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Richard Adams : Watership down

Watership down
Watership down

Résumé : Menés par le valeureux Hazel et le surprenant Fyveer, une poignée de braves choisit de fuir l’inéluctable destruction de leur foyer. Prémonitions, malices et légendes vont guider ces héros face aux mille ennemis qui les guettent, et leur permettront peut-être de franchir les épreuves qui les séparent de leur terre promise, Watership Down. Mais l’aventure s’arrêtera-t-elle vraiment là ?

 

L’auteur : Richard George Adams est né le 9 mai 1920 à Newbury dans le sud de l’Angleterre. Fils d’un médecin, il est le dernier de trois enfants et passe ses journées à lire et à vagabonder dans le jardin ou les collines avoisinantes en s’imaginant chef d’un pays imaginaire. Après avoir fréquenté des écoles du Berkshire, il intègre l’université de Worcester à Oxford où il étudie l’histoire. Pendant 25 ans, il vit et travaille à Londres et lit avidement, notamment des classiques. C’est pendant un trajet vers Stratford-on-Avon, la ville de Shakespeare, que Richard Adams ébauche Watership Down. Il lui faudra deux ans pour l’écrire.

 

Mon avis :

Nouvelle édition d’un roman écrit en 1972, nouvelle traduction aussi entièrement révisée et retravaillée, merci aux éditions Monsieur Toussaint Louverture. La première traduction française date de 1976.

Un best-seller déjà vendu à 50 millions d’exemplaires, que je ne connaissais pas.

Ce qui m’a attirée : la nouvelle traduction, la maison d’édition Monsieur Toussaint Louverture que j’apprécie et l’universalité des thèmes du roman.

Mon verdict : si on a gardé son âme d’enfant et une grande curiosité alors oui c’est pour vous.

Les héros de cette histoire, les lapins Hazel et Fyveer, visionnaires, préviennent leur communauté qu’un grand danger les menace tous. Le maître et la Hourda, sa garde, ne croient pas à ces prémonitions et refusent de quitter leur garenne. Les deux frères, Hazel et Fyveer, s’enfuient avec d’autres pour trouver une contrée plus tranquille. De multiples aventures les attendent, grâce à leur courage et intelligence, ils vont surmonter de multiples épreuves. Quand on dit courage, il faut saluer la performance de l’auteur, qui se met à la place des lapins et nous décrit la difficulté pour traverser une rivière ou leur crainte face au renard ou autres prédateurs.

Ces lapins sont attachants et l’histoire bien construite.
Pour les amateurs d’aventure, un conte philosophique et une grande épopée qui va ravir petits et grands.

Merci à l’agence Anne et Arnaud.

Notation :

Fabienne Périneau : Un si long chemin jusqu’à moi

Un si long chemin jusqu'à moi
Un si long chemin jusqu’à moi

 

Résumé : Tout commence à Roissy, ce fameux jour de 2010 où un volcan islandais au nom imprononçable, l’Eyjafjöll, s’est brusquement réveillé, interdisant tout trafic aérien. Ce jour-là, Arielle, restauratrice de tableaux, devait s’envoler pour le Japon. Elle vit depuis des années sous la coupe de son mari, un obstétricien de renom, qui l’a isolée de ses amis, poussée à abandonner son métier et à prendre des médicaments pour la calmer, dit-il… D’autant que Daniel, son frère jumeau, son confident, est mort brutalement il y a quelques mois. Dans le chaos de l’aéroport un homme, Jack, séduisant et étonnamment généreux, propose de la ramener à Paris. Cette rencontre est-elle l’amorce d’une renaissance pour Arielle?

 

L’auteur : Fabienne Perineau est comédienne et dramaturge. “Un si long chemin jusqu’à moi” est son premier roman.

 

Mon avis :

Une femme fragilisée et un mari tyrannique, voici l’histoire d’une renaissance.

Très émouvant, un premier roman très réussi.

Une fois démarré, j’ai eu du mal à le lâcher, complètement prise par l’histoire, et je ne voulais plus quitter Arielle. Une lecture autour d’une histoire de femme blessée dominée par son mari, une femme qui s’est oubliée, un pantin dont un homme abuse. L’irruption du volcan islandais va bouleverser la vie d’Arielle, au lieu de partir pour le Japon, elle rentre sur Paris accompagnée de Jack, un anglais qui tient à la raccompagner. Petit à petit, Jack va aider Arielle à revivre. Son mari Mathieu a réussi à l’emprisonner et même à l’effacer. Elle a renoncé à restaurer des tableaux, n’a plus d’amis et passe ses journées à la maison.

