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Michel Bernard : Les deux remords de Claude Monet

                                     Résumé :

img_1385Deux remords de Claude Monet raconte l’histoire d’amour et de mort qui, du flanc méditerranéen des Cévennes au bord de la Manche, de Londres aux Pays-Bas, de l’Île-de-France à la Normandie, entre le siège de Paris en 1870 et la tragédie de la Grande Guerre, hanta le peintre jusqu’au bout.

L’auteur :

Michel Bernard est l’auteur de Mes Tours de France (L’Age d’Homme, 1999, La Petite Vermillon, 2014). Après La Tranchée de Calonne (2007, Prix Erckmann-Chatrian), il publie à La Table Ronde La Maison du docteur Laheurte (2008, Prix Maurice Genevoix), Le Corps de la France (2010), Pour Genevoix (2011) et Les Forêts de Ravel (2015, Prix du festival Livres et Musiques de Deauville).

Mon avis 

Une belle évocation du grand peintre, un texte érudit qui se déguste avec plaisir. J’ai beaucoup aimé.

L’auteur nous propose une immersion dans le milieu des peintres impressionnistes. Manet et Renoir côtoient Claude Monet, on croise aussi Sisley, tous ces artistes passionnés vivent difficilement, leurs œuvres ne se vendant pas  toujours.  

Découpé en trois parties – Frédéric, Camille et Claude lui-même, avec un déroulé chronologique, le texte débute avec la guerre de 1870. Nous suivons la courte vie de Frédéric peintre et ami de Claude. Son père le destinait à reprendre l’entreprise familiale mais Frederic amoureux des arts peint et croise régulièrement Claude Monet lorsqu’il monte à Paris. La guerre va faire basculer son destin. Dans la deuxième partie nous découvrons Camille, la première femme de Monet, qui débuta comme modèle et devint sa muse. Un grand amour les unit. Douce et sensible elle apaise l’artiste qui la veut près de lui quand il peint. Dans la dernière partie Claude est âgé, devenu riche et croise des célébrités comme Clemenceau son ami. 

Le livre est beau et agrémenté de reproductions de plusieurs tableaux en lien avec l’histoire. 

J’ai aimé l’atmosphère et la proximité avec ces peintres qui ont dû se battre pour vivre de leur peinture. Sensible et délicat, un texte qui nous emporte au cœur du courant impressionniste. En prime, une belle écriture, une belle découverte que je recommande chaudement.

Lu en partenariat avec Babelio et les Éditions de la Table Ronde. 

Le livre a voyagé jusqu’à Moorea, en Polynésie, et est resté sur l’île.

Notation :

Christophe Gresland : Trop géniale !

Trop géniale !
Trop géniale !

Résumé : La trentaine épanouie, Athéna a vraiment une vie trop géniale. Enfin, façon de parler… parce que sa vie est surtout très compliquée. Entre son fils Stan, le petit prodige qu’elle a eu très jeune avec un guitariste agité, et son job de journaliste, il est parfois difficile de faire face ! Et voilà que sa rédactrice en chef lui donne une mission de taille : interviewer Charles de Brissac, romancier et futur prix Nobel de littérature. Mais l’homme est tellement secret que pour obtenir un rendez-vous, elle va devoir jouer de tous ses charmes et de son intelligence. Un mystérieux informateur lui révèle alors que l’écrivain dissimule pas mal de zones d’ombre dans sa vie.

 

L’auteur : Christophe Gresland est chef d’entreprise en région parisienne. Il mène parallèlement une carrière littéraire comme romancier et scénariste.

 

Mon avis :

Une lecture légère à réserver aux amateurs du genre.

Tina est jeune, trentenaire et mère d’un adolescent, mène une vie trépidante : journaliste et compagne d’un musicien. Sa rédactrice en chef lui propose d’interviewer un écrivain célèbre qui se laisse difficilement approcher. Tina est belle et cela va aider à provoquer la rencontre. Son fils Stan est photographe et participe aux interview que sa mère organise.

Les événements s’enchaînent ensuite, je vous laisse les découvrir.

