Catégorie : <span>LITTERATURE FRANCAISE</span>

Chronique de : Qui sème des graines de folie croque la vie de Charlotte Leman  

Résumé :

Marie court, tout le temps. Elle jongle entre l’intendance du quotidien, un travail prenant et deux ados qu’elle élève seule : Marie est une Wonder Woman des temps modernes. Mais sa mécanique s’enraye lorsqu’elle perd son emploi du jour au lendemain. Elle décide de profi ter de son infortune pour prendre un nouveau départ, loin du tumulte de la vie parisienne. Alors que Marie commence à se demander si elle n’a pas fait une erreur en quittant ses repères …

L’auteure :

Dans ses comédies contemporaines, Charlotte Léman croque notre époque avec légèreté et humour. C’est un projet d’expatriation qui la pousse à se lancer dans son premier roman en 2017. « Je suis arrivée à l’écriture par un heureux hasard, cela résume bien ma philosophie de vie. Je crois que rien n’est tracé d’avance, qu’il faut écouter sa petite voix intérieure et oser y croire… ».

Ma chronique :

Une lecture qui donne envie de positiver et de profiter de la vie.

Ce roman « feel good » vous fera sourire et vous donnera peut-être envie de réfléchir à votre vie actuelle.

Marie est un personnage attachant, désemparée en arrivant dans sa petite ville de province, avec ses deux adolescents. Son licenciement est dur à accepter. Quitter Paris pour une autre vie est sa première grande décision qui s’avère néanmoins peu compatible avec sa recherche d’emploi. 

Rencontrer un cercle de femmes, des amies se réunissant chaque semaine pour partager leurs joies et peines, une nouveauté pour Marie qui a toujours fait passer ses enfants avant tout et n’a pas d’amis. Des caractères féminins forts, une entraide généreuse et beaucoup de bienveillance, ce cercle a tout pour bouleverser la vie de Marie.

J’ai aimé la métamorphose de l’héroïne, les rencontres du cercle d’amies, leurs mantras pour croire aux lendemains qui chantent. Une écriture simple et efficace pour un livre qui se lit rapidement, parfait pour un week-end ou pour l’été. Pourquoi ne pas en profiter aussi pour méditer sur ces leçons de vie et s’accorder plus de de temps pour soi ?

Paru aux éditions de L’Archipel collection Instants Suspendus.

Chronique de : La foire aux fiancés de Dominique Fouchard 

Résumé :

Paris, octobre 1913. Germaine et Louise se rencontrent sur les bancs de l’école. C’est le début d’une ardente amitié, que vient percuter la Grande Guerre. Les pères s’en vont, les mères restent avec leurs filles. Cette guerre, qui assassine les uns et hante le regard des autres, donne la nausée à Germaine. Louise, elle, s’enflamme pour la patrie et ses soldats qui risquent leur vie pour elle

L’auteure :

Dominique Fouchard est historienne, spécialiste des retours à l’intime après la Grande Guerre.

Ma chronique :

Un roman historique très documenté et poignant, je vous le recommande.

Historienne, l’auteure dresse un tableau fouillé de la période de la première guerre mondiale et des premières années suivantes. En parallèle de la vie de ces poilus partis pour sauver la France, nous suivons la vie et les nouvelles tâches des femmes restées à l’arrière.

Tout cela est illustré par une très belle histoire d’amitié entre deux gamines qui deviennent des jeunes filles à la fin de la guerre. Je me suis beaucoup attachée à ces deux personnages si dissemblables et si proches en même temps. 

Les séquelles des hommes revenus de l’enfer resteront longtemps après leur retour. Ces traces physiques et psychologiques vont bouleverser leurs vies et celles de leurs proches. Ce sujet est particulièrement bien décrit ici avec une grande sensibilité et ces deux portraits vont me hanter longtemps après lecture.

Un rythme fluide, une belle écriture et une histoire bouleversante font de ce récit une lecture à découvrir absolument.

Paru aux éditions Les Escales 

Notation :

Chronique de : La Breizh Brigade, Ni français ni Breton de Mo Malø 

Resumé :

L’irrésistible trio Corrigan est de retour : Maggie, Louise et Énora continuent de s’occuper de leur manoir et de leurs hôtes avec soin tout en restant à l’affût d’une nouvelle enquête. Elles se retrouvent avec du pain sur la planche le jour où une puissante déflagration secoue la baie, pulvérisant un bateau.

Que s’est-il passé ?

L’auteur :

Mo Malø a signé de nombreux best-sellers : ses romans policiers, parus aux éditions de La Martinière, ont déjà conquis plus de 300 000 lecteurs.

Ma chronique :

Quel plaisir de retrouver ce trio de choc, en pleine forme.

Nos redoutables détectives sont pétillantes, pugnaces et rien ne les arrête pour résoudre cette nouvelle énigme. Un bateau qui explose, un élu visé et des jalousies multiples au conseil municipal. Ajoutez à cela une dose d’écologie avec un projet d’envergure controversé par les malouins.

