Catégorie : <span>LITTERATURE FRANCAISE</span>

Chronique de : L’île des souvenirs de Chrystel Duchamp  

Résumé :

Delphine, 22 ans, est étudiante à Lyon. Issue d’une famille bourgeoise, elle tente de s’affranchir de son éducation en écumant bars et boîtes de nuit. Au cours d’une soirée, elle suit une ombre mystérieuse jusqu’à sa voiture… Quand elle se réveille dans une maison abandonnée, elle est menottée à un radiateur….

L’auteure :

Chrystel Duchamp, jeune stéphanoise de 35 ans révélée en 2020 avec L’Art du meurtre, premier suspense salué par la critique, les libraires et les lecteurs.

Ma chronique :

Déjà le quatrième thriller de cette auteure, je l’ai dévoré, toujours terriblement efficace. Attention, cauchemars possibles, toute la noirceur du monde est là.

L’auteure est très douée pour nous accrocher dès les premières lignes. Son style est incisif et percutant.

Ce titre est un peu différent des précédents, il est orienté sur la « psycho criminologie », pratique assez récente chez les enquêteurs. L’auteure décortique le sujet et apporte un éclairage très complet. Toute la réflexion centrale sur les souvenirs, réels ou pas, enfouis en nous est enrichissante et très étayée. Chrystel traite ses sujets à fond.

L’intrigue est diabolique, c’est très tendu. Attention quelques passages sont un peu « gore », âmes sensibles sachez-le.

Frissons garantis avec une histoire forte, ancrée dans notre monde qui se révèle également enrichissante.

N’hésitez pas, foncez pour vous procurer ce thriller.

Paru aux éditions de l’Archipel.

Notation :

Chronique de : Celle qui s’aime enfin de Dominique Lagrou Sempere 

Résumé :

Toscane, la quarantaine, est une violoniste virtuose. Elle est brillante, lumineuse. Mais elle ne le sait pas et doute en permanence. C’est l’histoire de sa vie. Toscane a toujours eu le sentiment d’avancer comme une imposture. Et puis un jour, il y a Victor. L’ami qui traverse son existence depuis vingt ans va devenir, après le décès accidentel de son mari, l’amant bouleversant. Chacun traîne son lourd baluchon à ses pieds. Chacun va permettre à l’autre de retrouver le chemin de soi et le transformer en aventure prodigieuse.

L’auteure :

Journaliste est grand reporter pendant 20 ans, elle a travaillé à TF1. « Après l’orage »son premier livre est paru en 2021, est le récit de son retour à la vie, après la mort de son mari, journaliste et grand reporter.

Ma chronique :

Un petit bijou littéraire, tout est délicat, poétique et riche de sens. 

Toscane ou l’histoire d’une renaissance : fracassée par la vie, Toscane se cherche et seul Victor, son ami, l’écoute et la soutient. La musique ou plus exactement le violon est sa force, c’est ce qui lui permet de survivre avec toutes ses failles.

Puis tout va basculer, la musique, comme un détonateur lui permet d’enclencher ce processus de retour à la vie pour s’aimer enfin, s’accepter.

Un roman qui m’a enchantée, la prose est délicate et fluide. Les anagrammes reçues par Toscane, sont comme des petits cailloux à suivre pour guérir et sourire enfin à la vie.

C’est un roman lumineux et joyeux après dissipation des zones d’ombre. Une belle ode à la vie à savourer, lire, relire et à offrir autour de soi.

Merci Slavka de m’avoir fait découvrir ce si beau texte.

Paru aux éditions Flammarion.

Notation :

Chronique de : Elle a tes yeux, mon amour de Typhanie Moiny 

Résumé :

La vie d’Amandine, 34 ans, est bouleversée à la mort d’Olivier, son compagnon. Il emporte avec lui leur dernier espoir de fonder une famille. Seuls restent la peine, les regrets et le souvenir de cet homme plus âgé et bienveillant. Amandine tente de survivre au deuil comme elle le peut …

L’auteure :

Typhanie Moiny, née en 1986, est installée depuis 2015 dans le Cotentin, ce petit coin de Normandie qui lui rappelle l’Irlande où elle a vécu pendant trois ans. Elle est aujourd’hui journaliste, après avoir été photographe pendant dix ans.

Elle a toujours adoré capturer les histoires des autres bien avant d’inventer celles de ses personnages.

Ma chronique :

Une lecture tendre, douce et sans pathos, un roman réussi.

J’ai aimé la bienveillance qui transparaît tout au long de cette belle histoire. 

Un deuil brutal et tout s’écroule pour notre héroïne qui heureusement peut compter sur son frère toujours présent et sa meilleure amie.