En synthèse, ce que j’ai bien aimé : les détails cocasses parfois usants de la vie quotidienne comme les relations mère fils et les reproches de la mère de Tina. Tout cela nous rappelant forcément des tranches de nos vies. Tellement vrai.

Ce que j’ai moins aimé : trop rocambolesque pour moi, j’ai eu du mal à accrocher aux personnages, parfois caricaturaux; difficile pour le lecteur de se projeter dans cette histoire.

Une écriture plutôt fluide permet de tourner les pages rapidement mais le style rempli de dialogue manque de consistance et ne donne pas suffisamment d’épaisseur aux personnages.

Fantaisiste et léger : si vous cherchez ce type de lecture, c’est pour vous.

 

Merci à LP Conseils et aux éditions City Éditions.

Notation :

Claire Douglas : Les jumelles

Les jumelles
Les jumelles

Résumé : Après un accident tragique, obsédée par la mort de sa sœur Lucy, Abi s’installe à Bath dans l’espoir de reprendre pied. Mais elle y rencontre Béatrice et Ben, un couple de jumeaux qui l’attirent dans leur univers privilégié et trouble… Invitée par Béa à vivre dans l’hôtel particulier qu’elle partage avec Ben, Abi met tout en œuvre pour satisfaire les exigences de ses amis. Aimantée par eux mais déstabilisée par leurs comportements étranges, elle est poussée vers la folie quand elle est visée ? mais l’est-elle vraiment ? par des événements inquiétants qui se produisent dans la maison…

 

L’auteur : Pendant quinze ans, Claire Douglas a été journaliste pour la presse féminine et des quotidiens nationaux. Mais c’est à une carrière d’écrivain qu’elle se destine depuis toujours. Une ambition qui se concrétise lorsqu’elle remporte, avec Les jumelles, le concours du premier roman organisé par Marie Claire UK. Claire Douglas vit à Bath, en Angleterre.

 

Mon avis :

Un thriller tendu et efficace que j’ai lu presque d’une traite.

Ce qui m’a séduite : un véritable page turner qui nous questionne et nous tient en haleine jusqu’au bout. Un bon thriller psychologique qui met le thème de la gémellité au cœur de l’intrigue. Le monde des jumeaux est décortiqué, ce qui frappe c’est l’amour inconditionnel qui les unit et le sentiment de dépendance.

Notre héroïne Abi a perdu sa jumelle Lucy, elle est inconsolable et la voit partout. Lorsqu’elle croise Béa elle est séduite par la ressemblance avec sa sœur. Une histoire d’amitié démarre entre elles, bousculée par l’attirance entre Abi et Ben le frère de Béa.

Puis, les situations étranges s’enchaînent : Abi continue d’apercevoir sa jumelle, Béa a un comportement bizarre et Ben se pose en sauveur. À partir de là le lecteur ne sait plus quoi penser : qui est réellement Bea ? Quels secrets cache-t-elle ? Qui manipule qui ? Laquelle des jumelles ment à l’autre ? J’avoue y avoir perdu mon latin ! C’est ce qui pousse bien sûr à vouloir découvrir la suite aussi.

La gémellité est au cœur de ce roman, je vous livre cette citation qui m’a frappée : “Je ne sais pas comment vivre sans toi, Lucy, Sans toi, je ne sais pas comment être moi”.

Je vous conseille ce bon thriller psychologique, premier roman qui a obtenu le prix du premier roman Marie Claire UK.

 

Merci LP Conseils pour cette lecture.

 

Notation :

Sylvain Prudhomme : Les grands

Les grands
Les grands

Résumé : Guinée-Bissau, 2012. Guitariste d’un groupe fameux de la fin des années 1970, Couto vit désormais d’expédients. Alors qu’un coup d’État se prépare, il apprend la mort de Dulce, la chanteuse du groupe, qui fut aussi son premier amour. Le soir tombe sur la capitale, les rues bruissent, Couto marche, va de bar en terrasse, d’un ami à l’autre. Dans ses pensées trente ans défilent, souvenirs d’une femme aimée, de la guérilla contre les Portugais, mais aussi des années fastes d’un groupe qui joua aux quatre coins du monde une musique neuve, portée par l’élan et la fierté d’un pays. Au cœur de la ville où hommes et femmes continuent de s’affairer, indifférents aux premiers coups de feu qui éclatent, Couto et d’autres anciens du groupe ont rendez-vous : c’est soir de concert au Chiringuitó.

