Étiquette : <span>Éditions Denoël</span>

Katrina Bivald : Le jour où Anita envoya tout balader

Le jour où Anita envoya tout balader
Le jour où Anita envoya tout balader

Résumé : L’été de ses dix-huit ans, Anita Grankvist s’était fixé trois objectifs : apprendre à conduire une moto, acheter une maison et devenir complètement indépendante. Presque vingt ans plus tard, Anita n’a toujours pas réalisé ses rêves. Elle mène une petite vie tranquille, seule avec sa fille Emma, et travaille au supermarché local. Le départ d’Emma pour l’université va bouleverser ce quotidien un peu fade. Anita réalise qu’elle va devoir gérer quelque chose qui lui a cruellement manqué ces deux dernières décennies : du temps libre.

 

L’auteur : Katarina Bivald a grandi en travaillant à mi-temps dans une librairie. Aujourd’hui elle vit en Suède près de Stockholm.

 

Mon avis :

Une lecture rafraîchissante qui fait du bien. Prendre sa vie en main libère Anita, tout est possible, se dit-on.

On retrouve le ton léger et plein d’humour du premier livre : “La bibliothèque des cœurs cabossés“.

Anita, au départ de sa fille pour l’université se sent bien seule. Depuis la naissance de la petite, sa vie lui a été consacrée : travailler pour l’élever et s’occuper d’elle pendant tous ses loisirs. Pas de place pour penser à soi dans ce schéma.

Bien sûr, elle s’est sentie heureuse toutes ces années, remplie des joies de la maternité, aidée aussi par ses copines comme Pia, une femme seule aussi, divorcée et dont les trois fils ont quitté le domicile.

Anita est tellement déboussolée après le départ de sa fille qu’elle compte les heures à occuper après son travail : que faire de toutes ce temps libre ? Le ménage ? Du rangement ? Mais encore ? Heureusement, Anita réfléchit et se dit que lorsqu’elle était jeune, la moto la passionnait : elle décide à quarante cinq ans de passer son permis moto.

Cette décision qui rompt avec son train train va tout changer.

On ne lit pas ce roman pour le suspense, les évènements sont prévisibles, plutôt pour le plaisir d’accompagner Anita dans sa nouvelle vie. J’ai aimé aussi les personnages secondaires comme Pia, la super copine.

Sur l’ambiance générale, une lecture agréable qui accroche le lecteur et le porte tout du long. J’avoue avoir préféré le premier livre pour son contexte autour des livres. Néanmoins je vous conseille cette lecture pour le ton et la fraîcheur qui s’en dégage : une belle philosophie de vie qui donne envie de rester optimiste. N’est-ce pas le plus important ?

 

Merci aux éditions Denoël.

 

Traduit du suédois par Marianne Ségol-Samoy

Parution : 11-05-2016

 

Notation :

Sonja Delzongle : Quand la neige danse

Quand la neige danse
Quand la neige danse

Résumé : Février 2014, au nord de Chicago. La neige et le blizzard semblent avoir pétrifié la petite ville de Crystal Lake. Un matin, le médecin Joe Lasko reçoit un paquet. Y repose une magnifique poupée aux cheveux longs et roux, sosie de sa fille Lieserl disparue depuis plusieurs semaines. Comble de l’horreur : la poupée est vêtue exactement comme Lieserl le jour où elle s’est volatilisée. Ce n’est pas tout. Depuis un mois, quatre fillettes ont été enlevées, et chacune des familles va recevoir une poupée.

 

L’auteur : Née en 1967 d’un père français et d’une mère serbe, Sonja Delzongle a grandi entre Dijon et la Serbie. Elle a mené une vie de bohème, entre emplois divers (les plus marquants ayant été le commerce artisanal africain-asiatique et la tenue d’un bar de nuit) et écriture. C’est en 2011 qu’elle commence l’écriture de Dust. Sa passion pour l’Afrique, qui remonte à sa petite enfance, l’a amenée à y faire de multiples séjours. Sonja Delzongle, dont la jeunesse a été marquée par la guerre en Serbie, a été confrontée en Afrique à une autre vision de la violence et de la misère, et a voulu l’explorer dans ce thriller très réaliste.

 

 

 

Mon avis :

Un thriller haletant et démoniaque !

Son premier roman “Dust” a fait beaucoup de bruit aussi j’avais une grande envie de me plonger dans son deuxième.

Pas déçue et même emballée par ce livre, mélange de thriller et de policier. Une intrigue très bien ficelée et un suspense qui ne faiblit pas. Très fort !