L’histoire nous réserve de belles surprises où tendresse et émotions sont au rendez-vous.

J’ai beaucoup apprécié aussi le décor du Corentin, toute sa beauté si bien retranscrite ici. 

Sortez vos mouchoirs pour certains passages sachant que l’histoire n’est pas exempte de quelques touches d’humour.

Je dirai en synthèse que c’est un bel équilibre de tristesse et doutes contrebalancés par la bonté et l’appui sans faille des proches d’Amandine.

Une grande histoire d’amour intense qui peut nous faire verser une petite larme tout en nous faisant passer un doux moment de lecture.

À découvrir aux éditions de l’Archipel Collection Instants Suspendus.

Chronique de : La Breizh Brigade Bienvenue chez les Corrigan de Mo Malø 

Resumé :

Bienvenue au Manoir des Corrigan, maison d’hôte chaleureuse entretenue par trois générations de femmes hautes en couleur : Maggie Corrigan, facétieuse quasi-septuagénaire, Louise Corrigan, sa fille, institutrice de métier et mère de la jeune Énora Corrigan, aux allures d’ « elfe rebelle » à en croire sa grand-mère. C’est ensemble qu’elles vont ressusciter la Breizh Brigade, une équipe d’enquêtrices hors du commun, autrefois formée pour résoudre un mystère familial…

L’auteur :

Mo Malø a signé de nombreux best-sellers : ses romans policiers, parus aux éditions de La Martinière, ont déjà conquis plus de 300 000 lecteurs

Ma chronique :

J’ai aimé ce nouveau roman d’un auteur que je connaissais sous un autre style. Premier épisode d’une nouvelle série, une bonne nouvelle pour les lecteurs.

L’auteur se révèle très à l’aise dans cette comédie policière qui remplit toutes ses promesses : nous faire sourire, les personnages sont hauts en couleur, les dialogues truculents et il y a un crime à élucider.

L’ambiance malouine est parfaitement restituée, ce qui n’est pas étonnant quand on apprend en fin de livre que l’auteur a passé son enfance dans cette ville.

Les trois héroïnes, notre Breizh Brigade, sont futées et décidées à trouver le coupable. 

Les trois sont épatantes, ma préférence va à la doyenne, incapable de tenir sa langue, vive et pugnace. Son langage fleuri, mélange de français et anglais donne un ton décalé et humoristique. Par moment, on se croirait transporté dans un film classique aux dialogues de Michel Audiard.

Le suspense est là aussi, n’oublions pas que c’est un roman policier. Police et la brigade enquêtent et traquent la vérité qui n’est pas là où l’on pensait la trouver.

En synthèse : une comédie policière pétillante qui se dévore et dont on a déjà hâte de lire d’autres épisodes.

Paru aux éditions Les Escales.

Notation :

Chronique de : Colère chronique de Louise Oligny 

Résumé :

10 juin 2019. Dufaye, directeur de la rédaction du magazine  La Chronique Hebdo, est victime d’un attentat. Quand Diane Choinière apprend la nouvelle, elle est submergée par l’angoisse. À moins que ce ne soit de la joie ? Cette photoreporter, licenciée abusivement quelques mois plus tôt par Dufaye en personne, ne saurait exactement le dire. Tout comme elle ne saurait affirmer avec certitude qu’elle n’est pour rien dans cet homicide…

L’auteure :

LOUISE OLIGNY, née en 1963 au Québec, vit en France depuis 1989, où elle travaille en tant que photoreporter. Elle mène également de nombreux projets artistiques, associant photographie, vidéo et musique. Elle est actuellement en résidence à la Maison des femmes de Saint-Denis, où elle anime des ateliers avec l’autrice et dessinatrice Clémentine du Pontavice, et collabore avec Banlieues Bleues dans le cadre de leurs actions musicales.

Ma chronique :

Décalé, déjanté et très efficace : un polar à découvrir.

Lu en deux jours, il est à la fois palpitant et difficile à lâcher et malgré le côté un peu gore de certaines scènes, je suis restée scotchée à l’histoire.

Le ton est cynique, les situations dramatiques même hors meurtres : tout est là pour créer une situation noire, très noire.

L’héroïne est-elle victime ou meurtrière ? À qui se fier ? Pourquoi toute cette violence ? Je me suis posée toutes ces questions au fil des pages.

De rebondissements en enchaînements de meurtres, la situation empire et notre héroïne ne contrôle plus rien.

Roman noir et societal, c’est aussi un portrait au vitriol des travers de notre société.

Je vous recommande ce polar paru aux éditions Marabout collection Black Lab.

Notation :