Catégorie : <span>LITTERATURE FRANCAISE</span>

Chronique de : Mes sœurs, n’aimez pas les marins de Grégory Nicolas  

Résumé :
1942, sur les côtes de Bretagne. Quatre vies entre petits matins calmes et furie des tempêtes. Celles de Perrine et de son fils Jean, qui, en pleine Seconde Guerre mondiale, décide d’embarquer sur un bateau de pêche à seize ans, contre l’avis de sa mère. Puis c’est la rencontre entre Jean et Paulette, le coup de foudre, la naissance de Pierre.


L’auteur :
Grégory Nicolas est notamment l’auteur de Des histoires pour cent ans (Pocket – Les Révélations- 2020), des Fils du pêcheur (Les Escales 2021, Pocket – Grand prix des lecteurs – 2022) et de la série Papi est un super menteur (PKJ). Il a également écrit Équipiers (Hugo Sport 2019) qui a reçu le prix Antoine-Blondin.


Ma chronique :
D’une plume à la fois alerte et tendre, l’auteur porte un regard sans concession sur la vie des pêcheurs et leurs destins parfois tragiques.
Un livre réussi que j’ai lu avec un grand intérêt jusqu’à la fin. J’ai été touchée et envoûtée par ce récit choral, les femmes y sont les grandes héroïnes et souvent les oubliées dans les destins aventureux et tragiques des marins.
C’est tellement réaliste et dur lorsqu’il nous raconte le quotidien rude de ces pêcheurs et le calvaire de leurs épouses ou sœurs ou mères restées à terre. Des histoires  fortes remplies d’amour.
Les dernières pages sont particulièrement poignantes, ils s’en dégage tellement d’émotions. 
J’ai frissonné devant ses destins brisés en espérant toujours que la mer serait moins dure pour ses marins et leurs femmes.
Personne ne pourra rester insensible à ce texte tour à tour lumineux et sombre encore meilleur que son précédent roman « Les Fils du pêcheur ».


Paru aux éditions Les Escales

Notation :

Chronique de : Les trois mousquetaires, D’Artagnan d’Alexandre Dumas  

Résumé

Avril 1625. D’Artagnan, cadet de Gascogne, se rend à Paris pour être des mousquetaires du roi Louis XIII. Un malentendu l’oblige à livrer duel contre trois d’entre eux : Porthos, un colosse débonnaire ; Athos, ruiné par son mariage avec l’intrigante Milady de Winter ; Aramis, enfin, galant et mystérieux. Tous trois finissent par croiser le fer contre les gardes du cardinal de Richelieu, leurs ennemis jurés. Les voici inséparables…

L’auteur :

Né en 1802 à Villers-Cotterêts, fils d’un général mulâtre de Saint-Domingue, Alexandre Dumas s’installe à Paris en 1823. Pour ce pionnier du drame romantique (La Tour de Nesle, 1832), l’Histoire est une source d’inspiration inépuisable. Seul ou secondé d’Auguste Maquet, il livre de vastes fresques imprégnées d’esprit romantique et, de 1844 à 1847, publie coup sur coup Les Trois Mousquetaires, Vingt ans après, La Reine Margot et Le Vicomte de Bragelonne. Il meurt en 1870 près de Dieppe.

Ma chronique :

Pourquoi lire ou relire ce classique me direz-vous ? 

Pour sa prose classique et accessible, ses aventures aux rebondissements multiples et la peinture du dix-septième siècle. Je dirai aussi pour les valeurs mises en avant par ces personnages bien sympathiques : la fidélité en amitié avec un soutien sans faille entre les mousquetaires, leur combat de toutes vilénies et injustices.

Beaucoup de dialogues et un style enlevé en font une lecture facile et plaisante.

Ces personnages hauts en couleur sont attachants, j’ai toujours eu une préférence pour Athos désabusé, déçu par la vie et qui se révèle une oreille attentive pour le jeune et fougueux D’artagnan.

Cette édition collector est belle avec sa couverture et ses nombreuses illustrations.

À lire/relire avant la nouvelle adaptation cinématographique, sortie dans quelques jours 

Paru chez Archipoche aux éditions de L’Archipel.

Chronique de : Le maître des esprits de Robert De Laroche 

Résumé :

Venise, 1741. En plein automne, la terre se met à trembler, les flots envahissent la Piazza San Marco, des incendies éclatent et un cimetière s’effondre, faisant surgir les squelettes des morts à la surface. Une atmosphère de fin du monde s’installe dans la cité des doges. C’est à ce moment qu’arrive une noble dame française, Madame d’Urfé, alchimiste et cabaliste, accompagnée d’un mage qui affirme pouvoir sauver la Sérénissime. Mais quelles sont leurs intentions ?

L’auteur :

Robert De Laroche est journaliste, producteur et animateur pour la radio et la télévision, tout on se consacrant à ses activités d’éditeur et d’écrivain. Avec ses enquêtes et romans policiers historiques, il nous emmène dans la Venise du XVIIIe siècle.