Plusieurs fillettes disparaissent, nous partageons l’enquête menée par un policier déterminé et le calvaire d’un des pères qui va engager une détective puis une profileuse. Les événements qui s’enchaînent déstabilisent nos enquêteurs mais grâce aux méthodes atypiques d’Hanah, la profileuse, des indices apparaissent qui permettront de détricoter toute cette affaire.

 

Déterminé, le policier aidé des deux femmes, mène une enquête difficile tambour battant, il force notre admiration. Joe, le médecin et père d’une fillette est un personnage auquel on s’attache aussi. Il a eu une vie familiale compliquée avec un frère en prison et une femme alcoolique. Son amour pour sa fille est si fort que sa disparition le bouleverse complètement et nous aussi.

Pas seulement haletant mais aussi un récit émouvant. Très bien écrit de plus.
Le lecteur est tenu en haleine tout du long et on a vraiment du mal à poser le livre. Il tient toutes ses promesses.
N’hésitez pas, précipitez vous pour le dévorer à votre tour.

Merci aux éditions Denoël.

Éditions Denoël
Catégorie > Sous-catégorie : Policiers > Thrillers Collection Sueurs Froides 
Parution : 01-04-2016

Notation :

Alex Riva : La grève des femmes formidables

Résumé :

Si vous vous dites souvent que :

La grève des femmes formidables
La grève des femmes formidables

– Vous êtes fatiguées de tout gérer, pour tout le monde, tout le temps ;

– Vous répétez à vos enfants chaque jour la même chose sans effet ;

– Vous vous retenez de donner votre démission à chaque crise de votre patron ;

– Vous aimeriez bien avoir une vingt-cinquième heure juste pour vous…

Alors il est temps de venir découvrir mes aventures et celles de mes amies Alice, Andréa et Chloé. Elles vous rappelleront sûrement des moments que vous avez déjà vécus, des rires, des larmes, des colères, des moments de blues… Bref, tous les instants de la vie d’une femme formidable parce que, vous aussi, vous en êtes une!

 

L’auteur : L’auteur Alex Riva est née en 1973 à Tours. Après une enfance passée à Tahiti, elle rejoint Paris à 18 ans pour y faire ses études. D’abord chef de projets en agence de communication, elle crée rapidement sa propre structure en 2007, et enseigne parallèlement dans plusieurs écoles à Paris et en province. Alex Riva est maman de deux filles de 16 et 12 ans.

 

Mon avis :

Une lecture détente pour sortir de son quotidien tout en se posant des questions.

Quatre amies, lassées par leur vie, se sauvent en vacances une semaine, abandonnant tout derrière elle. Cela fait du bien de rompre avec ses habitudes ! Le soleil, un club, des rencontres et une vraie amitié entre elles. Nous les suivons, à la fois sur les préparatifs et pendant les vacances qu’elles savourent. Comment se débrouille la famille restée au domicile ? L’auteur nous glisse quelques informations sur la manière dont les maris gèrent la situation. Parfois cocasse et souvent savoureux, tout est bouleversé par cette grève.

Pourquoi continuer comme ça , avec toutes ces contraintes ? Qu’est-ce qui nous fait avancer et nous rend heureux ? De vraies questions posées par le choix de ces quatre amies.
Ce n’est pas une lecture incontournable mais c’est distrayant. Un bon rythme dans l’histoire et des thèmes qui font écho à des situations vécues.

Finalement, ne sommes-nous pas toutes des femmes formidables ?
Si vous ne partez pas en vacances bientôt, alors suivez ces quatre héroïnes et amusez-vous.


Merci aux éditions Denoël.
Catégorie > Sous-catégorie : Littérature française > Romans
Parution : 03-03-2016

Notation :

PIerre-Etienne Musson : Un si joli mois d’août

Un si joli mois d'août
Un si joli mois d’août

Résumé : Août 1914, la déclaration de guerre vient bouleverser le quotidien tranquille des villageois de Nouan-le-Fuzelier en Sologne. Antoine Richerand, l’instituteur, part pour le front, laissant derrière lui Inès, sa ravissante épouse. Au printemps 1915, grièvement blessé par un éclat d’obus, Antoine est hospitalisé à Paris. Inès lui rend visite régulièrement, s’efforçant de tenir son rôle d’épouse aimante, mais elle découvre un homme transformé, traumatisé par son expérience de la guerre, entre prostration et accès de violence. Exténuée par ses voyages incessants, consciente que l’avenir espéré avec Antoine est désormais impossible, Inès se met à rêver d’une autre vie…

 

L’auteur : Pierre-Etienne Musson a quarante-huit ans et vit à Paris. Diplômé d’histoire et de relations internationales, il est directeur commercial de L’Express. “Un si joli mois d’août” est son premier roman.