C’est mieux pour toi, dit Mathieu. Tu dois te reposer insiste-t-il.

On se met rapidement à détester ce mari, imbu de sa personne qui avilit sa femme.

Jack pourra-t-il la sauver ? Comment résister à la pression que son mari exerce sur elle ?

Un premier roman qui tient toutes ses promesses à la fois prenant et bouleversant. À découvrir.

Merci aux éditions Denoël.

 

Éditions Denoël

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Collection Romans français 
Parution : 22-09-2016

Notation :

Alice McDermott : Charming Billy

Charming Billy
Charming Billy

Résumé : Après l’enterrement de Billy Linch, ses amis et sa famille se réunissent dans un bar du Bronx pour évoquer les bons moments passés ensemble. Ils redécouvrent le plaisir de boire un verre alors que l’alcool était devenu un vrai problème dans la vie de Billy. Sa veuve, Maeve, est là. Elle a toujours veillé sur Billy et chacun admire son courage. Mais personne ne peut évoquer Billy sans penser à cette jeune jeune Irlandaise. Car un été, à Long Island, il y a si longtemps, il est tombé éperdument amoureux de la jeune Eva. Il voulait l’épouser, elle est retournée en Irlande. Malgré sa promesse, elle n’est jamais revenue. Dennis, le cousin de Billy, n’a pas osé avouer la vérité. Il a préféré lui dire qu’elle était morte d’une pneumonie.

 

L’auteur : Née à Brooklyn en 1953, Alice McDermott est l’auteur de cinq romans, tous publiés à Quai Voltaire: Charming Billy (1999) qui a obtenu le National Book Award et l’American Book Award, L’Arbre à sucettes (2003), La Visite à Brooklyn (2006), Ce qui demeure (2007) et Someone (2015). Elle vit avec sa famille près de Washington.

 

Mon avis :

Doux et nostalgique, une belle lecture fluide très attachante.

L’ambiance feutrée et tendre qui entoure le début de l’histoire évolue progressivement pour laisser la place à des situations plus tendues et compliquées.

Le grand amour de Billy, Eva, a disparu. Désespéré, il n’a plus goût à rien. Dennis son meilleur ami a tout fait pour le protéger. Il lui a menti sur Eva pour que Billy garde une belle image de la jeune fille. Il l’a contraint à ressasser toute sa vie cet amour perdu sans parvenir à s’en guérir complètement.

Lorsque l’histoire débute, Billy vient de mourir et ses proches sont réunis pour son enterrement. Dennis se confie à sa fille et raconte toute leur histoire marquée par la disparition d’Eva.

L’auteur décortique la vie de Billy, sa jeunesse, ses amours et les secrets qui l’entourent. Nous partageons leur quotidien, le poids du mensonge , les concessions. Après la douceur et la tendresse, apparaissent l’amertume et la mesquinerie qui alourdissent l’atmosphère et plombent la vie de nos protagonistes.

Les haines sont plus profondes que nos affections, telle est la sentence d’un des héros que j’ai envie de partager avec vous.

Je vous conseille ce récit situé entre le Bronx, Long Island et l’Irlande pour son style et l’émotion qui s’en dégage.

 

Merci aux éditions de la Table Ronde.

Nouvelle édition Petit Quai Voltaire du 8/9/2016 après une première édition Quai Voltaire en septembre 99.

Notation :

Tony Parsons : Les anges sans visage

Les anges sans visage
Les anges sans visage

Résumé : Max Wolfe, enquêteur au cœur tendre, flanqué de sa petite fille et de son chien, doit faire face de nouveau à la violence du Londres des quartiers chics. Une famille bourgeoise est retrouvée massacrée dans sa demeure du nord de la ville, le lendemain des fêtes du Premier de l’an. On retrouve les corps du père, de la mère, et de deux adolescents. Mais le plus jeune enfant manque à l’appel. A-t-il été enlevé ? Les victimes ont été assassinées avec un pistolet d’abattage, qui sert habituellement à tuer les gros animaux de boucherie avant qu’on ne les égorge.