Ma chronique :

Un polar historique, réjouissant avec tous les bons ingrédients d’un livre réussi : documenté et ancré dans l’histoire avec une intrigue palpitante. Je découvre cet auteur que je suivrai dorénavant.

J’ai aimé suivre les tribulations de Flavio, qui se lance à la recherche du maître des esprits, un sombre personnage, manipulateur et démoniaque. La reconstitution historique du Venise, du XVIIIe siècle est ébouriffante. Pour immerger complètement son lecteur, l’auteur, n’hésite pas à employer des termes vénitiens, tous explicités dans le glossaire à la fin du livre.

Ce polar comblera les amateurs d’aventures historiques à la recherche d’une ambiance parfaitement restituée, au suspense qui nous tient en haleine jusqu’au bout. J’ai refermé à regret ce roman, je serais bien restée plus longuement à Venise dans l’un de ces Pallazzo en compagnie de Flavio et sa femme à siroter un bon chocolat chaud avec vue sur le Grand Canal.

Je vous recommande ce roman historique habilement construit et passionnant.

Paru aux éditions Folio

Notation :

Chronique de : Les fantômes de Marianne de Corinne Javelaud 

Résumé :

Sous le Second Empire, Poppée Dupuybel est encore une fillette lorsque sa famille quitte Paris pour s’installer à Niort, où son père, ingénieur des Ponts et Chaussées, va prendre la direction de l’aménagement du Marais poitevin. Soumise à une éducation très stricte sous la férule de Marianne, sa gouvernante, la petite Parisienne se lie en cachette avec deux enfants maraîchins, Tino et Lili, grâce auxquels elle découvre le monde magique du marais …

L’auteure :

Après des études de lettres et d’histoire de l’art, Corinne Javelaud s’est tournée vers l’écriture. Originaire du Limousin, elle est l’auteure d’une dizaine de romans qui ont connu un succès croissant. Elle est membre du jury du prix des romancières remis chaque année au Forum du livre de Saint-Louis en Alsace.

Ma chronique :

Je suis cette auteure depuis quelques années et je me plonge toujours avec délice dans ses œuvres. Ici encore j’ai retrouvé la « patte » de Corinne : un style fluide et une belle écriture en phase avec ce dix-neuvième siècle, émaillé ici de mots du terroir poitevin.

L’histoire, ancrée dans les paysages poitevins de cette fin dix-neuvième, nous fait vivre l’aménagement des marais, les difficultés des possesseurs de ces terres et l’artisanat de la tannerie. L’héroïne, Poppée, toute jeune est curieuse et n’hésite pas à transgresser les règles pour gagner plus de liberté. Malheureusement, son père et la société ne l’entendent pas ainsi. La place des femmes est très cadrée et relève des désidératas masculins. L’héroïne l’apprendra à ses dépens.

Une histoire touchante avec des personnages forts, un contexte historique très documenté qui rend la lecture immersive. La générosité de certains personnages heurtera l’esprit de vengeance d’autres qui cachent de nombreux secrets.

J’ai aimé cette lecture vivante et j’ai tourné les pages avec entrain et plaisir pour découvrir le destin de Poppée et de ses proches.

À découvrir chez Calmann Lévy.

Notation :

Chronique de : Les tourments d’Hermine de Caroline Kant 

Résumé :

Hermine a toujours admiré sa collègue Yasmine, bénévole auprès des mineurs sans-papiers. Alors quand celle-ci lui demande d’accueillir un adolescent de seize ans, elle ne peut pas refuser. L’arrivée d’Ismaël bouleverse sa vie… et celle de ses voisins ! Mais quelle chance d’être si bien entourée : Margaux est toujours de bon conseil et Joshua, toujours là pour elle. Surtout qu’Hermine n’est pas au bout de ses peines…

L’auteure :

Caroline Kant est une autrice parisienne. Sa série s’inspire des années où elle a vécu rue Cavendish, dans l’appartement de Margaux.

Ma chronique :

Quel plaisir de retrouver l’immeuble Cavendish et ses locataires, encore une réussite.

Une série vraiment addictive avec tous les bons ingrédients qui nous accrochent : des personnages vrais, remplis d’humanité, un esprit d’entraide toujours présent et des thèmes ancrés dans notre monde actuel.

Hermine est institutrice, vit seule et secrètement amoureuse. L’arrivée d’Ismaël, jeune migrant sans foyer va bouleverser sa vie. Comment va-t-elle concilier une vie sentimentale inexistante avec un invité surprise ?

Une histoire touchante, un style fluide et sans niaiserie : tout en délicatesse l’auteure nous entraîne dans le sillage des habitants attachants de l’immeuble Cavendish. 

Ouvrir un livre de la série c’est l’assurance de passer un beau moment de lecture, des retrouvailles qui donnent le sourire au lecteur : c’est beaucoup déjà !

Chaque tome a pour héros l’un des habitants de l’immeuble Cavendish, un vrai puzzle littéraire qui fonctionne bien, j’ai déjà hâte de retrouver les personnages de l’immeuble Cavendish dans la prochaine aventure.

Publié aux éditions Les Escales Séries.

Notation :