Mon avis :

Un roman prenant et émouvant auquel on s’attache de plus en plus au fil de la lecture.
Une grande finesse psychologique qui nous propulse au cœur de ces personnages malmenés par la première guerre mondiale.

L’histoire démarre doucement avec la déclaration de guerre et la mobilisation. Ah tous ces jeunes hommes qui se disent : allons mettre une raclée aux “boches” ! Tous pensent qu’ils seront revenus dans quelques jours.

Quelle désillusion ensuite !
Antoine, le héros, est l’instituteur du village. Plus lucide que les autres hommes il est inquiet et triste d’abandonner sa jeune épouse qu’il adore. Inès espère qu’il rentrera bien vite. Lorsque l’auteur nous emmène au front partager le quotidien des soldats, tout change. L’insouciance est partie et l’horreur absolue est au rendez-vous : beaucoup de détails et de réalisme dans les descriptions. Accrochez-vous …

La narration alterne entre les périodes de guerre et le moment où Antoine est soigné.
Une lecture fluide avec un souffle romanesque qui monte crescendo.
J’ai particulièrement aimé le personnage d’Inès, bousculée par la guerre et qui se métamorphose. Mais je n’en dirais pas plus pour laisser le suspense de l’intrigue opérer.

Je vous conseille vivement ce livre très bien documenté.

Merci aux éditions Denoël.

Parution : 18-02-2016 chez Denoël
Catégorie > Sous-catégorie : Littérature française > Romans et récits
Collection Romans français.

Notation :

Virginia Woolf: Un lieu à soi

                                                                             Résumé :

Un lieu à soi
Un lieu à soi

Un lieu à soi rassemble une série de conférences sur le thème de la fiction et des femmes que Virginia Woolf prononça en 1928 à l’université de Cambridge. Ce vaste sujet a donné naissance à une tout autre question, celle du lieu et de l’argent, qui donne son titre à l’essai : «Une femme doit avoir de l’argent et un lieu à elle si elle veut écrire de la fiction.»

L’auteur : Virginia Woolf est née le 25 janvier 1882 à Londres. Elle a grandi dans une famille recomposée dont le père, à la personnalité fantasque mais illustre, sera longtemps le modèle. Elevée dans une atmosphère très cultivée, Virginia développe très tôt une personnalité angoissée avant même que la mort prématurée de sa mère ne l’entraîne sur la pente de la dépression. Elle est l’auteur de romans, comme Mrs Dalloway (1925), La Chambre de Jacob (1922), La Promenade au phare (1927), Orlando (1928), Une chambre à soi (1929) qui, en rupture avec les règles classiques littéraires, se veulent des tableaux “impressionnistes” des méandres de l’âme. Elle a aussi, grâce au soutien permanent de son mari, Léonard Woolf, édité de grands auteurs étrangers, comme Fiodor Dostoïevski ou Freud. Mais sa souffrance psychique est trop forte, Virginia Woolf se suicide en 1941.


Mon avis :


Voici un recueil de textes datant de 1929 intitulé précédemment « une chambre à soi ».
Marie Darrieussecq nous propose une nouvelle traduction avec un titre plus approprié. Grâce à la préface de la traductrice, nous comprenons l’importance du nouveau titre plus proche du message délivré par l’auteure.

En effet, toutes ces histoires sont là pour nous présenter la difficulté des femmes artistes au dix-neuvième et début du vingtième siècle. Comment vivre de son art ?
Par exemple, on apprend que des écrivains comme les sœurs Bronte écrivaient dans les salons car n’avaient pas de pièce pour elle.

Virginia se dit plus chanceuse car, étant rentière, elle peut exercer son art en toute liberté.
Cela explique aussi pourquoi il y avait si peu de femmes écrivains aux siècles précédents.

Un recueil résolument féministe, un beau pamphlet à mettre dans toutes les mains féminines et pourquoi pas masculines aussi, bien sûr.

Merci aux éditions Denoël.


Traduction de l’anglais par Marie Darrieussecq

Éditions Denoël

Collection Empreinte 
Parution : 14-01-2016

 

Notation :