 

L’auteur : Né dans le Comté d’Essex, en Angleterre, Tony Parsons abandonne ses études à l’âge de 16 ans ; les jobs mal payés qu’il enchaîne lui laissent le temps de se consacrer à son seul vrai but : la littérature. C’est à la distillerie Gordon’s qu’il commence à écrire son premier roman. Il en conservera une allergie pour le gin toute sa vie… Devenu journaliste, spécialisé dans le punk rock, il traîne avec les Sex Pistols, enchaîne femmes, drogues et nuits sans sommeil. Dix ans plus tard, changement de vie : il connaît un immense succès mondial avec Man and Boy ( Un homme et son fils, Presses de la cité, 2001), publié dans 39 langues, vendu à plus de deux millions d’exemplaires, lauréat du British Book Award.

 

Mon avis :

Un polar efficace qui démarre fort et tient la route tout du long.
Du rythme, des meurtres, un rapt et un enquêteur, papa d’une petite fille, devant jongler entre son métier et son intérieur.

Un livre coup de poing qui joue à fond les contrastes aussi entre les victimes, de riches habitants d’une grande villa et le suspect issu d’une classe sociale défavorisée.

Les riches contre les pauvres et la police, en la personne de Max, qui fait son maximum pour dénouer cette intrigue. Bien sûr le suspect que tout accuse n’est peut-être pas le coupable. Quel est son intérêt dans cette histoire ? Pourquoi le petit garçon de quatre ans a-t-il été enlevé ?

La confrontation entre cette élite et les gens du voyage, quartiers riches de Londres contre terrains vagues, augmente la tension présente pendant tout le récit.
Beaucoup d’action et de suspense, des rebondissements multiples : bref du rythme. On ne s’ennuie pas et la chute n’est pas convenue.

J’ai passé un bon moment avec cet enquêteur et ses mystères, je vous conseille ce polar anglais.

 

Merci aux éditions de la Martinière et à l’agence Anne et Arnaud.

 

Notation :

Patti Smith : M Train

M Train
M Train

Résumé : M Train débute au ‘Ino’, le petit bar de Greenwich Village où elle va chaque matin boire son café noir, méditer sur le monde tel qu’il est ou tel qu’il fut, et écrire dans son carnet. En passant par la Casa Azul de Frida Kahlo dans la banlieue de Mexico, par les tombes de Genet, Rimbaud, Mishima, ou encore par un bungalow délabré en bord de mer, à New York, qu’elle a acheté juste avant le passage dévastateur de l’ouragan Sandy, Patti Smith nous propose un itinéraire flottant au cœur de ses références (on croise Murakami, Blake, Bolaño, Sebald, Burroughs… ) et des événements de sa vie.

 

L’auteur : Auteure, musicienne, chanteuse, peintre et photographe, Patti Smith a acquis la reconnaissance dans les années 1970 pour sa fusion révolutionnaire entre poésie et rock. Son ouvrage “Just Kids” a été récompensé en 2010 par le National Book Award.

 

Mon avis :

Je ne résiste pas à débuter cet avis par la première phrase du livre “ce n’est pas si facile d’écrire sur rien”, pour donner le ton de cette balade poétique très bien écrite.

Coup de chapeau pour l’objet livre : rempli de photos en noir et blanc et illustrant le récit, l’auteure est photographe aussi.

Ce livre, très personnel, est un hommage à l’art, tous ceux que Patti affectionnent : la photographie, la musique lorsqu’elle nous parle de Fred et sa guitare et surtout la littérature. J’ai particulièrement apprécié les passages sur la découverte de Haruki Murakami et son attachement à son livre fétiche “Chroniques de l’oiseau à ressort” dont la perte à Houston l’attriste beaucoup.

De Madrid à Berlin ou entre Mexico et New York son port d’attache, nous la suivons évoquant sa jeunesse, son amour des livres et de la photo, Fred son mari. Les moments défilent sans chronologie portés par des réflexions sur la vie, l’absence, le quotidien et ses rituels et sa solitude.

Poétique et touchant, un récit difficile à résumer plutôt à déguster avec un bon café, la boisson favorite de l’auteure.

À découvrir pour entamer avec Patti une réflexion en forme de méditation sur notre condition humaine. A réserver aux amateurs de ce type de récit. Je conseille aussi de lire cet ouvrage par petit bout, faire des pauses pour laisser notre esprit digérer sa prose puis y revenir, ou bien, ce que j’ai fait, d’alterner avec une autre lecture.

 

Sélectionné par le Grand Prix des lectrices Elle 2017.

 

Notation :