborder l’île au matin du 19 juin 1767, écrivit sur son livre de bord: << toutes les femmes sont jolies et quelques-unes sont d’une très grande beauté>>

La navette était lancé. le premier fil de la légende noué.
Et de mains en mains, la navette sera reprise en une incessante variation autour du même chromo : Tahiti, femme fleur, alanguie dans le souffle parfumé de l’alizé-bonheur.
Légende et malentendu.

Voilà comment, dans sa préface, Dominique Charnay, nous fait rentrer dans les carnets de Claude Éner, qui lui commence par : … “Il était une fois, très loin de l’autre côté de la terre, au milieu d’une immensité d’eau, une toute petite île .”
Et nous voilà happé par l’histoire de Maupiti, raconté par un touriste popaa (étranger) arrivant dans l’île par la goélette Manuïa, quand elle était encore sauvage, habitée par à peine 500 personnes.
Un tout petit bout de terre où l’on croise Maïrée la vieille , Tihati Le pilote du Manuïa,le bateau de Fayou le commercant chinois, qui fait la liaison entre Papeete Bora Bora et Maupiti . Ashuma le projectionniste ambulant qui amène avec lui les acteurs français et les cowboys dans l’île, au grand plaisir des enfants, Amiria qui attend son fiancé de Papeete qui vient de sauter tout habillé du Manuïa pour la rejoindre plus vite et lui faire une surprise. Mékéta, le champion de football de Bora Bora qui pense qu’un “pifao”a été jeté sur son équipe par Rufau la sorcière et que c’est la raison de leur défaite 3/0 contre cette petite équipe de Maupiti qui joue sans chaussures !! Émile le “Mahu” qui porte un ensemble en satin vert et rose et passe son temps avec les filles.

Tout les petits rien qu’un touriste popaa ne verra jamais.
Les histoires d’un village tranquille qui rit et qui pleure.
Les difficulté de la vie dans un petit paradis, le naufrage du Manuïa en 1963 qui fit que le chef avait dû enregistrer 17 décès dans le même jour. L’histoire de Robert Ropiteau le premier popaa à aimer Maupiti et venir plusieurs fois, plusieurs mois. Qui apprend le tahitien et part un jour sans dire au revoir et est tué en juin 40 par des éclats d’obus et enterré à la va vite, quelque part sur le front, dans un paréo rouge et blanc trouvé dans sa besace. “Kia maté Toa” était inscrit sur sa gourmette : Mourir en homme, en tahitien.

Très bon moment à lire ce livre, trouvé chez Alain, notre logeur à Maupiti, installé dans le hamac face au lagon …
Foutrement bon même !!

Les éditions du Pacifique
Carnet d Océanie

Notation :

Un hiver à Paris de Jean-Philippe Blondel

Résumé :

Un hiver à Paris
Un hiver à Paris

Jeune provincial, le narrateur débarque à la capitale pour faire ses années de classe préparatoire. Il va découvrir une solitude nouvelle et un univers où la compétition est impitoyable. Un jour, un élève moins résistant que lui craque en plein cours, sort en insultant le prof et enjambe la balustrade.

L’auteur :

Jean-Philippe Blondel est né en 1964. Marié, deux enfants, il enseigne l’anglais en lycée et vit près de Troyes, en Champagne-Ardennes. Il publie en littérature générale et en littérature jeunesse depuis 2003.

Mon avis :

Un court livre sur le monde estudiantin et les rapports humain dans la jungle des classes préparatoires.

Victor, étudiant solitaire, venu de Province pour intégrer une grande école à Paris est le héros de cette histoire. Un jeune homme ignoré par les autres étudiants qui réussit à passer en deuxième année. Il est effacé, toujours seul et travailleur mais il n’a aucune vie en-dehors de ses études.

En deuxième année, il échange parfois avec Mathieu, un étudiant esseulé aussi qui a besoin de contacts. Au bout de quelques semaines, l’irréparable arrive : Mathieu disparaît et là on assiste au changement de comportement de tous les étudiants. Victor voit sa vie se transformer, on peut même parler de renaissance. Il deviendra populaire et fréquentera les jeunes les plus brillants.

Une histoire forte sur le passage au monde adulte, les difficultés liées aux différences de milieux dont sont issus ces élèves. Difficile de se construire et de s’en sortir dans un univers où règne une compétition acharnée.

Des personnages attachants, une écriture simple, précise et sans fioriture.

Un livre sombre et mélancolique qui nous happe tout du long.

Je vous le recommande.

Ce qu’en disent les critiques :

« Un hiver à Paris est le récit d’un grandir, d’une métamorphose. D’une vocation même. Ces blessures lointaines qui font les écrivains. ». Xavier Houssin. Le Monde.

Notation :