Nos héroïnes sont prêtes à tout pour résoudre l’énigme et nous embarquent dans ce nouveau mystère. Immersion complète et réussie dans la cité malouine, j’ai aimé la gouaille de Maggie, la pugnacité de Louise et l’inventivité de la plus jeune. Trois femmes d’exception face à des événements explosifs et à de nombreux suspects. Le suspense est là jusqu’à la fin, une belle enquête au cœur d’une cité grandiose, le cocktail parfait. J’ai passé un moment plaisant avec cette énigme malouine, au suspense présent jusqu’à la dernière page et je suis prête à recommencer l’expérience lors d’un prochain opus.

Cela tombe bien car la fin du livre ouvre à une suite, prévue cet automne, une bonne nouvelle pour cette série policière réjouissante.

Paru aux éditions Les Escales Séries.

Notation :

Chronique de : La vie ne se danse jamais seul de Marie Joudinaud 

Résumé :

Se dressant sur une île bretonne, la Kea est une maison qui a abrité les jours heureux d’une famille unie. Au fil des années, ses pierres se sont érodées, et le foyer s’est disloqué. Il ne reste entre ses murs que la fille cadette, Susanne, et son enfant, Clara. L’autre sœur, Thaïs, est partie depuis longtemps vivre ses rêves de danseuse étoile à Paris. Le jour où l’Opéra contraint Thaïs à quitter la scène en prenant des vacances forcées …

L’auteure :

Marie Joudinaud a passé son enfance à Paris, puis à Hong Kong. Après des études de lettres et de géographie, elle devient urbaniste, afin de nourrir son goût des villes et de leur histoire. Mais, après quelques années à Nice, l’appel des mots est le plus fort : devenue professeure de français, elle se consacre à sa passion, l’écriture.

Ma chronique :

Une histoire comme je les aime : douce, tendre et remplie d’émotions. À lire sans modération.

Les héroïnes, deux sœurs, perdues de vue depuis longtemps, se retrouvent sur l’île de leur enfance. Une rencontre qui fait des étincelles. Je suis immédiatement rentrée dans l’histoire, racontée par plusieurs voix, même la maison familiale se confie à nous.

Une plume très fluide, des personnages attachants et une émotion qui va crescendo, tout pour accrocher le lecteur. J’ai aimé l’ambiance de cette île, isolée, bien qu’à quelques encablures de La Turballe. L’atmosphère est bien restituée, nous sommes avec elles sur l’île en hiver, puis au printemps.

L’histoire est touchante, les thèmes abordés autour des racines familiales et de la quête de sens dans notre vie feront écho en chacun de vous. Pour moi, cela a fonctionné et je me suis attachée à tous les personnages.

Une lecture à la fois distrayante et touchante : parfaite pour ces prochains jours de vacances ou pour un week-end.

J’ai aussi envie dorénavant de découvrir son premier roman.

Paru aux éditions de l’Archipel.

Notation :

Chronique de : Les trois mousquetaires, Milady d’Alexandre Dumas 

Résumé :

Dans la suite de leurs aventures, les mousquetaires recroisent le personnage mystérieux de Milady de Winter, qui met ses charmes, ses talents de manipulatrice et son absence de scrupules au service du cardinal de Richelieu. Agissant dans les coulisses de l’Histoire, le passé trouble de la jeune femme se dévoile au fil de l’histoire, faisant de Milady une femme puissante et un personnage à la malveillance nuancée et subtile.

L’auteur :

Né en 1802 à Villers-Cotterêts, fils d’un général mulâtre de Saint-Domingue, Alexandre Dumas s’installe à Paris en 1823. Pour ce pionnier du drame romantique (La Tour de Nesle, 1832), l’Histoire est une source d’inspiration inépuisable. Seul ou secondé d’Auguste Maquet, il livre de vastes fresques imprégnées d’esprit romantique et, de 1844 à 1847, publie coup sur coup Les Trois Mousquetaires, Vingt ans après, La Reine Margot et Le Vicomte de Bragelonne. Il meurt en 1870 près de Dieppe.

Ma chronique :

Comme le tome 1 m’avait tenue en haleine, j’ai eu envie de retrouver tous ces personnages qui parviennent à tenir en respect le grand Richelieu.

Alors, forcément, on ne peut qu’admirer ces mousquetaires toujours aussi courageux face à l’ennemi.

Ce deuxième tome est un peu plus sombre, les péripéties sont encore plus dangereuses et l’on frissonne devant les risques encourus par nos héros.

Le personnage de Milady, la vénéneuse, est plus présent et plus dangereux encore. L’amitié indéfectible entre nos mousquetaires et leur bravoure ne seront pas de trop pour résister aux sombres manipulations.

Toujours les mêmes belles valeurs mises en avant comme l’amitié, la solidarité et l’entraide.

Un style enlevé, une lecture qui nous entraîne avec panache au dix-septième siècle : pourquoi attendre décembre pour voir l’adaptation cinématographique de ce deuxième tome ?

Je vous conseille ce beau livre, un classique à conserver dans sa bibliothèque.

Paru aux éditions Archipoche chez l’Archipel.