 

L’auteur : Né en 1979, Sylvain Prudhomme construit depuis quelques années une œuvre littéraire ouverte sur le monde. L’Afrique contemporaine – où il a longtemps vécu et travaillé – est une des sources d’inspiration principales de ses derniers livres et reportages. Là, avait dit Bahi, son précédent roman, publié dans « L’Arbalète », a reçu le prix Louis Guilloux 2012.

 

Mon avis :

Dépaysant et plein de poésie, voici un beau texte.

Le principal atout de ce texte est l’écriture musicale qui colle aux personnages et à l’ambiance.

C’est coloré, chaud et vibrant, l’auteur nous embarque avec lui au cœur de cette Afrique. Les couleurs et les odeurs sont palpables tout du long.

Couto le guitariste nous fait revivre les années fastes de son groupe et les moments qui ont conduit à l’indépendance de leur pays. Oui mais Dulce a disparu, la chanteuse est décédée et trente plus tard, Couto se souvient …

Le réel et la fiction cohabitent dans ce texte, habilement entremêlés. Les lecteurs passionnés de musique s’intéresseront au groupe rock Super Mama Djombo, un groupe qui a réellement contribué à la naissance de l’indépendance de la Guinée Bissau.

Mon bémol : la tristesse que traîne Couto est décrite avec une certaine distanciation. Le lecteur est plutôt spectateur, peu d’empathie pour nos héros.
Ce que j’ai préféré : la langue imagée et poétique ainsi que les reconstitutions du climat politique.

A découvrir pour les amateurs d’Afrique.

Merci aux éditions Folio.

Notation :

Patrice Valette : Le secret du château de Fraisac

Le secret du château de Fraisac
Le secret du château de Fraisac

Résumé : Septembre 1855, la foire du village de Saint-Anthème rassemble tout ce que le Forez compte de scieurs et d’ouvriers du bois. Parmi les hommes qui cherchent du travail, Joseph Matheron reçoit une offre du châtelain de Fraisac. La proposition d’embauche, très généreuse, intrigue Joseph qui se méfie mais ne peut pas refuser. Au château, le mystère s’épaissit encore. Pourquoi les riches propriétaires ont-ils fait appel à lui ? Que cachent-ils ? Et pourquoi est-il autant désorienté par la mystérieuse fille du maître de maison ?

 

L’auteur : Patrice Valette est un jeune retraité, passionné de lecture et d’écriture. Il s’est un jour lancé dans la réalisation de cette saga régionale et historique et a publié deux autres romans qui connaissent un grand succès.

 

Résumé :

Un bon roman historique attachant et fluide que j’ai lu avec plaisir.

J’ai accroché rapidement à l’intrigue et suivi avec un intérêt croissant les aventures de Joseph.

Nous sommes au dix-neuvième siècle dans les Monts du Forez, au centre de la France, Joseph est un “doleur” ou équarrisseur de poutre c’est-à-dire qu’il confectionne des poutres ou madriers à partir des poutres. Joseph est abordé par Jean qui lui propose d’intervenir sur un gros chantier, le château de Fraisac, avec un gros salaire. Joseph hésite, se demandant pourquoi on lui offre une telle somme. Ta réputation t’a précédée lui rétorque Jean. Joseph accepte et démarre sur le chantier du château.

Joseph sera d’abord confronté à la misère d’un vieux monsieur et sa petite fille, isolés dans leur masure. Son bon cœur le portera à secourir ces deux êtres oubliés de tous. La petite, Hélène va concourir à transformer sa vie.

Bien des événements se produiront ensuite, l’amitié, l’aventure et l’amour seront au rendez-vous jusqu’au bout.
J’ai passé un bon moment avec tous ces personnages et la bonne nouvelle : c’est un premier tome. J’attends la suite avec impatience.

Merci à LP Conseils et aux éditions Terre d’histoires.

Notation :